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Déréalisation, effet du choc

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Le choc psychologique prend notre esprit au dépourvu. 

Notre mental à besoin de repères stables, quand tout est chamboulé brutalement, que nous perdons tous nos repères, il a du mal à s'adapter.  On se sent alors déconnecté de l’environnement qui vous entoure et une sensation étrange nous envahi, on se sent "sonné", comme si nous étions dans un mauvais rêve, une sorte d'irréalité ambiante, on n'arrive pas à y croire, comme si la réalité rejoignait la fiction d'une filme de science fiction. Notre esprit refuse cette réalité et opère par une forme de distanciation de celle-ci.  Cela peut se produire lorsque l'on est confronté à un événement violent. Voir quelqu'un mourir ou assister à un accident ou événement grave. C'est le cas aujourd'hui. Comme ce fut le cas lorsque nous assistions au spectacle incroyable des tours qui s’effondraient à New York, souvenez-vous ! 

Dans cet état de déboussolement, le sens critique et la pensée sont plus ou moins altérés. Et d'une façon particulière chez les uns ou les autres selon votre aptitude à faire face ou dénier et votre façon d'expliquer ce qu'il advient, de dépasser l'angoisse. La peur peut provoquer de multiples réactions, mais schématiquement, on peut être boosté par la peur, agir ou bien se cacher du danger (dénier est une façon de la fuir) ou encore être paralysé par la peur. 

 

La peur est dangereuse car elle rend irrationnel. Pas seulement la peur de la maladie ou de la mort, la peur de notre avenir devient palpable.

Cette épreuve "MONDIALE" pourrait être une occasion de tout changer dans le bon sens. Après la spirale infernal de cette accélération d'activités humaines, nous voici, à l'échelle mondiale, contraints au repos, à l'inactivité pour une majorité d'entre nous. 

Malgré les craintes des répercutions économiques, nous en mesurons les effets positifs sur la pollution en particulier. Une prise de conscience plus générale aussi sans doute.

Notre société privilégie le Yang ; rapidité, performance, compétition, apparence extérieure, notoriété etc… Et si le Yin est négligé l'équilibre est rompu.  S’il y a une carence en Yin c’est souvent que le Yang prédomine, donc ; ça chauffe un peu trop. Tous les travers d’un climat aride vont se faire sentir. C'est le vide de Yin. 

Est-ce la nature qui nous contraint au YIN ? 

Nous avions conscience de rouler à vive allure droit dans le mûr et voici que la nature nous STOPPE dans notre élan ! N'est-ce pas pour nous l'occasion de bifurquer ? De changer de route !

 

Envisager le côté positif de cette situation inédite, peut nous aider à retrouver espoir en l'avenir. Et nous re-situer  sur une échelle plus large que celle de notre petite personne, de notre famille, ou de notre pays, nous permet de garder le cap de l’intérêt de l'humanité toute entière avec un sentiment d'appartenance plus large. Nous nous inscrivons dans l'histoire globale de l'humanité en nous situant à travers elle. 

 

La peur induit à penser pour soi et son clan en premier lieu. Penser à l’Intérêt général, ce n'est pas seulement l’intérêt personnel, celui de sa famille ou celui de sa nation, et c'est encore plus difficile dans la situation actuelle. 

Mais il nous faut rester vigilants, car la peur est une excellente diversion pour assouvir des intérêts vénaux. 

Ce n'est pas de la paranoïa. Dans les temps difficiles, les peurs de l'indigence sont décuplés, et chacun protège ses intérêts. 

Les intérêts des puissants ne sont pas les mêmes que ceux de la masse et les puissants sont en meilleure posture pour préserver les intérêts de leur caste. Il existe bien sur une solidarité de classe. Elle est amplifiée par la peur de la perte, par le danger. Le danger est bien là. Les pertes potentielles sont énormes économiquement parlant. Ceux qui perdront le plus voudront se rattraper inévitablement. mais la perte doit être acceptée car si volonté de rattrapa il y a, rien ne changera....

D'ailleurs lorsqu'on privatise un groupe au moment ou il fait des bénéfices et qu'on le RE nationalise lorsqu'il est sur le point de générer des pertes, on favorise les capitaux privés au détriment de tous. 

Le monde est arrivé à un point culminant de son évolution, après le pic  l'ascension suit toujours une récession c'est une loi naturelle, les ressources ne sont pas illimitées, la croissance ne peut pas être illimité et cela était connu. C'est peut-être la raison pour laquelle les grandes puissances se sont gavés comme jamais, avant l'échéance prévue. 

 

L'auteur Noémie Klein traite de l'état de choc en terme de support idéal aux changements radicaux. Nous devons changer, mais pas dans n'importe quel sens. 

Dans un ouvrage, elle met en garde sur la propension des gouvernements à saisir l'opportunité des CHOCS (une catastrophes naturelle provoque un choc) pour diviser les populations, et faire sauter une démocratie, en suppriment certains droits constitutionnels. Un traumatisme collectif, une guerre, un coup d’état, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste plongent chaque individu dans un état de choc. Après le choc, nous redevenons des enfants, désormais plus enclins à suivre les leaders qui prétendent nous protéger. L'état se positionnant alors comme le "père protecteur" qui va prendre tout le monde en charge pourvu que l'individu soit obéissant et l'individu apeuré, est enclin à obéir bien sûr. Ce genre de situation est parfaite pour les personnes ayant soif de plus de pouvoir. les perspectives d'avenir sont sombres, ne nous leurrons pas, l'après crise sera douloureuse et plus on possède, plus on a à perdre. 

 

Interview française de Naomie Klein (cliquez sur le lien) cette interview est intéressante pour nous conduire à maintenir notre vigilance. A noter que les résultats des verts dans les urnes du premier tour sont plutôt un bon signal. 

 

"Une personne exposé à un choc important est beaucoup plus ouvert à la suggestion et propice à un changement radical".

Noémie Klein souligne que s’il est une personne à avoir compris très tôt ce phénomène, c’est Milton Friedman, Prix Nobel d’économie en 1976 qui préconisait même de provoquer délibérément des chocs (conseiller d'hommes d'état comme Regan ou Tatcher). Friedman soutenant l’ultralibéralisme, conseilla aux hommes politiques d’imposer immédiatement après une crise les réformes économiques douloureuses avant que les gens n’aient eu le temps de se ressaisir. Ce n'est pas en terme de complotisme que l'auteur analyse ce phénomène, mais simplement en terme de saisir une opportunité UNIQUE pour imposer un pouvoir ou tirer un bénéfice matériel pour les groupes qui financent votre campagne. Ce n'est pas une conspiration, mais une stratégie qui consiste à tirer profit d'une situation, tirer son épingle du jeu. 

 


 

Au moment ou nous devons impérativement changer de direction, à l'échelle planétaire, encore faut-il que nous prenions LA BONNE DIRECTION et non celle qui donnerait encore plus de pouvoir aux puissances en place ! 

 

Un programme informatique nommé world3, créé en 1972 par Donella Meadows, Dennis Meadows et Jorgen Randers, sur le demande du club de Rome en 1970, simulait tous les scénarios possibles sur la base des paramètres : industrialisation ; la croissance forte de la population mondiale ; malnutrition mondiale ; épuisement de ressources naturelles non renouvelables ; dégradation de l'environnement.

 

 L'analyse de ces trois chercheurs du MIT est exposé dans leur livre "The Limits to Growth" - plusieurs fois actualisé, traduit, et édité dont la dernière en 2012 : Les limites à la croissance (dans un monde fini) et préfacé par Jean-Marc Jancovici, aussi connu sous les noms rapport Meadows ou rapport au Club de Rome.

Le Dr Graham M. Turner publie en 2014 un papier de recherche dans lequel il compare les courbes d'un des scénarios générés par world3 avec des données réelles écoulées entre 1970 et 2010. Des graphiques originaux se trouvent dans cet article à la page 8 : http://sustainable.unimelb.edu.au/sites/default/files/docs/MSSI-ResearchPaper-4_Turner_2014.pdf

 

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2020 correspondrait au pic avant la descente. 

 

Journaliste, essayiste et réalisatrice, diplômée de la prestigieuse London School of Economics, Naomi Klein est l’auteur du best-seller international No Logo, traduit dans vingt-huit langues et devenu une référence incontournable dans le monde entier. Elle contribue régulièrement à la rubrique internationale de The Nation et The Guardian, et s’est rendue en Irak pour le magazine Harper’s. En 2004, elle a réalisé un film documentaire, The Take, sur l’occupation des usines en Argentine, qu’elle a coproduit avec le réalisateur Avi Lewis.

 

 Naomi Klein, évoque le “capitalisme du désastre” sa réflexion militante entamée avec son bestseller No Logo, l'amène à dénoncer, dans La stratégie du choc, l’existence d’opérations concertées dans le but d’assurer toujours plus de contrôle par les groupes les plus puissants, les tenants d’un ultralibéralisme tout puissant, promptes à profiter de chaque crise et désastre pour substituer aux valeurs démocratiques, auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation.

 


 

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Voir aussi  la-loi-et-l-equilibre-de-la-nature

 



17/03/2020
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