Connaître nos biais cognitifs pour mieux les dépasser
Les biais cognitifs les plus connus :
Biais de confirmation : Tendance à privilégier les informations qui confirment nos croyances. Aller vers l’info qui va dans le sens de nos croyances.
Les algorithmes nous enferment dans une bulle informationnelle qui renforce le biais de confirmation.
Biais de perception ou de catégorisation : les perception + négatives attirent davantage notre attention
Biais d’attention : prête plus attention aux stimuli négatifs idem pour la mémoire, elle retient davantage le négatif. On prête plus attention aux stimuli négatifs idem pour la mémoire, elle retient davantage le négatif.
Biais de mémorisation : on retient mieux les éléments négatifs
Biais d'ancrage : Influence excessive d'une première information sur les décisions ultérieures.
Biais de disponibilité : Juger la probabilité d'événements en fonction de la facilité avec laquelle des exemples viennent à l'esprit.
Biais d'optimisme : Tendance à croire que nous sommes moins susceptibles de connaître des événements négatifs.
Biais de sur confiance : Surestimer ses propres capacités ou connaissances.
Biais de conformité : la tendance humaine à modifier ses comportements ou opinions pour s'aligner sur ceux du groupe. Cela se produit souvent en raison d'un besoin fondamental d'appartenance sociale et de validation, où les individus imitent le comportement des autres plutôt que d'utiliser leur propre jugement moral et éthique. Ce phénomène est également connu sous le nom de pression de conformité, où les gens suivent l'avis du plus grand nombre pour s'intégrer socialement. Cette inclinaison vient également de l’adaptation, dans les temps anciens, celui qui était rejeté du groupe était voué à la mort. Aujourd’hui le risque n’est pas de l’ordre de la mort physique mais il peut induire un rejet qui provoque une sorte de mort sociale. Les étiquettes discriminantes ont la fonction d’un fusils, en apposant l’étiquette « complotiste » on provoque la mort sociale d’une personne. Avec des conséquence d’autant plus forte pour les personnalités publiques. Cette stratégie a été mise en pratique la première fois à grande échelle par la CIA pour étouffer les « doutes » à l’époque de la mort du célèbre président.
Ces biais peuvent influencer notre perception et nos décisions au quotidien.
A l’époque des lumières, le progrès nous laissait penser que l’humain irait vers plus de raison et de sagesse. Il n’en est rien.
Dans la jungle informationnelle nous sommes submergés de désinformation, de fake news, post vérité, qui sont la continuité de la production de l’ignorance, démarche connue et mise au point par des esprits mal intentionnés. Je vous renvoie à ce titre aux livres figurant dans la liste des ouvrages à lire en science politique dans les grandes écoles, celui de Gustave Lebon « Psychologie des foules »
"La psychologie des foules, principalement développée par Gustave Le Bon, analyse comment les individus au sein d'une foule peuvent être influencés par des mécanismes psychologiques et des forces morales. Dans son livre, Le Bon explique que la foule transforme des individus conscients et responsables en êtres inconscients et aliénés, agissant souvent de manière irrationnelle. Ce concept est fondamental pour comprendre les dynamiques sociales et les comportements collectifs, et il a eu un impact significatif sur le développement de la psychologie sociale. La psychologie des foules explore également comment les émotions et les idées se propagent au sein d'un groupe, influençant ainsi les actions des individus. »
Ou encore le livre d’Edouard Bernays « Propaganda ».
Les chapitres un à six abordent la relation complexe entre la psychologie humaine, la démocratie et les sociétés. La thèse de Bernays est que des personnes « invisibles » qui créent le savoir ordinaire, le sens commun, au moyen de la propagande, dominent les masses avec le pouvoir de façonner les pensées, les valeurs et la réponse citoyenne ; « l'ingénierie du consentement » des masses serait vitale pour la survie de la démocratie Bernays explique :
« La manipulation consciente et intelligente des actions et des opinions des masses est un élément important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme invisible de la société, constituent un gouvernement invisible qui est le vrai pouvoir dans notre pays. Nous sommes gouvernés, nos esprits sont formés, nos goûts éduqués, nos idées suggérées, en grande partie par des hommes, dont nous n'avons jamais entendu parler. »
Bernays développe cet argument dans le domaine économique, tout en appréciant l'impact positif de la propagande au service du capitalisme.
« Une seule usine, potentiellement capable de fournir un continent tout entier, ne peut pas se permettre d'attendre que le public soit en phase avec son produit. L'entreprise doit être constamment en contact, par le biais de la publicité et de la propagande, avec le grand public, afin d'assurer qu'une demande continue de la part du public puisse rentabiliser ses équipements coûteux. »
Bernays accorde une grande importance aux propagandistes, ainsi qu'il se voit lui-même, capables de générer les désirs et motivations des individus, au-delà de la raison pour laquelle un individu pense avoir été motivé. Il affirme : « les pensées et les actions de l'être humain sont des mesures compensatoires et des substituts aux désirs qu'il a été obligé de supprimer. » Bernays suggère que la propagande peut devenir de plus en plus efficace et influente à travers la découverte des motivations cachées du public. Il affirme que la réponse émotionnelle intrinsèquement présente dans la propagande, limite la capacité de choisir de l'auditoire par la création d'une mentalité binaire, ce qui peut entraîner des réponses plus rapides, et plus enthousiastes. Les cinq derniers chapitres rappellent les principes exprimés plus avant dans le livre et présentent des études de cas pour savoir comment utiliser la propagande pour faire progresser les droits des femmes, l'éducation et les services sociaux. (Pour se rattraper de les avoir manipulées et fait fumer... lol)
Bernays n'hésite pas utiliser l'effet "blouse blanche" pour faire croire que les cigarette sont bonnes pour la santé.
Il a orchestré une campagne d'influence pour convaincre les femmes de fumer, manque à gagner conséquent quand "culturellement" une femme fumeuse était mal vue. Il a changé l'image.
C'est lui qui a insufflé l'idée de la nécessité du petit déjeuner avec des céréales dans le lait ou avec du bacon. Etc.
Voir sur Propagande (livre) — Wikipédia
Ces livres ont inspiré Goebbels le ministre de l’éducation du peuple et de la propagande du III Reich,
et un film retrace cela : La fabrique du mensonge
La Fabrique du mensonge : bande-annonce - YouTube
Les lobbies sont aujourd’hui les marchands de doutes, c’est-à-dire qu’ils brouillent les pistes pour se disculper des méfaits dont ils sont accusés à juste titre. Tout comme les cigarettiers à leur grande époque quand ils tenaient la presse et les états.
Je vous renvoie au livre « Le management fantôme de la médecine ». Les mains invisible de Big Pharma.
L’auteur met en évidence ce qu’il appelle la « gestion fantôme » qui permet un contrôle de la science du médicament passée aux mains de l’industrie pharmaceutique qui va ainsi influencer les prescriptions des médecins, ou semer le doute sur les sujets pour lesquels l’industrie est attaquée.
(Idem pour les pesticides ou perturbateurs endocriniens pointés du doigts, des milliers d’études orientées, payées par l’industrie, fournissent des pistes variées pour semer le doute.
« Si la plupart des acteurs de la chaîne de production du médicament devraient œuvrer sous le label de la science, leur savoir est en fait tiré d’un flux de connaissances alimenté, véhiculé et entretenu par l’industrie pharmaceutique, et ce, dans un dialogue intime entre science et marketing. Opérant dans l’ombre, de nombreuses « mains invisibles » au service de Big Pharma élaborent en effet ces connaissances : des planificateurs de publication commandent des articles rédigés par des auteurs fantômes pour des revues médicales ; des leaders d’opinion et des représentants commerciaux sont recrutés et déployés pour orienter subtilement les médecins ; des associations de patients subissent l’influence de l’industrie et diffusent des points de vue partiaux sur les maladies ou les traitements. Finalement, au bout de cette chaîne fantomatique pilotée par ce « marketing d’assemblage », les ordonnances rédigées par les médecins feront « naturellement » place aux nouveaux médicaments promus par les compagnies pharmaceutiques. Soucieux de s’adresser à un large public, Sergio Sismondo désire, avec ce livre dont nous proposons ici une traduction inédite, lever le voile sur le management fantôme dans l’industrie pharmaceutique, un management dont nous devrions nous soucier tant il a une incidence majeure sur la santé publique. »
Les puissants GAFAM exploitent nos biais cognitifs pour capter notre attention le plus longtemps possible et nous vendre à des annonceurs une fois que nous sommes parfaitement ciblés par les algorithme, qui nous enferment des bulles informationnelles.
(Image de mon cru)
Les réseaux sociaux servent la propagande politique et empêchent (du fait des algorithmes) la diversité informationnelle et POLARISENT la société. Ce qui implique la division.
Si l’information négative domine les médias, ce n’est pas un hasard, puisque nous sommes plus alertés et nous mémorisons mieux l’info négative. Pour attirer notre attention c’est l’info qu’il faut privilégier.
Nous sommes donc manipulés comme des marionnettes. Et dans cette jungle informationnelle, il est important de connaître nos biais pour mieux s’en sortir.
Les grandes lignes suivantes relatent d'une conférence de 2h30 visible sur you tube : � Désinformation : quand le cerveau se met le doigt dans l’œil | Conférence-débat
La simplification du débat sans contre arguments
sur les chaines d’info en continue sont l'équivalent
de la fast food, des infos prémâchées qui n'incitent
pas à la réflexion encore moins à l'esprit critique
et la remise en cause.
Les algorithmes nous enferment dans une bulle
informationnelle qui renforce le biais de confirmation.
Le "TROP" de stimulations et une évolution
toujours plus rapide joue contre nous.
Les technologies numériques en particulier se diffusent à une vitesse inédite
Les conjectures de Moore, se confirment, tous les 2 ans environ, mémoire et résolution d’écrans, vitesses de calcul des microprocesseurs, capacités de stockage, doublent… En parallèle leurs prix baissent et quasiment tous les foyers sont désormais équipés d’Internet, de smartphones…
Cependant le macro-système technique stagne.
Les technologies liées à l’énergie, le transport ferré, routier, le logement… n’évoluent pas aussi vite. Et pourtant, le socle matériel sur lequel les technologies numériques prennent place, les câbles, fibres, l'électricité, les serveurs... les routes, les véhicules, les bâtiments.
Or, les délais de construction de centrale de production électrique, de ligne à grande vitesse, pour des raisons techniques, juridiques ou économiques, ne font que s’allonger. Les infrastructures ne s'étendent plus. Les réseaux, énergétiques, de transports, de communication... sont arrivés à maturité. Il s’agit de les entretenir et les faire évoluer, plus que de les développer.
On rénove lentement, une centaine de milliers de logements par an, la construction neuve plafonne autour de 300 000/an. 30 millions de logements restent mal isolés, chauffés par des énergies fossiles.
Nous accélérons tout ce qui ne compte pas vraiment
Plutôt que de prendre la mesure du défi actuel qui est le nôtre, au lieu de transformer le monde pour rendre plus soutenable ce monde déjà saturé, nous continuons à le remplir avec du matériel.
Pour preuve, les gains de productivité et les taux de croissance ne font que ralentir et tendre inexorablement vers zéro.
L'évolution s'est caractérisée par l'acquisition d'un langage plus sophistiqué qui a permis d’inventer des mythes et des croyances. Et cela a permis de hisser l'homme sur la pyramide des espèces. Mais aujourd'hui, cela se retourne contre nous SI nous n'y prenons pas garde. Et si nous laissons plus puissant que nous happer toute notre attention et nous manipuler.
La question de fake news et ce qui fait que qu'on croit ou pas et à quel moment la croyance prend le pas. Parce que finalement la croyance a une fonction ! C’est encore lié à l'amygdale le centre des émotions et notamment de la peur.
On à tendance à croire ce qui nous arrange, ce qui va dans le sens que de la cohérence déjà construite.
On peut même réinventer la réalité parfois.
Le cerveau est un organe prédictif et quand nous faisons face à quelque chose qui va à l’encontre de nos croyances, ou des prédictions ou qui engendre de la peur, notre cerveau peut décider de ne pas y croire même si c’est vrai.
Alors soit on modifie ce que nous avons déjà appris, ce qui demande beaucoup de volonté et d’énergie, soit on rejette la nouvelle information. Rejeter une nouvelle information est beaucoup plus simple et économique en termes d’énergie mentale. D’où l’intérêt et l’appétence pour les bulles informationnelle sur les réseaux sociaux, c’est confortant et réconfort ant. Ça répond à un biais et c’est entretenu par le biais humain.
Les personnes anxieuses ou
déprimées sont plus vulnérables

On observe chez le déprimé un déséquilibre au niveau de l’amygdale, qui se manifeste par moins d’activation des neurones qui codent le positif et une hyperactivation des neurones qui codent le négatif.
La patient déprimé à plus de mal à reconnaitre des expression faciale de joie
L’anti dépresseur modifie cette tendance transitoirement.
Amplification du négatif supérieur comparativement au patient "normal".
Biais de perception = de catégorisation : on trouve les perception + négatives
Biais d’attention : prête plus attention aux stimuli négatifs idem pour la mémoire, elle retient davantage le négatif.
Les effets négatifs sont amplifiés chez les personnes déprimées mais être trop connecté aux réseaux sociaux, sur stimuler son cerveau est nuisible non seulement à la créativité mais à la santé mentale et donc physique par voie de conséquence.
Il est indispensable de se déconnecter, en lisant, en écrivant, en s’immergeant à la nature, en jardinant, en méditant… voir alterner tout cela.
Si certaines personnes sont plus vulnérables que d'autres, plus réceptives que d'autres aux informations ou mésinformations, fake news, elles nous affectent tous néanmoins à différentes échelles.
Ce n’est pas le milieu social qui prédispose à une plus grande vulnérabilité. Cette vulnérabilité on va la retrouver dans tous les milieux sociaux, pas seulement dans un environnement dit défavorisé.
On peut se demander si les personnes plus informées, éduquées, au fait des informations scientifiques échapperaient un peu plus à la désinformations ou les fake news.
Les élites outre atlantiques, dont le nouveau dirigeant de l’ex Tweeter, colportent beaucoup de fake news. Reste à savoir si c’est une désinformation volontaire et instrumentale ou si ces personnages ultra narcissique croient à leurs fakes news ? Ou est-ce simplement pour le buzz ? … Qu’en pensez-vous ? Attention aux mots employés, je suis déjà virée de Face B….
La science est-elle fiable ?
Beaucoup de personnes diplômées croient tout et n'importe quoi et notamment lorsque c'est dit "scientifiquement prouvé". Mais la science a souvent été instrumentalisée, c'est un fait avéré?
L'accès à la connaissance peut nous protéger de la désinformation.
En premier lieu avec un cours d'histoire des sciences on aura compris la relativité de l’information scientifique.
On peut démontrer n’importe quoi et instrumentaliser des expériences.
Par ailleurs les exemples de « triche » en science sont assez courants… Sans parler des erreurs qu’elles soient « honnêtes » ou politiques, voir complotistes ! Oui, la science a souvent a parfois été influencée par des biais culturels, idéologiques et historiques et servi des causes idéologiques !
Quelques exemples :
- Lewis Terman démontrait par la science que la femme était moins intelligente que l’homme.
- Entre deux guerre on démontrait que le « Arien » était moins intelligent avec sa platitude derrière la tête…
- Au 19ème siècle, des scientifiques comme Samuel Morton ont soutenu que les mesures crâniennes pouvaient démontrer la supériorité raciale des Blancs sur les autres races.
- En France, Paul Broca et ses études en craniométrie, ont été utilisée pour soutenir des théories de la supériorité intellectuelle des races spécifiques.
- Au 20ème siècle, des scientifiques comme Francis Galton ont promu l’idée de l’eugénisme, instrumentalisant des données scientifiques pour soutenir leurs idées.
- Malgré des évidences démontrant la forte influence de l’environnement socio-culturel, les tests de quotient intellectuel ont été utilisés pour valider des concepts de supériorité raciale, entraînant des stéréotypes et une discrimination.
- La théorie de la « lipophobie » étudiée entre 1980-1990) a induit une politique de réduction des graisses dans l’alimentation. Basée sur des études biaisées sur le lien entre l’absorption de graisses et le taux de cholestérol a influencé des millions de recommandations alimentaires, et des traitements ayant de fâcheuses conséquences. Le rôle des graisses saines a été réévalué depuis. Elles sont notamment indispensables au cerveau.
- La psychiatrie a longtemps classé l’homosexualité comme un trouble mental, une décision influencée par des biais culturels qui n’étaient pas en adéquation avec les données empiriques.
- Dans les années 80 au début de l’épidémie de SIDA, la recherche a été marquée par des stéréotypes sociaux sur les groupes à risque. La maladie ne concernait, soi-disant, que les homosexuels. Ce qui a souvent conduit à des biais dans les études et à un retard dans la reconnaissance de la pandémie comme un problème de santé publique majeur.
Ces influences soulignent l’importance d’une évaluation critique et d’une remise en question constante des dogmes scientifiques ou de la preuve « dite scientifique ». Les connaissances doivent être questionnées et remises en cause. Il est important de comprendre que la science se doit de douter, de questionner en permanence les savoirs puisque rien n’est acquis, et d’avancer à tâtons, voire de reculer pour mieux sauter parfois, cela donne du recule, cela évite la crédulité.
La guerre d'influence
Par ailleurs il faut être bien conscient que la guerre d’influence et la guerre informationnelle ou désinformationnelle a toujours existé. Les fausses rumeurs aussi par conséquent. Là aussi l’histoire est riche d’exemples célèbres !
Il n’est pas toujours aisé de faire le tri ! La meilleure façon de ne pas se tromper est de varier ses sources ! On réalise alors qu’on peut parfois lire une chose et son contraire. Ou des conclusions extrapolées.
Voici encore quelques exemples contemporains de guerre d'influence, j'ai demandé à Char GPT de me donner des exemples, voici sa liste :
La désinformation durant les élections :
Élections présidentielles américaines de 2016 : Des hackers affiliés à des groupes russes ont été accusés d’avoir diffusé de fausses informations et d’avoir manipulé les réseaux sociaux pour influencer les résultats. Des bots ont été créés pour amplifier des messages trompeurs, semant la division parmi les électeurs.
Le cas de Cambridge Analytica et l’utilisation stratégique de la désinformation : Ce cabinet de conseil en data a été impliqué dans la collecte et l’analyse de données de millions de profils Facebook pour cibler des électeurs spécifiques avec des messages personnalisés, influençant ainsi profondément le discours politique.
Brexit : Des campagnes de désinformation ont également eu lieu au Royaume-Uni, où des annonces trompeuses concernant les avantages de quitter l’Union européenne ont circulé sur les réseaux sociaux.
La propagande en temps de guerre :
Guerre en Ukraine : Depuis le début du conflit en 2014, la Russie a utilisé des médias d’État pour diffuser une narration favorable à ses actions, tandis que l’Ukraine a contré cette propagande par des campagnes d’information visant à renforcer l’unité nationale et à obtenir le soutien international.
Manipulation des médias sociaux :
Chine : La Chine a été accusée d’utiliser des campagnes de manipulation sur des plateformes comme Twitter et Facebook pour promouvoir des récits favorables au régime, comme la réponse à la pandémie de COVID-19. Des histoires positives sur la gestion de la crise ont été diffusées tandis que les critiques étaient étouffées.
Iran : Le gouvernement iranien a utilisé des techniques de manipulation sur les réseaux sociaux pour influencer les discussions au sein des diasporas iraniennes et soutenir ses narrations sur des questions comme les manifestations internes.
Opérations psyops (opérations psychologiques) :
Opérations menées par les États-Unis : Lors des conflits à l’étranger, comme en Irak et en Afghanistan, les États-Unis ont mené des opérations psychologiques pour influencer les populations locales, en diffusant des messages qui visaient à affaiblir le moral des insurgés et à gagner le soutien des civils.
Influence culturelle et soft power :
Les États-Unis avec Hollywood : Les États-Unis ont utilisé le cinéma et la culture populaire comme outils d’influence mondiale, diffusant des valeurs démocratiques et libérales. Cela a des implications non seulement pour l’image des États-Unis à l’étranger, mais aussi pour la façon dont les histoires et les récits sont perçus dans le monde entier.
TV5 Monde et le soft power francophone : La France utilise ses médias internationaux pour promouvoir la francophonie et les valeurs culturelles françaises, créant ainsi une forme d’influence.
En passant n'oubliez jamais que l'appel à la haine est une technique rhétorique, un moyen d'influence très puissant privilégié par ce qu'on désigne par le populisme. Ce terme "populisme" défini l'instrumentalisation de l'opinion du peuple par des partis politiques et ou des personnalités politiques qui s'en prétendent le porte-parole alors qu'ils appartiennent le plus souvent aux classes sociales supérieures. C'est une forme de démagogie instrumentale.
Par ailleurs, considérant le biais cognitif selon lequel nous privilégions l'information négative parce qu'elle attire davantage notre attention, les médias, qui ont besoin de notre attention, privilégie cet genre d'info pour faire le buzz.
Ainsi la majorité des gens ne variant pas les sources ( puisqu'en plus les algorithmes nous enferment dans ce qui nous intéressent, nos préjugés sont alimentés et entretenus.
Les stat attestent d'une baisse de la violence mais comme on braque systématiquement les projecteurs sur la violence (qui a toujours existé et existera probablement toujours) nous sommes persuadés que c'est de pire en pire.
Que ce soit délibéré ou non, la conséquence est que ce cumule d'éléments convergeant risque fort d'amener l'extrême droite au pouvoir. C'est à dire l'état policier, le fascisme Le fascisme est un système politique autoritaire qui associe populisme, tradition et nationalisme. Un mouvement d'extrême droite qui se veut révolutionnaire en s'opposant à la démocratie jugée trop laxiste et individualiste. Le nazisme en est une parfaite illustration.
Cet extrême advient non seulement quand la haine est provoquée - le nazisme défendait l'idée qu'un bouc émissaire est nécessaire pour la paix sociale - et quand la situation économique est anxiogène.
N'oublions pas que lorsque les temps sont difficiles, les élites ont le plus à perdre et préfèrent de loin un régime fort pour juguler toutes velléités de guerre civile. Mieux vaut le rationnement que la partage quand les ressources manquent, les plus nantis ne sont pas partageurs. Ce sont toujours les élites qui choisissent les dirigeants, en finançant leur campagne.
Comme disait Alexandre De Tocqueville " je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront pour qui on leur dira". Etienne Chouard dira par la suite, plus un homme politique est visible sur les médias et réseaux, plus ses chances d'être élu augmentent.
Si l'homme le plus riche du monde a fait le salut nazi, ce n'est pas un hasard. Bon nombre des élites du nouveau gouvernement se réclame d'un mouvement qui prend de l'ampleur outre atlantique. J'évite délibérément les mots reconnus par les algorithmes. Une forme de libertarisme autoritaire voit le jour, même en Europe les partis d'extrême droite montent en puissance... L'extrême droite qui s'appuie sur le populisme donne le fascisme.
Réfléchissez bien à quoi correspond le fascisme. Certains pensent que ça ne peut pas être pire, et bien si bien sûr, quand on est tous privés de liberté, en priorité les femmes, c'est forcément pire.
Le fasciste transporte sa volonté de puissance sur le terrain sexuel. Il est machiste (ce qui implique à la fois le mépris des femmes et l’intolérance et la condamnation des mœurs sexuelles hors normes: telle homosexualité). Dans le fascisme la femme est rétrogradée. Elle redevient soumise sous la coupe de l'homme.
Umberto Eco a écrit " Reconnaître le fascisme", édité chez Grasset en 2017
Il ne faut pas se laisser dominer par un sentiment d'impuissance acquise qui paralyse en donnant l'idée qu'on ne peut rien y faire. Que cela nous dépasse.
Outre le populisme, le traditionalisme ou conservatisme et le nationalisme, Umberto Eco précise que Le fascisme ne peut supporter la critique analytique, (police de la pensée), le science non instrumentalisée, la liberté et la diversité. La pensée est unique dans le fascisme, le consensus est imposé en exploitant la peur innée de la différence et en l’exacerbant. Le fascisme est raciste par définition en sollicitant la frustration individuelle ou sociale des classes basse et moyenne frustrées car souffrant de la crise économique ou d’un sentiment de déception politique, et effrayée par une pseudo montée des violences engendrant un sentiment d'insécurité.
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