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Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité.

 Face à la catastrophe écologique et sociale

 

C'est le titre d'un livre écrit par Aurélien Barrau - Edition revue et augmentée - Aux éditions Michel Lafon

Je partage aujourd'hui avec vous cette synthèse du livre, car beaucoup d'entre vous ne l'ont pas lu, n'ont peut-être pas le temps  ou l'envie de lire et à mon sens, tout le monde devrait le lire !

 

Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité - Edition revue et ...

 

Il est question de la nouvelle édition revue et augmentée pour préciser sa pensée, ajouter certains éléments qui lui semblaient importants (notamment des données chiffrées) et revenir, dans un chapitre inédit, sur la formidable mobilisation des opinions publiques dans le monde sur le thème de la sauvegarde de la planète et de la protection de l’environnement. Il voulait aussi s’arrêter sur l’actualité récente, et notamment, revenir sur les réactions, parfois très hostiles, engendrées par la médiatisation de Greta Thunberg.

Ce livre, fait suite à l'appel, signé par 200 personnalités, que l'actrice Juliette Binoche et l’auteur ont avons lancé dans le journal Le Monde du 3 septembre 2018.

 

Pour ceux qui ne le connaisse pas, Aurélien Barrau est un astrophysicien français réputé pour ses travaux et ses nombreuses publications et ses interventions publiques dans lesquelles il se distingue avec ses répliques éclairées visant à remettre « les choses » à leur juste place, face des interlocuteurs déconnectés des limites et des enjeux écologiques.

Un petit extrait choisi pour situer le personnage. Il est ici comme un cheveux dans la soupe, durant les universités d'été du Medef, ils ont sans doute regretté de l'avoir invité.....

 

 

Tout comme les interventions remarquée d’Aurélien Barrau, est Un pamphlet contre les yeux fermés devant le désastre climatique à venir, et déjà en cours. Le style est accessible. Les faits sont là, les lire, noir sur blanc, a un impact plus efficace qu'une simple intervention médiatique. Dans cette nouvelle édition, l’auteur complète et affine son propos en analysant la nature des oppositions à la pensée écologique et en suggérant de nouvelles voies de résistance pour dépasser l'immobilisme suicidaire. Le fil conducteur est, bien sûr qu’il faut agir maintenant, il n'est pas trop tard pour éviter le pire ! ». La question écologique engage notre survie. Elle ne peut pas être considérée comme secondaire.

"La vie, sur Terre, est en train de mourir. L'ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité. L'ignorer serait aussi insensé que suicidaire. »

« Plus qu'une transition, je pense qu'il faut une révolution. Et c'est presque une bonne nouvelle. »

 

Le premier chapitre du livre s’intitule « Le constat ».

Celui-ci est alarmiste sur la situation dans laquelle se trouve la planète terre, « Le constat implacable de l'écocide en cours est sans appel ». Aurélien Barrau nous explique qu'il faut réfléchir en termes de "vivant" plutôt que de "biodiversité", afin de bien comprendre que la catastrophe écologique menace directement nos vies. L’auteur appelle à une révolution plutôt qu'à une transition et explique que "l'ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité".

 

Nous consommons littéralement notre droit à la vie sur Terre en surexploitant ses ressources, qu'elles soient fossiles, minérales, végétales ou animales (humains inclus). Le foisonnement de chiffres bien concrets pour témoigner de l'ampleur de la catastrophe est explicite. Il faut bien le regarder en face et cesser de l’occulter pour appréhender l'urgence de la situation.

A la fin de ce chapitre, l’auteur fait référence à Dennis Meadows, l’auteur du célèbre rapport du MIT (1972) qui envisageait plusieurs scénarios possibles selon le degré de réactivité humaine. A l’heure actuelle, c’est bien le « scénario de l’effondrement » qui l’emporte pour Dennis Meadows. Il craint aussi une forte montée des autoritarismes, qui est selon Dennis Meadows et Aurélien Barrau partage cette crainte, est une conséquence indirecte à craindre du dérèglement climatique. Nous nous dirigeons droit vers le pire alors qu'il est vital de réinventer la solidarité.  

Chapitre suivant « Des ébauches d’évolutions simples et urgentes »

L’auteur énumère des axes d’actions. Face au défi éminemment vital avéré, que faire ?

Le premier axe est : Diminuer la consommation. C’est une nécessité dont dépend notre survie insiste l’auteur. A voir le bilan mondial de consommation, il est clair qu'au moins le gaspillage pourrait être endigué en bien des domaines. C'est à la fois le pouvoir du consommateur en tant qu'individu et des politiques en tant que Législateur de tracer la voie vers un monde plus responsable ; mais surtout : vivable. Or ce changement ne peut advenir dans notre société occidentale droguée à la croissance. C'est une évidence que - désolé d'être franc - seuls les idiots peuvent nier. Aurélien BARRAU et certes Physicien mais un enfant comprendrait qu'une société basée sur la nécessaire croissance - et donc infinie - n'a aucune réalité possible dans un monde fini tel que l'est la Terre.

Si cette décroissance de la consommation implique une perte de confort et une décroissance économique.  « Si la croissance économique devient létale elle n’a plus ni sens ni intérêt ». Cette baisse de la consommation passerait par la limitation des déplacements, la réduction de la consommation de la viande. L’alimentation moins carnée ou plus végétarienne a d’ailleurs, souligne-t-il, un intérêt de santé publique (taux de mortalité chuterait de 6 à 10 %) et permettrait de nourrir plus de monde. 70% des cultures servent à nourrir le bétail.

 

Barrau passe en revue différentes évolutions envisageables en distinguant l'échelle individuelle, politique, législative. Les avantages et inconvénients de la manière incitative ou directive. « La privation de liberté qui résulterait d’un peu de décence imposée dans nos comportements n’est-elle pas justifiée par l’immensité de ses bienfaits » ; « Si nos biens sont protégés par la loi, est-il acceptable que la vie ne le soit pas » ? Questionne-il. Sans instaurer une dictature verte, en évoquant les modes de transports, la pollution, le mode d’agriculture, l’évolution du marché du travail, la rénovation thermique… D’un point de vue purement économique « depuis le rapport Stern, et au vu des coûts exorbitants du changement climatique, il devient clair que l’inaction face à cette réalité est bien plus couteuse que la transition énergétique. » Aurélien Barrau met en exergue forces et faiblesses des orientations possibles pour conclure à l'évidence de la nécessité absolue d'un virage à 180 degrés.

P 56 L’auteur liste toutes les actions indispensables à mettre en œuvre en partant des petits gestes qui comptent et qui sont à notre portée, jusqu’aux mesures à mettre en place au niveau du gouvernement. Il qualifie ces mesures de « guerre contre la fin du monde ».

-        Moins de déplacements motorisés

-        Moins d’achats sur les sites aux pratiques peu responsables qui tuent le commerce de proximité et échappent souvent aux impôts nationaux.

-        Moins d’achats en grande surface.

-        Moins de produits transformés.

-        Choix privilégié des produits locaux.

-        Moins de viande.

-        Moins de chauffage et de clim.

-        Economie d’eau.

-        Baisse de l’usage des produits chimiques.

-        Moins de déchets et plus de tri.

-        Boycott des emballages plastique (autant que possible).

-        Moins de renouvellement des objets techniques.

-        Plus d’achat d’occasion.

-        Privilégier la réparation.

-        Plus de partage, de mise en commun des ressources.

-        Boycott des entreprises aux pratiques violentes.

-        Respect des habitats animaliers.

Au niveau politique il plébiscite :

-        L’interdiction légale des comportement irresponsables. Que la fiscalité soit fondée sur l’impact environnemental.  

-        Information systématique sur l’évolution des données relatives à notre impact. (Comme la météo donc !)

-        Révision du modèle agricole (aïe) et abandon des techniques de pêche industrielles.

-        Dépollution des océans.

-        Relocalisation de l’économie et développement des transports en commun.

-        Accélérer la sortie des hydrocarbures.

-        Lutte réelle contre l’évasion fiscale et taxation des revenus du capital pour financer les évolutions écologiques

-        Défense d’authentiques services publics tourné vers le bien-être commun.

-        Sortir de l’économie de la gestion au profit d’une politique de l’accueil (hôpitaux et EHPAD).

-        Interdiction légale des comportements irresponsables de mutilation de la nature et de la vie.

-        Créer de larges sanctuaires de la faune et de la flore sauvage.

-        Augmentation du nombre d’espèces protégées et application des interdictions associées.

-        Incitation fiscale aux terres vierges.

-        Mise en place d’une politique économique solidaire avec un réel partage des richesses.

-        Obligation d’une traçabilité des produits industriels et transformés.

-        Endiguer l’urbanisation galopante. Arrêt de construction de nouveaux axes routiers.  

-        Abandon de la politique nataliste.

-        Enseigner la crise écologique et les solutions possibles dès l’école primaire.

-        Encourager une alimentation moins carnée et plus végétarienne.

-        Accompagnement financier des reconversions professionnelles induites par la transition écologiques.

 

Le chapitre suivant est celui de « L’évolution profonde ».

Un changement de paradigme mettrait l’accent sur un Ecologisme fort - sans être une dictature verte, ou instaurer un ordre moral rigide, il passerait nécessairement par un changement de paradigme sociétal. L'écologie devrait la priorité absolue de tout pouvoir politique et qu’il faut que nous nous engagions solennellement à ne plus élire quiconque ne mettrait pas en œuvre des mesures fermes claires concrètes pour éviter l'effondrement du vivant, en s'opposant chaque fois que nécessaire au lobby et au pouvoir financier. Il souligne que la concurrence entre les peuples et à l'intérieur même des peuples est une hérésie qu’il désigne par une formule élaborée et explicite dont il est spécialiste : « lègue putréfié des premiers utilitaristes, adoubé par une interprétation erronée du Darwinisme ». La loi du plus fort n'est pas seulement éthiquement indéfendable elle se retourne presque toujours contre celui qui en position dominante souligne-t-il.

« Non. On ne sauvera pas la vie sur Terre à l'aide du Capitalisme Néolibéral, principale forme d'oppression. On ne sauvera pas la vie sur Terre et les sociétés humaines sans une (r)évolution profonde, sans retrouver les racines du vivre-ensemble : le partage. »

Pour Aurélien Barrau, le fait est que nous ne nous mettrons jamais d'accord sur les causes, que chacun pense avoir identifiée et juge nécessaire d’approfondir avant d'agir, alors qu'il faut renverser l'ordre usuel et s'attaquer aux conséquences avant de s'attaquer aux causes, puisqu’il y a urgence, il faut agir maintenant.

On ne peut plus tolérer avec fatalisme et contempler les dégâts irréparables avec regret. Nous avons depuis longtemps accepté par exemple que le droit ne nous permette pas de porter atteinte physiquement à autrui, que cela nous plaise ou non, il est temps d’accepter également qu'il ne soit plus permis de trop contribuer à détruire globalement la vie terrestre humaine. En dépit de son aspect coercitif une évolution législative plus contraignante quant à l'interdiction des comportements contraires à la vie, tende et in fine, vers une liberté accrue, nous empêchant de tendre vers l'excès mortifère. Interdire de conduire en état d'ébriété restreint notre liberté mais on apporte bien des avantages.  Décroître l'exploitation industrielle stopper l’emballement technocratique qui confond la faim et les moyens et soutient la surproduction, lui semble être rationnellement indispensable bien qu’il semble être tabou de parler de décroissance matérielle. Il nous restera à soutenir la croissance de la production intellectuelle, de la créativité… L’auteur aspire à une sérénité sociale retrouvée alors que nous avons choisi délibérément l’existence assumée d'une pauvreté extrême pour les uns et d'une richesse démesurée pour les autres, des discriminations variées qui ne sont pas un ordre naturel, une donnée inéluctable mais un choix sociétal. Aurélien Barrau interroge : « Le crime contre la vie perpétré chaque jour par une humanité plus prédatrice qu'aucune espèce ne le fut jamais dans l'histoire de la terre peut-il perdurer indéfiniment ? » « N’est-il pas temps de cesser de faire comme si les vivants non humains étaient des objets alors que nous savons qu'ils ne le sont pas.  Unilatéralement nous avons décidé que la terre serait l'enfer pour nombre des vivants qui la peuplent » Perçus sous le seul prisme de ce qu'ils rapportent comme cela fut le cas des peuples colonisés. L’auteur met sur le même plan êtres humains et faune, nous sommes tous des êtres vivants. Il fait aussi référence aux humains sacrifiés et à la mort massive d’animaux d’élevage dont le nombre est largement supérieur au nombre d’animaux sauvages désormais pour satisfaire l’appétit croissant des humains. Même le mot environnement lui semble trop anthropocentrée.

Il n'est pas possible d'accompagner une évolution profonde si nous restons prisonniers de critères économiques sociaux politiques etc. Nous devons nous extraire d'une forme de folie matérialiste mortifère, de compétition, déconstruction profonde de certains fondamentaux de nos prismes sociaux. Le défi que nous avons à relever concerne donc aussi une mutation de nos valeurs, redécouvrir la coopération et le partage avec les humains en situation plus difficile, et la redécouverte d'une proximité avec les vivants non humains.  Un immense espace de vie et de création s'ouvre à nous.

Il n’est pas question d’un rupture intellectuelle majeure, ni de l'invention de concepts radicalement nouveaux, ni même d'un retour en arrière. Les chasseurs-cueilleurs du passé décimaient déjà leur environnement, mais eux, ils n’avaient pas conscience des conséquences. On ne fera pas abstraction de là où nous en sommes, de nos avancées. L’humanisme écologiste n'est pas une régression.

Cette révolution écologique il faut qu’elle soit un désir et pas une triste contrainte. Pas besoin de se leurrer nous n’éviterons pas un certain nombre de désastres. L’humain est un être de symbole, ses langages et ses actes sont symboliques. Il sacralise certains, pour exemple, conduire une berline surpuissante alors que la vitesse est limitée procure une exaltation parce que nous conférons à une telle possession une immense puissance symbolique.  « Il nous faut renverser la valeur symbolique de ce qui est encore positivement connoté mais qui en réalité devrait être vue comme une faiblesse voire une violence.  Il est temps que la fierté change de camp.  Il y a quelques décennies un manteau de fourrure était très favorablement connoté, aujourd'hui à juste titre il est péjorativement perçu comme le signe d'une indifférence la souffrance occasionnée ».

« Nous sommes les créateurs de ce monde ce qui signifie que nous construisons des mondes par nos systèmes symboliques nous sommes démiurges en la matière sans contrainte économique ou financière que choisirions nous de valoriser ? Quels sont les marqueurs dont la charge symbolique professionnelle, politique, sociale, esthétique, éthique sera valorisante ?  Il n'est pas question de culpabiliser certaines attitudes mais au contraire de valoriser celles qui permettent un autre avenir et toute sa chaîne référentielle. Si les symboles changent les attitudes changeront sans délai. Nous agissons en grande partie pour plaire, le faste décomplexé la richesse obscène l'égocentrisme prédateur, la figure du mâle possédant fier de son insouciance son immensément ringard aujourd'hui. Une nouvelle symbolique serait humainement souhaitable elle permettrait enfin de donner du sens à ce qui ne relève pas de la domination sociale et qui aujourd'hui semble hélas prévaloir.  « Un pull de coton fabriqué dans des conditions décentes peut être plus beau qu'une veste de cuir griffée c'est à nous d'en décider. »

Il s'agit d'inventer de nouvelles valeurs qui permettent à la fierté de n'être plus l'apanage des seuls possédants, les sur consommateurs. Le nouveau mythe doit s'écrire rapidement, en rupture avec un certain héritage occidental cartésien rêvant de l'homme maître et possesseur de la nature.

L’enjeu n’est pas de sauver un système, ni la civilisation industrielle telle qu'elle existe, le combat n'a aucun sens ni aucun intérêt pour l’auteur, ni même aucune chance de succès puisque son éradication permettrait d'éviter d'immenses douleurs, d'interminables agonies et des extinctions en cascade.

 

 L'enjeu n'est pas de sauvegarder le monde tel qu'il est, déjà bien abîmé, et très violents mais bien d’éviter le désastre qui vient.  Si la conséquence n'était que la perte de l'hégémonie humaine ou l'effondrement de la techno société, de sur pollution, il ne serait sans doute pas un problème.  Le problème est bien qu’il y a des milliards de milliards d’être vivants bientôt en détresse vitale, en souffrance ininterrompue, en angoisse insoutenable.

L’enjeu est politique, philosophique, économique, poétique, écologique, éthique rien ne serait plus irrationnel et suicidaire de continuer de nier le monde et la vie.

 

P 95 le chapitre suivant est une suite de Questions/Réponses très pertinente qui permet à l’auteur d'approfondir son point de vue sur certains sujets mais surtout de répliquer aux objections courantes le concernant directement (notamment, récemment, sa Rolex... « Les donneurs de leçons ne seraient pas si exemplaires que ça ». ) ou indirectement, aussi bien qu'infirmer tous les doutes les plus optimistes au sujet de l'effondrement en cours;

Si lui-même est exemplaire dans ses comportements.  Certes non et il ne veut pas donner de leçons.  Il nous révèle qu’il est végétarien ne met jamais les pieds dans un supermarché, favorise l'alimentation biologique et locale, refuse les longs voyages pour de courte durée (l'avion pollue en moyenne 45 fois plus que le train à grande vitesse) etc. En termes de points positifs mais pour le reste sa marge de progression est considérable il fournit des efforts réels mais beaucoup restent à améliorer

« Le bien-fondé des petits gestes, trier les déchets avec attention, ne pas utiliser de gobelets en plastique, isoler son logement etc. d'un certain point de vue cela peut être une manière commode de s'acheter une bonne conscience en ne réduisant que marginalement son impact réel.  D'un autre côté c'est souvent ainsi que les consciences s'éveillent et en attendant mieux il s'agit déjà d'un premier pas utile et nécessaire mais il est hélas un peu tard pour un réveil en douceur. »

Il ne souhaite pas entrer en politique. Concernant sa progression médiatique, l’auteur s’étonne, il tient le même discours depuis 30 ans et il est désormais audible et sollicité.

Il éprouve la peur de l’avenir mais pour lui l’idée qu’il serait trop tard n’a pas de sens, il n’est pas trop tard pour éviter que ce soit encore pire !

Peu importe si certains pays ne se mettent pas en mouvement, nous ne pouvons plus attendre. En France l'industrie parvient assez bien à tenir les objectifs de baisse des émissions de CO 2 l'Europe tient correctement ses objectifs de diminution essentiellement d'ailleurs à cause ou grâce à la crise récente mais l'évolution globale est encore tournée dans la mauvaise direction au niveau mondial les 2 dernières années marquent un redémarrage des émissions.

La démographie est un faux débat d’autant plus que les pays pauvres qui ont le plus grosse démographie ont un taux démission très faible.

 Le nucléaire est un détail face à l’enjeu climatique et il regrette que ce sujet soit resté si longtemps au cœur du débat écologique. Sur la question de la liberté, elle n’a plus aucun sens si ces libertés détruise la vie.

La durée et la situation continuerait de s'aggraver pendant encore très longtemps et il n’est pas optimiste quand on regarde le spectacle politique tout cet engouement autour de futilité

Aurélien Barrau ne croit pas qu'un miracle technologique peut nous sauver ou que le génie scientifique humain trouvera une solution, même si naturellement la technologie peut aider ou limiter les dégâts.

Il se sent engagé pour l'ouverture des frontières aux réfugiés, pour les droits des animaux, pour la lutte contre le sexisme, l'homophobie, l'antisémitisme et l'islamophobie, contre l'indifférence à la pauvreté même hors de nos frontières.

Pour ce qui est des entraves écologiques à la liberté, Aurélien Barrau répond « quand il n'y aura plus de vie à quoi servira la liberté et surtout il n'y a pas de sens à faire comme si la liberté totale était actuellement à l'œuvre et devait être défendue.  Un nombre incalculable d'articles de lois régit ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas pour le bien commun, pour que la violence de certains n'entrave pas justement la liberté des autres, je souhaite simplement que notre violence extrême envers la vie fasse maintenant partie de ce qui n'est plus autorisé. »

Sur la question démographique, il met en garde, les pays à haute croissance démographiques sont plutôt des pays pauvres et on l'imagine aisément la forme de colonialisme que représenterait le fait de leur imposer de faire moins d’enfants, le fait est d'ailleurs qu'ils ne sont pas les plus gros pollueurs, les 50% les plus pauvres de l'humanité presque toujours dans des lieux de forte croissance démographique émettent 10% du CO 2 tandis que les 10% les plus riches en émettent 50%. La population mondiale devrait être stabilisée à horizon 2050.  Les systèmes de solidarité tels que l'assurance maladie, retraite, assurance chômage favorisent très fortement une baisse de la natalité tout en améliorant la qualité de vie.  Là encore il apparaît que les dimensions sociales et écologiques sont liées et se soutiennent mutuellement.

L’erreur de se focalisation sur la démographie est que dans un régime de croissance exponentielle de l'usage des ressources et de destruction des écosystèmes, limiter le nombre de personnes ne retardent que de quelques années des résultats identiques, limiter la démographie ne peut éviter l’effondrement rapport aux autres variables.

 

P 129 - Suit un petit épilogue « Que se passe-t-il maintenant ? »

Les dernières nouvelles ne sont pas très bonnes souligne-t-il en relatant une série d’évènements guère rassurants. « L’embrasement de l’Amazonie émeut. Il est raisonnablement médiatisé mais aucune leçon n’en découle » et ne produit des actes pour endiguer le désastre. Il n’est donc plus possible aujourd’hui de faire passer les ecolo pour des dingues alors que tout le savoir scientifique était accessible et abondait dans le même sens. Pourtant, les tentatives pour soutenir la vie sont décriées, calomniées, déformées, le déni demeure et les opposants à la transition écologiques ne lâchent rien. « Les écologistes seraient des despotes en puissance ». « Les lanceurs d’alerte seraient irrationnels. Ils relaient le message de chercheurs spécialistes mais sont qualifiés de prophètes de malheur ou de gourous apocalyptiques et de plus ils sont anxiogènes !

Faire passer les militants de la vie pour des fascistes indigne l’auteur, ainsi que la façon dont est traitée Greta Thunberg qui subit des attaques déplacées. Il dénonce le fait que la vérité n’a plus d’importance.

L’auteur précise que « Naturellement tout peut-être discuter. |…] contester le drame actuel n’a strictement rien d’un scepticisme. Le scepticisme |…] c’est une démarche fondée sur un doute humble et constructif. Nier l’évidence scientifique de l’écocide en cours relève, tout au contraire de la tromperie scélérate. »

Il décrit le cheminement des négateurs en 5 points :

1 – Il n’y a pas de crise majeur

2 – on ne peut plus le nier, il y a bien crise majeur mais c’est réversible

3 – On ne peut plus le nier, il y a bien crise majeur irréversible, mais ce n’est pas grave pour nous ici.

4 – On ne peut plus le nier, il y a bien crise majeur irréversible grave pour tous, mais un miracle nous sauvera.  (Technologique ?)

Nous en sommes au stade 4, espérant qu’il ne s’éternise pas et que de nouveaux subterfuges intellectuels entravent encore le passage au stade 5 :

5 – Nous avions tort depuis le début et nous avons perdu bien trop de temps.

De nombreux frein psychologiques ont été mis en évidences.

Le débat sur les solutions est nécessaire mais la négation mensongère demeure un obstacle et ils ne sont pas censurés comme ont peu l’être les négationnistes ou platistes (ceux qui nient la rotondité de la terre).

De nombreux freins psychologiques ont également été mis en évidence par exemple, le coût d'un changement d'habitude nous apparaît toujours comme plus important que les bénéfices, mêmes quand ceux surpassent largement le coût. La capacité humaine à ignorer sciemment ou inconsciemment ce qui dérange est sans limite.

Il est plus simple de mobiliser contre le terroriste. Alors il faudrait développer le concept d’auto-terrorisme indirect. Que ce soit l’impact tragique pour les animaux et les effet globalement négatif sur la santé humaine, cet auto-terrorisme a des conséquences dévastatrices sur l'état écologique du monde … Les actes suicidaire envers la vie sont d’une violence inouïe.

 

Nelson Mandela prônait avec passion la non-violence, dans ce désir de paix inconditionnel il déclarait aussi que la résistance passive non-violente est efficace tant que notre adversaire adhère aux mêmes règles que nous.  Mais si la manifestation pacifique se heurte à la violence, son efficacité prend fin pour moi disait-il.  La non-violence n'était pas un principe moral mais une stratégie il n'y a aucune bonté morale à utiliser une arme inefficace. Mandela était clair, ne laisser aucune ambiguïté planer puisque tout sera déformé et réutilisé à charge.

La violence est fondamentalement antinomique avec toute écologisme digne de ce nom. Cependant une bienveillante violence légitime peut se légitimer si elle permet d'endiguer le déchaînement d'une malveillante violence, infiniment plus destructrice.

 

L’auteur plaiderait maintenant pour un activisme fractal.  La fractalité en sciences se définit par la persistance du motif à toutes les échelles. Face au désastre environnemental les alternatives sont essentiellement binaires ! Les scientistes contre les intuitifs, les associatifs contre les individualistes, les rationalistes contre les rêveurs etc. Perte de temps, le problème apparaît à tous les niveaux et les zones de résistance doivent elles aussi se déployer à tous les niveaux.  L'étiologie, la cause de la crise est fractale, impossible de solutionner le problème par son socle parce que nul ne l'a identifié de façon non équivoque. L’activisme fractal ne signifie pas que chacun doive instantanément se battre sur tous les fronts c'est impossible et non souhaitable. Rappelons que la question de la vie se déploie partout, l'enjeu consiste à penser à partir du sens pour la vie.

 

Nos esprits sont tellement formatés par des enseignements stéréotypés, la pensée écologique demeure marginale, malmenée et incomprise. Quand les forces économiques les plus puissantes tentent de faire passer la défense acharnée de leurs intérêts pour un geste de subversion ou d'insolence on confine au comique. L’obsession de la techno croissance ayant vocation à pérennisé l'état actuel du monde, permet simplement aux plus riches de continuer à jouir encore un peu de leur aisance et leur confort indécent.

 

L’auteur soulève la question essentielle de la confusion entre ce qui peut être fait et ce qui doit être fait. Imaginons, des mini drones pourraient-ils remplacer les abeilles pour polliniser les fleurs, les forêts pourraient-elles être rasées afin que de gigantesques absorbeurs de CO 2,  peut-être pourrait-on vivre dans un monde de béton et d'acier dépeuplés d'oiseaux de mousse et de Fougères

 

 La véritable interrogation et moins de savoir si ce monde est possible que de décider si c'est ce monde que nous aimerions léguer à nos descendants.

 

Il est temps pour l’auteur de renoncer à cet impérialisme intellectuel décelable au sein de toutes les civilisations. Il convient de déconstruction des vieilles évidences les analyses économiques cherchent à relancer la croissance. Il faudrait peut-être la renommer « prédation suicidaire », ce mot est aujourd’hui indécent puisque c’est l'une des premières causes d'effondrement de la vie sur terre.

Les apôtres de la croissance à tout va on le droit défendre cette idée mais comment accepter qu’ils ne soient pas mis en demeure de justifier ce point de vue si évident, au point qu’il est même tabou de le remettre en cause, pourtant la poursuite de la croissance ne peut que précipiter la chute ? Où est le rationnel et l’irrationnel ?

Quant aux débats à propos de la dette qui est purement virtuelle, conventionnelle, contractuelle, elle n'a d'existence que parce que nous le décidons, à l’opposé de la dette écologique qui est on ne peut plus réelle, factuelle, matérielle. Cette dette-là tue au quotidien, elle n'est pas une simple convention, pourtant elle n’est pas obsédante comme la dette économique purement factice.

 Le problème est plus systémique que politique, la solution doit donc être systémique et le pouvoir politique central est structurellement inopérant. Une refonte politique radicale est nécessaire pour redéfinisse le sens même du commun et du devenir. Pour l’heure, chaque infime différence culturelle au sein même de notre espèce nous semble inacceptable. Il est nécessaire pour l’auteur d’apprendre à comprendre l'altérité en actes et en puissance pour échafauder de nouvelles connivences avec les autres vivants.

 

Les critères de vérité dépendent des lieux et des temps il faut oser les travailler, il faut oser remettre en cause les régulateurs si profondément ancrés dans nos habitudes et nos repères qu'ils ont pour nous pris le visage du réel. Il faut recadrer les imposteurs, travailler à la déconstruction d'un certain nombre de dogmes associés au déploiement d'une vérité hégémonique et totalitariste.

La dictature intellectuelle conduit les auteurs, philosophes, essayistes, poètes, à être confrontés à la malveillance d’attaques éventuellement de menteurs et calomniateurs et finissent par se taire ou édulcorer leur pensée.

Autre arme de discréditation massive Certains sujets sont entravés par les fact checker , exemple le glyphosate n'est peut-être pas cancérigène pour les humains mais la question est avant tout son effet délétère sur la biodiversité. On peut mais encore faut-il poser les bonnes questions, à lire de façon partisane on peut tout démolir ou tout soutenir par un fact-checking qui ne prendra en compte qu'une partie du problème.  Tout texte philosophique ou scientifique essentiel peut être tourné en ridicule par une mauvaise lecture zététique.

Le grand philosophe Jürgen Habermas expliquait que le choix n'est jamais fondé sur les seuls croyances ou intérêts particuliers mais qu'il est structurellement public. Il implique une violation intentionnelle et annoncée du droit, avec des conséquences assumées à valeur symbolique, mais n'affecte pas l'obéissance global au cadre juridique. C’est une démarche fondamentalement non-violente. L’exaspération et d'indignation peut conduire à débrancher systématiquement les panneaux publicitaire, c’est une résistance soft.  

La désobéissance civile, terme créé en référence au refus de quelques intellectuels américains de payer une taxe pour financer la guerre contre le Mexique, est une piste à considérer quand les forces politiques ne jouent plus leur rôle anticipatoire.

1000000 d'espèces sont maintenant menacées d'extinction à court terme selon le dernier rapport de l'IPDES, le groupe d'experts internationaux pour la biodiversité et les écosystèmes.

le tissu vivant de la terre s'effiloche, la dégradation des sols a fait baisser de 23% leur productivité, les 3/4 de l'environnement terrestre sont impactés en profondeur par les humains, la disparition des pollinisateurs devient critique, 75% des ressources en eau douces sont consacrées à l'agriculture ou à l'élevage, que la pêche est en surexploitation drastique avec l’aide des satellites, la pollution par le plastique a été multipliée par 10 depuis 1980, les zones urbaines ont doublé depuis 1990. Et les quelques activistes qui alertent sur l'état du désastre sont accusés de vouloir prendre des mesures liberticides…

Pour résumer les axes possibles d'un activisme fractal Aurélien Barrau proposerait les actions suivantes :

1 - dimension politique : incité par le vote à des mesures fortes immédiates et efficaces, ne plus déléguer notre pouvoir à quiconque ne pense plus le monde à travers le prisme de la primauté de la vie. Ne plus faire nos choix sur le seul critère de nos intérêts à court terme. Inventer de nouveaux moyens de pression. Assumés que la question du monde que nous voulons est fondamentalement politique et doit être discuté comme tel.

2 - dimension économique : sortir de la croissance aveugle, inventer des modes de partage inédits. Ne pas se reposer sur le seul levier fiscal qui est nécessairement injuste. Indexer l'économie aux finalités qui la dépasse. Ne pas se contenter de micro-ajustements.

3 – dimension éthique : hiérarchiser les les changements essentiels immédiat alimentation végétarienne renoncement au déplacement déraisonnable choix d'une consommation locale boycott des entreprises les plus nuisibles mises en acte dans le microcosme de nos désirs pour le macrocosme envisager des alternatives plus sobres poncées l'altérité au-delà de la tolérance

4 - dimension symbolique : casser les archétypes mélioratifs de la réussite matérielle, ringardiser les comportements prédateurs, reconnaître la valeur héroïque de certaines résistances,  valoriser l'infime et l'ici.

5 - dimension psychologique : questionner le carcan réducteur d'un ascétisme matériel présenté comme triste ;  réfléchir à l'immense plus-value que constituerait une révolution écologique en termes de bénéfices pour la liberté de sérénité et de richesse des êtres à l'autre ;  envisager que ce qui serait ressenti comme une perte de confort suivant le prisme de l'ancien monde pourrait devenir un profond réenchantement suivant de nouveaux fondamentaux.

6 - dimension démographique : comprendre que ce n'est pas le problème principal, que pérenniser un système mortifère en allégeant la pression démographique n'est pas une solution ; intégrer néanmoins le lien fondamental entre modération démographique et progrès sociaux.

7 - dimension mythologique : écrire à nouveau mythe cette fois tourné vers l'avenir et déconstruire la figure devenue délétère de l'homme Dieu tout-puissant.

8 - dimension philosophique : ne plus penser le hors-soi comme une simple ressource ; inventer une logique non binaire construire une approche continuiste et ramifiée ; déconstruire les vieilles hégémonies et hiérarchies érigées en socle arbitraire.

9 - dimension poétique : travailler la matrice de la langue qui aujourd'hui ne permet pas de penser adéquatement l'immensité de la crise et empêche l'émergence de lignes d'être imprévue ; contribuer à la recherche à tout instant de la possibilité d'un ailleurs avec une bienveillante radicalité ; inventer une grammaire qui ne ferme pas toute épiphanie révolutionnaire avant même son éclosion.

10 - dimension sémiotique : prendre à bras-le-corps la question des régimes de signes et les critères d'évaluation pour inventer d'autres schèmes qui renversent certains de nos classements ; apprendre à déchiffrer les traces et les indices du monde autre qu’humain que nous avons jusqu'alors réifié.

11- dimension technique : travailler aux innovations bienvenues en gardant en tête qu'elles ne peuvent pas être une solution globale aux problèmes systémiques que nous traversons ; ne pas négliger le coût écologique du numérique et prendre garde aux effets rebonds.

12 - dimension axiologique : tenter d'élaborer des valeurs communes qui permettent de conformer l'organisation sociale à nos désirs plutôt que l'inverse mais qui dans le même temps ne pense plus la nature comme une simple ressource qui peut être infiniment assujettie.

13 - dimension taxinomique : oser voir la superficialité de nos catégories et ignorer la nullité vulgaire de beaucoup d'attaques anti-écologistes témoignant de la panique des plus irrationnelles et réactionnaires.

14 - dimension sociologique : unir les efforts pour la vie ; de nouvelles connivences, alliances, solidarités émergent et soulignent la sororité des luttes qui sont aujourd'hui à mener ; inventer des alliances surprenantes, détonantes ; travailler sans relâche à convaincre les sceptiques.

15 - dimension aléthique : osez être subtil rappelez la vérité incontestable du désastre au menteur et aux manipulateurs, mais rappelez aussi l'infini complexité des solutions aux fact checker naïfs qui cherchent des réponses trop simples à des questions abyssales.

16 - dimension énergétique : consommer moins utiliser des énergies plus propres ne garder en tête que même une énergie parfaitement propre ce qui n'existe pas aurait des effets dévastateurs de par son simple usage.

17 - dimension médiatique : donner l'importance qui lui est due à la guerre contre la vie […] le débat n'existe pas, les négationnistes climatiques son sur-représenté ; informés quotidiennement sur l'évolution des paramètres essentiels ; interrogés les prétendues évidences ; ne plus réagir ou déluge d'invectives écolo phobiques qui ne ridiculisent plus que leurs auteurs.

18 - dimension scientifique : relater sans relâche le message consensuel et alarmant des scientifiques ; soutenir la recherche non seulement en climatologie mais aussi autour de l'exploration de la compréhension du vivant ; ne laisser en aucun cas les prêtres du miracle technologique réclamant toujours plus de fuite en avant techno délirante se faire passer pour les défenseurs de la science ou les super rationalistes de douter et de demeurer humble car même les idées qui nous déplaisent sont parfois justes.

19 - dimension artistique soutenir inconditionnellement les explorations d'autres modes du réel, envisager toutes les révisions et refontes, laissez pulluler les possibles même quand ils dérangent.

20 - dimension statistique : diffuser les chiffres vrais des rapports d'experts pour en tirer les conséquences à leur démesure mais en parallèle rompre avec la logique comptable. La mort d'êtres vivants sensibles n'est pas compensable et non réversible.

21 - dimension ontologique : sortir de l’essentialisation des régimes de violence et de domination ; travailler à une pensée en commun qui dépasse la logique de la tolérance ou de l'indulgence ; considérer une métaphysique du multiple, e plus voir comme donnée inévitable un ordre que nous avons construit et qui pourrait être autre.

22 - dimension praxéologique : ne plus reporter toujours systématiquement et sans fin la responsabilité sur l'autre, autre personne, autre industrie, autre pays, autre espèce, autre temps, autre milieu … Accepter de faire face à nos propres incohérences pour y travailler sereinement et efficacement ; déployer également l'effort dont l'environnement professionnel.

23 - dimension sémantique : ne plus se laisser museler par les interdits des gardiens du temple vide ; braver le diktat de l’écologiquement correct et osez nommer la violence avec violence ; défier le carcan d'un langage qui supporte implicitement une inertie mortifère.

24 - dimension critique : lutter pour les libertés et solidarités aujourd'hui mis à mal par certaines dérives autoritaires ; lutter dans le même temps contre les libertés de prédation décomplexée qui obèrent la possibilité d'un avenir ; n’avoir pas peur de questionner chaque habitus.

25 - dimension métaphysique : au-delà de tous ces petits gestes, de tous ces militantismes, de tous ces engagements, de toutes ces résolutions, e tous les activismes, de tous les ascétismes : travailler sans relâche à l'exploration d'une autre manière d'habiter et d'inventer l'espace ; la révolution peut être enthousiasmante et même jubilatoire si nous l'adossons à une métaphysique de l'amour.

26 - dimension géographique : oser intégrer le sidérant niveau de prédation matérielle et spirituelles exercé par l’occident - au sens large -  sur le reste du monde et construire un devenir écologique qui ne rejoue pas la carte d’une leçon donnée à ceux qui, tout au contraire devraient nous instruire.

 

Que chacun complète et enrichisse ces pistes suivant l'expérience de son propre rhizome. Et surtout n'ayons pas peur l'inventer un tout autre monde bien au-delà du petit ajustement insuffisant.

 

Dernière partie du livre : « Epilogue presque philosophique »

Une chose est sûre il est impensable de poursuivre sur la trajectoire actuelle. Qu'on le veuille ou non ça ne durera pas « forcé par les circonstances nous avons tout à réinventer s'il ne s'agissait que de prolonger l'agonie-par quelques fulgurances technologiques-de trouver des subterfuges pour jouir une dernière fois de notre toute puissante arrogante, l'effort n'aurait aucun intérêt point hé mais il peut s'agir d'une opportunité unique sur le plan social politique économique, esthétique 3 petits points tout peut être remis à plat. Un vertige jubilatoire des possibles se fait jour à l'arrière de la catastrophe.

 

La pensée d'Aurélien BARRAU rappel la "Pensée Complexe" d'Edgar MORIN, ce qui confère à l'ouvrage une bienveillance et une profondeur particulièrement agréable.

 

Le dénie n’est plus permis. Aurélien Barrau nous disait : " La vie, sur Terre, est en train de mourir. L'ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité. L'ignorer serait aussi insensé que suicidaire. Plus qu'une transition, je pense qu'il faut une révolution. Et c'est presque une bonne nouvelle. " Il faut faire face et faire ce que l’on peut, chacun à son échelle et selon ses moyens et cet ouvrage nous aide à lister les actions possibles dans quantités de directions.

Comme l’écrit Aurélien Barrau, nos catégories, nos critères, nos valeurs ne sont pas des données immuables, ils sont réfutables. A nous de les redéfinir (sans pour autant faire table rase du passé). Trouver des concepts pensez à partir du commun, redéfinir le cadre même du réel, revoir toutes nos taxinomies, embrasser ce qui effrayait, interroger les frontières, renversez les symboles, imaginez l'impossible, conjurer nos angoisses.  Il est temps de cesser de considérer la vie comme une simple ressource et d'inventer de nouvelles modalités de partage de nouvelles connivences non encore envisagées.  La tâche est immense et le temps presse si les génies humains existe c'est ici et maintenant qu'il doit se manifester.

 

 

 



10/02/2024
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