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● Abstinence ou addiction

 

 Les vertus du Jeûne.

 

A une époque, avec une amie, le vendredi nous jeûnions en buvant beaucoup d’eau. En fin de journée, nous allions au hammam. J’avais vraiment le sentiment de me ressourcer. J’évacuais toutes les toxines et la nuit qui suivait, je dormais comme un bébé.

J’ai lu un article depuis, dans Science et avenir, une étude sur deux groupes de rats, dont le groupe témoin mangeait à volonté et l’autre groupe était soumis au jeûne une fois par semaine.

Et bien tenez-vous bien, la longévité des rats du groupe « jeûne » était double que celle du groupe témoin.

C’est dire à quel point le jeûne, discipline présente dans bon nombre de religion ou pratique spirituelle,  est bénéfique pour la santé. L’abstinence alimentaire, ou toute forme d’abstinence est utile d’un point de vu spirituel, affronter le manque, la faim et se mettre à l’épreuve, une recherche d’ascèse, d’effort de dépassement de soi. Le jeûne permet non seulement de retrouver l’humilité, mais faire confiance en nos ressources pour surmonter cette épreuve et ainsi pour remettre les choses à leur place en quelque sorte, puisque nous jouissons d’un statut de pléthore dans nos sociétés de consommation, le manque, le vide, l’absence, nous terrifie. Ainsi, Il n’est pas nécessaire d’être croyant pour bénéficier de ses vertus spirituelles. Faire l’expérience du dépassement de soi, en parvenant à se priver de nourriture, permet de repousser ses propres limites. Vous aurez envie de manger, mais sachez que ce n’est pas véritablement la faim. Simplement une habitude puisque nous mangeons bien plus que nous n’avons besoin et notre corps dispose de telles réserves que la faim physiologique n’apparaîtrait pas avant trente ou quarante jours d’abstinence. Le jeûne conduit donc à revoir son sentiment de dépendance vis-à-vis de la nourriture, à travailler sur sa peur de manquer, à prendre de la distance par rapport à ses pulsions. Le jeûne est une privation volontaire de nourriture, qui, dans sa dimension spirituelle peut aussi permettre  d’apprendre à se détacher du corps, des sens, aller à l’essentiel, écouter de soi et de  l’autre…


Pour ceux qui sont habitués à manger trop, et ont dilaté leur estomac, le jeûne permet de le rétracter et repartir sur des repas moins copieux. Pour ceux qui compensent le vide et le manque existentiel par des addictions orales, vous pouvez apprendre à compenser autrement. Par des activités plus saines ;  Lire, méditer, parler à une amie, écrire, peindre, écouter de la musique…

 

Le jeûne est l’une des plus anciennes approches d’autoguérison. Dans la nature, les animaux cessent instinctivement de manger quand ils sont malades ou blessés.  

Le jeûne complet consiste à s’abstenir de tout aliment, à l’exception de l’eau, pendant une période plus ou moins longue dans le but de reposer, détoxiquer et régénérer l’organisme.
Il procurerait aussi un sentiment de clarté d’esprit et de « désencombrement mental » chère aux yogistes et bouddhistes. La pratique du jeûne à des fins thérapeutiques reste néanmoins controversé. Certains y voient un danger pour la santé ou pensent qu’il serait imprudent de l’entreprendre sans la supervision d’un professionnel de la santé ou un avis médical. Evidemment si vous souffrez de diabète, ou êtes sujet à l’hypoglycémie par exemple, c’est contre indiqué.

Pour ceux qui sont incapables de ne rien manger, sachez que manger des pommes toute une journée, peut remplacer la pratique du jeûne. Bernard Clavière vient de publier un livre très instructif sur le jeûne. Une façon pas trop difficile d’aborder le jeûne peut être de ne rien changer à ses habitudes, de ne rien s’interdire et de remplacer certains repas par un fruit. De cette manière, on peut aborder le sujet sans le faire de façon trop dure. Il suffira ensuite d’aller plus loin, si on le souhaite, dans la découverte de l’intérêt du vide, de l’absence, du repos, de la frugalité.

Mais déjà, le jeûne fait partie de la physiologie normale de l’organisme. Chaque jour, la nuit, nous jeûnons jusqu’à 12 heures. L’organisme puise son énergie, sous forme de glucose, dans le stock hépatique et musculaire de glycogène (le principal glucide de réserve), puis dans les graisses. Si le jeûne se prolonge, le foie produit du glucose supplémentaire en utilisant les acides aminés dits glucoformateurs qui se trouvent dans les tissus maigres, tels les os et les muscles. Or ces acides aminés sont essentiels au renouvellement des tissus. La nourriture est source d’énergie vitale. Le cerveau consomme 140 grammes de glucose par jour, et c’est pour assurer cet apport d’énergie que ces mécanismes de survie se mettent en place. En parallèle, la lipolyse (la libération des graisses du tissu adipeux) entraîne la production de corps dits cétoniques, ce qui engendre une anorexie rendant le jeûne « aisé » : on ne se rend pas compte que l’on a faim, alors que les réserves d’acides aminés, de glucides et de lipides s’épuisent.

En aucun cas, le jeûne ou les régimes hypocaloriques drastiques (sans graisses ni glucides) ne peuvent être une méthode d’amaigrissement. Ils entraînent un risque majeur de reprise du poids dans le tissu adipeux et non dans le tissu maigre, même s’ils sont associés à un régime hyperprotidique (riche en acides aminés). Chez les personnes âgées, le risque de dénutrition est important, y compris chez les obèses. Et la répétition des jeûnes augmente ces troubles, quel que soit l’âge.

Les défenseurs du jeûne le considèrent comme une thérapie contre les maladies inflammatoires, intestinales ou articulaires par exemple.
Le jeûne supprime effectivement l’inflammation physiologique survenant après le repas et certains symptômes digestifs (par exemple les ballonnements), et l’amaigrissement diminue l’inflammation modérée liée à l’obésité. Et il est vrai que les choix alimentaires (l’excès de matières grasses par exemple) peuvent moduler cette inflammation, source de stimulation permanente et délétère du système immunitaire. Mais aucune étude n’a montré de rémission durable ou de guérison de ces troubles avec le jeûne. En fait, on a montré que le jeûne diminue les défenses immunitaires de ces patients, ce qui les affaiblit et les rend plus susceptibles de tomber malades.

Ainsi, le jeûne ne doit pas se prolonger trop longtemps ni se répéter trop souvent. Et quoi qu’il en soit, il faut boire. 30 % des problèmes de santé sont liés à une déshydratation, et un pourcentage énorme de maladies est lié à une mauvaise alimentation. L’alimentation est la principale source de santé et si on inscrit en rouge sur les paquets de cigarette « FUMER TUE » on devrait signaler aussi « mal manger TUE ».

Au sein d’un hôpital en Allemagne, une étude d’observation a été menée sur un groupe de 2121 patients soufrant soit d’une maladie chronique interne soit d’un syndrome de douleur chronique (arthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire de l’intestin, douleur reliée au système locomoteur, syndrome de l’intestin irritable, maladie pulmonaire, migraine, céphalée, etc.).
Tous les patients ont reçu des traitements d’acupuncture, d’hydrothérapie, pratiqué diverses approches corps-esprit et assisté à des cours sur la nutrition et les habitudes de vie. Il leur était en outre proposé de participer à un jeûne modifié de 7 jours. La consommation exclusive de 2 litres de liquide par jour (eau minérale, jus de fruits, thé, bouillon de légumes) fournissait au total 350 calories. Environ 45 % d’entre eux ont participé au jeûne. À leur sortie de l’hôpital, les patients ayant jeûné ont rapporté une diminution de leur symptôme principal significativement plus grande que celle des autres patients. Aucun effet secondaire sérieux ne fut rapporté. Les auteurs ont conclu qu’une thérapie par le jeûne était une méthode sécuritaire et efficace pouvant être incorporée dans un concept de médecine intégrée.


D’autres recherches destinées à déterminer l’efficacité et l’innocuité du jeûne complet, seul ou associé à un autre traitement, ont fait état de résultats positifs dans le traitement de divers problèmes. Cependant, même si les auteurs concluent qu’il pourrait s’agir d’un traitement complémentaire intéressant, ils précisent généralement que des études supplémentaires seront nécessaires afin d’en valider l’efficacité.

En Californie, Valter Longo, professeur de gérontologie et de biologie et son équipe ont fait une découverte très intéressante. D’après leurs travaux, publiés dans la revue Science Translational Medicine, de courtes périodes de jeûnes limitent la propagation de certains types de cancers chez la souris. Ainsi, associée à une chimiothérapie, la diète augmente l’efficacité du traitement et utilisé seul, le jeûne est parfois aussi efficace qu’une chimiothérapie.
Pour étayer leur hypothèse de départ, les chercheurs ont fait subir 3 traitements à des souris exprimant différents types de cancers très agressifs  (mélanome, gliome, cancer du sein et neuroblastome) : jeûne seul, chimiothérapie seule ou les deux ensembles.
En particulier, les cycles de jeûne étaient aussi efficaces que les agents chimio-thérapeutiques pour faire reculer la progression des tumeurs spécifiques. Et associée à une chimiothérapie, la privation de nourriture permettait d’en augmenter l’efficacité, notamment sur le mélanome, le gliome et sur le cancer du sein.
Dans le cas des souris avec un neuroblastome, seule une association des deux traitements, jeûne et chimiothérapie, avait permis la survie des animaux : alors qu’aucun animal soigné par chimiothérapie seule n’a survécu, 20% des souris (chez qui le cancer s’était étendu à tout l’organisme) ont guéri lorsque la chimiothérapie était associée au jeûne. Une statistique qui monte à 40% pour les souris chez qui le cancer était à un stade moins avancé.
Comment la privation de nourriture permet aux souris de mieux survivre au cancer ? Valter Longo a sa petite idée : face à un environnement hostile tel que la privation de nourriture, les cellules normales arrivent à ralentir leur métabolisme. Elles limitent leur activité à l’essentiel, et les cellules cancéreuses, elles, ont du mal à s’adapter et deviennent faibles. Et comme elles sont plus faibles, la chimiothérapie arrive mieux à les éliminer.
Des essais cliniques similaires sur l’homme ont d’ores et déjà été entrepris. Les premiers résultats provisoires devraient être présentés lors de la prochaine conférence annuelle de la Société américaine de cancérologie qui se tiendra à Chicago en juin.

« Et si on s’arrêtait un peu de manger » Nature & Partage 2008 Bernard Clavière

Extraits :  » Tout, dans l’univers, est soumis aux mêmes lois, que l’on peut appeler les lois de la physique, les lois de la nature, les lois de la vie ou les lois divines selon notre niveau de perception. Certaines sont plus évidentes que d’autres. Pourtant, il en est une qui est tellement évidente que nous n’en avons plus conscience. Comme des lunettes que nous cherchons alors que nous les avons sur le nez, comme un enfant que l’on ne voit pas grandir parce qu’on vit avec lui en permanence. Je me réfère à la loi de l’activité et du repos. Il n’existe pas un organisme vivant qui n’y soit soumis. Et les rishis de l’Inde, tous les sages et les maîtres de sagesse savent que même le règne minéral est soumis à cette loi; le processus même de l’évolution à une échelle cosmique est soumis à la loi de l’activité et du repos. « …

« Nous avons d’autant plus besoin de ce repos digestif que nous soumettons souvent notre organisme à des excès alimentaires et à une hygiène de vie contre nature. En vous arrêtant de manger, vous aller donner à votre corps (peut-être pour la première fois de votre vie) un repos physiologique essentiel à son équilibre. Toutes vos fonctions physiologiques vont pouvoir «respirer» un peu. Certaines vont s’interrompre complètement, comme la digestion, mettant en même temps au repos tous les muscles qui leurs sont associés; d’autres vont se mettre au ralenti comme la circulation sanguine, rythme cardiaque, tout le métabolisme basal. Dans cet état de semi « silence » intérieur, la Nature va faire son œuvre. Elle va procéder à un travail de maintenance en règle de toutes nos fonctions organiques. Il n’est pas une seule partie de notre corps qui ne soit touchée et transformée par le jeûne : la peau, les cheveux, les ongles, les yeux, les intestins, les poumons, le coeur, le sang, le foie, les reins, etc. Tout l’organisme est affecté et son fonctionnement profondément amélioré. « …

 » Un organisme malade perd tout désir pour la nourriture. La faim et la maladie ne peuvent cohabiter. Nous observons ce réflexe spontané chez les animaux sauvages qui s’arrêtent toujours de manger lorsque leur instinct leur en dicte la nécessité, en cas de maladie ou de blessure. C’est aussi souvent le cas chez les animaux domestiques. « … » Comme les animaux, l’homme possède la merveilleuse capacité de rester longtemps sans manger, son corps se nourrissant alors simplement de ses réserves accumulées. Le merveilleux ici réside dans le fait que le corps va consommer en priorité toutes les cellules et tissus endommagés, malades, vieux ou morts. Tout ce qui entrave le bon fonctionnement de l’organisme va être « digéré » et éliminé pendant le jeûne. Amas graisseux, abcès, furoncles, tumeurs et excroissances, mais aussi tous les déchets métaboliques indésirables issus d’une alimentation nocive (additifs alimentaires, colorants, arômes artificiels) les résidus provenant de l’environnement, pesticides, herbicides, fongicides, insecticides, que l’ont retrouve dans les aliments et l’eau, auxquels s’ajoutent les polluants atmosphériques issus de nos usines, de la combustion des énergies fossiles, les médicaments, les produits dangereux contenus dans les cosmétiques, dans les matériaux et produits utilisés pour la construction, l’entretien et la décoration de la maison. « …

 » En 1984, des médecins du True North Health Center à Penngrove, en Californie, et de l’université Cornell, à New-York, ont étudié les conséquences du jeûne sur cent soixante-quatorze patients souffrant d’hypertension. Tous ont été mis au régime à l’eau pure. Les résultats de cette expérience furent étonnants. Tous les patients virent leur tension artérielle diminuer suffisamment pour pouvoir abandonner toute médication et 90 % d’entre eux retrouvèrent une tension parfaitement normale. Les patients avec une hypertension de niveau III (pression systolique supérieure à 180 mmHg) sont retombés à 120 mmHg. Ces résultats sans égal représentent cinq fois les améliorations que l’on obtient avec des traitements médicaux.  » …

 » L’académicien A.I. Vorobyev, qui fut ministre de la Santé en Russie en 1991 et 1992, et responsable de la commission « santé publique » au moment de la catastrophe (auteur de  » Avant et après Tchernobyl, le point de vue d’un médecin « ), préconisa l’application du jeûne thérapeutique aux personnes irradiées, grâce à quoi on obtint des résultats remarquables dans les cas pour lesquels ni les greffes de moelle ni les antibiotiques n’étaient efficaces

 

Source :

http://www.taoetspiritualite.fr/penser-et-agir-autrement/le-jeune-est-il-sain/

 



01/11/2013
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