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Comment favoriser la production de nouveaux neurones

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La science a pensé, un temps, que passer un certain âge, le cerveau ne produisait plus de neurone et donc entrait en dégénérescence… 

Vous avez sans doute entendu qu'à partir de 25 ans notre cerveau perd des neurones, le début de la fin... Et bien c'est faux. Arrivé à maturité il ne perd quasiment plus de neurones. Et même, jusqu'à la fin de sa vie le cerveau il n'aura perdu qu’à peine 5 % de ses neurones.

Non seulement le cerveau peut continuer de produire des neurones mais aussi des connexions synaptiques qui permettent, en créant des liens associatifs, la richesse de l’intellect. L’activité neuronale dépend de la dynamique des récepteurs présents au niveau de la synapse ( voir recherche de l’Inserm 2009).

Si l’enfant a plus de neurones, c’est que les liens et les troncs communs ne sont pas encore constitués. Sciences et Avenir titrait même dans un de ses magasines « 45 ans, le bel âge cérébral ».

 

La production de nouveaux neurones ne s'arrête jamais.

Les scientifiques distinguent cinq âges du développement de notre cerveau.

Le premier âge  se déroule pendant la grossesse. Il commence quatre semaines après la fécondation et va jusqu'à la naissance. Les premières cellules nerveuses (les fameux neurones) se forment au niveau embryonnaire, dès le 28e jour de grossesse : 3.000 nouveaux neurones sont construits par secondes. Au sixième mois, 90 milliards de neurones se sont ainsi formés. Parallèlement, des connexions s'établissent entre eux. Tout un réseau se construit, mais il va falloir faire du tri. Un grand nombre de neurones et de connexions vont disparaitre au cours du développement du cerveau pour ne garder que les circuits utiles. Un processus très lent qui démarre avant la naissance et qui va se poursuivre pendant plus de 20 ans.

Le deuxième âge  de notre cerveau démarre à la naissance et se poursuit jusqu'à 12 ans. Durant cette période un nombre extraordinaire de connexions s'établit. Le cerveau est particulièrement malléable à l'apprentissage et aux effets de l'environnement.

Le troisième âge  s'étend de 12 à 25 ans. C'est celui du grand élagage. Le cerveau de l'adolescent sélectionne certaines connexions et en supprime d'autres. Les modifications du comportement à cet âge correspondent à des modifications de connexions neuronales qui vont modeler considérablement les régions cérébrales indispensables au comportement social.

Le quatrième âge  du cerveau, le plus long: entre 25 et 65 ans. L'organe de la pensée est à son fonctionnement maximal.

Mais il ne faudrait pas en conclure que le cerveau mature n'évolue plus. La plasticité persiste. De nouvelles connexions s'établissent en fonction des circonstances et de nos activités. Si vous continuez de le stimuler et voulez apprendre, alors de nouvelles connexions vont se créer dans votre cerveau dans les aires sollicitées.

Le cinquième âge commence à partir de 65 ans. S'amorce alors un déclin progressif des capacités cognitives. Ce sont surtout les connexions qui sont altérées car à la fin de sa vie le cerveau n’a perdu qu’à peine 5 % de ses neurones.

 

 

Des chercheurs ont observé que dans une région du cerveau impliquée dans la formation des souvenirs et la gestion des émotions - l'hippocampe -, les anciens neurones étaient remplacés par d'autres, fraîchement produits à partir de cellules souches. Et chacun de nous aurait ce potentiel, quel que soit notre âge. Rassurant. Sauf que, d'après le Pr Pierre-Marie Lledo, lors de la deuxième édition du colloque S3 Odéon, les expériences chez les souris ont montré que cette capacité pouvait diminuer, voire même disparaître (en cas de stress) selon l'environnement. Au contraire, dans un environnement adapté, la neurogenèse chez les rongeurs a été multipliée par trois en quelques semaines. Le directeur du département de neurosciences à l'institut Pasteur nous livre six principes à respecter pour conserver un cerveau jeune jusqu'à la fin de ses jours.

 

1. Fuir la routine

Le cerveau a besoin de stimulation provoquée par le changement pour entraîner les cellules souches à produire de nouveaux neurones. Il faut, selon Pierre-Marie Lledo, fuir la routine, "respecter la libido sciendi, c'est-à-dire la soif de comprendre et d'apprendre".

 

2. Lutter contre l'infobésité

Le cerveau est malléable et l'information invite directement les circuits à se régénérer.

Mais face à l'avalanche d'information n'aide pas le cerveau. "L'information qui nous fait juste savoir est absolument délétère, et n'incite pas le cerveau à produire de nouveaux neurones. Bien au contraire, ce dernier, bombardé d'informations, est alors condamné à l'anxiété". Concrètement, il est indispensable de trier cette information : choisir l'utile, celle qui nous fait comprendre, et se débarrasser de la futile, celle qui nous fait juste savoir.

3. Bannir anxiolytiques et somnifères

L'objectif des anxiolytiques et des somnifères est d'empêcher le cerveau, celui qui cherche à comprendre, de fonctionner. Leur consommation permet de mettre le cerveau en "marche automatique". Leur utilisation chronique est donc une entrave à la production de nouveaux neurones.

4. Bouger !

"Il nous faut lutter contre la sédentarité car la science nous dit que, en cas d'activité physique, les muscles produisent des susbtances chimiques (nommés facteurs trophiques) qui, par voie sanguine, viendront agir sur le cerveau et particulièrement sur la niche de cellules souches", explique le Pr Lledo. Il existe donc une corrélation directe entre activité musculaire et production de nouveaux neurones. 

5. Cultiver l'altérité

Certaines parties de notre cerveau, que nous ne pouvons pas contrôler, ne sont engagées que lorsque ne nous sommes exposé à autrui. "C'est ce qu'on appelle globalement le cerveau social, ajoute le médecin. Plus vous allez cultiver votre altérité, et plus vous allez soigner votre cerveau car il sera enclin à produire plus de nouveaux neurones".

6. Soigner le microbiote

Les neurosciences, associées a la microbiologie, ont découvert que notre flore intestinales communique en permanence avec notre cerveau. Préserver sa flore est donc essentielle. La consommation de fibres, un régime varié, incitent à la prolifération de certaines espèces bactériennes concourant justement à la prolifération de neurones. A l'inverse, une nourriture peu variée, riche en sucres, en graisses, favorise la prolifération d'espèces bactériennes qui ne permettront plus aux cellules de produire de nouveaux neurones, quel que soit l'âge.

 

Sources 

Sciences et avenir

francetvinfo.fr



14/07/2017
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