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D’où vient le besoin de mentir ?

mécanismes du mensonge

Source image Comment déjouer les mécanismes du mensonge

 

J’ai souvent croisé des articles ou des vidéos sur les pervers narcissiques. Le plus souvent, de la psychologie de comptoir. Les psychologues parlent de narcissisme, évoquant des comportements autocentrés, ou de perversions, mais celles-ci concernent un surinvestissement libidinal circonscrit. Par exemple une tendance particulière et quasi exclusive de se procurer du plaisir. On parle aussi de déviance, mais à l’origine Freud décrivait l’enfant comme pervers polymorphe. C'est-à-dire que toutes les perversions sont en nous et si on investit un peu dans toutes, ou au moins plusieurs, nous sommes dans la normalité : un peu exhibitionniste, un peu voyeuriste, un peu fétichiste…  La déviance vient du fait d’être « obsédé » par une seule pratique en fait. Le terme de "perversion" est devenu la qualification d'un trait extrême.  On pourrait donc en déduire que le dit "pervers narcissique" est simplement une personne égocentrique. 

Jacques Salomé, par exemple, parle lui , d' "Illusion de la Toute Puissance Infantile" (ITPI), et décrit à travers beaucoup de cas de figure le petit tyran, (vestige de l’enfant que nous avons été) se qui se manifeste à l’âge adulte, vous pourrez écouter son développement sur cette vidéo, c’est un plaisir de l’entendre et c'est fort enrichissant.

On peut ainsi déduire de son développement une certaine forme d'immaturité persistante expliquant le comportement de certains adultes. Cette approche me semble plus interessante.

 

 

La notion de « pervers narcissique » fait son apparition seulement en 1986 avec Paul-Claude Racamier, psychiatre français, elle ne figurait ni dans le DSM (dictionnaire des maladies mentales américain) ni dans les théories psychanalytiques.

 

Le pervers narcissique est aujourd’hui décrit comme un manipulateur. En terme de manipulation, comme dans tous les travers humains, c’est la question de degré qui est à prendre en compte. Nous pouvons être un peu hystérique à l’occasion, un peu obsessionnel etc. Sans pour autant sombrer dans la pathologie.

Quant à être manipulateur, nous le sommes tous, dans des mesures variables bien entendu. Déjà enfant, nous manipulions nos parents pour obtenir quelque chose ou nous faire pardonner. Le marketing nous manipule, les hommes politiques nous manipulent, la manipulation est partout.

Quand notre enfant nous manipule, s’en est presque craquant… C'est un signe d'intelligence sociale ! Mais quand nous découvrons les mensonges d’une personne proche que nous avons aimée, cela devient parfois dramatique et alors il ou elle est diabolisé(e), c’est alors que le terme de pervers narcissique est bien commode il me semble, servant a stigmatiser et concentrer toute son amertume dans une caricature toute noire. Mais personne n'est tout blanc ou tout noire et surtout, tout s'explique.

Il n’empêche que certaines personnes vont loin dans la manipulation. Ce qui m’intéresse, personnellement, avant d’affubler d’une étiquette, c’est de comprendre les raisons profondes d’un tel comportement. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été confronté au mensonge, je me suis sentie trahie. Pour manipuler, il faut mentir et je me suis penchée sur le mensonge.

Comment et pourquoi le mensonge peut-il devenir chronique ?

 

Je me suis parfois sentie manipulée par un homme, comme beaucoup de femmes (et d’hommes), par exemple, quand je cherchais à démêler le vrai du faux, m’entendre dire, comme une menace indirecte, que si c’est ça, autant tout arrêter… me fut assez difficile à supporter. 

Ce qui me gêne le plus, ce n’est pas qu’un homme cède à ses pulsions, c’est qu’il ne l’assume pas, n’ait pas l’honnêteté de communiquer, voir le dénie. Me sentir trahie est bien plus pénible que de ne pas me sentir l’unique car je suis bien consciente qu’on ne peut combler totalement et éternellement une personne.  Par contre je suis très en colère quand je sens, quand mon instinct me dit quelque chose, et que mon interlocuteur dément formellement et obstinément, et lorsque je me rends compte que j’avais bien senti par la suite. Je ne tolère pas que l’on me face douter de mon instinct. J'ai besoin de pouvoir me fier á lui.

 

Mentir occasionnellement est une chose. Il y a aussi des personnes dont on sait qu’elles se mentent à elles-mêmes en premier lieu et cette démarche sert toujours à quelque chose. Se protéger la plupart du temps.  Il n’est pas vraiment question de tromper les autres dans ce cas précis, mais plutôt soi-même, se voiler la face en quelque sorte et du même coup, tromper les autres. Pas de manipulation délibérée ici. Lorsqu’une personne vous ment délibérément, en étant pertinemment conscient qu’elle vous trompe, c’est tout autre chose. Prenons le cas de l’infidélité.

De mon point de vue féminin, j’ai été confronté à ce cas de figure à différentes occasions de ma vie. Je me suis posée des questions du type, les hommes sont-ils lâches et n’assument pas leurs pulsions irrépressibles ? Mentent-ils pour nous protéger, nous les femmes, et ne pas nous blesser ?  On peut lire que ce sont souvent les hommes qui s’obstinent à mentir ou dénier.  Les hommes aiment dire ce qu’ils pensent que les femmes ont besoin d’entendre, et ainsi les rassurer… Bien entendu, pourrions-nous entendre (comme ils se le disent parfois entre mecs) que « tous les culs les font bander » et non pas juste notre cul à nous ?  

L’exemple du mari qui, par amour pour sa femme et pour ne pas la perdre, décide de ne pas lui avouer qu’il lui a déjà été infidèle, la psychologue assure que « tout en mentant, cet homme reste sincère par rapport à ce qu’il considère comme étant sa vérité la plus profonde, à savoir qu’il ne veut pas blesser et risquer de perdre sa femme ». Ainsi, son mensonge révèle une vérité plus essentielle pour lui et pour son couple. C’est ce que confirme J.-D. Nasio, en rappelant que, pour la psychanalyse, la parole délibérément fausse en dit au moins autant que la parole vraie. Mieux, « le mensonge est lui-même vérité : vérité d’un désir ». Bien avant Freud, le philosophe Pascal nous avait prévenus : « Le contraire de la vérité n’est pas une erreur, mais une vérité contraire. » Source  Psychologie.com

 

L’homme se soucie symboliquement d’en avoir une grosse et a besoin d’être rassuré sur ce point mais AU FOND un homme, un vrai, est un pilier de sécurité, c’est ça qui rassure vraiment sur la puissance virile. Et non la taille ou la performance.

 

Le mensonge de l’infidèle est un cas classique dirons-nous.  Une fois que tout est mis à plat, que le fautif reconnait sa, ou ses fautes, mettons qu’il a à faire à la tolérance, la bienveillance, le pardon, que tout est sensé rentrer dans l’ordre, il peut s’avérer pourtant parfois qu’une personne découvre que le mensonge pour son partenaire est chronique. Alors là, la confiance n’est plus possible, le menteur dépense beaucoup d’énergie à mentir et la personne trompée dépense de l’énergie à douter, à démêler le vrai du faux…

Et là, c’est l’enfer sur terre.

Bien sûr aujourd’hui la solution préconisée, c’est « on quitte et on lui colle l’étiquette Pervers Narcissique » ; mais pour ceux qui préfèrent aller au fond des choses et dépasser cela il faut au moins pouvoir comprendre.

 

"L'homme est de glace aux vérités ; il est de feu pour les mensonges. " Jean de La Fontaine

 

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Source image Comment déjouer les mécanismes du mensonge

 

  voir l’article pour décoder les signes gestuels du mensonge 

 

La question à se poser, qu’est-ce qu’il gagne à mentir ? Une femme a besoin de

sécurité affective pour se donner totalement, se dévouer, donner le meilleur d’elle-même.

"Nous croyons plus volontiers les mensonges qui nous plaisent que les vérités qui nous

déplaisent." Citation de Marie-Jeanne Riccoboni

L’homme infidèle qui ment, continue de s’assurer le dévouement de sa compagne, et 

ses faveurs, alors pour ne rien perdre, il triche, pipeauter c’est sécuriser artificiellement, 

pour avoir le meilleur sans apporter la sécurité affective prétendue, c’est une forme d' escroquerie.

C’est la raison pour laquelle la femme se reprochera immanquablement d’avoir

trop donné lorsqu’elle saura qu’elle a été trompée.   

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J’ai rencontré des menteurs et des menteuses dans ma vie, je ne les ai jamais jugés sévèrement, d’un point de vue morale, et ce, même avant d’avoir entamé moi-même un travail analytique ou 

d’avoir lu sur le sujet où étudier la psychologie à la fac. Je n’ai aucun jugement de valeur concernant le mensonge, comme pour presque tout, la gravité du mensonge est toute relative. Après tout,

chacun est libre de dire ou de ne pas dire la vérité. Par contre, ce sont les conséquences, si elles pèsent sur vous, qui posent problème. Et dans une relation, la difficulté à faire confiance est un problème de taille.  

 

Concernant le mensonge, mon empathie vient sans doute du fait que j’ai passé une partie de mon enfance à mentir. Ma mère ne faisait plus partie de ma vie et je m’en étais inventée une, en analyse j’ai découvert que c’était un besoin vital. Je pouvais décrire avec moultes détails mes moments passés avec cette mère imaginaire et j’étais crédible, on m’enviait cette mère ! Mais au fond c’est moi qui enviait la mère des autres... J’ai compris longtemps plus tard que mes mensonges furent bénéfiques à mon développement pour dépasser l’expression d’une souffrance qu’il m’était impossible d’élaborer autrement.

Par ailleurs, mon père était tyrannique et nous n’avions pas d’autres choix que de lui mentir pour échapper à ses colères. Et puis il y a eu cet incident lorsque j’étais enfant. Mon père m’avait attribué à tort une bêtise, et même si j’ai dit la vérité, il était persuadé que je mentais et il a usé de moyens insensés pour me faire « avouer » une chose que je n’avais pas commise. Alors pour avoir la paix, j’ai dû mentir ! C’est un comble.  J’avais donc vaguement conscience que le mensonge est parfois nécessaire. Et tout le monde est parfois obligé de pipeauter, pour excuser une absence, mentir par omission parfois pour éviter un désagrément quelconque, c’est une histoire d’adaptation. Nous ne sommes pas masochistes et choisissons la plupart du temps le moyen le plus facile de se sortir d’un mauvais pas.  "Mieux vaut un mensonge qui procure la paix qu'une vérité qui déclenche une guerre." Citation orientale

 

D’ailleurs le mensonge est surtout un problème pour les religieux, certes pas pour les politiques, les dirigeants, les publicitaires, et même pas pour les scientifiques qui voient dans la tromperie intentionnelle un dessein utile. D’ailleurs même certains parents prennent le parti de « mentir  pour le bien » de leur enfant… En psychanalyse, le mensonge ne peut être condamner, l’inconscient fait forcément en sorte que l’on se mente à soi-même et l’ego aussi, histoire de s'arranger avec notre conscience et trouver la paix intérieur. En psychiatrie on parle de mythomanie, quand le mensonge devient pathologique et invalidant socialement néanmoins ;

Sans aller jusque la mythomanie, et enfermer de nouveau une personne dans une case, quand le mensonge prend des proportions tout à fait déraisonnables, là, il y a, pourrait-on dire, anguille sous roche ! Quelque chose qui coince et qui demande à être traité. Comment être conscient de tromper les autres sans savoir pourquoi on en éprouve le besoin ? Moi qui subissait le mensonge, j’éprouvais le besoin de comprendre, de pouvoir l’expliquer. Quand on ne maîtrise rien, comprendre est une façon de dépasser ce que l’on subit.

 

Voir aussi  comment-vivre-ou-travailler-avec-un-menteur-compulsif-ou-pathologique 

 

Jouer avec la vérité fait partie de l'adaptation et des conventions sociales

 

On ne peut pas tout dire, ni toujours dire la vérité, comme dit le vieil adage "toutes vérités n'est pas bonne à dire". « Bien communiquer, c’est savoir prendre en compte l’autre et ce qu’il est prêt à entendre. » En d’autres termes, c’est savoir mentir ou, du moins, ne pas dire toute notre vérité.  Se décharger des pensées et autres jugements qui nous tourmentent serait, selon certains auteurs, le seul moyen de vivre des relations authentiques. A vérifier...   En attendant, Claudine Biland assure que mentir, par politesse ou omission, « ne nous empêche pas d’être sincères ». La sincérité n’a en effet rien, ou presque, à voir avec la vérité : tout dépend de la façon dont nous désirons nous positionner par rapport à l’autre. 
Un apprentissage social : La capacité à mentir apparaît naturellement vers 4 ans : l’enfant comprend qu’il n’est pas transparent, que les adultes ne connaissent pas tout de lui. C’est le début de la découverte de l’intimité, qui va s’affirmer tout à fait vers 7 ans. Il assimile le fait qu’il a des pensées secrètes et que toutes n’ont pas à être exprimées. Ainsi, grâce à l’éducation qu’il reçoit (« On ne dit pas ça aux gens », « On ne parle pas de ces choses-là », etc.), fait-il peu à peu l’expérience du non-dit. C’est la première forme de mensonge. Puis, il découvre qu’il peut également dire autre chose que ce qui est : c’est le mensonge au sens où on l’entend couramment. En se socialisant, et selon les règles morales qu’on lui inculque, il apprendra à jouer toute la gamme du « craque » : depuis le mensonge pieux jusqu’au gros canular en passant par le mensonge de sollicitude. Source  Psychologie.com

 

Des relations sans mensonge sont-elles possibles?

 

Claudine Biland, psychologuesociale et auteure du livre Psychologie du menteur, souligne : « Nous mentons tous en moyenne deux fois par jour;  c’est un critère de sociabilité, un peu comme une poignée de main. Seuls les vrais introvertis ne sont pas capables de mentir ». Le mensonge serait donc essentiel à la vie en société qui deviendrait alors infernale sans ces petits arrangements avec la réalité. Une approche partagée par le psychiatre de renom Boris Cyrulnik. Pour ce dernier, le mensonge, en plus d’être une obligation sociale, est une forme d’empathie (lorsqu’il ne s’agit pas de mensonge pathologique) et serait l’expression même de la résilience (prendre acte d’un évènement difficile pour se reconstruire et le dépasser). Il permettrait de rendre plus acceptable le réel, de survivre aux traumatismes et de cheminer vers la vérité.

 

Cependant, d’après les données de Claudine Biland, il existerait différents types de mensonges et les deux sexes n’y auraient pas recours de la même façon. Selon l’auteure, chez l’homme: 75% des mensonges sont égoïstes et 25% sont altruistes tandis que chez les femmes, 50% des mensonges sont altruistes. Ce pourquoi, les mensonges « d’auto-préservation » des hommes seraient moins bien acceptés par les femmes.

 

La plupart des mensonges des hommes viennent de leur ego.

Si les hommes, lorsqu’ils mentent, ont plutôt tendance à vouloir donner une bonne image d’eux-mêmes, il apparait cependant qu’ils se feraient plus facilement démasquer par leur partenaire féminine. Serge Ginger, psychologue clinicien, explique que l’homme est moins attentif et moins doué dans la lecture du non verbale que les femmes. Il s’appuie sur des études cognitive qui démontrent que les hommes auraient tendance à écouter davantage avec l’hémisphère gauche (verbal, logique…) tandis que les femmes utiliseraient leurs deux hémisphères dans leurs interactions et seraient donc plus sensibles aux inflexions de la voix, au rythme de la respiration, aux micro-expressions du visage.

 

Les hommes mentent aussi pour éviter que leur partenaire s'inquiète ou éviter les conflits.

Beaucoup d’hommes se sentent encore paternalistes envers la femme qu’ils aiment, ils lui mentent pour lui épargner du souci. Cependant, ces mensonges peuvent détruire le sentiment de confiance que l’homme souhaite établir. De plus, ils peuvent lui faire sentir qu’elle n’est pas une partenaire respectée dans la relation.

La confiance est un élément majeur de toutes relations affectives. La plupart des gens sont d’accord avec le fait que, parfois, mentir est nécessaire, soit pour éviter des querelles inutiles soit pour préserver l’unité d’une relation.

Il existe cependant des différences majeures entre les mensonges des hommes et ceux des femmes. Une étude menée par la psychologue Bella M. DePaulo de l’Université de Virginie révèle que lorsque les femmes mentent, elles le font souvent pour que l’autre se sente mieux.

Sur le plan sexuel, le mensonge du type « tu es la meilleure » peut finir par nuire à la relation. Un collègue masculin m’a un jour confié qu’il y avait certaines choses qu’il détestait dans la façon qu’avait sa femme de faire l’amour. Il ne pouvait pas par contre lui en parler parce que depuis des années, il lui disait qu’elle était la meilleure au lit. En lui mentant depuis si longtemps, il avait imposé de sérieuses limites à leur vie affective.

 

Plus vite une femme cherche la vérité, plus vite elle peut rectifier la relation ou, si nécessaire, la terminer. Comme un de mes amis me disait : « Je préfère que le couperet tombe plutôt que de voir la situation se dégrader à force d’incertitudes et de frustrations. »

Évidemment, la femme qui demande la vérité doit l’assumer.

Si ces mensonges préventifs sont occasionnels, une femme peut les ignorer. Mais s’ils font partie de la routine, elle doit tenter de trouver la cause du problème.

Dans son livre The Varnished Truth, le professeur d’éducation à la State University of New York à Buffalo, David Nyberg, constate: « Parfois, il y a beaucoup à perdre en disant la vérité et beaucoup à gagner en mentant. » Cependant, il faut se rappeler que les mensonges sont au cœur des déceptions et que leur répétition peut détruire l’intimité.

Une réelle intimité n’est possible que si l’on peut être totalement honnête à propos de ce qu’on fait et de ce qu’on ressent. C’est lorsque les mensonges prennent le dessus dans une relation que les choses se détériorent vraiment. Mari et femme peuvent sentir la confiance s’effriter, refroidissant leurs sentiments l’un pour l’autre.

La vérité est le souffle qui guérit. Une femme qui se fait raconter trop de mensonges doit entreprendre une sérieuse discussion avec son partenaire. Elle doit insister sur le fait qu’elle est prête à l’écouter et lui demander de lui présenter ses pensées d’une manière attentionnée.
Les hommes, de leur côté, doivent avoir le courage de laisser de côté les mécanismes de défense qui gonflent leur ego et leur fierté et doivent chercher la vraie intimité avec leur partenaire. Dire la vérité à sa partenaire est le premier pas à faire pour montrer que l’amour est plus important que le mensonge

La vérité est le souffle qui guérit. Une femme qui se fait raconter trop de mensonges doit entreprendre une sérieuse discussion avec son mari. Elle doit insister sur le fait qu’elle est prête à l’écouter et lui demander de lui présenter ses pensées d’une manière attentionnée.

Les hommes, de leur côté, doivent avoir le courage de laisser de côté les mécanismes de défense qui gonflent leur ego et leur fierté et doivent chercher la vraie intimité avec leur partenaire. Dire la vérité à sa conjointe est le premier pas à faire pour montrer que l’amour est plus important que le mensonge.

Un homme peut mentir à sa compagne pour dissimuler son infidélité

Selon Gérard Leleu, sexologue, psychothérapeute et spécialiste du couple, l’infidélité est une mauvaise réponse à une bonne question. En effet, le problème est avant tout un rapport à soi-même. Il explique : « C’est parfois une sorte de vide existentiel, d’état de manque, de besoin d’être aimé. Donc la question est : pourquoi ce vide? Et la mauvaise réponse est d’aller mendier de femme en femme ou d’homme en homme, au lieu de faire un travail personnel ».

 Source  mensonges-que-les-hommes-racontent-aux-femmes

 

 

Pour creuser le sujet je me suis penchée sur la recherche de Sébastien Chapellon qui s’attache à saisir les soubassements inconscients qui provoquent le besoin de mentir.

 

Le besoin de mentir - Aspects cliniques et enjeux théoriques

 

Les questions qu’il se pose : Quel type de vulnérabilité psychique le sujet contre-investit ? Quelle est la nature de la communication inconsciente instaurée par le menteur chronique avec ceux qu’il trompe ? L’auteur passe en revue les différentes approches métapsychologiques existantes, explore les fonctions psychiques du mensonge et son rôle au cours du développement de l’enfant. Il évoque des cas d’adultes rencontrés dans un dispositif d’accueil pour personnes en errance afin d’expliquer comment les sujets se défendent d’un vécu d’empiètement et le font vivre à ceux qu’ils trompent. Des cas d’adolescents, observés dans le contexte de la protection de l’enfance afin d’analyser des dynamiques intersubjectives impulsées par cet « acte-parlé ». La thèse tend à permettre de saisir la manière avec laquelle le sujet exprime une souffrance qu’il ne peut exprimer autrement, car indicible.

Dans le cas de mon histoire personnelle, j’ai connu deux personnes que je devais toujours prendre en flag de mensonge pour obtenir un peu de vérité.  Pour l’un d’entre eux, je me suis parfois demandée s’il ne cherchait pas au fond à se faire gauler. Et ce qui pouvait bien motiver ces agissements. Ainsi cette citation de mon cher et estimable Donald Woods Winnicott « Se cacher est un plaisir, mais ne pas être trouvé est une catastrophe » dans “Jeu et réalité, l'espace potentiel (1975) »  m’a interpelée.

Le mensonge est un refus des individus à communiquer leurs pensées, leur intention réelle et une volonté délibérée d’énoncer des informations erronées dans l’objectif de tromper quelqu’un d’autre.  Outre les petits mensonges d’ordre pratique, certaines personnes mentent sur qui elles sont. Cela répond probablement le plus souvent à un complexe ou un manque quelconque. S’accepter tel que l’on est n’est aisé pour personne, assumer ses origines, son milieu, sa situation, ses défauts… Il arrive que certaines personnes en arrivent même à se créer un personnage valorisant auquel elles finissent par s’identifier totalement et ainsi parviennent à convaincre leur entourage. S’accepter tel que l'on est une étape essentielle à l’épanouissement de l’être, mais cela passe par le besoin d’être accepté tel que l’on est, et pour se faire, encore faut-il oser se montrer tel que l’on est. Quand on se sent en sécurité affective du reste, c’est là que l’on peut se montrer telle que l’on est, car on sait au fond qu’aussi peu acceptable soient certains défauts, l’autre nous aime tout entier, tel que nous sommes et cela n’entachera en rien une relation basée sur une attachement sincère et profond.

 

Sébastien Chapellon se demande pourquoi certaines personnes seraient amenées à mentir à leurs interlocuteurs sans qu’aucun motif matériel ne les y pousse. Quels bénéfices psychiques une relation où les autres sont induits en erreur, procure-t-elle ? En quoi l’action de mentir pourrait-elle être la communication inconsciente d’une difficulté ? L’écoute du discours sciemment trompeur requiert-elle des modalités spécifiques, et si oui, lesquelles ?

 

L’auteur s’appuie sur le postulat selon lequel le discours mensonger serait analogue à un acte. Il impliquerait une action significative à l’adresse d’un autre sujet. Les logiques inconscientes qui animent le sujet seraient à déchiffrer dans la manière avec laquelle il agit sur ceux à qui il ment. La prise en compte du mode d’utilisation de l’objet (au sens winnicottien) sous-jacent à cet « acte-parlé » permettrait ainsi d’accéder à un niveau de compréhension du sujet autrement inaccessible.

Autour de ce postulat, l’auteur émet deux hypothèses qui guident sa recherche.

 

La première concerne la finalité économique du mensonge, et s’intéresse au mode d’utilisation de la personne qu’il implique. La seconde vise à cerner la nature des angoisses dont le sujet se défend et la manière avec laquelle il les communiquerait (inconsciemment) en mentant. On sait que l’inconscient s’exprime toujours d’une façon ou d’une autre, à nos dépends.

Le sujet mentirait pour contre-investir un état de vulnérabilité psychique et transitionnaliser la rencontre avec l’autre, en le repoussant fantasmatiquement hors de sa vie psychique, tout en établissant un lien narcissiquement réparateur, d’adhésion, avec lui.

 

La seconde hypothèse est la suivante : le sujet ferait éprouver à ceux qu’il trompe sa propre perte de confiance. Les affects traumatiques ressentis suite à l’expérience du mensonge représenteraient ainsi la communication inconsciente d’angoisses de nature persécutrices, qui seraient transférées par identification projective.

La question de la tromperie recèle l’idée d’une transgression mais l’auteur part du principe que l’on peut aborder le mensonge dans une perspective scientifique pour une compréhension de la problématique des sujets qui le pratiquent de façon compulsive. Le mensonge joue un rôle au cours du développement de l’enfant. Il est question de trouver les points de concordance entre les fonctions organisatrices, « normales », que ce mécanisme revêt au cours de la croissance et ses teintes plus pathologiques. L’auteur interroge la forme de dépendance à l’objet extérieur dont le mensonge peut être le symptôme. Il examine le type de désorganisation psychique qui pousse certains sujets à interagir par le mensonge avec autrui, et envisage les raisons pour lesquelles le mensonge serait une « solution » privilégiée par les personnalités que D-W. Winnicott  qualifient en « faux self ». Il analyse la transaction narcissique où la croyance dans le mensonge prendrait sa source. Il cherche pourquoi le sujet s’octroie fantasmatiquement une position de supériorité vis-à-vis de ceux qu’il trompe. L’auteur considère que le mensonge constitue un facteur d’espoir car il serait l’expression d’une souffrance autrement indicible et discute de la valeur pronostic de cette propension à mentir.  

Beaucoup d’exemples, tirés de contextes pratiques différents, permettent d’analyser comment les sujets expriment finalement une détresse en cachant la vérité, le sujet interpelle un environnement qui est à la fois source de ses angoisses et porteur de ses espoirs.

En étudiant le mensonge de l’enfant et ses fonctions au cours du développement l’auteur décrit la jubilation que l’enfant retire du jeu de cache-cache, et fait un lien éclairant les raisons qui poussent un adulte à devenir un « imposteur » qui est par essence, inaccessible, une valeur messagère de ce discours consistant à tromper. Le mensonge serait synonyme de lien, mais s’il est imperceptible, lorsqu’il est cru par la personne trompée, il ne peut alors être vécu comme un message ou un lien ; La personne trompée doit depasser l'émotion pour prendre le recule nécessaire qui permet de decoder le lessage. Les personnages qui usent de ce procédé présenteraient en ce sens des caractéristiques difficilement accessibles par le premier venu.

 

Le lien de la thèse en PDF pour ceux qui aiment lire  Le besoin de mentir

 

Comment déjouer les mécanismes du mensonge

Les mécanismes du mensonge amènent à une véritable addiction . Le menteur compulsif ne parvient plus à dire la vérité, il ne contrôle plus ses paroles. Sur ce lien, des pistes pour se défaire de cette habitude néfaste :Comment déjouer les mécanismes du mensonge

 

 

 

 

Secrets, mensonges : toutes les vérités sont-elles bonnes à dire ? LGQ

 

 

 



 

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04/11/2017
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