Développer son potentiel vital.
Exposé et Démonstration.
Vous en entendez parler, mais on ne vous l’a peut-être pas clairement expliqué.
Certains on juste besoin de croire, d’autres ont besoin de comprendre pour adhérer. « Comprendre » c’est faire sien, assimiler, pour parvenir à mettre en pratique en s’adaptant à une nouvelle façon d’appréhender un concept.
La fonction dont il est question dans ce développement, est une fonction essentielle à notre bien-être, une fonction vitale qui est pourtant négligée ou mal exploité par la majorité d’entre nous.
Prenez cet article très au sérieux et lisez le attentivement, vous n’avez rien à perdre, au contraire, tout à gagner.
Il vous semble peut-être un peu long, mais songez que cette synthèse compile le contenu de plusieurs livres, les bénéfices des échanges avec des enseignants variés, et des années d’expérimentation et d’expérience condensées en quelques pages. Le temps de les lire n’est rien comparé au gain de temps que le contenu peut vous apporter.
Optimiser votre potentiel respiratoire en conscience garantit un meilleur équilibre physique, énergétique, émotionnel, affectif et psychique.
D’où le principe de l’approche "holistique", qui prend en compte l’être humain comme un tout, une globalité dynamique.
L’approche métaphysique, au contraire, dissocie chaque fonction de l’organisme. Dans cette logique, tel symptôme correspond à l’administration de molécules ciblées pour l’enrayer, mais sans tenir compte de toutes les interdépendances des systèmes et de l’impact des différentes dimensions les unes sur les autres, qui ne peut manquer d’entraîner des effets en chaîne, à court et long terme, sur le fonctionnement cognitif, émotionnel, physiologique, énergétique.
L’énergie, on a beau ne pas le voir, ce n’est pourtant pas complètement abstrait, on est à même de la sentir et évaluer ce niveau d’énergie et on peut même mesurer la longueur et la fréquence des ondes qui se dégagent de notre corps (ondes alpha, beta, thêta, delta) qui correspondent aux différents niveaux de conscience et de vigilances.
(Retenez bien ces deux mots, longueur et fréquence des ondes, vous devriez avoir une petite lumière qui s’active dans la tête, sous peu, en « reliant » ).
En effet, la respiration est une fonction bien plus complexe qu’il n’y paraît en première instance.
Le fait que nous l’accomplissions instinctivement sans avoir à y penser, nous fait oublier son importance. Le système respiratoire relie pourtant toute la physiologie du corps humain (système nerveux, pulmonaire, cardiaque, endocrinien…. et la gestion des émotions. L’oxygénation à un impact sur le travail des glandes endocrines qui envoient des messages chimiques via les endorphines, hormones, qui conditionnent notre métabolisme et nos humeurs.
Intuitivement, vous savez… Ne représente t-on pas un être en colère, dans les cartoon, avec les narines dilatées, soufflant bruyamment par les naseaux ?
Cette représentation évoque immanquablement l’état de colère. Essayez de réfléchir au mode respiratoire qui caractériserait d’autres états émotionnels… Si vous n’en avez aucune idée, observez-vous, observez les personnes qui vous entourent. La personne oppressée, qui a peur, celle qui est rongée par l’angoisse, ou encore la personne « qui rit à plein poumon » ou « à gorge déployée »…. Très imagées ces formules, n’est-ce pas ?
Si notre conscient, le cerveau rationnel (néo cortex) néglige l’importance capitale de la respiration, l’inconscient lui, qui fonctionne par symboles et images, n’oublie pas de le signifier dans le langage. Les mots sont des expressions symboliques, tout comme les « maux » d’ailleurs.
Voici quelques exemples ou l’air, le souffle, la respiration, sont évoqués de façon métaphorique.
Si la majorité d’entre nous n’attachent pas une grande importance à la gestion de « l’hygiène respiratoire » ou la gestion de la respiration, elle apparaît pourtant au cœur de nos expressions. Les mots sont des symboles et leur usage à un sens manifeste et un sens latent auquel nous ne prêtons pas toujours attention.
Les expressions liées au souffle sont nombreuses et explicites sur le rapport à l’oxygénation et l’importance de cette fonction vitale :
- « Etre gonflé à bloc »
- « Se dégonfler »
- « Changer d’atmosphère »
- « Ne pas manquer d’air »
- « Etre inspiré »
- « Pomper l’air »
- « Des paroles en l’air »
- « Prendre de grands airs »
- « Il y a de l’orage dans l’air »
- « Etre tête en l’air »
- « En avoir le souffle coupé » - « Avoir le souffle court »
- « Etre à bout de souffle » - « Trouver un second souffle »
- « Leur couper le sifflet »
- « Rendre son dernier souffle » - « Jusqu‘ à son dernier souffle »
- « Manquer d’oxygène » - « Avoir besoin de s’oxygéner » - « Aller prendre un bol d’air »
- « Un souffle de génie » ou « Un souffle d’écrivain »
- « Avoir un souffle au cœur »
- « Être animé d‘ un nouveau souffle »
- « Garder son souffle »
- « Murmurer dans un souffle »
- « Reprendre son souffle. »
- « Retenir son souffle »
- « Insuffler la vie »
La vie prend naissance à l’inspire et la mort survient à l’expire…
Le souffle, l’essence même de la vie, catalyseur de bien-être et d’énergie, peut influencer autant
les fonctions organiques et la dynamique globale du corps, la vigilance et la vivacité de l’esprit,
la santé, l’humeur et le bonheur. La posture et la respiration, sont intimement liées et participent
conjointement à la dynamique posturo-respiratoire. Une mauvaise posture influence la respiration
et inversement.
C’est seulement lorsqu’elle peine que la fonction respiratoire redevient consciente.
Même les soupirs et bâillements, qui pourtant nous signalent un manque d’air, un manque
d’énergie, que nous devons relâcher la pression, ralentir le rythme, nous n’y prêtons
pas attention non plus car nous ignorons le sens de ce signe… Et pour cause, personne ne nous
apprend cela à l’école.
Et oui, la respiration est essentielle à la vie, mais ne se soucie de savoir si vous respirez, mais pas
si vous respirez bien ou non !
Et pourtant, la recherche du plaisir et de la satisfaction, du bien-être, de l’épanouissement, sont nos
leitmotivs. Nous aspirons tous à une qualité de vie optimum, une bonne santé, nous sentir bien dans
notre corps, dans notre peau. Pour optimiser toutes les chances d’épanouissement d’ un être humain,
pour lui permettre d’exploiter au mieux son potentiel afin de réussir sa vie, il est juste essentiel et
fondamental de l’éduquer à la respiration et le lien entre respiration et posture, en un mot, la dynamique
posturo-respiratoire. Et cela influence l'état d'esprit, ne dit-on pas « être désaxé » ?
Certaines études démontrent que la façon de se tenir et de respirer ont un impact direct, instantané,
sur la sécrétion hormonale. A l’image des poissons combattants, c’est un peu comme si,
symboliquement, à l’intérieur, nous virions au rouge ou au bleu, selon le dosage de testostérone et
de cortisol. Et ces hormones ont un impact démontré sur la prise de risque, la confiance en soi ou à
contrario, l’inhibition et le retrait.
Notre environnement éducatif prend soin de nous inculquer de nombreux principes sensés nous
préparer à la vie. Une négligence de taille persiste puisqu’elle influence notre qualité de vie et notre
évolution. L’évolution de notre être, de notre corps, de notre santé, de notre posture, de notre
performance et de notre bien-être, oui, la respiration influence tout cela.
On apprend parfois à bien se tenir, mais si on force la posture sans se soucier de la respiration, on ne peut aboutir à un résultat satisfaisant à long terme. Nous n’imaginons pas avoir à apprendre à respirer parce que la respiration semble se faire toute seule, tant et si bien que nous sommes persuadés de ne pas avoir à nous en soucier. Oui mais pourtant, elle évolue souvent d’une façon préjudiciable et nous n’en avons pas conscience si nous n’y prêtons pas attention.
Bien entendu les sportifs, les pratiquants de techniques et disciplines tels que les arts martiaux, le yoga, les sportifs de hauts niveaux, les chanteurs et toutes les disciplines conscientes du lien corps-esprit travaillent consciencieusement la respiration et la posture.
Si l’état émotionnel impacte directement votre façon de respirer, bien entendu, dans l’autre sens, en modulant consciemment votre façon de respirer, vous parvenez à gérer vos émotions, et le stress bien sûr ;
Commencez-vous à réaliser l’impact de la gestion de la respiration?
Il vous reste à apprendre comment procéder.
Je vous exposerai quelques pratiques essentielles, issues de diverses sources bibliographiques, d’expériences, d’échanges avec divers spécialistes, dans différents champs de discipline, sport de haut niveau, chant, pratiques orientales...
J’ai expérimenté personnellement ces exercices, je les fais pratiquer aux personnes qui se présentent à mes permanences, ou lors des ateliers. Les résultats sont rapidement probants et l’on retrouve des sensations oubliées tout en augmentant notre capacité de jouir d’un usage épanoui de cette fonction vitale, justement, extrêmement revitalisante !
Avant de vous exposer les exercices, voici un petit approfondissement de ce passionnant sujet vital afin de mieux cerner les mécanismes de la respiration et leurs effets sur la santé, l’efficience des organes, des tissus, sur les dosages hormonaux, qui eux-mêmes, influencent sur l’humeur, la motivation, la capacité et la qualité d’attention, de mémorisation, le niveau d’énergie, de vigilance, l’enthousiasme, la joie de vivre, la conscience de soi, la confiance en soi, le comportement, la morphologie, la posture... Maîtriser sa respiration c’est aussi être capable à loisir de faire redescendre le rythme, se calmer, se relaxer et donc se reposer quand on en a le plus besoin, et à contrario, mobiliser volontairement toute son énergie au moment ou l’on en a le plus besoin.
Ne pourrait-on pas éduquer à l’hygiène respiratoire de façon simple, accessible, et moins spirituelle (ce qui bloque certaines personnes) de façon à démontrer que ces approches sont fondées et ne sont pas simplement des croyances ? J’ai interrogé certains de mes enseignants sur le souffle, pour me rendre compte qu’ils ont beau être d’excellents praticiens, ils ne savent pas forcément expliquer les fondements du souffle. D’autres font carrément de l’obscurantisme mystique !
La malbouffe est responsable non seulement du surpoids mais aussi de très nombreux maux, c’est actuellement une source de préoccupation majeur, car la nourriture est aussi une source de profit économique colossale. La nourriture ET la santé, sont les deux plus grosses sources de profit sur cette planète.
L’impact de la respiration comme entrave majeur à l’équilibre psychique, physiologique, affectif, émotionnel, énergétique, n’a que peu d’intérêt elle n’a pas d’impact économique. Imaginez que l’air devienne payant, on diffuserait alors, très certainement, des spots pour vous vanter l’importance primordiale de la qualité de l’air et la façon de d’oxygéner au mieux votre corps pour optimiser votre potentiel physique et énergétique ! Par ailleurs, bizarrement, dans ce monde focalisé sur l’argent, tout ce qui est « gratuit » semble sans intérêt puisque n’ayant aucune « valeur »….
La formule que l’on a retenue du film culte, « Force with you », (que la force soit avec toi) en fait, ce serait « que l’oxygène soit en toi » ! Mais surtout l’oxygénation optimum.
puisque l’oxygénation (et la nourriture par l’oxydo combustion) procure l’énergie.
Ces deux concept, souffle / air et énergie, sont intimement liés dans le terme de ch’i. L’oxygène par le biais des poumons, va être transféré dans le sang qui va aller en nourrir chacune de nos cellules !!! Bien sur ce que nous mangeons va également optimiser ou non notre potentiel. Lorsque l’on dit, on devient ce que le mange, on pourrait dire aussi, on est puissant selon comment on respire.
Une respiration ample du diaphragme
La pression sur la cavité abdominale à l’inspiration, facilite la circulation retour par la compression des vaisseaux sanguins pour refouler le sang veineux (qui a distribué son oxygène) vers le cœur.
Nous perdons de la vitalité lorsque le stress se prolonge pour sombrer dans une fatigue grandissante pouvant mener à la dépression qui se caractérise par l’inhibition de l’action. « L’éloge de la fuite » Henri Laborit.
Toutes les tensions non libérées ou exprimées s’impriment dans le corps et peuvent déboucher sur un ralentissement biologique qui peut générer des pathologies de l’inhibition.
Au contraire, toutes les tensions que l’on parvient à gérer ou réguler, exprimer, par des pratiques quelconques pourvu qu’elles soient efficaces, permettent à l’organisme de se ressourcer sans dommage.
Nous ne contrôlons pas volontairement le système endocrinien. Mais nous pouvons contribuer à sa régulation. Exemple, les auto-massages du Qi Qong (qui comprennent des percutions) et les exercices de compression modérées en inspiration, stimulent l’activité des surrénales.
Je déplore que les profs ne nous disent pas, la plupart du temps à quoi servent telles ou telles manipes et certains même, l’ignorent.
Jacques Maillol qui a inspiré Le grand bleu, pouvait ralentir son rythme cardiaque à 25 battements / mn grâce a des exercices de concentration et de respiration issus du yoga tibétain, il a été instruit par M. Orasco qui avait séjourné 15 ans au Tibet après la seconde guerre mondiale et étudié la médecine et le yoga tibétain dont les techniques sont très puissantes.
Le bien être ce serait quoi au fond ?
Mordre la vie à pleine dent ? Comme nous tous, je suis passée par différentes phases et crises dans ma vie. Je note que lorsque je suis au mieux de ma forme, on dit parfois de moi que « je rayonne ». Rayonner c’est quoi me suis-je demandée? Dégager quelque chose ? Quoi donc ? De la vitalité ? Et c’est quoi la vitalité ? De l’énergie….
Rayonner, être plein de vie c’est vivre dans l’« Enthousiasme », qui est un moteur, une motivation, un élan vital. Et bien justement, cette notion d’enthousiasme fait le lien entre le sacré, le souffle et l’émotion, ce mot vient de In Theos athmos qui signifie être dans le souffle de dieu. L’enthousiasme qui nous anime n’est-elle pas directement lié à notre niveau d’énergie ?
On peut bien présenter tout cela de façon spirituelle, parler d’énergie cosmique, mais on peut aussi l’expliquer de façon terre à terre ! Au fond, la bonne oxygénation des cellules est indispensable à l’énergie du corps. L’oxygène passe dans le sang, qui, alors devient bien rouge vivace… La ou circule l’énergie dans le corps, on ressent de la chaleur et on rougit… On peut voir dans une étude récente que les différents états émotionnels répartissent la chaleur dans le corps de façon singulière : les-emotions-cartographiees-dans-le-corps
Le bon sens des traditions familiales conduisait les familles à cette fameuse promenade dominicale en pleine…
Oui, le plein air, c’est excellent, d’où la pertinence de conseiller d’aller « prendre un bol d’air » pour se « changer les idées ».Ne dit-on pas aussi : « être inspiré » ou encore « être bien inspiré »….
Si cela apporte un bénéfice ponctuel non négligeable, on peut aller bien plus loin. La façon de respirer garantit la bonne oxygénation.
Respiration et culture
Le souffle est tantôt relié à l’âme, tantôt à l’énergie vitale et aussi le vent dans les différentes approches spirituelles.
En Grec « pneuma »
En Latin « spiritus » issu de spirare traduit le vent.
En Hébreux, la respiration « nechame » se rapproche de « nichama » : l’âme. Et le souffle se dit « ruah ou rach, qui signifie aussi le vent.
Dans la tradition soufie de l’islame, « ar-rûh est l’âme ou le souffle divin et la pratique du zikr des soufis s’appuie sur le souffle rythmé pour se rapprocher d’une forme d’extase.
En Inde, le « prâna » est l’énergie vitale que l’on prend dans la respiration. En Inde comme au Tibet et dans toute l’Asie, la respiration va accompagner le travail du son en récitant des mantras. Comme des prières récitées à haute voix (idem chez les chrétiens orthodoxes). Mais en Asie, la vibration du son, en raison de ses effets sur le corps, est essentielle.
Il est bien évident que répéter simplement un mantra comme un perroquet, n’a aucun impact. C’est l’attitude intérieure, l’alignement en soi qui correspondent à différentes des zones du cerveau connectées les unes avec les autres (certaines zones sont inhibées lorsque l’on fonctionne sous tel ou tel mode et les neuromédiateurs en sont les excitateurs ou inhibiteurs). Et le nerf vague, au centre du corps, relie tout. D’où l’importance de l’alignement du corps, aussi. le-centre-energie-vitale-et-ancestrale-essentielle
En Chine, la respiration se disait autrefois « tugu naxin : cracher l’ancien et absorber le nouveau. Elle se dit actuellement : expirer et inspirer. Rejeter le carbone pour inspirer l’oxygène. Le temps essentiel est l’expiration, considéré comme le yang, lumineuse, dynamique et énergétique. L’inspiration est yin.
Le Qi ou Chi (énergie) est l’équivalent du souffle qui irrigue le corps humain. L’air en chinois c’est du ch’i (ou qi), nous le traduisons par énergie, ce qu’il produit, indirectement, pourquoi ce raccourci ? Donne t-il une dimension pour mystique et sacré que de parler tout simplement d’air ? Le souffle et l’énergie, l’essence même de la vie sont intimement liés. Premier inspire à la naissance, dernière expire à la mort. Entre deux, les humains, oublient, pour la majorité, l’importance du souffle… Nous baignons dans l’air comme le poisson baigne dans l’eau. Mais même l’eau contient de l’oxygène. Qui est la source de toute vie.
Le travail du souffle, dont le potentiel est optimisé par les techniques respiratoires et les mouvements donne le Qi Qong pour ceux qui connaissent cette technique qui est partie prenante de la Médecine traditionnelle chinoise, d’inspiration taoïste. Le Qi Qong, le souffle en mouvement, des massages, des mouvements, des techniques respiratoires, méditatives et de visualisation, pour la maîtrise du souffle (yangsheng), se relier en soi et entrer en résonance avec la nature, pour nourrir la vie et accroître la force vitale, développer sa force intérieure. Cette pratique a été diffusé à la fois par le taoïsme et le bouddhisme, à travers la médecine, les arts martiaux ( shaolin quan, taiji quan ou tai-chi ch’üan) et même par les philosophes. Les lettrés confucéens les intégraient dans leur art de vivre. En Chine de nombreux exercices utilisent ce ch’i pour traiter les maladies, se maintenir en bonne santé, et vivre plus vieux.
Le mal arrive là ou l’énergie circule mal ou ne circule plus. On peut apprendre à amener le souffle, là ou on veut.
Dans le taiji quan ou tai-chi ch’üan, on développe la force intérieure par la coordination du mouvement et du souffle (dedans et dehors), avec des procédés de visualisation, mais ces exercices se pratiquent à deux pour apprendre à connaître l’autre.
Au Japon la maîtrise du souffle est également développée dans les arts martiaux et se retrouve dans la pratique de la méditation bouddhiste, en particulier le bouddhisme zen, très ancré dans la culture japonaise. L’observation de la respiration est le premier stade « bompu zen » qui vise en premier lieu l’apaisement de l’agitation du mentale.
En Asie du sud est la bouddhisme hinayana a développé une pratique de la respiration en continu (méditation Vipassana) que le birman enseigne en occident depuis les années 80.
La première chose, pour apprendre à mieux respirer, est de se reconnecter avec son corps.
Renouer avec le ressenti intérieur, la sensation interne, être à l’écoute de son corps, visualiser ce que vous ressentez. Un petit exemple, les côtes flottantes se déploient plus ou moins bien, selon la conscience que l’on en a ! Figurez-vous que l’on peut amener en conscience, l’oxygène, et donc l’énergie, en des points stratégiques du corps.
On peut déjà, dans un premier temps, sentir toutes les zones que l’on peut remplir. Explorer tout notre espace respiratoire de remplissage. Certains exercices que l’on peut faire seul ou à deux pour nous y aider. On sent facilement la poitrine se gonfler, le ventre également, mais les cotés ? La zone lombaire ? Sentir la pression de l’air dans le bas du dos et au niveau du sacrum, sentir que l’on empli les reins ! C’est possible, entraînez vous à sentir le souffle circuler là ou vous le souhaitez, la ou vous le visualisez.
Le corps et l’image du corps, sont la base de l’image de soi et de la personnalité. Vos postures, votre positionnement, vos attitudes vous caractérisent, tout cela est intimement lié à l’image et l’opinion que vous avez de vous-même (votre conscience de soi) et influence votre identité. Le corps ne ment jamais, il traduit notre état d’être. Une personne qui aura effectué une thérapie par le biais psychologique, verra sa posture, ses attitudes se modifier. Et bien il en est de même dans l’autre sens, celui qui travaille sur son corps, verra son état d’esprit évoluer. Il y a souvent un écart entre notre perception et représentions du corps, perçues comme fragmentées, certaines zones occultées, négligées. Celui qui n’est pas bien conscient de son schéma corporel, est à coup sur, inconscient de certaines parties de son être sur le plan psychique et n’exploite pas toutes les ressources de son potentiel.
Si nous développons une approche intégre et globale de notre être, nous pouvons expérimenter une conscience de soi dans l’action qui intégré toutes nos dimensions, physique, physiologique, émotionnelle, affective, psychique, énergétique…
« Connais toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux .» disait Socrate. On peut apprendre à se connaître à travers le corps. Tout est relié et fonctionne comme un tout. Dissocier le corps est l’esprit est un non sens.
A trop réfléchir, on perd parfois l’aptitude à sentir. Nous sommes déconnectés de nous-mêmes, de notre vraie nature, des autres, de la nature aussi.
En se reliant en soi, on se relie à tout.
Je constate dans ma pratique que certaines personnes, opprimées, focalisées, ou encore trop dans la tête le mental, sont déconnectés d’elles-mêmes.
Autre cas d’école, être concentré sur la réussite professionnelle, quand une certaine forme de réussite purement matérielle est un critère majeur d’évaluation, on peut perdre, la encore, totalement le contact avec son intériorité.
Notre façon de respirer témoigne de notre état d’être et de notre relation au monde, de notre façon de gérer nos émotions. Avec retenu ou liberté, dans l’acceptation ou la non acceptation de l’intensité des sensations et émotions qui nous animent. Il est directement lié avec le langage du corps, son tonus, l’amplitude gestuelle, l’occupation de l’espace. (ref Le langage silencieux T. Hall).
La personne équilibrée respire avec amplitude et profondeur, sans tension, de l’inspiration optimale jusque à l’expiration optimale, ferme et souple à la fois.
Il existe un lien directe entre la posture extérieur, la mode respiratoire et l’attitude intérieur ;
Notre façon d’être n’est pas figée, mais évolutive. A condition d’en prendre conscience en comprenant ses fondements corps-esprit.Il existe un écart entre voir et percevoir, qui implique de « sentir ». Apprendre à percevoir les volumes internes du corps, avec un peu d’entraînement régulier, on progresse très vite ;
Les épaules qui se soulèvent, en inspirant, voir, les épaules qui restent crispées en l’air avec les têtes enfoncées dans les épaules est l’expression d’une tension anxiogène. Parfois les flancs, le dos, les parties basses de l’abdomen et du bassin sont des zones muettes non intégrées dans leur perception et leur mouvement respiratoire.
Ceux qui n’investissent pas l’amplitude respiratoire optimale, ou s’arrêtent à mi parcours, mal oxygénées se prédisposent à la fatigue chronique voir la dépression. Nous avons ceux qui hyper ventile mais en amplitude réduite, ceux qui sous-ventilent. Les personnes à tendance dépressive ne s’autorisent pas à prendre de profondes inspirations.
Les personnes ayant l’air imbues d’elles-mêmes se gonflent, (bombent le torse) pour prendre artificiellement du volume, et reste en blocage respiratoire thoracique. On appelle ça faire le coq. Ce principe sert à compenser justement, un manque d’assurance et s’empêchent de vider leur air, et du même coup de se détendre par une respiration plus libre et complète.
Ceux qui se contiennent gardent leurs muscles abdominaux contractés ainsi que les muscles des mâchoires contractées également, maintiennent un contrôle strict de leur émotions, mais aussi du même coup de leur respiration. Ils vont parler avec retenue, les dents serrées, avec un ton saccadé, sans intonation ni exclamation.
Acceptation ou non de l’intensité des sensations et des émotions, ainsi que retenu ou liberté se manifeste dans la façon de respirer.
Pathologie de l’inhibition
L'inhibition de l'action, du tonus suit le processus suivant : (cliquez sur l'image pour la voir plus grande)
J’ai pu constater que certaines personnes étaient incapables de relâcher délibérément leurs muscles, à force de se contenir en permanence, d’être tendus, crispés, leurs muscles sont comme tétanisés.
Un autre facteur joue aussi, les muscles superficiels ne sont pas fait pour soutenir la charpente, mais être sollicités dans le mouvement. Si les muscles profonds ne sont pas solides, renforcés, inapte à soutenir le squelette, il incombe alors aux muscles superficiels de faire ce travail et ils n’ont alors aucun repos. (Le meilleur sport qui puisse renforcer correctement les muscles profonds est le pilates).
Dans ma pratique, je rencontre aussi des personnes qui ne parviennent plus à respirer par le thorax et ne respirent plus qu’en abdominal.
Il faut savoir que les muscles intercostaux doivent être impérativement sollicités, sans quoi ils se sclérosent avec le temps réduisant la souplesse thoracique et limitant du même coup l’amplitude du mouvement respiratoire thoracique et l’oxygénation…
On peut maintenir ou retrouver la souplesse de ces intercostaux par des exercices spécifiques d’étirement et compression thoracique.
Si vous vous réalisez que vous êtes déjà entravé dans votre respiration ou si vous souhaitez simplement optimiser votre potentiel, il existe bien des pistes pour progresser, vous ne pouvez manquer d’en trouver une susceptible de vous stimuler. Outre les exercices respiratoires, pratiquer des étirements ciblés, se faire masser régulièrement (massages physiques ou énergétiques, ce qui ne résout rien à lui seul, mais contribue), la pratique du pilates, du yoga, du Qi Qong du le tai-chi ch’üan, mais aussi :
La pratique d’un instrument à vent
Le travail du souffle par la pratique musicale est tout indiquée également, flûte de pan, harmonica, les plus accessibles, mais tous les autres également, clarinette, saxo, trompette… Le fait de maintenir le son de manière prolongée, les notes maintenues et répétées à plusieurs reprises, apportent un bénéfice pulmonaire mais aussi un apaisement intérieur, en ayant un impact sur le système nerveux. (Bénéfice de l’expiration prolongée).
La vocalise pour augmenter sa capacité pulmonaire
Et bien chantez maintenant !
Pas besoin de prendre des cours de chant lyrique ou de s'inscrire à une chorale ( mais pourquoi pas) ! Si vous prenez simplement l’habitude de profiter de certains moments, sous la douche ou quand vous êtes seul en voiture, vitres fermées, pour chanter librement à plein poumon ! En vous impliquant émotionnellement, en variant à ce titre les registres et les rythmes, avec le support de la musique ou non. En plus de développer votre capacité pulmonaire, c’est un véritable ressourcement émotionnel, et la restauration de la sérénité et de la joie garanties après votre petite séance de défoulement vocal !
L’apnée, (à vide en relaxation ou en yoga, ou l’apnée poumon plein en plongée au tuba, et certains exercices respiratoires, mobilisent la cage thoracique pour permettre l’expansion pulmonaire.
Certains kinés pratiquent des massages profonds spécifiques pour le traitement de l’asthme.
Il existe les techniques d’intégration structurale d’Ida Rolf et les techniques d’intégration posturale de Jacques Painter.
Je vois aussi dans ma pratique des affaissements de la silhouette et du coup des affaissements de la cage thoracique. Posture et respiration sont intimement liées. La posture agit sur la respiration et inversement.
La rectitude, ou l’alignement est essentielle à une bonne dynamique respiratoire.
La cage thoracique est arrimée à la colonne vertébrale, vous imaginez bien comme son affaissement peu peser très lourd sur l’efficacité respiratoire, et sur le dos.
Outre les effets sur tout le physique, considérant que le cerveau consomme en permanence 20 % de l’oxygène que nous respirons, on imagine aisément les incidences sur la cognition et la mémoire que peut engendrer la réduction de l’amplitude respiratoire et sur l'état de fatigue. Déjà que l’air des villes est pollué, en ajoutant le confinement devant la TV ou en classe, au bureau, on peut facilement se retrouver sous alimenté en oxygène sans même jamais se poser la question et manquer alors de vitalité.
L’oxygénation joue aussi sur la qualité de notre digestion, pour bien assimiler les aliments nous avons besoin de bien respirer. La nourriture est le carburant de l’organisme. Pour transformer assimiler l’energie des aliments nous avons besoin de l’oxygène qui est le comburant de la réaction. En favorisant l’oxydo-réduction des aliments, (par une bonne oxygénation, on obtient ainsi une une digestion de meilleure qualité et une récupération énergétique optimum des nutriments absorbés et un meilleur métabolisme cellulaire. D’où l’utilité d’aller faire une bonne marche en plein air juste après le repas !
L’oxygène est une nourriture essentielle pour vivre, mais au lieu de survivre, ou vivoter on peut aussi l’utiliser pour optimiser notre vitalité, on peut donc apprendre à mieux respirer, donc à mieux s’oxygéner. Occuper plus d’espace de remplissage, renouveler l’air vicié, avoir une respiration plus ample, plus profonde et plus lente, en ajoutant la sensation interne et externe afin de respirer en conscience, et parvenir de plus en plus facilement à moduler le rythme et la fréquence en fonction de nos besoins, pour s’activer ou se calmer.
Penser à aller chercher de l’air de qualité, dehors et près de la nature.
Affiner de plus en plus notre perception interne.
Nous relier en soi et hors de soi.
La respiration est une fonction vitale de l’organisme indispensable à notre survie et nous l’accomplissions instinctivement la plupart du temps, sans même y penser, de façon inconsciente, 24/24h et toute notre vie. Vous commencez peut-être seulement à entrevoir la considération qu’elle mérite, mais pas encore les effets qu’elle a sur tout votre métabolisme. Faire un usage éclairé du potentiel de la respiration consciente est une garantie de ressourcement physique et psychique, permettant de gérer au mieux le stress et les émotions, mais tous types d’activités, professionnelle, sportive, de détente...
Le relâchement des muscles abdominaux à l’inspi, permet de gonfler le ventre et de laisser le muscle du diaphragme descendre davantage
La capacité thoracique moyenne d’une femme est de 3 a 4 litre celle d’un homme autour de 5 litres. Un sportif entraîné peut atteindre six à 7 litres
La fréquence moyenne respiratoire est entre 8 et 12 cycles par minute.
En respirant de manière automatique inconsciente n’utilise que très faiblement sa pleine capacité respiratoire
Important :
Toutes les tensions non libérées ou exprimées s’impriment dans le corps et peuvent déboucher sur un ralentissement biologique qui peut générer des pathologies de l’inhibition.
Au contraire, toutes les tensions que l’on parvient à gérer ou réguler, exprimer, par des pratiques quelconques pourvu qu’elles soient efficaces, permettent à l’organisme de se ressourcer sans dommage.
MOBILISEZ LE SYSTÈME SYMPATHIQUE.
Préparez-vous à l’action.
La formule que l’on a retenue du film culte, « Force with you », (que la force soit avec toi) en fait,
ce serait « que l’oxygène soit en toi » ! Mais surtout l’oxygénation optimum et l'activation du
système sympathique prend le relais.
L’oxygénation (et la nourriture par l’oxydo combustion) procure l’énergie. L'activation de la
circulation sanguine active tout le système.
Ces deux concepts, souffle / air et énergie, sont intimement liés dans le terme de ch’i.
L’oxygène par le biais des poumons, va être transféré dans le sang qui va aller en nourrir chacune
de nos cellules !!! Bien sur ce que nous mangeons va également optimiser ou non notre potentiel.
Lorsque l’on dit, on devient ce que le mange, on pourrait dire aussi, on est puissant selon comment
nous respirons.
Une respiration ample du diaphragme produit une pression sur la cavité abdominale à l’inspiration,
facilite la circulation retour par la compression des vaisseaux sanguins pour refouler le sang veineux
(qui a distribué son oxygène) vers le cœur.
Pour comprendre comment fonctionne notre système nerveux et le bien-fondé de ces manip, je vous
renvoie à l'article complémentaire : système sympathique-et-parasympathique
On apprend aux hommes à bomber le torse et aux femmes à respirer par le ventre notamment pour la préparation l’accouchement.
Le système nerveux végétatif est un système autre que le système nerveux central ;
Le système végétatif comprend le système sympathique et parasympathique qui n’obéit pas spontanément au contrôle volontaire et qui est la base de la maîtrise corporelle des yogis indiens. Les études des 40 dernières années ont pu démontrer que nous pouvions l’influencer de manière volontaire.
Les deux systèmes fonctionnent en mode stimulation inhibition réciproque.
Lorsque l ‘on actionne l’un, l’autre système est inhibé.
C’est ce qui se produit quand vous êtes trop préoccupé le soir et gardez le cerveau actif. Impossible de s’endormir (mode parasympathique)
Sous stress permanent le diamètre des artères diminue sous l effet de la sur activation du système sympathique.
Le diamètre augmente sous l’effet du parasympathique.
Les personnes stressées, tendues en permanence ont les mains froides même l’été.
Pour la détente musculaire, relâchement et récupération par la pratique du souffle lent et profond.
Pour la stimulation c'est par l’expiration active.
L'équilibre retrouvée avec une respiration calme, profonde, concentrée, quand il y a besoin de concentration soutenue et prolongée.
MOBILISEZ LE SYSTÈME SYMPATHIQUE. Élever votre tonus énergétique.
Préparez-vous à l’action.
EXERCICES
La puissance du dragon
Elle prend sa source dans la zone qui se délimite entre les piliers postérieurs du diaphragme, du périnée, du sacrum, des cavités des fosses iliaques.
La partie postérieure du diaphragme est ici sollicitée afin de mobiliser les basses côtes postérieures.
Ce mouvement consiste aussi à laisser la pression de l’air, à l’inspiration, se propager dans tout le bassin : vers le périnée (planché pelvien ou planché du bassin) latéralement dans les fosses iliaques, à l’intérieur des os du bassin et aussi contre le sacrum, os media, qui supporte toute la colonne vertébrale (et qui est rarement bien positionné) pour la soutenir convenablement.
En position debout, pieds écartés et parallèles, genoux légèrement fléchis, du moins flexibles et non verrouillés.
Tendre les bras au dessus de la tête. Sans rentrer la tête dans les épaules ! En prenant une profonde inspiration, puis bloquer l’air dans la gorge en comprimant les poumons par la contraction forte des muscles du thorax et de l’abdomen. Tirez les mains derrière la tête à hauteur des épaules et les coudes fléchis en direction du sol, en maintenant la compression.
Enfin lâchez l’air en relâchant les bras le long du corps.
Répétez 5 fois si vous êtes une personne active.
Procédez par étapes progressives pour les personnes plus sédentaires ou âgées.
(Augmentation de la pression vasculaire et intracrânienne).
« Souffler sur les braises »
Chasser l’air avec force pendant l’expiration stimule le système nerveux sympathique (c’est le cas lorsqu’on est en colère, on expulse puissamment par les narines ! Et notre force s’en voit décuplée, vous n’allez pas faire monter la colère rassurez-vous, mais simplement faire monter l’énergie et le niveau de vigilance).
Le cri pendant un tournoi de tennis était interdit. Désormais, vous noterez qu’il est systématique au moment de l’engagement, et pour cause, il permet la libération de la puissance de frappe.
Si vous habitez près d’une école, vous n’avez pu manquer de remarquer que les élèves crient en permanence durant la récréation ! Et ils sont plein d’énergie.
Vous connaissez aussi la respiration bruyante et les sons émis par les guerriers Hakas néo-zélandais, cela stimule les énergies primitives du cerveau reptilien.
En position debout, les pieds écartés en parallèle, les genoux souple, légèrement fléchis (non verrouillés), tout le long de l’exercice.
- Amenez le dos des mains vers l’arrière de la poitrine, bras levés vers l’extérieur, coude pliés, dos creusé, en inspirant profondément par les narines.
- Chassez l’air fortement par les narines tout en allongeant les bras vers l’avant et en arrondissant le dos.
- Progressivement, augmentez le volume d’air inspiré et expiré et augmenté la cadence de enchaînement. Pendant quelques minutes.
- Finissez par quelques lentes et profondes inspi / expi pour rétablir un rythme normal. (sans quoi vous risquez l’étourdissement)
Voir : l-auto-guerison-mythe-ou-realite
Illustration des exercices sur ce super bouquin
Voir aussi exercice-respiratoire-essentiel
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