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Prise de pouls chinois

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Selon la tradition chinoise, l'être vivant, et ici plus particulièrement l'homme, est une organisation résultant de la combinaison de matière - le corps matériel ou physique - de nature YIN, et d'énergie - qui anime la matière - de nature YANG. L'équilibre harmonieux entre ces deux composants conditionne l'état de santé. Les perturbations de cet équilibre sont responsables de la maladie. Toute perturbation de nature à rompre cet équilibre affecte d'abord préférentiellement l'énergie. Par exemple, un excès de yang pourra générer une douleur soudaine, une inflammation, des spasmes, un mal de tête ou encore une augmentation de la tension. Un excès de YIN pourra se traduire par des douleurs diffuses, une sensation de froid, de la rétention d'eau ou une grande fatigue.

L'énergie (Qi) est mouvement et sa perturbation princeps sera l'entrave au mouvement : le blocage. L'énergie bloquée en une région du corps matériel s'accumule en amont du blocage, alors que les régions en aval du blocage vont se trouver en déficit énergétique. En présence d'un état de pathologie ainsi décrit, l'acupuncteur va établir son diagnostic en recherchant les niveaux auxquels l'énergie est bloquée, et quelle est la raison du blocage. Il va ensuite appliquer son traitement en levant le blocage et en corrigeant, si cela se peut, la raison de ce blocage. L'aiguille, entre autres moyens, va lui permettre de diriger le cours des énergies.

L'énergie circule notamment le long de conduits appelés méridiens, et, à partir de ces méridiens, se répand dans tout le corps pour insuffler son principe vitalisant YANG à l'ensemble des constituants de l'organisme. Elle a une certaine correspondance avec le sang, qui, lui-même, circule dans des conduits (vaisseaux) et se répand dans tout le corps pour l'irriguer de son principe YIN.

En outre, il y a plusieurs énergies, chacune ayant sa spécialité. En dehors des méridiens principaux, il y a d’autres méridiens aux fonctions diverses ; l'équilibre de l'organisme humain doit toujours être évalué relativement à celui de son environnement et des cycles qui vont en rythmer l'évolution. Cycles avec lesquels il devra rester en harmonie et dont les correspondances matérielles (les cinq éléments) vont servir de repère à l'acupuncteur pour établir son diagnostic et son traitement, en fonction de règles subtiles qui trouvent leur origine dans le taoïsme.

 

Le développement du diagnostic énergétique par les pouls a été favorisé sous la dynastie confucianiste des Han (206 av. - 23 ap. J.-C.), à une époque où la pudeur exigeait un contact physique minimal entre le médecin et son patient. La prise des pouls constituait alors la seule technique de palpation admise, et elle est ainsi devenue très raffinée et précise.

La prise du pouls chinois  présentées par le Dr. Bian Que. Ces quatre méthodes sont l’observation, l’auscultation, l’interrogation et la palpation.

 

Quand il est question de palper en Médecine traditionnelle chinoise (MTC), on réfère aussi bien à la palpation de certaines zones corporelles qu'à la prise des pouls chinois. S'il paraît évident que la palpation peut être utile dans le diagnostic des troubles musculosquelettiques par exemple, il est plus difficile d'imaginer que la prise des pouls ou que l'examen spécifique de certains points de l'abdomen ou du dos puissent être révélateurs de problèmes organiques internes. Pourtant, la prise des pouls a longtemps constitué, avec l'examen de la langue, l'outil privilégié des grands maîtres de la MTC pour poser leurs diagnostics - la phase de l'interrogatoire pouvant se réduire à seulement quelques questions.


La palpation du pouls est l’étape majeure de l’examen clinique. Elle permet de recueillir les informations sur l’évolution de la maladie, la nature et la localisation du facteur pathogène, l’état des organes et viscère zang fu, du yin et du yang.

L’énergie de la poitrine zong qi contrôle l’impulsion et la régularité du rythme cardiaque; l’énergie de l’estomac wei qi constitue la part fondamentale d’un pouls sain; l’énergie de l’estomac est le reflet de l’abondance de l’énergie et du sang du corps humain, car elle est la source des nutriments qui produisent l’énergie et le sang pour l’ensemble des organes, des viscères et de tous les tissus du corps. Pour ces raisons, l’activité des organes et viscères imprime au pouls des caractéristiques spécifiques.

La pratique de la prise du pouls sur l’artère radiale (au niveau du poignet) date du « Classique des difficultés » Nan Jing. Auparavant, le pouls se prenait sur neuf artères différentes ; trois sur la tête, trois sur les mains et trois sur les jambes ; représentant respectivement l’état de l’énergie et du sang des trois réchauffeurs (parties du corps) supérieur, moyen et inférieur.

 

Voici différente façon de placer la main, mais les doigts sont toujours dans la même position 

Bras du patient en supination. 

 

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A la différence de la pulsologie occidentale, assez sommaire et qui ne donne des indications que sur le cœur et les artères, la prise des pouls chinois est beaucoup plus fine et complexe.

  Cette palpation effectuée à 3 endroits différents, à 3 niveaux différents et à chaque poignet, permet de révéler précisément à quel emplacement du corps le déséquilibre de l’énergie, du sang ou des liquides organiques s’est produit, quelle fonction possède trop ou trop peu d’énergie.

  A titre indicatif, les 27 formes de pouls sont classés en 4 catégories selon la profondeur (pouls superficiel ou profond), la vitesse (pouls rapide ou pouls lent), la longeur (pouls long ou court) et l'épaisseur (pouls fin ou épais). Bien entendu, ces caractéristiques peuvent être jumelés, ce qui donne un nombre important de pouls différents !

  Dans tous les cas, l'analyse chinoise sera la plus précise possible. Par exemple, la rapidité du pouls ne sera pas comptée en nombre de pulsations par minutes (avec des fluctuations importantes en fonction de l'activité physique ou de l'état mental du sujet), mais en nombre de pulsations par cycle respiratoire ; cette technique permet alors d'être très objectif.

  Évidemment, il s’agit là d’une technique complexe qui demande beaucoup de temps et de pratique pour pouvoir sentir les altérations subtiles des pouls et être ainsi efficiente. 

 

A l’étude exhaustive de la palpation nommée qie zhen appartient non seulement la prise du pouls, mais elle comprend également la palpation de la poitrine, de l’abdomen, des membres, ainsi que de toutes les parties du corps concernées par la maladie.



Cette façon de prendre les pouls est décrite dans les « Question simples » Suwen chapitre 20 « traité des trois distinctions et neuf emplacements » des règles canoniques de la médecine traditionnelle chinoise du Huang di nei Jing, en français « Classique interne de l’empereur jaune » datant de 700 av. J.C..

Ces emplacements sur lesquels on prenait le pouls correspondent tous à des points d’acuponcture situés près des artères et répartis en trois zones principales qui font référence à la division classique de l’univers en trois aspects : ciel, terre et homme.

Cette première méthode a été progressivement remplacée par la prise de pouls au poignet cunkou .Le Huang di nei jing, tout en ne donnant aucune explication sur la classification des positions du pouls cunkou, lui attache une très grande importance : « Cunkou est utilisé pour détecter l’état fonctionnel des cinq organes et six viscères, car cunkou se situe sur le méridien du poumon. Celui-ci a son origine au réchauffeur moyen qui est la source de la circulation du qi et du sang des douze méridiens»

« ...Il y a trois positions, le pouce cun, la barrière guan, le pied chi et neuf régions qui peuvent être superficielles, intermédiaires et profondes. La position distale (supérieure) correspond au ciel et reflète les maladies de la partie comprise entre la poitrine et la tête, la position moyenne correspond à l’homme et reflète les maladies de la partie comprise entre le diaphragme et l’ombilic, la position proximale (inférieur correspond à la terre et reflète les maladies de la partie comprise entre l’ombilic et le pied. »

 

 

 

 

 

 

Caractéristique du pouls chinois


La médecine traditionnelle chinoise considère que le corps humain est composé de cinq organes et de six viscère zang fu, de méridiens, d’os, de vaisseaux sanguins, de muscles, de tendons, de cinq organes des sens et de différents orifices.

Selon la théorie des cinq éléments, tous les organes et tissus sont classifiés en cinq systèmes : le système du cœur qui se compose du système de l’intestin grêle qui a une relation interne - externe avec le système du cœur, du méridien du cœur, des vaisseaux sanguins, de la langue, etc. ; le système du poumon inclue le poumon, le gros intestin qui lui est lié par une relation interne - externe ainsi que son méridien, la peau, le nez, etc. ; le système de la rate comprend la rate, l’estomac pour sa relation interne - externe, son méridien, les muscles, les lèvres, etc. ; le système du foie inclue le foie, la vésicule biliaire pour sa relation interne - externe, son méridien, les tendons, les yeux, etc. ;et enfin le système de rein qui contient le rein, la vessie pour sa relation interne - externe, son méridien, les os, les oreilles, etc.

Les cinq organes ont pour fonction d’emmagasiner l’essence qi (ging qi) qui est un terme général pour toutes les substances nutritives et nécessaires à l’activité fonctionnelle des organes et des tissus du corps humain. L’essence qi conservée dans les cinq organes est la substance fondamentale, ainsi on considère le cinq organes zang comme étant le centre du corps humain. Dans chacun des cinq systèmes, l’essence qi est différente ce qui implique que les organes et tissus des différents systèmes ont des fonctions différentes.

Les cinq systèmes du corps humain sont en étroite relation avec la nature. Le système du foie correspond à la saison du printemps et au point cardinal de l’est, le cœur à l’été et au sud, la rate au long été (saison située entre l’été et l’automne) et se trouve au centre, le poumon à l’automne et l’ouest, le rein à l’hiver et au nord.

Le pouls tout en étant normal, peut changer sous l’influence des saisons ; le corps humain pour se maintenir en bonne santé doit donc s’adapter au changements saisonniers.

Au printemps, le yang qi de la nature croît, de même la tension du pouls augmente et le pouls tendu apparaît. L’été, étant la saison la plus chaude de l’année, provoque l’exubérance du yang qi dans la nature ; le pouls se remplit et le pouls vaste se présente ; en automne, le yang qi de la nature commence à décliner progressivement, de même le yang qi du corps humain qui soutenait le pouls décline. Le pouls devient alors souple, léger et superficiel comme les plumes d’un oiseau. En hiver, la saison la plus froide, le yang qi se cache profondément, ainsi toute chose dans la nature perd momentanément sa vitalité, de même, le yang qi du corps se cache à l’intérieur profondément dans le corps et ainsi le pouls devient lui aussi profond et dénote peu de force.

Tant que les changements de pouls correspondent aux changements de saisons le pouls est considéré comme normal.

Le pouls change également avec l’âge. Les enfant ont un pouls plus rapide : sept à huit battements par respiration. Progressivement, avec l’âge, le pouls devient faible et dur, car la constitution physique s’affaiblit et les vaisseaux sanguins perdent de leur élasticité.

Egalement selon le sexe, le pouls est différent. Le pouls des femmes est plus faible et plus rapide que celui des hommes. Les femmes ont des changements physiologiques tels que les menstruations, la grossesse, l’allaitement que les hommes n’ont pas. Par exemple, si un pouls glissant et rapide apparaît à la position pouce cun, barrière guan, et pied chi, des deux poignets d’une femme mariée, cela peut signifier une grossesse. Une grande quantité de sang et de qi est sollicitée vers l’utérus pour nourrir le fœtus, ainsi le sang et le qi sont plus abondants dans les vaisseaux qu’en temps ordinaire.

Le pouls est également influencé par la constitution physique. Le Dr. Zang Jing yue dans son Jing yue quan shu : «Les changements physiologiques du pouls sont très importants. Certaines personnes peuvent avoir un pouls plus long que la normale, tandis que d’autres auront un pouls plus court ; les premiers peuvent appartenir à la constitution de type yang, les seconds de type yin ». De manière générale, on peut dire qu’une personne de grande taille peut avoir un pouls long, une personne de petite taille un pouls court, une personne mince un pouls légèrement superficiel et rapide, une personne enrobée un pouls plus profond. Enfin, un pouls qui apparaît profond et fin sur les trois positions cun, guan, chi. sans aucun signe de maladie est appelé le pouls des six yin, tandis que le pouls qui est plein et large sur les six positions est le pouls des six yang.

Les émotions peuvent également changer le pouls, car la circulation du sang est étroitement liée aux différents états émotionnels. Le Haung di nei jing nous dit : « Le pouls change avec les émotions telles que la peur, la terreur et la colère. » Une grosse colère atteint le Foie et peut léser le qi du foie ce qui fait apparaître un pouls tendu. La terreur peut léser le rein et son qi peut descendre et le pouls profond ou remuant peut survenir. Les soucis ont un impact sur le poumon, son qi peut être consumé et le pouls court apparaît.

Tant que les changements du pouls apparaissent temporairement et qu’aucune autre manifestation clinique ne s’ajoute, ils ne sont pas considérés comme pathologiques.

La sensibilité pour bien cerner, analyser, discriminer un pouls s'acquière avec une longue expérience. 
Mais dans un premier temps on peut déjà sentir l'équilibre ou le déséquilibres entre les pouls. En tenant compte de l'organe gouverneur, puisqu'il sera en principe plus fort, on peut déjà simplement sentir au touché si les pouls sont équilibrés entre eux à travers la prise de pouls profonde et la prise de pouls superficielles. La sensibilité à travers vos doigts se développe avec le temps.

 


Les pouls pathologiques et leur signification



La Médecine Traditionnelle Chinoise différencie vingt huit pouls pathologiques classés selon des critères de profondeur, longueur, vitesse, force, rythme et forme. Cette façon de classer les pouls permet de reconnaître les structures de base des différents pouls ce qui rend plus aisé leur détermination lors du diagnostic clinique.

Nous vous donnons ici quelques exemples de chaque critère de classification.

Le pouls selon son niveau (profondeur) :

Les pouls sont répertoriés selon trois niveau : le niveau superficiel, le niveau moyen et le niveau profond.

Le pouls superficiel Fu se distingue en posant à peine les doigts sur la peau et c’est donc un pouls qui se trouve dans le premier niveau. Il est également appelé Mao Mai « le pouls des poils ». Le livre Mai Jing nous dit : « le pouls superficiel est ressentit fortement lorsqu’on met légèrement les doigts sur la peau, si on appuie plus fort, on ne le sent plus. » Le livre Nan Jing nous explique : « Le pouls superficiel circule au-dessus des muscles et des chaires. »

Ce pouls correspond aux maladies causées par les facteurs pathogènes externes (Biao Bing). Selon les saisons, l’énergie perverse Xie sera de nature différente alors le pouls superficiel aura des nuances également différentes. En hiver, le Vent-Froid agresse le corps humain, le pouls est alors superficiel et serré. Les symptômes adjacents sont : le rhume ou/et la toux, céphalée, crainte de froid, fièvre, courbature. En été, le Vent- Chaleur est l’énergie perverse dominante, le pouls apparaît superficiel et rapide.

Le pouls profond Chen se détermine lorsqu’on appuie les doigts fortement jusque contre l’os et dès que l’on relâche la pression, on ne le sent plus. Le Nei jing le nomme également Shi « la pierre » : « Il est comme une pierre que l’on jette dans l’eau et qui descend au fond »

Ce pouls du troisième niveau correspond aux maladies internes (Li Bing) et dues au Froid, comme par exemple les oedèmes. Ceux-ci apparaissent lors d’un Vide du Yang. La Rate qui a pour fonction physiologique de transporter et transformer l’humidité ne peut le faire et le Rein ne peut assumer le métabolisme de l’eau, le pouls est alors profond.

Le niveau moyen est un niveau didactique dans lequel on place le critère de la forme du pouls décrit ci-dessous.


Le pouls selon son amplitude (longueur):

Le pouls plein Shi est un pouls grand, fort et long. On le ressent sur tous les niveaux.

Ce pouls appartient aux maladies de plénitude comme par exemple la lymphangite. La stagnation de l’énergie Qi et du sang Xue se transforme en chaleur. Le patient a une sensation de chaud, une induration érythémateuse et douloureuse de la peau apparaît, le pouls est plein.


Le pouls selon sa vitesse :

Dans le livre Nei Jing, il est écrit : « Quand on met les doigts sur le pouls, on sent le pouls qui va très vite. » Il s’agit du pouls rapide Shuo, il se caractérise par cinq pulsations pour une respiration.

On trouve ce pouls lors de pathologies d’Excès de Chaleur, comme par exemple la dysenterie causée par la Chaleur-Humidité. La Chaleur stimule la circulation de l’énergie Qi et du sang et le pouls devient rapide. Les autres symptômes sont des maux de ventre, de la fièvre, une sensation de soif, un besoin imminent d’aller à selles et des ténesmes.

Le pouls paisible Huan est considéré à quatre pulsations pour une respiration. Il est le pouls des maladies causées par l’Humidité. Mais, il peut aussi être un pouls physiologique que l’on rencontre souvent en fin d’été.

Le pouls lent Chi se détermine à trois pulsations pour une respiration, il est le pouls des maladies causées par le Froid interne.


Le pouls selon sa force :

Le pouls faible Ruo est selon le Mai Jing : « …un pouls très mou, profond et fin, en appuyant, on ne sent presque rien sous les doigts. » C’est le pouls des maladies de Vide.

On le retrouve par exemple lors de gastrite chronique par Froid-Vide de la Rate et de l’Estomac. Il est alors accompagné par les symptômes de douleur épigastrique sourdes, d’inappétence, de vomissements de liquides claires, de diarrhées, de selles molles, de maux de ventre et d’un état général altéré.


Le pouls selon son rythme :

Dans cette catégorie, nous avons le pouls interrompu Dai. Le Mai Jing, nous le définit ainsi : « Le pouls Dai a une pause, il ne peut pas revenir immédiatement.»

Ce pouls correspond à l’épuisement de l’énergie Qi et des organes. Le Suwen, nous dit : « Epuisement de l’énergie, le pouls est Dai ». Par exemple, lorsqu’un patient a des palpitations et des douleurs au cœur et si le pouls est interrompu Dai, il s’agit d’un Vide de l’énergie du Cœur. Dans ces cas, il y a des risques d’infarctus.


Le pouls selon la forme :

Le pouls glissant Hua roule librement sous les doigts, il est comme « les perles qui roulent sur les feuilles de nénuphars. ».

Un pouls glissant se rencontre lors d’une indigestion, par exemple. Cette pathologie est accompagnée d’un ventre gonflé et éventuellement de nausées, de vomissements, d’une mauvaise haleine, d’inappétence et soit de diarrhée, soit de constipation.

Le nombre de symboles représentant les pouls utilisés en Médecine Traditionnelle Chinoise était initialement de 38. Ils ont été réduits à 33 il y a mille ans environ, puis à 28 symboles différents utilisés encore aujourd’hui.

 

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Voir aussi :   la-prise-des-pouls

Pour compléter :   MedecineChinoise/examens_palper

 

 

Dans la théorie des 5 éléments, chaque mouvement présent dans la nature engendre le mouvement suivant dans un cycle sans fin. Celui qui est engendré est appelé "fils", celui qui engendre est la "mère".

 

Chaque organe, de part ses fonctions, est associé à un mouvement. Les entrailles également. Grâce à leur travail sur les substances, chaque organe peut aider, "engendrer" un autre organe qui en bénéficie.

Dans la théorie des méridiens, les points Jing, Rong, Shu, Jing et He agissent comme des ambassadeurs de la qualité des 5 mouvements.

pour les correspondances voir WuShu

 

En thérapeutique, le NanJing dit "s'il y a plénitude, il faut disperser le fils". En ayant recours au mouvement fils, en créant un appel d'énergie de la mère vers le fils, le thérapeute mise sur la loi d'engendrement pour drainer l'excès d'énergie de la mère. Le thérapeute utilise les points antiques en tant qu'ambassadeurs des 5 mouvements. De plus, la dispersion du fils met en branle d'autres mécanismes de régulation qui concernent la loi de contrôle que nous n'élaborerons pas ici. Traditionnellement, on utilisait une action de régulation entre viscères et une action de régulation sur le méridien du viscère malade.

Exemple 1: Le Foie (Gan) est l'organe du mouvement Bois. Son "fils" est le Coeur (Xin), organe du mouvement Feu. Pour drainer un excès du Foie, il faut activer la demande du Coeur, créer un appel temporaire au niveau du mouvement Feu.
On peut théoriquement le faire de deux façons:

1) en stimulant fortement (dispersion) le point Feu sur le méridien du Coeur ( le point Feu sur le méridien Shou ShaoYin est le point Ben, de même nature que le mouvement de l'organe Coeur), c'est une régulation entre organes.

2) en stimulant fortement (dispersion) le point ambassadeur du mouvement Feu sur le méridien du Foie, soit le point rong, Feu, 2F, Xingjian, qui est alors appelé point de dispersion; c'est une régulation sur le méridien malade.

 

Exemple 2: Le Poumon (Fei) est l'organe du mouvement Métal. Son fils est le Rein (Shèn), organe du mouvement Eau. Pour drainer un excès du Poumon, nous devons activer la demande du rein, augmenter la demande du mouvement Eau:

1) en stimulant fortement (dispersion) le point Ben, Eau, du Rein sur son méridien Zu ShaoYin.

2) en stimulant fortement (dispersion) le point Eau, point He, 5P, Chize, dit point de dispersion; c'est une régulation sur le méridien malade.

 

Exemple 3: Bien que la théorie des 5 éléments s'applique d'avantage à la compréhension du rôle des organes (Zang), elle est parfois appliqué aux entrailles (Fu) selon le même raisonnement. Le Gros Intestin appartient au mouvement Métal. La vessie appartient au mouvement Eau. Pour un excès du Gros Intestin, si l'on veut utiliser la loi d'engendrement, nous devrons augmenter la demande du mouvement Eau:

1) en stimulant fortement (dispersion) le point Ben, Eau, de la Vessie sur son méridien Zu TaiYang,

2) en stimulant fortement (dispersion) le point Eau, point Rong, 2GI, Erjian, dit point de dispersion; c'est une régulation sur le méridien malade.

 

Commentaires critiques:

L'utilisation du raisonnement "en cas de plénitude, disperser le fils" semble encore une fois mieux fonctionner pour réguler les méridiens d'organes (Yin) que ceux d'entrailles (yang).
Par exemple:
le 2F, Xingjian, est effectivement un point dont les qualités thérapeutiques sont évidentes quand vient le temps de drainer un excès du Foie (par chaleur, montée de Yang...) sur le méridien JueYin;
le 5P, Chize est également un bon point pour drainer un excès d'énergie perverse dans le Poumon (chaleur, mucosités...).
Cependant le 2GI Erjian n'est pas un point de dispersion particulièrement utilisé pour le Gros Intestin, on lui préfère habituellement le 11Gi, Quchi, même si paradoxalement c'est le point de tonification, parce qu'en tant que point He Quchi est un bon point pour drainer la perversité qui gagne la profondeur.

Il existe donc un certain décalage entre la théorie des 5 éléments et l'expérimentation clinique qui peut privilégier d'autres raisonnements. 

source

 

 

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Pour un examen approfondit (cliquez)

 

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PDF complet sur l'examen clinique de la langue : univ-nantes

 

 

L'examen clinique général en vidéo, très instructif pour vous auto-observer, être attentif aux signes :  universite_bordeaux

 



01/07/2014
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