Redéfinir l'intimité amoureuse
P 124 « Parler d’amour au bord du gouffre » Boris Cyrulnik
Rencontre n’est pas un mot banal. C’est au contraire un évènement presque traumatique parcequ’il nécessite une interpénétration. On se déroute mutuellement quand on se rencontre ! Sinon, on ne fait que se croiser ou s’éviter. Un amour c’est deux personnes qui associent leurs désirs dans l’acte sexuel et conjugue leurs styles affectifs dans la vie de chaque jour. Si ce trauma désiré provoque un dépassement de soi puis l’épanouissement de soi, hors de soi, avec un autre, même au risque de l’effraction, alors oui, nous parlons bien d’amour.
Toute rencontre est un déroutement qui peut mener à la déroute parce que l’amoureux, l’amoureuse donne à l’autre le droit d’entrer dans son corps et dans son âme. La conjugaison des désirs et des manières d’aimer donne ainsi à l’aimé le pouvoir d’épanouir l’amoureux lorsque les liens ont le pouvoir de recoudre les déchirures affectives de l’enfance.
L’amoureux s’empare de la conscience pour en faire un évènement intense et déroutant.
Oui, nous "Rêvons" de cette relation privilégiée avec l'autre. Et pourtant la promesse, ou la menace, d'une intimité plus grande crée bien souvent sur nous une pression qui peut susciter un effet de panique. Nous sommes conditionnés socialement à nous protéger, nos amours nous ont laissé blessés. Ça fait peur. Ça fait mal. On a mal d'avoir peur. On a peur d'avoir mal. On voudrait...mais sans rien changer.
La plupart des gens qui "évitent l'amour" essaient "d'éviter des peurs". Les plus fréquentes sont: la peur de perdre, la peur de l'engagement, la peur de l'intimité…
C’est bien l'intimité amoureuse qui nous met au monde une fois de plus. En découvrant d'autres aspects de nous-mêmes. Pour y arriver nous devrons cesser d'écraser l'intimité sous le poids de nos idéaux pour qu'elle puisse s'incarner avant de n'être plus qu'un nouveau mythe.
Vivre l'intimité amoureuse est, semble-t-il, un rare privilège. Dans les lieux publics, on voit parfois des couples enveloppés dans une aura toute particulière qui attire le regard. On dirait qu'ils baignent dans une même complicité, fluide et forte. Cette intimité, on la veut et on la redoute.
La recherche même de l'intimité est un phénomène relativement nouveau qui découle du développement sans précédent de l'individualisme en Occident. Dans bien des cultures, les espaces physiques et psychologiques intimes n'ont encore jamais trouvé leur raison d'être.
Notre appréciation autant que notre appréhension de l'intimité est teintée par l'apprentissage que nous en avons fait depuis l'enfance. La relation affective avec les parents, les frères et soeurs et les amis sont autant de rapports humains qui nous invitent à l'échange, à la confiance et à faire l'expérience du sentiment de complicité, base de la relation intime. Ou qui nous en éloignent, ou qui nous font la craindre.
L'intimité devient un lieu idéal pour actualiser et développer l'être réunifié: ne faire qu'un avec ses propres convictions, ses désirs, son intuition, ses sentiments, ses émotions, avoir accès à toutes ses ressources intérieures, ne pas se sentir morcelé ou déchiré, mais en harmonie. Les moments difficiles peuvent être vus comme autant d'occasions de faire l'expérience de l'abandon, de réussir ce qui sembla impossible, de se rapprocher davantage. Abandon à une juste colère, abandon aux larmes, abandon à l'exubérance ou au silence pas toujours confortable.
Les hommes et les femmes ne perçoivent pas l'intimité de la même manière. Historiquement, les femmes ont appris à sacrifier le "je" pour le "nous" et ont souvent un urgent besoin de se perdre dans une relation privilégiée pour se réaliser. À l'opposé, les hommes ont été encouragés à supporter le "je", parfois au détriment des liens avec les autres. La "faculté d'intimité" est davantage intégrée à la nature féminine. Les hommes qui ont développé leur anima, leur côté yin, apprécient davantage les rapports intimes. Ttout est basé sur la question d'identité: La femme est généralement beaucoup plus enracinée dans son identité, elle peut se perdre dans la fusion et se retrouver plus vite.
L'homme a peur de la fusion; il entre dans l'intimité à tâtons. Il a peur de perdre son identité et peur de dégager son intériorité, qu'il connaît mal, pour la partager. L'homme se situe au niveau de l'instinct de survie, il refuse pour se protéger. S’il encore il a pu s'arracher du sein, de sa mère pour trouver son identité. La fusion est dès lors vue comme un retour en arrière, comme la perte inévitable de son identité. Dans l'intimité, les frontières de l'ego sont diffuses et c'est d'autant plus menaçant quand l'identité n'est pas bien définie. L'homme peut découvrir que l'altérité le renforce et le garde au commencement de lui-même.
Vivre l'intimité avec une personne, que se soit amical ou sentimental est, semble-t-il, un rare privilège. La recherche même de l'intimité est un phénomène relativement nouveau qui découle du développement sans précédent de l'individualisme en Occident.
Notre appréciation autant que notre appréhension de l'intimité est teintée par l'apprentissage que nous en avons fait depuis l'enfance. La relation affective avec les parents, les frères et soeurs et les amis sont autant de rapports humains qui nous invitent à l'échange, à la confiance et à faire l'expérience du sentiment de complicité, base de la relation intime. Ou qui nous en éloignent, ou qui nous font la craindre.
Dans les lieux publics, on voit parfois des couples enveloppés dans une aura toute particulière qui attire le regard. On dirait qu'ils baignent dans une même complicité, fluide et forte. Cette intimité, on la veut et on la redoute.
Quand deux être fondamentalement distincts (et séparés) choisissent d'être ensemble ils font appel à la confiance, à l'abandon et à la détermination. «Choisir» l'intimité, c'est accepter d'être vulnérable et parfois, aussi, d'être désemparé.
Le risque à prendre: lâcher prise et laisser tomber les frontières de l'ego.
Le paradoxe: se perdre dans l'amour pour mieux se retrouver.
La première difficulté est qu'on ne tombe pas en intimité comme on tombe amoureux. Non seulement faut-il le vouloir, mais il faut être deux à le vouloir. Quand le besoin d'affirmer son individualité et ses attentes respectives prédominent, il faut du courage et de la détermination pour pénétrer plus avant dans l'univers de l'intime. Nous sommes appelés à y maintenir ce délicat équilibre entre notre réalité d'être séparé et celle d'être relié à l'autre. Nous faisons face au défi de soutenir les deux aspects de nous-mêmes sans perdre ni l'un ni l'autre, surtout dans les moments difficiles. Il faut que les deux personnes en présence soient fortes dans leur identité propre. À la limite de la distance et de la fusion: trop éloignées l'un de l'autre, elle n'existent plus comme couple; trop rapprochées, elles perdent leur unicité. La vie du couple n'est-elle pas la recherche constante de la bonne distance?
Comment faire la différence entre ses limites personnelles d'un être en devenir et l'exigence du constant ajustement pour être avec l'autre? Comment se donner en se gardant intègre, prendre sans posséder? Comment être vulnérable et se protéger à la fois? Comment se dire sans heurter l’autre? Comment nous parler pour nous comprendre? Allons-nous choisir de souligner nos similitudes ou nos différences? Sommes-nous assez semblables pour pouvoir comprendre l'expérience intime de l'autre. Mais aussi vrai que le jour succède à la nuit, dès qu'un sentiment de confiance s'installe entre un homme et une femme, on voit réapparaître tous leurs sentiments infantiles.
L'enjeu du jeu est délicat et, en plus de l'attachement, demande de l'humour beaucoup de communication, de la complicité sexuelle, de la compassion, et de l'engagement. Le vie commune et intime peut être un aphrodisiaque pour les gens mûrs, un yoga gigantesque, une entreprise qui conduit un homme et une femme vers la plénitude, un drame durant lequel ils peuvent se libérer de tous les archétypes et stéréotypes pour en venir à s'aimer dans leur perfectibilité. Loin de toute romance et tel un cheminement individuel, commence alors la danse de l'individualité et de la communion.
L'alchimie de l'amour inconditionnel ne peut opérer que lorsqu'un homme et une femme, ayant pris connaissance du meilleur et du pire chez l'autre, acceptent l'inacceptable, brûlent les ponts et condamnent les issues de secours. C'est le grand saut et on s'affole.
Jusqu'où peut vraiment aller la tolérance de l'intimité? Combien de confiance et d'abandon faut-il? Combien de compromis peut-on faire en respectant ses limites et ses priorités? À zéro centimètre La présence à soi rend possible la présence à l'autre, en reconnaissant ce que l'on est avec nos grandeurs et nos faiblesses. N'être plus qu'une présence, savoir recevoir l'autre, fort, faible, confus, clair ou visionnaire. A l'opposé, il y a l'absence, la fuite dans l'inconscience qui permet de ne pas voir et de ne pas être vu. Étions-nous vraiment ensemble? Ensemble et pourtant à des lieux de distances! À quel moment avons-nous perdu le contact? Comment et pourquoi peut-on se sentir seul en présence de l’autre ?
L'intimité est exigeante. Il faut à chaque instant vérifier si "nous sommes bien ici, à zéro centimètre de soi-même, exactement au centre, là ou réside le calme au milieu de la tempête, là où notre être programmé est mis en veilleuse. Là où naît cette compréhension profonde qui reconnaît et apprécie l'unicité de l'autre et nous réconcilie avec nous-même, l'autre étant souvent notre image dans le miroir. Quand sa propre insécurité empêche d'accepter l’insécurité de l’autre. Quand on trouve insupportable l’intolérance de l’autre.
Dans le rapprochement intime, le physique, l'émotionnel, le mental et le spirituel se pénètre et échangent quantité d'informations subtiles. Pas étonnant que nous nous sentions bousculés, surtout au début d'une nouvelle relation. Aussi, faut-il respecter le rythme interne de ce que l'on croit être un simple ajustement et qui s'avère une transformation profonde. C'est la valse-hésitation: trois pas en avant, deux pas en arrière.
Parce que les espaces de nos jours et de nos nuits sont remodelés, éclatés, semblent tantôt trop grands, tantôts courts, on retourne chez soi reprendre son souffle, se retrouver dans ce petit lieu familier de son histoire personnelle où on peut revenir à soi- même, réapproprier son espace intérieur. On a besoin de se retrouver seul pour mieux aimer l’autre à son retour. On veut se trouver exactement là où on est en tant qu'autre.
Pour quand la dépendance mature qui nous lie en toute liberté et apporte un support dont nous avons besoin? Sommes-nous prêts à reconnaître que nous avons besoin de l'autre? L'ìnterdépendance est fondée sur la coopération et la compassion où les attentions réciproques façonnent la relation. L'intimité ne serait-elle pas un lieu où trouver un peu de repos et nous ressourcer, reprendre contact avec l'essentiel? Un lieu où assouvir notre désir inavoué de "droit à la défaillance, à la dissolution"
L'intimité grandit par la force de la persévérance, de la tendresse et de l'attention sans cesse renouvelés, pour que s'accomplisse notre humanité d'hommes et de femmes. Pionniers et pèlerins en territoire inconnu, nous cherchons à réinventer la vie à deux.
En matière de relation j’entends souvent le même discours.
Il y a par exemple le syndrome de « l'après-matin ». Lorsque nous nous réveillons, nous nous apercevons que l'intimité n'est pas vraiment là. La relation sexuelle ne nous satisfait plus et l'on se trouve dans une situation que l'on n'aurait pas vraiment souhaitée. Cela est difficile à décrire pour celui qui le vie, mais c’est simplement le sentiment d’être deux personnes centrées sur elles-mêmes, recherchant leur propre satisfaction. Comme l'amour authentique et l'intimité ne s'obtiennent pas en un instant, on se retrouve en déséquilibre, recherchant l'harmonie.
Chacun d'entre nous a cinq dimensions différentes dans sa vie. Il y a le physique, l'émotionnel, le mental, le social et le spirituel. Ces cinq parties de notre personnalité sont faites pour être en harmonie les unes avec les autres. Dans notre recherche d'intimité, la majorité voudrait une solution aujourd'hui, voir hier. L'un des problèmes est la volonté d’une satisfaction « immédiate ». Lorsque dans une relation notre besoin d'intimité n'est pas satisfait, nous nous tournons vers une solution « immédiate ».
Où la cherchent-ils ? Physiquement, mentalement, socialement, émotionnellement ou spirituellement ? Physiquement le plus souvent. Il est plus facile d'être intime physiquement avec quelqu'un, que d'être intime avec lui dans un des quatre autres domaines. Et encore, c’est une intimité factice. On peut trouver l'intimité physique avec quelqu'un du sexe opposé en une heure, ou même une demi-heure – ça dépend de l'urgence du besoin ! Mais on découvre alors très vite que la relation sexuelle est le soulagement temporaire d'un désir superficiel. Il y a un besoin beaucoup plus profond, qui lui, n'est toujours pas satisfait.
Que faites-vous lorsque la passion s'éteint et que plus vous avez de relations sexuelles, moins vous aimez cela ? Nous rationalisons cela en disant : « Nous sommes amoureux, non, je veux dire…nous nous aimons vraiment. » Mais nous nous sentons toujours coupables et insatisfaits. Sur tous les campus, je vois des jeunes hommes et des jeunes femmes recherchant l'intimité, allant d'une relation à une autre en espérant : « Cette fois, ce sera la bonne. Cette fois, je vais avoir une relation durable ».
Ce qu’ils recherchent réellement, ce n'est pas le sexe, ce que nous désirons vraiment, c'est l'intimité vraie.
Aujourd'hui, le mot intimité a des connotations sexuelles. Mais c'est en fait beaucoup plus que cela. Cela inclut toutes les dimensions de notre vie –le physique certes, mais aussi le social, l'émotionnel, le mental et les aspects spirituels. L'intimité signifie un partage total de la vie. Et n'avons-nous pas tous eu au moins une fois dans notre vie, le désir de proximité, d'unité, de partage total de notre vie avec quelqu'un ?
Nous aspirons à des manifestations d'amour, des moments de proximité et de tendresse, mais fréquemment, arrivés au point critique, nous reculons. Nous avons peur de la proximité, nous avons peur de l'amour… Plus on est proche de quelqu'un, plus grand est le risque d'être blessé ». C'est la peur de souffrir qui souvent nous empêche de trouver une vraie intimité avec quelqu'un.
Une jeune femme est venue à moi et m'a dit : « Il faut que je vous parle des problèmes de mon petit-ami ». Elle est arrivée à cette constatation : « Maintenant je fais en sorte de n'être plus jamais blessée ». Je lui ai dit : « En d'autres termes, vous ne voulez plus jamais aimer». Elle pensait que je ne l'avais pas bien comprise : « Non, ce n'est pas ce que je veux dire, c'est simplement que je ne veux plus jamais être blessée, je ne veux plus de souffrance dans ma vie ». J'ai répondu : « C'est bien ça, vous ne voulez plus d'amour dans votre vie ». Vous savez, il n'y a pas d' « amour sans souffrance». Plus on est proche de quelqu'un, plus grand est le risque d'être blessé.
Je pense qu’à peu près 100 % de la population adéjà été blessé dans une relation. La question est : Comment réagissons-nous par rapport à cette blessure ? Afin de cacher cette souffrance, beaucoup d'entre nous donnent autour d'eux ce que j'appelle le « double signe ». Nous disons à quelqu'un : « Regarde, je voudrais que nous soyons plus proches l'un de l'autre. Je veux aimer et être aimé…mais attends un peu, j'ai été blessé auparavant. Non, je ne veux pas en parler. Je ne veux pas en entendre parler ». Nous construisons des murs autour de notre cœur, afin de le protéger contre quiconque pourrait venir nous y blesser. Mais ce même mur qui garde les gens à l'extérieur, nous coince aussi à l'intérieur. Le résultat ? La solitude s'installe à la place d'une vraie intimité et l'amour devient impossible.
L'amour est plus que des émotions et bien plus qu'un sentiment de bien-être. La Bible décrit l'amour en détail, spécialement dans le premier livre aux Corinthiens, chapitre 13. Mais notre société a changé ce que Dieu a dit sur l'amour, le sexe et l'intimité, pour n'en faire que de simples émotions ou pulsions à satisfaire. Afin que vous compreniez tout ce que représente la définition que Dieu donne de l'amour, laissez-moi vous présenter les versets quatre à sept de cette manière (1 Corinthiens 13 : 4-7) : si une personne vous aimait de la façon dont Dieu dit que vous devriez être aimé, dans quelle mesure cela pourrait-il satisfaire votre besoin :
Si quelqu'un vous répondait avec patience, gentillesse, et n'était nullement envieux envers vous ?
Si cette personne ne se vantait pas ou n'était pas pleine de fierté et d’orgueil ?
Et si cette personne n'était pas violente envers vous, ne recherchait pas son propre profit ou ne s'énervait pas facilement ?
Et si cette personne ne retenait pas contre vous toutes vos erreurs ? Si au contraire elle vous valorisait ?
Et si elle ne vous décevait pas, mais était toujours pleine de vérité envers vous ?
Si elle vous protégeait, vous faisait confiance, espérait toujours pour votre bien-être, et persévérait malgré les conflits qu'elle pourrait avoir avec vous ?
Pouvez-vous imaginer une relation avec un tel amour ?
L'intimité que nous recherchons tous, c'est cela : être aimé avec cette force, mais aussi aimer avec ce même dévouement. Le véritable amour est toujours tourné vers l'autre personne. C'est donner, et non rechercher son propre profit. C'est comme cela qu’est définit l'amour dans la bible.
Le problème est de savoir qui peut arriver à vivre l’amour inconditionnel sans passer par des errances et moments d’égarement.
Nous pouvons difficilement manifester cette sorte d'amour, si nous n'avons jamais été aimé de cette façon-là. Nous ne pouvons trouver en nous-mêmes la source inépuisable de l'amour véritable. Alors il faut réinventer !
Il y a aussi une chose que nous ignorons et que nous nous refusons la plupart du temps à accepter : c'est que si les autres nous blessent, nous aussi nous les blessons et ça, parce que le mal cohabite avec le bien en chacun de nous. Nous voulons faire le bien, nous voulons aimer, mais nous avons aussi des désirs égoïstes, des paroles dures ou méchantes, des gestes qui ne témoignent pas à l'autre que nous nous préoccupons vraiment de lui. Et la vraie intimité nous amène à découvrir en l'autre mais aussi en soi, que nous ne sommes pas très beaux à l'intérieur mais que cela ne nous empêche pas de nous aimer et d’aimer notre prochain aussi imparfaits sommes nous. Aimer, c'est prendre ce risque, être confronté à l’imperfection.
Alors que faire ? Comment aimer vraiment dans ces conditions ?
Une réponse
Si nous voulons expérimenter l'amour véritable dans nos relations, nous devons d'abord réapprendre à faire confiance et accepter de recevoir cet amour inconditionnel. Nous ne pouvons donner que ce que nous recevons. Mais qui fera le premier pas ? Les deux peut-être, l’amour, ce serait alors se rejoindre dans la confiance dans un moment de vulnérabilité absolue…..
Voir aussi : Les hommes et l'intimité émotionnelle
cerveau féminin, cerveau masculin
Comment savoir se taire consolide une relation amoureuse
La parole est d’argent, le silence est d’or - et pourrait même sauver une relation. Comment la bonne dose de silence peut-elle contribuer à l’entente dans le couple et pourquoi les sentiments sont-ils plus favorables que la parole ?
On nous a inculqués pendant des années que communiquer était la première chose à faire pour avoir une relation épanouie. S’exprimer, discuter, écouter et comprendre, aller à l’encontre de malentendus, qui apparaissent tôt ou tard dans toute relation de longue durée. Ceci ne provoque chez Patricia Love und Steven Stosny qu‘un hochement de la tête. Ils sont les auteurs d’un livre qui prouve exactement le contraire !
Sous le titre « Chéri, nous n’avons pas à nous parler » ils défendent la thèse selon laquelle des discussions forcées détérioreraient plutôt une relation qu’elles ne l’amélioreraient. Une thèse osée. Néanmoins leurs explications paraissent plausibles.
Intimité au lieu de franchise
Pour beaucoup de femmes, s’exprimer sur ses propres sentiments est un moyen de se sentir très proche de son partenaire. Par ces conversations pleines d’émotion, elles créent une liaison avec une autre personne. C’est exactement le contraire chez les hommes. Il est essentiel pour eux que la relation soit déjà existante afin qu’ils soient en mesure d’ouvrir leur cœur et parler de leurs sentiments.
C’est un dilemme qui se poursuit quand il s’agit de contrôler ses émotions et de mener à bout des conflits : selon Patricia Love und Steven Stosny les hommes possèderaient un vocabulaire émotionnel bien moins important que celui des femmes. Leur aptitude à s’exprimer et à ressentir une émotion simultanément est moins développée que chez la femme, car leur cerveau serait conçu de façon à ne pouvoir se concentrer que sur une chose à la fois. Les femmes, en revanche, réagissent précisément à cette soi-disant froideur sentimentale masculine lors de discussions et de disputes de façon très émotive: cela équivaut pour elles à une privation d’amour et, fidèles à l’évolution, elles y réagissent de façon très sensible.
Le secret
Pour sortir de ce dilemme entre hommes et femmes, les auteurs proposent de se concentrer sur ce qui ferait un bon couple : l’union émotive de l’un envers l’autre, celle-ci n’étant pas verbale. Ce qui signifie que, lors d’une dispute, il est conseillé de ne pas être opiniâtre mais d’accepter l’opinion de l’autre tout en sachant que celle-ci est liée à l’appartenance au sexe féminin ou masculin. Au lieu de se distancer intérieurement de son partenaire, les auteurs recommandent alors de se consacrer à lui, de prendre sur soi et essayer de savoir ce qui lui pèse sur le cœur pour enfin reconnaître son problème. Cela serait la solution miracle.
La dose quotidienne d’amour
Patricia Love und Steven Stosny ont développé la formule "La Puissance de l’amour" pour couper l’herbe sous le pied à ceux qui doutent de l’amour. Cette formule se base sur trois points, simples et beaux à la fois ; elle consiste en premier à montrer à son partenaire qu’il est aimé - que ce soit par un baiser, une étreinte ou des yeux doux, peu importe du moment que vous le faites sans parler.
Il est conseillé, en second, de se prendre six fois par jour dans les bras pour une durée totale de six minutes, dans le but d’activer les hormones de liaison. Pour terminer, les auteurs conseillent de penser chaque jour cinq fois de façon positive à son partenaire, car une relation peut être renforcée même en l’absence du partenaire. Il est possible que nous parlions trop, parfois de. Toujours est-il que l’amour est un sentiment plein de vie. En parler est probablement aussi sensé que de contempler un repas et croire que celui-ci va nous rassasier.
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