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Deux textes pour induire la métamorphose...

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« Le chemin le moins fréquenté »

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Voici deux textes précieux qui peuvent vous permettre de changer radicalement d’angle de vue et de mieux vivre votre vie. Ces ouvrages ont changé la vie de nombreuses personnes. Je vous livre deux extraits significatifs, de deux livres différents.

Le premier extrait est tiré du best-seller « Le chemin le moins fréquenté » - Scott Peck

 

La vie est difficile, cela peut paraître banal mais c'est une grande vérité, l'une des plus grande même ! La première des 4 vérités nobles enseignées par Bouddha, et ce parce qu'une fois que nous la voyons vraiment, nous pouvons la transcender. A partir du moment ou nous savons que la vie est difficile, que nous le comprenons, alors elle ne l'est plus. Une fois accepté, ce fait n'importe plus.

La plupart des gens ne voient pas les choses de cette façon.  Ils se plaignent parfois sans cesse de manière ostentatoire ou implicitement de l'importance de leurs problèmes et de leurs soucis comme si la vie était en général facile, comme si elle devait être facile. Ils clament que leurs difficultés représentent une forme unique d'affliction qui n'a pas de raison d'être mais qui leur a été infligé à eux seuls. Simplement parce qu'ils sont eux-mêmes ou qu'ils appartiennent à une famille, une tribu, une classe, une race etc. Parce qu’ils n’ont pas de chance ! Il m'est arrivé à moi aussi d'avoir ce genre de réaction ! Certes, la vie est un ensemble de problèmes, est-ce que nous voulons nous en plaindre ou bien essayer de les résoudre et apprendre à nos enfants à le faire ?

 

 La discipline constitue notre outil de base pour nous faire parvenir à une solution globale satisfaisante. Faire face aux problèmes est un processus très douloureux, selon leur nature ils font naître en nous frustration, peine, douleur, solitude, culpabilité, regret, colère, peur ou inquiétude, angoisse ou désespoir. Toutes sensations très désagréables souvent aussi pénibles que des souffrances physiques parfois même pires. En fait, c'est parce qu'ils nous font souffrir que nous les appelons des problèmes, et comme la vie nous en impose constamment, elle est toujours difficile, faite de souffrances qui ne doivent pas oblitérer les joies.

 En fait, c'est dans la confrontation aux problèmes et leur résolution que la vie trouve sa dynamique et sa signification. Notre attitude à leur égard peut nous valoir la réussite ou l'échec. Ils font appel à notre courage et à notre sagesse, on peut même dire qu’elle les crée. Et c’est grâce à eux que nous évoluons mentalement et spirituellement. Nous le savons bien puisqu’ à l'école nous en créons tout spécialement pour développer l'esprit de nos enfants ! (Résoudre des problèmes en math).

C'est face à la difficulté, par l'échec ou la réussite, que nous apprenons, comme l'a dit Benjamin Franklin "ce qui blesse instruit". Ainsi les gens sages savent, non seulement ne pas avoir peur des problèmes, mais aussi les accepter de bon cœur avec la souffrance qu'ils impliquent. Mais nous ne possédons pas tous cette sérénité, par crainte de la douleur nous essayons presque tous, à des niveaux différents, d'éviter les problèmes. Nous temporisons en espérant qu'ils disparaîtront, nous refusons de les voir prétendons qu'ils n'existent pas où nous les oublions. Nous prenons même des drogues pour nous y aider. Nous avons tendance à les contourner plutôt qu’à leur faire face, essayons d'y échapper plutôt que d'affronter la souffrance qu’ils nous imposent. Et comme cette attitude est à l'origine de toutes les maladies mentales humaines nous en sommes donc presque tous plus ou moins atteints. Certains se donneront beaucoup de mal dans l'esquive, se construisant un monde de fantasme très élaborés parfois fort éloignés de la réalité et de la raison.  

Jung dans son ouvrage psychologie et religion la élégamment résume par ces mots « la névrose est toujours un succédané d'une souffrance légitime ». Mais ce succédané lui-même finit par devenir plus douloureux que la souffrance légitime qu'il était censé éviter et la névrose devient alors le problème principal, prenant toute la place.  

A ce stade beaucoup essayeront d'éviter cette nouvelle douleur par accumulation de nouveaux leurres psychiques. Heureusement certains ont le courage d'assumer leur névrose et apprennent avec ou sans l'aide de la psychothérapie à surmonter la souffrance. De toutes façons, en cherchant à l'éviter nous nous privons du même coup de l'évolution qu'elle engendre inévitablement. C'est pourquoi les maladies mentales en bloquant toute évolution entraînent une dégénérescence de l'esprit. Inculquons donc à nous-mêmes, et à nos enfants, les moyens d'atteindre la santé mentale et spirituelle. C'est-à-dire l'importance de la souffrance et sa valeur, la nécessité de faire face au problème est d'accepter l'expérience de la douleur que cela implique.

J'ai dit que la discipline et l'outil de base dont nous disposons pour apprendre à affronter les problèmes et à les résoudre avec succès pour s'enrichir et évoluer. En quoi consiste donc ce moyen d'appréhender la douleur de manière constructive ? En fait il est multiple et se subdivise en 4 techniques de souffrance :

- retarder la satisfaction (auto discipline)

- accepter la responsabilité,  (plutôt que la faire reposer sur l'extérieur, la faut du passé, des parents, des autres, de la société).

- se consacrer à la vérité (regarder les choses en face, s'adapter, se remettre en cause, car tout change tout le temps)

- et trouver l'équilibre.

Les jeunes enfants savent en général les utiliser dès l'âge de 10 ans pourtant ils oublient ensuite.

 

L'auteur, qui est psychiatre, évoque le cas d'une patiente d'une trentaine d'années.

Pendant de longs mois, elle s'est plainte de ne pouvoir résister à la tentation de remettre à plus tard les tâches qui l'ennuyaient. « Nous avions essayé d'analyser ses sentiments envers ses employeurs, ses rapports avec l'autorité en général et celle de ses parents en particulier. Nous avions étudié son attitude vis-à-vis du travail et de la réussite et leur influence sur sa vie conjugale, son identité profonde, son désir de se mesurer à son mari et sa peur d'une telle compétition, pourtant malgré cet examen psychanalytique classique et minutieux, elle continuait à faire traîner les choses dans son travail.

 

Finalement un jour le praticien lui a demandé :

- Vous aimez les gâteaux ?

Elle répondit que oui.

- Vous préféré le gâteau ou le glaçage du gâteau ?

- Ah le glaçage a-t-elle répondu, avec enthousiasme !

- Et de quelle manière mangez-vous une part de gâteau ?

- Je commence toujours par le glaçage ! 

Après ces indices ils dévièrent sur ses habitudes professionnelles, comme il fallait s'y attendre, dans n'importe quelle journée de travail, la patiente passait les 2 premières heures à faire ce qui l'intéressait, environ la moitié du travail journalier et les 6 autres heures restantes étaient beaucoup moins passionnantes.

Il lui fis remarquer que si elle passait les 2 premières heures à faire ce qui ne lui plaisait pas, le reste du temps serait fort agréable, 2 h de douleur suivies de 06h00 de plaisir paraissait préférable à l'inverse. Elle fut d'accord et comme elle avait de la volonté elle changea.

Retardez la satisfaction, planifier les douleurs et les joies, se débarrasser d'abord des premières pour mieux apprécier les secondes, c'est la seule manière de vivre bien. 

Cette technique est connue des enfants dès le plus jeune âge. Dès 5 ans, à l'école primaire cette capacité précoce à retarder la satisfaction est pratiquée quotidiennement particulièrement pour les devoirs. Vers l'âge de 12 ans certains enfants sont capables de se mettre à leurs devoirs sans y avoir été poussés par leurs parents et de les terminer avant de regarder la télévision.

Vers l'âge de 15 ou 16 ans on pourrait s'attendre que ce comportement se prolonge ce serait logique mais les éducateurs se rendent vite compte qu'en cette période, un grand nombre d'adolescents s'éloignent de cette norme. Ils ne travaillent pas, ne vont au lycée que selon leur humeur, se laissent parfois entraîner dans l'engrenage de la drogue. Leur devise est "profitons-en maintenant, nous paierons plus tard". 

Alors on fait appel aux psychologues mais la plupart du temps ces adolescents sont très réticents à laisser qui que ce soit les déroutés un tant soit peu de leur mode de vie. Même lorsque l'intervention du thérapeute est chaleureuse, amicale, exempte de critiques. Ils manquent les rdv et évitent les sujets douloureux ou importants, certains vont jusqu'à abandonner leurs études et ils continuent sur le chemin de l'échec par refus de la discipline. 

 

Pourquoi certains ont cette capacité de retarder la satisfaction et qu'une minorité toutefois assez importante ne réussit pas et parfois de manière irréversible à la développer ?

Les parents jouent un rôle déterminant, les péchés du père ? Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de discipline parentale dans les foyers de ces jeunes sans autodiscipline. Parfois au contraire ces enfants sont souvent sévèrement punis pendant toute leur enfance, giflé, battus, roué de coups ou même fouettés parfois pour des bêtises. Mais cette répression n'a aucun sens, parce qu'elle n'est pas logique. Ces parents-là n'ont eux-mêmes aucune autodiscipline, pratiquent le « fait ce que je dis, pas ce que je fais ». Certains se saoulent ou se battent sans retenue, sans dignité devant leurs gosses. Qu'ils soient négligés, qu'ils fassent des promesses qu’ils ne tiennent pas, leur vie sont si souvent et de manière si évidente désordonnée et confuse que leurs essais pour discipliner celles de leurs enfants ne veulent rien dire. Est-ce que cela a un sens de demander à son enfant de se contrôler quand on n’en est incapable soi-même ?

Les jeunes enfants n'ont pas de points de comparaison, leurs parents représentent des figures divines et lorsqu'ils agissent d'une certaine manière c'est pour eux la bonne.

L'amour est encore plus important que le modèle car dans les familles défavorisées, l'amour véritable est parfois présent et il se peut que les enfants soient malgré tout disciplinés.

Alors qu'il arrive, que dans des familles où les parents font partie de l'élite sociale et intellectuelle, médecins, avocats etc. et mènent des vies ordonnées et strictes, mais d'où l'amour est absent, que les enfants soient totalement perdus, indisciplinés et désordonnés, désorganisés.

Finalement tout nous ramène à l'amour.

Lorsque nous aimons quelque chose, c'est que cela a de la valeur pour nous et nous passons du temps à nous en occuper, en profiter le plus possible, y accorder beaucoup de temps et d'attention.  Regardez un jeune homme avec sa voiture, il consacre des heures à l'admirer, à l'astiquer, à la réparer ou une personne âgée avec son jardin, elle reste un temps fou à l'observer, à le désherber, à tailler chaque branche. Il en va de même avec les enfants que nous aimons, nous prenons le temps de les câliner , de les guider, et même de les gronder. 

L'apprentissage d'une bonne discipline demande du temps. Lorsque nous en manquons ou que nous n'avons pas envie d'en donner à nos enfants, nous ne les observons pas assez pour être sensibles à l'expression subtile de leurs besoins d'aide. Si leur besoin est assez important pour toucher notre conscience, nous continuons parfois de l'ignorer sous prétexte qu'il faut laisser faire ce qu'ils veulent, ou que nous n'avons pas le courage de nous occuper d'eux aujourd'hui ou bien si finalement nous sommes obligés d'agir à cause de leurs bêtises et de notre agacement, nous imposons la discipline parfois brutalement sous l'effet de la colère, sans examiner le problème, ni même réfléchir au type de réaction appropriée. 

Les parents qui consacrent du temps à leurs enfants répondront par des conseils bienveillants, des réprimandes ou des encouragements toujours réfléchis et affectueux. Ils seront attentifs à leurs enfants à la manière dont ils mangent, s’ils font leur devoir, ils verront s'ils ont tendance à dire des mensonges ou à éviter les problèmes au lieu de leur faire face, ils prendront le temps de  faire des petits réajustements, en les écoutant, en leur répondant, les restreignant un peu pour certaines choses et les laissant plus libres pour d'autres, leur donnant des petites leçons de temps en temps, des mises en garde, mais aussi  des baisers, des caresses et des compliments. C'est ainsi que la discipline offerte par des parents attentionnés est nettement supérieure à celle qu'imposent des parents non affectueux, mais ce n'est qu'un début. 

En prenant le temps d'observer leurs enfants et leurs besoins les parents qui aiment sont souvent torturés, ils souffrent réellement et les enfants s'en rendent bien compte et même s'ils ne répondent pas par une gratitude immédiate, ils apprennent aussi à souffrir. Si mes parents sont prêts à souffrir avec moi, se disent-ils, alors ce n'est pas si terrible et je dois l'accepter moi aussi : c'est le commencement de l'autodiscipline.

Le temps et la qualité de l'attention prodiguée par des parents affectueux indiquent à leurs enfants à quel point ils les estiment. Il arrive que des parents qui n'aiment pas véritablement leurs enfants leur fasse, pour camoufler leur manque d'amour, des déclarations d'affection, mais les enfants ne sont pas dupes de ces paroles superficielles, ils savent quand les mots ne correspondent pas à des actes.

D'un autre côté, bien qu'ils puissent proclamer dans des moments d'irritation qu'ils sont mal aimés ou abandonnés, les enfants véritablement aimés savent qu'ils sont appréciés.

Cette certitude profonde vaut tout l'or du monde. Ces enfants-là sentent qu'ils ont vraiment de la valeur. Posséder cette certitude est absolument essentielle pour la santé mentale et c'est le fondement de l'autodiscipline qui deviendra une force morale. Lorsqu’on s’estime, on prend soin de soi de toutes les façons possibles, un sentiment de confiance et de sécurité.

L’autodiscipline c’est de l’auto-affection. » (Reconversion de l’affection qu’on a reçue)

 

Nous essayons presque tous à certains moments d'éviter de manière souvent très subtile, la souffrance engendrée par la prise en charge de nos problèmes.

 

Il nous appartient de revoir nos priorités, de changer ou non de mode de vie, mais surtout, adopter l'attitude qui consiste à assumer la responsabilité de notre comportement. C'est parce que nous ne voulons pas en supporter les conséquences que nous évitons de prendre nos responsabilités, et nous les transmettons à d'autres. Mais ce faisant, nous confions notre pouvoir à ces autres, que ce soit le destin, la société, le gouvernement ou notre patron.

C'est pour cela qu’Éric Fromm intitule  justement son ouvrage sur le nazisme et l'autoritarisme « La peur de la liberté » : «  en tentant d'échapper à la douleur des responsabilités, des millions de gens fuient quotidiennement leur liberté ».

 

(Quand on en arrive au régime autoritaire, c'est que la peur nous conduit à attendre de l'état qu'il nous protège, nous lui remettons les clefs de notre liberté pour éviter de faire face et d'assumer notre responsabilité, et prendre notre destin en main.) 

 

Après avoir vu comment l'amour parental ou son absence impacte le développement de l'autodiscipline en général et la capacité à retarder la satisfaction en particulier, examinons maintenant les façons plus subtiles de la carence totale ou partielle de cette faculté affecte la vie.

 La plupart des adultes, bien que beaucoup d'entre nous la développent heureusement suffisamment pour les amener à l'âge adulte sans atterrir en prison, sa maîtrise est toutefois imparfaite et incomplète. Notre capacité à résoudre les problèmes de la vie est toujours imparfaite et incomplète.

La plupart d’entre nous ne prenne tout simplement pas le temps de résoudre les problèmes de la vie, qu’ils soient de nature intellectuelle, sociale, spirituelle ou matérielle.

 

Il est nécessaire d'apprendre peu à peu à se discipliner, à prendre le temps d'analyser ses problèmes pour trouver des solutions réfléchies et efficaces. Nous ne parlons pas ici des défaillances affectant les gens atteints de déficience psychologique manifeste, mais de celle de tout le monde face à la vie quotidienne

En fait, notre approche des problèmes est un défaut beaucoup plus primitif et destructeur que d'imparfaites tentatives pour trouver des solutions instantanées, un défaut universel, l'espoir que les problèmes disparaîtront d'eux-mêmes.

Chercher à esquiver la confrontation avec la difficulté est une fuite en avant la procrastination. Cette politique de l'autruche c'est aussi le refus de retarder la satisfaction. Faire face au problème dès la première manifestation, volontairement, plutôt que poussée par les circonstances, cela veut dire abandonner une situation relativement confortable pour une autre beaucoup plus douloureuse. C'est choisir de souffrir maintenant en espérant que la satisfaction viendra plus tard. Profiter de la satisfaction présente en espérant que la souffrance future ne sera pas nécessaire.

La plupart d’entre nous fuit les problèmes, l’état du monde en atteste. A toutes les niveaux, nous constatons les problèmes, mais nous différons le moment de les résoudre espérons qu’à la longue ils finissent par disparaitre.

 

Les névroses et les troubles du caractère.

 La plupart des gens qui consultent souffre soit de névrose soit de troubles du caractère. Hé deux manière opposée d'aborder le monde et ses problème trop de responsabilités les autres pas assez. Lorsqu'ils sont en désaccord avec le monde les premiers se croient coupables, les seconds sont persuadés que c'est le monde qui a tort. Comme les personne qui se réfugient dans l’alcool et pensent qu’ils boivent à cause de leur passé ou de la société, ou de leur travail. Les patients atteints de névroses ou de troubles du caractère sont également opposés dans leur façon de parler. Les uns diront souvent des choses comme je devrais il faudrait que je ne devrais pas ce qui montre qu'il se considère comme inférieur faisant toujours les mauvais choix au contraire qui reviennent souvent dans la bouche des autres sont je ne peux pas je ne pourrai pas je suis obligé ce qui indique qu'il pense n'avoir aucune possibilité de choix et que leur comportement est dicté par des facteurs extérieurs échappant complètement à leur contrôle comme on peut se l'imaginer il est beaucoup plus facile de travailler en psychothérapie avec les névrosés qui s'estiment coupables qu'avec les autres beaucoup plus difficile parfois même impossible à guérir parce qu'ils ne se sentent absolument pas responsables de leur situation. Ils pensent que c'est au monde de changer pas à eux, et ils ne voient pas la nécessité de s’auto-examiner. En fait beaucoup d'individus souffrent en même temps de névroses et de troubles du caractère dans certains domaines ils se sentent coupables parce qu'ils assument des responsabilités qui ne sont pas les leurs et d'un autre côté ils ne parviennent pas à se prendre réellement en charge heureusement une fois qu'on a réussi à leur donner foi et confiance en la thérapie en les aidant à surmonter leurs problèmes de névrose il est alors possible de leur faire examiner leur difficulté à prendre leurs responsabilités là où c'est nécessaire peu d'entre nous échappent à la névrose à des degrés divers ce qui veut dire aussi que nous pourrions tous tirer profit d'une psychothérapie à partir du moment où nous serions prêts à jouer le jeu.

 

Les névrosées ont tendance à tout prendre sur eux, ils peuvent être d'excellents parents s'ils ne se laissent pas dépasser par de fausses responsabilités pour manquer d'énergie aux moments important. En revanche, les gens qui souffrent de troubles du caractère font de très mauvais parents. Totalement inconscients de ce qu'ils font subir à leurs enfants. Les uns font leur propre malheur, les autres celui de leur entourage. Les victimes privilégiées de cette catégorie sont naturellement leur progéniture. Irresponsable dans la vie, incapables d'assumer leur rôle de parent, ils ont tendance à rabrouer leurs enfants à tout moment. Si leurs enfants deviennent des délinquants ou ont des problèmes à l'école, c’est à cause de la mauvaise influence des autres enfants, ou de la société, voilà bien sûr une façon de détourner le problème. Ils sont pour leurs enfants des modèles d'irresponsabilité, ils vont même jusqu'à les blâmer pour leurs propres problèmes. 

 

Lorsque nous évitons de prendre nos responsabilités nous les transmettons à d'autres lorsque nous évitons de prendre nos responsabilités nous les transmettons à d'autres mais se faisant nous confions notre pouvoir à ces autres que ce soit le destin la société le gouvernement ou notre patron. Dans le livre « Comment les gens changent » l’auteur explique que tous les patients vont voir les psychiatres avec un problème commun, un sentiment d'impuissance, la peur et la profonde conviction qu’ils sont incapables de faire face et de changer l'état des choses. L'une des racines de ce sentiment d'impuissance est le désir d'échapper partiellement ou totalement à la douleur de la liberté et donc à la responsabilité des problèmes et de la vie. Les gens éprouvent ce sentiment parce qu'ils se sont défaits de leur pouvoir. En évoluant, ils apprennent tôt ou tard que toute la vie d'un adulte est une série de choix personnels et de décisions, s’ils parviennent à l’accepter totalement, alors ils seront libres, sinon il se sentiront toujours des victimes.

 

Quand le temps se gâte, le pessimiste craint la tempête, l’optimiste espère que le vent va tourner et le réaliste lui, prend simplement en compte la situation telle qu'elle est, pour s'adapter, et ajuster ses voiles.

On pourrait parler de stoïcisme, qui consiste à percevoir et accepter que nous n’avons aucun contrôle sur ce qui ne dépend pas de nous. Le stoïcisme préconise la discipline de l’assentiment c’est-à-dire d’accepter ce qui nous arrive. D'où la sage citation de Marc Aurel : Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.”

Et aussi : “L'homme ordinaire est exigeant avec les autres. L'homme exceptionnel est exigeant avec lui-même.” 

 

Faire la distinction entre ce dont nous sommes responsables et ce dont nous ne sommes pas responsables est l'un des plus grands problèmes de l'existence. Il n'est jamais complètement résolu, tout au long de notre vie nous devons sans cesse évaluer et réévaluer quelles sont les limites de notre responsabilité.  C'est un perpétuel questionnement avec des remises en question nécessaire en devant assumer nos responsabilités quand la solution du problème en dépend. On pourrait parler de maturité, pourtant beaucoup d'adultes en sont incapables, pas forcément dans tous les domaines, parfois ils assument professionnellement et pas dans les relations ou inversement. 

 

 

 

« Le pouvoir du moment présent »

Le réaliste s’adapte, il est dans le moment présent.

 

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L’auteur du livre best-seller « Le pouvoir du moment présent » - Eckhart Tolle – dont est tiré le texte qui suit, nous rappelle que la douleur physique, passe relativement vite, imaginons que vous vous cognez, dans 5 mn, 1h, quelques heures tout au plus, vous ne souffrirez plus. Quand nous sommes blessés moralement, un acte ponctuel peut nous tourmenter, nous faire souffrir notre vie durant. SI, nous nous enfermons dans une représentation mentale. En l’occurrence la victimisation par laquelle l’égo s'accroche pour se sentir exister.

 

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6 euros en livre de poche. 

 

 

Eckhart Tolle est un écrivain canadien anglais d'origine allemande (né en 1948) qui prône la valeur spirituelle de l'attention. Son ouvrage " Le pouvoir du moment présent" a rentré un très grand succès et a suscité la création de groupes de rencontres ouverts, informels. Ce n'est pas un enseignement "religieux", il s'agit plutôt de développer son attention au quotidien.
Les propositions d'exercices pratiques d'Eckhart Tolle sont basées sur la simplicité d'une pratique de courts moments de méditation pour développer l'éveil de la conscience de soi, le sens de l'écoute et l'attention perceptive (corporelle). Cette pratique vise à faire taire quelques minutes le courant de la pensée ordinaire pour ressentir petit-à-petit la présence d'une forme de conscience de soi plus profonde, plus subtile. Elle vise le relâchement des conflits ou malaises existentiels propres à l'homme contemporain dans sa vie quotidienne pour une meilleure relation à lui-même.
Dans son livre, Le pouvoir du moment présent, Eckhart Tolle jette un regard honnête sur l'état actuel de l'humanité. Il nous implore de constater et d'accepter que cet état, fondé sur une identification erronée à l'ego et au mental, frôle la folie dangereuse.
Cependant, l'auteur affirme qu'il y a une solution à cette situation potentiellement désastreuse. L'humanité doit saisir l'occasion qui lui est offerte de créer un monde plus sain et plus aimant. Cela nécessitera la transformation intérieure radicale d'une conscience propre à l'ego vers une conscience totalement nouvelle.
En faisant d'abord la lumière sur la nature de ce changement radical de conscience, Eckhart Tolle décrit en détail comment fonctionne notre conscience reposant sur l'ego. Puis, avec bienveillance et en termes pratiques, il nous amène vers cette nouvelle conscience afin que nous puissions faire l'expérience de qui nous sommes vraiment, chose infiniment plus grande que tout ce que nous pensons être actuellement.
L'auteur
Il prolonge sa pensée et son principe spirituel dans un autre ouvrage plus récent : Nouvelle terre - l'avènement de la conscience humaine.

  

 Le livre se présente par moment sous forme de dialogue. 

 

Plongez dans le moment présent ne cherchez pas votre moi dans le mental.

-        J'ai l'impression que j'ai encore beaucoup à apprendre sur les rouages du mental avant de pouvoir me rapprocher de la conscience totale ou de l'éveil spirituel.

En fait non, les problèmes du mental ne peuvent pas se résoudre sur le plan du mental. Lorsque vous avez saisi la base de ce dysfonctionnement il n'y a pas vraiment grand-chose d'autre que vous ayez besoin d'apprendre ou de comprendre.

L'étude des complexités du mental fera peut-être de vous un bon psychologue mais cela ne vous amènera sûrement pas au-delà du mental. Tout comme l'étude de la folie ne suffit pas à instaurer la santé mentale. Vous avez déjà compris le mécanisme de base de l'état d'inconscience, c'est-à-dire l'identification au mental qui crée un faux moi : l'égo et le substitut à votre véritable moi. Les besoins de l'ego sont infinis, comme celui-ci se sent vulnérable et menacé, il vit dans un état de peur et de besoin. L'égo cherche constamment à s'accrocher à quelque chose, il s’accrochera donc facilement à vos problèmes.

Une fois le sens du moi établi, la dernière chose qu'ils veulent c'est se débarrasser des problèmes, car les perdre reviendrait à perdre leur moi ! L'ego peut inconsciemment investir beaucoup dans la douleur et la souffrance ainsi une fois que vous avez reconnu que le fondement de l'inconscience repose sur l'identification au mental, qui inclut bien sûr les émotions, vous pouvez en sortir en étant dans l’instant présent.

Quand vous êtes présent ici et maintenant, vous permettez au mental d'être tel qu'il est, sans vous laisser empêtrer dans ses rouages. Le mental n'est pas dysfonctionnel en lui-même, c'est un outil merveilleux le dysfonctionnement s'installe quand vous y cherchez votre moi et que vous le prenez pour vous, il devient alors l'ego et prend totalement le contrôle de votre vie.

 

L'illusion Du Temps Documentaire i - YouTube

 

Mettre fin à l'illusion qu'est le temps 

 

-  Ça me paraît presque impossible de se dissocier du mental nous y sommes tous plongés c'est comme apprendre à un poisson à voler !

 La clé c'est de mettre fin à l'illusion du temps parce que le temps et le mental sont indissociables. Si vous éliminez le temps du mental, celui-ci s'arrête, sauf si vous choisissez de vous en servir quand vous êtes identifié au mental vous êtes prisonnier du temps et une compulsion vous incite à vivre presque exclusivement en fonction de la mémoire et de l'anticipation. Ceci génère une préoccupation permanente face au passé et au futur une indisponibilité à honorer et à accueillir l'instant présent. La compulsion naît du fait que le passé vous confère une identité et que le futur comporte une promesse de salut et de satisfaction sous une forme ou une autre.

Passé et futurs sont tous deux des illusions.

- Mais sans le sens du temps comment pourrions-nous fonctionner dans le monde ?

Il n'y aurait plus d'objectifs à atteindre je ne saurai même plus qui je suis puisque c'est mon passé qui fait ce que je suis aujourd'hui. Je pense que le temps est quelque chose de très précieux et que nous devons apprendre à nous en servir avec sagesse plutôt que de le gaspiller.

Le temps n'est pas précieux du tout puisqu'il est une illusion. Ce que vous percevez comme tel n'est pas le temps lui-même mais ce point qui est en dehors du temps. Le présent et l'instant présent est certainement précieux. Plus vous êtes axé sur le temps, c'est-à-dire le passé et le futur, plus vous ratez le présent, la chose la plus précieuse qui soit ! Ce n'est pas précis du tout, c’est l'unique chose qui soit parce que c'est tout ce qui existe. L'éternel présent est le creuset au sein duquel toute votre vie se déroule, le seul facteur constant, la vie c'est maintenant.

Il n'y a jamais eu un moment où votre vie ne se déroulait pas maintenant et il n'y en aura d'ailleurs jamais. Par ailleurs l'instant présent est l'unique point de référence qui puisse vous transporter au-delà des frontières limitées du mental, il est votre seul point d'accès au Royaume intemporel. Rien n'existe à part l'instant présent. Si on demandait à un animal, doué de parole, quand sommes-nous ? Ou quel heure est-il ? Il répondrait, euh, nous sommes « maintenant ».

-        Le passé et le futur ne sont-ils pas aussi réels, parfois même plus réels que le présent, après tout le passé définit notre identité, notre perception et notre comportement dans le présent et nos objectifs dans le futur déterminent les actions que nous entreprenons dans le présent.

 Vous n'avez pas encore saisi l'essence de ce que je dis puisque vous essayez de le comprendre mentalement. Le mental ne peut pas comprendre ça, vous seul le pouvez… S'il vous plaît, écoutez simplement ce que je vais dire, avez-vous déjà eu une expérience, fait, penser ou senti quelque chose qui ne se situe pas dans le moment présent ? Pensez-vous que cela puisse vous arriver un jour ? Est-il possible que quelque chose soit en dehors de l'instant présent ? La réponse est évidente n'est-ce pas. Rien ne s'est jamais produit dans le passé, cela s'est produit dans le présent, rien ne se produira jamais dans le futur, cela se produira dans le présent. Ce que vous considérez comme le passé et le souvenir d'un ancien moment présent mis en mémoire dans l'esprit. Lorsque vous vous souvenez du passé vous ravivez une mémoire.

Le futur est un présent imaginé une projection du mental, quand le futur arrive c'est sous la forme du présent. Lorsque vous pensez au futur vous le faites dans le présent.

De toute évidence le passé et le futur ne constituent pas des réalités en soi à l'instar de la lune qui n'émet pas sa propre lumière mais peut seulement refléter la lumière du soleil. Le passé et le futur ne sont que de pâles reflets de la lumière, du pouvoir et de la réalité qu'est l'éternel présent. Leur réalité est empruntée au présent. Le mental ne peut pas comprendre l'essence de ce que je suis en train de dire, toutefois dès que vous la saisissez, il se produit un basculement de la conscience du mental à l'être, du temps à la présence, tout d'un coup tout semble vivant irradie, l'énergie s'anime de l'être.

 

C'est quoi méditer ? 

 

J’ajouterai un élément important à saisir. Je suppose que c’est délibéré au fond, pour que chacun puisse « vendre » sa méthode ou se poser en guide, le terme de « méditation » est un concept assez abstrait.

Et bien je vais vous le simplifier définitivement.

Méditer, c’est être dans l’instant présent le plus possible. Sans se laisser happer par les ruminations, penser à hier ou demain. Et pour se faire, pour sortir du mental, cette zone frontale précise du cerveau qui permet cela, le néo cortex, il fait revenir dans les sensations, dans le ressenti. L’instant présent permet cela et il existe pas mal de techniques pour se faire.

Se balader dans la nature ou un parc, regarder par la fenêtre ouverte, sentir le vent sur sa peau, soulever ses cheveux, entendre les oiseaux, voir le ciel, savourer d’être là, vivant, ici et maintenant.  C’est une méditation… S'émerveiller c'est méditer ! En écoutant une voix qui vous guide ou pas, en fermant les yeux, méthodiquement, relâcher en conscience chacun de nos muscles, en les sentant se relâcher, là encore, c’est être présent, dans son corps pour le sentir. Le focus sur quelque chose qui nous happe totalement dans l’instant présent, c’est une méditation. Se concentrer sur un mouvement oscillatoire de cohérence cardiaque ou d’’EMDR, c’est un genre de méditation. C’est être présent ici et maintenant. Choisissez la technique qui vous convient et pratiquez !

 

Attention aux mots et aux cases !

 

L'être humain, ou du moins son cerveau fonction sur le support des symboles. Tout est symboles, le langage, donc les mots sont des symboles, nos actes, et mêmes nos actes manqués, les rêves, nos valeurs, nos mythes, ce qui détermine notre culture, nos croyances, tout cela constitue un référentiel qui conditionne totalement notre perception et nos agissements. 

Ce référentiel est en mutation, à l'échelle individuelle et collective. Nos valeurs et nos coutumes d'il y a 50 ans étaient différents. Exemple, il était normal pour un homme de battre sa femme et ses enfants, la femme n'avait aucun droit sans l'accord de son mari (pas le droit de travailler ou voyager sans accord) pas le droit de voter ou d'avoir un compte en banque. On avait le droit de faire travailler les jeunes enfants. Même à partie de 4 ou 5 ans ! Cela ne choquait personne, c'était "normal". On voit bien que la "normalité" est toute relative. Relative à quoi, au référentiel de son temps. 

A l'échelle intra individuelle, le référentiel interne est déterminé par notre vécu, par le façonnage de notre histoire, de notre éducation, de la façon dont nous nous mettons dans des "case". Attention au "JE SUIS" quand vous décréter "je suis" quelque chose, vous instaurer une loi interne. Vous vous définissez. 

Ainsi, au regard du premier texte, quand une personne dit "JE SUIS dépressive" ? Que pensez-vous qu'il en résulte ? 

Vous l'aurez compris, il est bien constructif de dire, je souffre de trouble dépressif, ce qui est très générique, on pourrait préciser, je suis triste parce que... Je me sens, comme ceci et comme cela... 

Ce que j'éprouve, la manière dont je me sens, ce que je ressens donc, ne détermine pas qui je suis. Ne vous enfermez pas dans des cases. 

 

Laissez infuser, expérimenter cette nouvelle façon d'appréhender les choses ..

 

N'oubliez pas de commenter et partager ce bien précieux pour se sentir mieux.



11/02/2024
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