● Les émotions ou sentiments refoulés
Les éléments refoulés (affects ou souvenirs) demeurent toujours présents dans l’inconscient. Ils sont indestructibles. Ils tendent inlassablement à revenir à la conscience, mais n'y parviennent pas tant qu'ils nous font peurs ou qu'ils sont considérés néfastes.
Cependant, il faut savoir qu'un refoulement n'est jamais complet.
Soit le souvenir est inconscient, et l'affect (l'émotion ) qui lui est lié reste sans objet, ainsi nous l'attribuons à autre chose et c'est la source principale des phobies. Soit c'est l'affect qui est refoulé et alors nous pouvons raconter un souvenir horrible sans rien éprouver des émotions qui lui sont liées. La partie refoulée essai de réapparaître au grand jour et pour cela, à cause de la censure du Surmoi et du Moi, est obligée de se présenter déformée, pour ne pas être reconnus et provoquer le rejet du Moi qui ne manquerait pas de les neutraliser à l’aide des défenses ; Ce qui est refoulé est alors déplacé, condensé, converti ou isolé.
L'activité de déplacement amène toujours le sujet à tourner en rond. Rien n’est jamais résolu. Le Moi pense faire ce qu'il a à faire mais échoue à sa tâche principale –l’appareil psychique ne prend plus tant en compte les stimuli, puisqu'il se braque sur une solution de remplacement ne coïncidant finalement plus avec la réalité du désir.
Le déplacement est bien illustré par la phobie, la peur est déplacée sur un objet.
Dans l'isolation une représentation, un problème de la vie courante devient obsédant, trop préoccupant jusqu’à prendre beaucoup de place ou même toute la place. Le sujet veut croire que tous ses problèmes viennent de la. Il se fait croire qu’il vise à résoudre ce dit problème mais en fait il l’entretien car il lui sert de « bouc émissaire » car le déplacement ne permet pas (du moins, pas assez) de résoudre la tension sous-jacente.
Le niveau adaptatif élevé assure une adaptation optimale aux facteurs de stress. Les défenses habituellement impliquées autorisent la perception consciente des sentiments, des idées et de leurs conséquences. Y sont décrits l’anticipation, l’affiliation, l’affirmation de soi, l’altruisme, l’auto-observation, l’humour, la sublimation, la répression. L’humour souligne « les aspects amusants ou ironiques des conflits ou des situations de stress ». L’humour, qui s’applique à soi-même, s’oppose à l’ironie et au sarcasme qui s’exercent aux dépens des autres.
Le niveau des inhibitions mentales ou de la formation de compromis est constitué de défenses maintenant hors de la conscience idées, sentiments, souvenirs, désirs ou craintes jugées potentiellement menaçants (déplacement, dissociation, intellectualisation, isolation de l’affect, formation réactionnelle, refoulement, annulation).
Le niveau de distorsion mineure de l’image de soi, du corps ou des autres est représenté par des mécanismes utilisés pour réguler l’estime de soi.
Ce sont les défenses narcissiques : dépréciation, idéalisation, omnipotence.
Le niveau du désaveu est constitué de défenses maintenant hors de la conscience des facteurs de stress, des impulsions, idées, affects ou des sentiments de responsabilité en les attribuant ou non à une cause extérieure (déni, projection, rationalisation).
Le niveau de distorsion majeure de l’image de soi et des autres regroupe des défenses produisant une distorsion majeure ou une confusion de l’image de soi et des autres (clivage, identification projective, refuge dans la rêverie et le fantasme).
Le niveau de l’agir est constitué de défense par l’agir ou le retrait (passage à l’acte, retrait apathique, plainte associant demande d’aide et son rejet, agression passive).
Le niveau de la dysrégulation défensive est constitué de défenses caractérisées par l’échec de la régulation défensive provoquant une rupture marquée avec la réalité objective (projection délirante, déni psychotique, distorsion psychotique).
Comprendre l'importance des sensations corporelles, des émotions, les apprivoiser, devenir, ou plutôt redevenir plus réceptivité aux sensations et émotions, c'est être plus disponible à nous-même et plus en accord avec soi, et les autres.
Les émotions sont directement ressenties dans le corps, comme quand nos muscles se contractent lorsque nous sommes anxieux ou que nos mains tremblent avant un entretien capital. A partir de ce constat, des chercheurs finlandais de l'université d'Aalto ont recensé les réactions en fonction de différentes émotions. Les scientifiques finlandais ont cartographié les zones de notre corps qui sont le siège d'une augmentation ou une diminution de l'activité sensorielle lorsque nous éprouvons telle ou telle émotion. Pour en savoir plus voir les-emotions-cartographiees-dans-le-corps
Connaître l'origine et la fonction de vos tensions est tout aussi important, savoir les reconnaître et s'en servir efficacement.
Comprendre l'importance des sentiments. Apprendre plusieurs moyens de les ressentir plus clairement. Apprendre à formuler précisément ses sentiments et découvrir que toute émotion est gérable permet de ne plus les refouler.
Voir : s-y-retrouver-dans-nos-emotions-et-sentiments
Il est utile aussi d'apprendre à distinguer la part d'imaginaire et d'interprétation que contient toute perception. Comprendre la fonction de la perception.
Comprendre ce qu'est un jugement ainsi que ses fonctions expressives et défensives. Savoir l'utiliser pour découvrir des aspects cachés de son vécu.
Devenir plus habile à décomposer la perception en ses quatre éléments. Comprendre davantage la distinction et les interactions entre voir, ressentir, imaginer et juger.
Découvrir que nous dirigeons continuellement notre attention sur les divers aspects de notre expérience. Constater qu'on choisit ce à quoi on accorde de l'importance et ce qu'on évite de vivre.
Reconnaître qu'il se passe toujours quelque chose en soi, même lorsqu'on a l'impression qu'il n'y a rien ou que l’on se sent « vide ». Acquérir les outils pour explorer les expériences de vide apparent.
Découvrir l'importance de connaître ses sentiments de façon précise. Apprendre à les nommer avec précision pour les ressentir plus clairement.
Apprendre à retrouver ses sentiments réels en s'appuyant sur ses sensations corporelles.
Discriminer les sentiments réels et fabriqués, déformés par les défenses.
Voici quelques pistes pour apprendre à se connaitre et se relier, se réunifier avec toutes les parties de soi.
L’émotion en rapport avec l’esprit associé à l’émotion. Aspect le plus noble et naturel Elan vital Emotion ascendante Emotion de l’action juste |
L’émotion en rapport avec la physiologique parfois détaché de la source Partiellement défendu
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L’émotion comme mécanisme de défense total
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Joie de la clarté de l’esprit Bonheur spontané et paisible Amour |
Joie ponctuelle Joie en réponse à un stimuli extérieur Rire
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Joie nerveuse Agitation Excitation
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Emotion de l’instinct de survie Garde fou contre action inconsidérée Prudence Attentif Colère de défense Colère de réaction Colère pour dépasser un obstacle |
Signal de danger Appréhension Peur de l’inconnu Méfiance
Colère excessive Colère fréquente Colère de la haine |
Phobies Craintes irrationnelles Angoisse Trac, timidité maladive Peur panique, frayeur
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Emotion de la compassion Tristesse de l’altruisme
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Tristesse par perte Tristesse par séparation Tristesse du deuil
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Tristesse excessive Tristesse qui perdure Tristesse du dégoût de la vie |
Réflexion harmonieuse Réflexion spontanée Réflexion fluide Méditation
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Pensée concentrée Souci Préoccupation Mental accaparé |
Pensées obsessionnelles Incapacité à penser, à mémoriser Confusion mentale Pensée bloquée Excès d’activité mentale |
Voir : liberer-les-emotions-negatives
et
technique-de-liberation-emotionnelle-par-acupression
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