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LA CHIMIE DE L'AMOUR

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L’amour c’est comme la chimie, il faut deux corps pour avoir une réaction. 

 

L'amour lié au coeur ? 

 

Pas si sur, tout semble se passer dans le cerveau. 

 

Quand on observe un cerveau "amoureux" les effets sont proches de l'effet de la cocaïne... 

 

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 Eh oui, l’amour est un drogue! 

 

A entendre, émission radio :  https://soundcloud.com/podcastscience/125-lamour-est-ds-la-pipette

 

Lorsque l’on éprouve l’amour-passion, l’ère tegmentale ventrale du sujet (un élément essentiel du circuit de la récompense) s’emballe et lâche des salves de dopamine et de noradrénaline, activant non seulement le plaisir et le désir mais anéantissant à la même occasion tout sentiment de tristesse, c'est l'euphorie garantie.

Le sang se charge de cortisol, l’une des hormones du stress, permettant au sujet d’être parfaitement à son affaire, de ne penser à rien d’autre, et d’oublier ses éventuelles douleurs ou soucis.

Le noyau accumbens lâche sa sauce – si j’ose dire – en rafale… L’ocytocine - l’hormone de l’attachement, de la fidélité, de l’engagement, l’ocytocine, va non seulement favoriser l’attachement et la confiance mais également réduire la peur.

Simultanément, le noyau paraventriculaire de l’hypothalamus balance de la vasopressine, une hormone proche de l’ocytocine mais aux effets très différents. Elle va agir sur l’attraction, l’excitation sexuelle et réduire l’anxiété.

Lorsqu’on gave d’ocytocine et de vasopressine des campagnols des prairies encore célibataires (ces petites bêtes sont réputées pour leur monogamie), ils dénichent presque instantanément leur campagnol(e) pour la vie!

 

Revenons à nos cerveaux humains amoureux, et à leur cocktail chimique… On a pu montrer qu’ils ont un très bas niveau de sérotonine, comme chez les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (les fameux TOC qui obligent leurs victimes à se laver les mains 14 fois de suite ou à vérifier 18 fois qu’elles ont bien fermé la porte à clé). Cette quasi absence de sérotonine favorise les comportements hardis mais aussi les pensées obsessionnelles… Et oui, quand on est vraiment amoureux, cela occupe toutes nos pensées, de façon obsessionnelle… Et cette baisse entraîne aussi une désinhibition de l’activité sexuelle.

 

Le processus met moins d’un cinquième de seconde à se mettre en place, et contrairement à une idée largement répandue, cette chimie de l’amour peut durer des dizaines d'années (bon, cette affirmation est basée sur une étude qui s’est intéressée de manière très approfondie à une dizaine de relations sur le long terme seulement. C’est peu. Impossible de savoir s’il s’agit d’un phénomène rare, mais au moins, on sait que pour ces dix-là, ce n’est pas impossible!)

Alors je ne sais pas vous, mais pour moi, le fait de savoir que ce cocktail neuro-chimique au dosage hyper-subtil se met à l’oeuvre en moins d’un cinquième de seconde lorsque nous tombons amoureux, et peut nous faire voir le monde sous un autre jour, pendant des dizaines d’années, le fait de savoir que cette orchestration parfaite de plusieurs zones de notre cerveau et de nombreux organes, accélère le rythme cardiaque, provoque cet intense picotement dans le bas-ventre, nous pousse à nous aimer très fort d’une manière très spéciale et à avoir des enfants, n’enlève rien à la magie de l'amour! Au contraire, je trouve cela encore plus beau et fascinant! Et puis, je pense que la science ne fait encore qu’effleurer la pointe de l’iceberg… On ne sait encore presque rien de l’amour…

 

Par contre, l'aspect drogue, me permet d'expliquer certains comportements déviants. Ainsi, certaines personnes, hommes ou femmes, sont accro à cette sensation euphorique, elle ne peut durer que le temps de l'attachement. Une fois deux êtres bien accrochés, les taux d'hormones euphorisantes chutent et le petit arc en ciel disparait pour laisser apparaître sans doute, l'aspect terne de la réalité, la routine et tout le bastringue... L'attachement à pourtant d'autres intérêts. 

Les grecs présentaient ce phénomène par le biais d'Eros (symbolisant le feu de paille) et Agappe, cet amour plus tendre, complice et fraternel, des sentiments plus matures, plus appaisés, car la passion, franchement, ce sont les émotions à vif, beaucoup de tourmente, de la souffrance, aussi.... 

 

Si on parlait un peu science de l’orgasme?


On considère parfois les journalistes scientifiques comme des spectateurs plutôt que des acteurs de la science. Grave erreur! Certaines personnes sont prêtes à tout pour faire avancer la science. L’auteure américaine Kayt Sukel n’a pas hésité un instant à faire progresser les connaissances dans le domaine afin d’avoir de la matière pour son nouveau livre “This is your Brain on Sex”. Elle s’est portée volontaire pour avoir un orgasme dans un scanner. Si si! Je vous passe les détails de la procédure… Mais cela a donné lieu à cette magnifique vidéo de 5 minutes qui montre un véritable feu d’artifice. Pas moins de 80 zones s’activent, c’est fascinant à regarder, on ne peut que rester scotché!
Que se passe-t-il au juste?
On peut découper l’orgasme en 4 phases : l’excitation, le plateau, l’orgasme et la résolution.

 

Petite explication au cas où il ne vous serait jamais venu à l’esprit de théoriser la chose…

L’excitation est la phase de montée du plaisir suite à des stimulis sexuels. Le cerveau stimule l’afflux de sang vers les organes génitaux, la pression sanguine augmente, les battements cardiaques s’accélèrent, la respiration aussi. Chez les deux sexes, les tétons durcissent la plupart du temps (particulièrement en cas de stimulation directe), selon les individus, la couleur de la la peau peut changer dans certaines zones, les muscles se tonifient. Chez les hommes, le pénis se met au garde-à-vous, partiellement ou totalement, dès les premières secondes de stimulation érotique. Chez les femmes, la réponse prend en général plus longtemps, de quelques minutes à quelques heures. Le clitoris, les petites lèvres et le vagin gonflent, l’utérus grandit et les parois vaginales commencent à se lubrifier.

Pendant la phase de plateau, la plus longue, caractérisée par un niveau d’excitation à peu près constant, un rythme cardiaque et une respiration toujours rapides, la sensibilité des organes génitaux est exacerbée, le système nerveux est presque complètement mobilisé chez les deux sexes, et envoie des signaux de plaisir au cerveau, plus particulièrement au circuit de la récompense, signaux si nombreux qu’ils finiront par produire l’orgasme.

Puis, c’est l’orgasme. Le cœur bat encore plus vite! Chez le Monsieur, elle se caractérise par la contraction du sphincter anal, de la prostate, des muscles à la base du pénis (qui avaient déjà connu des spasmes lors de la phase précédente) se contractent carrément et, c’est l’éjaculation, et une occasion de créer une descendance. La phase, chez l’homme, implique 3 à 10 secondes de plaisir intense. Chez la Madame, on assiste à une contraction de l’utérus, du vagin, des muscles pelviques et de l’anus. L’orgasme à proprement parler dure une vingtaine de secondes, et il peut y en avoir plusieurs.

La phase de résolution, enfin, permet aux muscles de se détendre, à la pression artérielle de revenir à la normale et au corps tout entier de se remettre de son état d’excitation. Pour la plupart des hommes, mais pas tous, cette phase est synonyme de période dite réfractaire… En gros, pour 3 secondes d’intense plaisir, l’appareillage est HS pour plusieurs minutes voire plusieurs heures. Ce phénomène se produit chez certaines femmes aussi, mais c’est moins systématique que chez les hommes.

 

Revenons un peu sur l’orgasme à proprement parler et intéressons-nous au chef d’orchestre de ce magnifique ballet chimique et des émotions qui l’accompagnent, le cerveau… Il s’en donne à cœur joie à grands coups de dopamine – histoire qu’on en redemande – et d’ocytocine. Un truc rigolo qu’on peut voir au PETscan (ou TEP pour tomographie par émission de positons), c’est que, aussi bien chez l’homme que chez la femme, le cortex orbitofrontal latéral se met en standby, inhibant toute velléité d’auto-évaluation, de raisonnement ou de contrôle… La bête prend littéralement le dessus! Plus aucune peur ou angoisse ne vient nous barrer le chemin. L’amygdale et l’hippocampe se détendent aussi, agissant sur les émotions. Avec des conséquences différentes pour le monsieur et la madame. Réduction de l’agressivité chez le premier, induction d’un état de transe chez la seconde.

Alors, c’est pas beau, la chimie de l’amour? Bon, je vous l’accorde, j’aurais pu faire plus poétique… Même si les nouveaux moyens d’observation du cerveau nous racontent une belle histoire, ce n’est pas encore du Verlaine… Alors pour finir sur une touche un peu plus geeko-poétique, voici une petite quote d’un auteur anonyme, glânée sur l’Internet mondial:

L’amour, c’est comme la chimie… Il faut deux corps pour avoir une réaction!

 

Sources et références
ASAP Science – The Science of Love (vidéo, en anglais)
ASAP Science – The Science of Orgasm (vidéo, en anglais)
Your Brain in Love (Scientific American)
Neuroimaging of Love: fMRI Meta‐Analysis Evidence toward New Perspectives in Sexual Medicine
Oxytocin, vasopressin and a tale of two voles
Neural correlates of long-term intense romantic love
Contrary to Widely Held Beliefs, Romance Can Last in Long-Term Relationships, Say Researchers
I had an orgasm in an MRI scanner (Article du Guardian sur Kayt Sukel)
Les 4 phases de l’orgasme (Wikipédia) (et surtout la version anglaise, beaucoup plus complète, d’où je suis parti)

 

 

 

 

 

 

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Pour évaluer votre prédominance hormonale cliquez ici 

 

 

L'amour est le domaine ou nous sommes le plus assujettis aux automatismes du cerveau; le choix d'un partenaire ne dépend pas d'un choix rationnel.

Les décharges hormonales en cause à l’œuvre dans le cerveau amoureux empêchent de voir l'autre tel qu'il est.

Etre amoureux c'est un état de stress : agitation, panique, donc nous sommes un peu aveugle.

Les centres du circuit de récompense secrètent un cocktail qui nous rend euphorique.  Parmi ces endorphines, des  opiacés :  la sérotonine qui  nous rend de bonne humeur par exemple. Ce cocktail provoque aussi un  état de manque quand  l'autre est absent, nous sommes alors accro évidemment, mais aussi très  indulgent.  L’afflux  de  cortisone réduit notre champs de vision ce qui nous rend facilement manipulable,  dépendant aveugle et stressé !  Le taux de testostérone baisse chez l'homme, tandis qu’il augmente chez la femme qui en sécrète davantage durant la phase où elle est scotchée

Apres 6 a 9 mois le taux commence à  retomber, mais rassurez-vous, nous sommes déjà sous ocytocine à ce moment-là.  Cette hormone est celle de l'attachement secrété spécialement pendant l'orgasme et l'allaitement. Ses effets, elle amplifie  l'empathie et le sens du sacrifice, pousse vers une relation durable. Il semblerait que cette sécrétion soit plus souvent inhibée chez l’homme … )  

 

Voir aussi : Sexualité féminine

                  Pour vivre pleinement l'amour - Darpan

                  ● Des clefs pour attirer l'amour et le vivre mieux

                  Extraits de "L'amour au bord du gouffre" de Boris Cyrulnik

                  ♥ Que se passe t-il lors d'une rencontre amoureuse ?

site dédié à la relation amoureuse :  www.magamour.com

 

L'effet du désir sur les pupilles ! (mais pas d'interprétation hâtive, lorsque la luminosité est importante, les pupilles se rétractent de toute façon et inversement en cas de pénombre. 

 

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Pour en savoir plus :  http://decodeurdunonverbal.fr/la-dilatation-des-pupilles-lattraction-vs-la-colere/

 

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http://www.monbonpote.com/amitie-homme-femme-le-danger-est-lattraction-sexuelle/

 

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BON POUR LA LIBIDO

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 Fiche créée du 14/02/21



Prochainement les fiches pour chaque hormone

voir  TOUTES LES FICHES

 

Petite note d'humour, concernant le choix des contraceptifs......   ;-) 

 

 

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Joyeuse Saint valentin.

A vous de partager ! 

 



23/05/2014
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