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● Identité - Féminin Masculin

En fait, le sujet est plus large que féminin masculin, car nous avons les mêmes aptitudes au niveau cérébral mais ne privilégions pas le même mode de traitement, nous n’utilisons pas les mêmes zones du cerveau. Le système limbique est le siège des émotions et des pulsions. Sa fonction principale est la bonne adaptation à l’environnement social. Il commande aussi les systèmes de croyances comme les mécanismes de motivation, les perceptions de réussite et d’échecs et l’intégration des systèmes de récompense et de punition. Les compétences du néocortex ; qui induisent des comportements jugés à forte valeur féminine, sont inhibées chez l’homme, du fait de la pression culturel qui pèse sur l’homme ? C’est jugé dévalorisant de ne pas être « primaire » pour un homme ? Etait-ce lié à son organe mâle ? A son sentiment virile ? A cause des attentes de la femme ? Et pourquoi l’ego des hommes est-il souvent plus développé (lié à la fierté et l'orgueil) ? Toujours lié à leur sentiment fragile de virilité ?

La culture conditionne notre identité sexuelle.   En rendant légitime des schémas comportementaux chez l'un et en les inhibant chez l'autre.   Bien sur, il y a les hormones, mais ça n'explique pas tout puisque dans d'autres cultures, les comportements sont différents.
La compétition et l’agressivité physique, par exemple, est plus valorisé pour le masculin. La patience, écoute,  générosité, partage, tolérance,  entre aide, sensibilité, dévotion sont des valeurs féminines.  La prise en compte des différences est plus féminin.
En excluant du masculin la sensitivité, la culture tend à conditionner l’homme, le masculin à être une brute épaisse !

Pensez-vous vraiment que ce sont simplement les gènes, ou les hormones féminines qui sous-tendent des attitudes et des comportements qui permettent plus de compréhension, de diplomatie pour dépasser les conflits ? Et que le besoin de domination, la rivalité, la compétition sont conditionnés par la testostérone ?

Ou alors le problème est que les valeurs féminines sont dévalorisées au profit des valeurs masculines, que ce soit dans l’esprit des hommes mais aussi des femmes ? Aujourd’hui les femmes rivalisent sur le terrain masculin et cherchent peut être plus le pouvoir, la compétition, et du coup, elles sont plus agressives.

Dans le domaine animal, l’agressivité est une qualité. C’est bien le plus fort qui domine.

Mais nous ne sommes pas des bêtes justement, l’humanité, être humain, c’est s’élever au dessus de l’animal. Sans renier notre part animal bien entendu.

 Si on se réfère aux contes de fée, prenons La belle et la bête : l’homme immature est la bête qui se voit apprivoisé, puis humanisé par la belle. Ou encore le baiser d’une princesse, son amour, transforme un animal primaire, batracien, en prince, devenu charmant. Dans les contes, l’état de « bête » symbolise est un état plus primaire, non évolué, non abouti.

En ce sens, nos valeurs maintiendraient l’homme dans sa primarité,  nuirait à sa finitude. Pour qu’il reste instinctivement dominant et protecteur ? C’est sa façon de se sentir viril ? Et la femme se sentirait plus féminine en étant fragile et sensible ?

La partie du cerveau qui commande la répétition au niveau de l’apprentissage et qui conduit certains à reproduire les mêmes schémas même s’ils conduisent à des erreurs, c’est le cerveau reptilien. Nous avons des parties plus élaborées et plus flexibles qui nous donnent la capacité de tirer des leçons des expériences, à apprendre et à agir différemment. C’est bien dans le néo-cortex que s’élaborent pensées, analyses et prises de décision d’actions telles que la médiation dans les cas de conflits et de communication non-violente. Le néo-cortex est aussi la partie de notre cerveau comprenant nos aptitudes à changer, notre conscience et notre libre-arbitre.Le néo-cortex nous permet d’imaginer, créer, se projeter dans le futur, transformer les pulsions telle que la fuite ou l’agressivité en affirmation de soi. Il nous permet de mobiliser nos ressources intellectuelles pour dépasser les peurs et l’agressivité. Respecter, comprendre l’autre et l’accepter dans sa différence. Ce n’est pas une inclinaison naturelle pour le cerveau archaïque pour lequel, l’autre, représente une menace, un danger. L’intolérance, la discrimination, que ce soit sexiste ou raciste, c’est valoriser ceux qui sont « comme nous » et c’est affirmer nos différences avec ceux qui sont « différents », étrangers ou familier, pour avoir le sentiment d’appartenance à un groupe, un clan et de rester fidèle à ses valeurs. Le connu, le familier, le répétitif rassure, c’est sécurisant. Mais ce n’est pas ce qui nous fait évoluer, nous adapter et nous dépasser. La coopération et l’altérité ne sont pas du domaine primaire ou archaïque

Le rapport féminin masculin, c'est un sujet qui m'a toujours préoccupé et j'ai beaucoup cherché, en moi et dans les livres, dans mon introspection et dans ma recherche créative. Je sais d’où ça vient. Ma famille paternelle cultive le culte du Garçon, je suis l’aînée et mon père attendait un fils. Je devais m’appeler Franck. Et j’ai été élevé par lui, comme un garçon. Résultat j’ai pété un cable à l’adolescence, sentiment que je n’avais pas pu laisser s’exprimer ma féminité, je suis partie et elle a pu pulser comme un jaser.

Mais si je suis devenue alors plus féminine, il restait en moi des traits masculins et j’ai pas mal creusé la question car je me suis cherchée et cela transpire dans mon travail créatif.

Aujourd’hui j’en suis arrivée à la conclusion que le vrai masculin  est tout aussi rare que le vrai féminin; Les différences s’estompent, pour un bien ou un mal, je l’ignore. Je ne blâme personne, je constate et je compati car j'ai eu du mal à trouver mon identité vraie et je ne suis pas la seule. La virilité, est bien difficile à trouver pour l’homme. C’est un point sensible et vulnérable de sa personnalité.
Dans une société qui estime la valeur d’un homme à la mesure de sa réussite professionnelle, ses prouesses ou son compte en banque, une société ou le père a perdu de son pouvoir, ou il faut être d’autant plus puissant pour se sentir reconnu et viril dans un monde ou la référence est phallique, il y a de quoi se perdre. Car la vraie masculinité ce n’est pas cela.
Celui qui se sent pleinement un homme sans besoin d’artifices ni rien à prouver à travers l’accumulation des conquêtes, la possession de bolide puissant, de muscles, de pouvoir ou de gros compte en banque.

En avoir ou pas, être à la hauteur ou pas, avoir besoin de séduire,  de toute façon, ce sont les éléments d’ une problématique Oedipienne, au même titre que le conflit avec l’autorité.  

Entre la toute puissance illusoire fantasmée et la puissance limitée mais réelle il y a une frontière à franchir que peu d’homme franchissent.
Notre culture entretient la légitimité de la prétendue indomptabilité, si fragile, si urgente comme un besoin irrépressible du désir masculin, mais qui semble surtout un gage d’immaturité, telle l’enfant qui ne contrôle pas ses pulsions. Voir le désir masculin comme une vive érection, un besoin intempestif, la force irrépressible d’un animal en rut, une poussée sans pensée, sans volonté, cette perception donne toute légitimité aux viols ! D'ou l'indulgence de la cours qui est toujours de mise ! Ces pauvres hommes, victimes de leurs pulsions irrépressibles face à toutes ces dévergondées qui les allument sans vergogne !
Les hommes qui ont dépassé leur Oedipe et leurs blessures narcissiques, l'identification au père et l'intégration de l'autorité sont alors des hommes.

Effectivement, se sentir protecteur est un vrai sentiment masculin. Et les femmes ont souvent besoin de se sentir fragile pour se sentir féminine, sauf quand elles veulent rivaliser avec le mâle. Les femmes ont besoin, d’une façon ou d’une autre, de se sentir protégée. Ca peut être matériellement pour certaines, se sentir à l’abri du besoin, physique pour d’autres, dans les bras d’un homme solide ou aussi solide dans sa tête. Et on peut avoir besoin aussi de sécurité affective. 

Pourquoi la guerre des sexes ?

Pourquoi le pouvoir lié au phallus ? 

Pourquoi les femmes sont-elles maltraitées depuis des lustres? Les femmes que l’on écarte de certains rangs, que l’on voile, que l’on cache, que l’on cantonne aux tâches ménagères, c’est-à-dire à l’intérieur. Les femmes que l’on frappe, qu’on insulte, les blondes, les idiotes, les gentilles, les grosses, les salopes, les putains.
C’est que les femmes ont un immense pouvoir. Déjà celui de donner la vie et un lien maternelle qui leur donne un pouvoir sur leur fils, ça, c'est la madone qui apporte la douce protection. Ensuite elles sont les belles, elles sont les tentatrices, elles appellent au désir, au sexe. Un homme est
capable de tout faire pour une femme. Des meilleures aux pires folies. Ce pouvoir rend les hommes fous. Fous d’envie, d’amour, de haine, de colère, de tristesse. Quelqu’un a écrit: "Un femme fait d’un homme un roi ou un misérable".
Roi quand il a sa reine, sa déesse, rien que pour lui, celle avec qui il peut s’élèver.
Misérable quand il est un objet, utilisé, humilié, trahi, laissé, quitté, jeté pour un autre, de par la volonté ou le désir de la femme souveraine.

Entre le plaisir et la satisfaction de se sentir fort, viril, dominant, parce que valorisé par l’amour d’une femme, ils choisissent parfois le plaisir de se sentir désarmé, impuissant.

Les hommes machos, les durs, ceux qui dominent et veulent garder le dessus, contrôler la relation et leurs émotions, ceux qui "baisent" les femmes, ceux qui séduisent et collectionnent, se protègent de leur pouvoir en forçant le jeu de l’attirance, en mettant la force de leur côté. Ils sont attirés par elles et au lieu de se laisser attirer, ils se lancent après elles, cachant ainsi le premier mouvement de peur de se voir châtrer.

Mais c’est bien la femme qui attire l’homme d’abord.

Dans le monde, ce sont les femmes en majorité qui s’offrent, qui se prostituent. Parce qu’elles ont ce qui attire les hommes. Toute femme qui n’est pas trop vilaine,  et qui veut obtenir un homme pour le sexe arrivera toujours à ses fins.
L’autre sens est moins sûr.
Dans un lieu public, ce sont les hommes qui regardent les femmes, les chassent du regard, jalousent leur maris, leurs amants. Ce sont les femmes qui s’habillent à mettre en valeur leur corps, qui s’offrent aux regards juste pour plaire. Mais sans s’offrir, non. La plupart aime simplement tenter mais ne se donne pas. Elles jouent le jeu de la créature qui a le droit de séduire seulement pour se sentir femme. Pour faire envie, de loin. pour être enviée par les hommes. Elles savent qu’elles ont un immense pouvoir sur eux.

Rien n’est plus cruel qu’une femme mûe par un grand ego. Elles ont le pouvoir et le désir
de maîtriser. Elles ne sont plus la mère protectrice, mais le père fouettard.
Ayant pris cette place impunément. Elles ne sont plus l’amante offerte, elles sont la prédatrice qui prend. Elles ne sont plus l’amie complémentaire, elles sont celles qui dominent la relation. Elles sont celles qui veulent, qui prennent, qui jettent quand elles ne veulent plus. Sans se référer à
leur instinct, leur sensibilité, mais à leur volonté seule. Leur volonté de jouir de ce qu’elles sont. Une femme belle, intelligente et égocentrique est la personne la plus dangereuse du monde et d'ailleurs, on les appelle "FEMME FATALE".
la femme a mille visage,  l'homme peut prendre plaisir à protéger la femme fragile, à être réconforter avec la femme douce, offrir le plaisir avec la femme sexe, se laisser manipuler avec la femme maligne, se faire punir avec la femme homme.

Un homme peut avoir peur de ce qu’il peut vivre avec une femme. Peur de se sentir porté, transporté là où il ne connaît rien. Peur de se sentir lié malgré lui, offert à l’immense douleur dès qu’elle semble s’éloigner. Peur de devenir violent envers elle, peur d’avoir envie de la frapper, de la punir. La punir d’être belle, d’être tentante, de le dominer, de l’utiliser et se jouer de lui. La punir d’avoir les clefs de son désir, et non de son cœur, car ce genre de relation n’est en rien basé sur l’amour véritable mais la possession.

Une femme peut être un ange ou un démon. On choisi l’une ou l’autre lorsque l’on n’est pas soi-même réunifié ; le clivage bon et mauvais est une approche immature..
Une femme qui a trouvé son équilibre, qui a marié en elle la belle et la bête, est un être primordial, capable de rassembler, de dénouer, de partager, d’élever l’humanité entière. Une femme peut être tout, la confidente, l’amie complice, la mère, la sœur, la compagne, la maîtresse…

Je ne cherche aucunement à démontrer qu'un des sexes est supérieur à l'autre. 

Au contraire. 

J’ai le sentiment qu’il y a une ambivalence sous-jacente depuis longtemps, la femme reste la tentatrice dans l’inconscient collectif (à cause d’Eve ???).

S’ajoute à cela le problème de l’égalité des sexes un leurre. Nous ne fonctionnons pas de la même façon. Et j'y reviendrai, j'ai trouvé un article fort intéressant sur la question. Hommes et femmes n'utilisent pas les mêmes zones de traitement, pas simplement en raison des hormones et de la nature, mais aussi de part l'influence culturelle et l'éducation. 

Par exemple, l’homme aime autant séduire que la femme, mais lui, il tend à conclure, la femme peut se satisfaire de plaire. Le jeu est biaisé d’office. Ce qui ne justifie en rien qu’il viole une femme qui voulait juste plaire et se justifie derrière le fait qu'elle l'a "allumé". 

Tant que nous tiendrons pour « normale » la prétendue urgence irrépressible du désir masculin (comme un enfant qui ne contrôle pas ses pulsions) et que nous jugerons coupables ces femmes qui ont « juste besoin de plaire » (c’est sans doute tout aussi immature), l’indulgence persistera. Il y a aussi une frontière à délimité FERMEMENT entre fantasme et réalité ;

Je ne suis pas féministe, loin s’en faut. Pour moi homme et femme sont complémentaires. Le féminin c’est le don de soi (qualité féminine par excellence), naturellement réceptive, douce et soumise (cela se révèle évident dans l’intimité sexuelle et les jeux qui stimule plus l’un ou l’autre sexe) tandis que l’homme est naturellement plus agressif, pénétrant, dominant et protecteur. Et justement, la femme à besoin de sécurité, physiquement, matériellement, affective.  

Aucun n’est supérieur, nous sommes différents et ne peuvent se concevoir l’un sans l’autre. Le problème n’est pas cette inégalité apparente. Le problème est que notre référence est phallique, que ce qui est féminin (soumis, sensible…) est dévalorisé contrairement à ce qui est déterminé comme virile, la force.

On mesure la valeur d’une personne à sa réussite professionnelle, les signes extérieurs de réussite sociale, les prouesses ou son compte en banque.

Difficile de se sentir reconnu et viril déjà, mais la femme rivalise avec l’homme, veut marcher à ses côtés et à égalité avec lui. Cela conduit à une opposition et une lutte, la guerre des sexes.

Je ne dis pas que les femmes sont coupables, non, c’est le système qui valorise le phallique au détriment du féminin et cette quête illusoire d’égalité. Comment pourrions nous l’être ! Nous sommes si différent, physiquement et mentalement.  Ils ne porteront jamais l’enfant, nous n’aurons jamais d’organe mâle ! Le respect mutuel des deux sexes dans leur différence est la clef, non pas l’égalité !

Dire que l’homme est dominant ne signifie pas qu’il est supérieur et que la femme doit lui obéir. Un homme à l’aise avec son identité masculine et qui n’a rien à se prouver n’éprouvera jamais le besoin d’écraser, humilier, trahir ou violer la femme.

Se prouver que l’on est un homme se manifeste de bien des manières. Ne pas toléré d’être repoussé, se sentir humilier de ne pas décider, se prouver qu’on en à, à travers l’accumulation des conquêtes, en pilotant un véhicule puissant, avoir des gros muscles, chercher le pouvoir ou avoir un gros compte en banque. Combien d’homme matures et ont dépassé tout cela ?

Le débat est ouvert !!! 

 

 

Merci Annie pour ta sagesse et ta clairvoyance. 

 

 



24/11/2013
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