Hormones, volonté, attention, pulsions sexuelles
Aviez-vous imaginé que la pensée puissent obéir à des mécanismes hormonaux ?
Ou que l'inhibition sexuelle puisse jouer en faveur de l'intellect, de l'attention et de la volonté ?
Nous n'imaginons pas que le cerveau sécrète la pensée comme le foie sécrète la bile, et pour cause, la pensée est bien plus subtile et complexe qu'un produit de sécrétion ; elle est le résultat d'une longue maturation et d'une synthèse psychophysiologique, ainsi que de connexions neuronales.
Nous pouvons seulement dire que le corps et ses mécanismes sont la condition d'exercice de nos facultés mentales.
Mais alors, quel est le lien entre les glandes endocrines (et donc génitales) et la volonté ?
Ces glandes liées à la génitalité, tout au long du développement, jouent un rôle important dans l'acquisition du langage : l'homogénéité des images verbales et leur adéquation à la réalité puis, sur nos enregistrements idéatifs en permettant l'exercice de deux facultés fondamentales pour la personnalité : l'attention et la volonté.
A la puberté, vers 11-12 ans, ces glandes vont pouvoir exprimer tout leur potentiel pour provoquer des effets sur des idées c'est-à-dire la réémergence de nos premières sensations au lieu d'agir directement sur les sensations que nous procure le monde extérieur.
En effet au début de la vie nous avons d'abord des sensations directes. Ensuite avec la formation du langage nous formons des mots et des idées qui sont la représentation idéative des objets. Pour notre entendement, sensations et représentations idéatives sont des phénomènes différents. Sensation directement produite par le corps ou sensation induites par la représentation que notre cerveau en a, sont deux choses différentes.
C'est à cette époque de la vie que l'esprit va pouvoir se développer ou bien, au contraire, marquer un coup d'arrêt si la sexualité, qui procure des sensations directes, vient prendre trop d'importance.
C'est en effet à la "deuxième" puberté que s'opère le développement des organes génitaux. Son action va se poursuivre dans le sens intellectuel et moral à moins que la préoccupation de jouissances sexuelles ne survienne et n'obnubile le sujet au point de le priver peu à peu de ses possibilités réalisatrices.
SEXUALITÉ
Le docteur Gautier donne 3 exemples :
CAS N°1 :
L'attraction sexuelle prend toute la place et accapare l'intention, l'intérêt, les tendances vitales du sujet. Elle devient le seul motif d'utilisation de la sécrétion génitale. L'individu se souciera surtout de cette question et se détournera des autres activités. Ses capacités intellectuelles pourront en souffrir gravement ainsi que l'évolution, la maturité, la formation de son esprit. C'est toute l'évolution psychique et morale du sujet qui en pâtit.
CAS N°2
Les incitations sexuelles ne prennent pas toute la place, le sujet peut les négliger, les considérer comme secondaires et comme ne devant pas empiéter outre mesure sur ses autres activités ou priorités. Le sujet mène de front les difficultés de l'existence et les questions sexuelles. L'intelligence n'en est pas affectée et peut même être stimulée.
CAS N°3
La pudeur ou des croyances religieuses, éventuellement conceptions morales, ou tabous, le sujet refoule sa sexualité, il la combat, en réduit ou annihile volontairement toutes ses manifestations intempestives. Il en acquiert une intelligence réfléchie, méditative, puissante, susceptible d'utiliser l'attention et la volonté dans les actes habituels de l'existence et encore beaucoup plus dans l'élaboration intellectuelle et le labeur psychologique.
A la lecture de ces exemples, on pourrait en déduire qu'il est plus intéressant d'un point de vue éducatif, de ne pas être permissif avec les jeunes adolescents et les obliger à donner la priorité aux études plutôt que donner libre court à leurs pulsions au risque d'en devenir les esclaves et au détriment de leur intellect et de leur volonté !
La morale, les tabous et l'interdit auraient du bon....
La sécrétion interstitielle permet donc de renforcer efficacement les capacités d'attention de volonté, pourvu que l'on inhibe, justement par un effort de volonté, la pulsion sexuelle, qui est donc réinvesti dans autre chose, ou l'on peut déverser toute notre attention !
Le docteur Gautier prétend que ce sont les interdits, ou les facteurs moraux qui excitent la sécrétion interstitielle. Ce qui tend à démontrer que l'éducation religieuse, stricte, aurait de bons résultats éducatifs.
Il explique aussi que la vivacité sécrétoire provient aussi de la répétition d'idées et d'actes bons, généreux. désintéressés qui auront été exécutés maintes fois au point d'en rendre solidaire et vivace le fonctionnement de notre glande génitale.
Ces valeurs, l'ado ne les a pas spontanément de lui-même. Il faut les lui faire intégrer par l'éducation en en montrant la nécessité, la logique, les avantages pour la société. Ces glandes et leurs sécrétions peuvent agir sur tout l'organisme par la mise en réserve de ses forces, permettre de préciser tous les mouvements musculaires, d'agir sur les émotions et les sentiments parce qu'elle est fortement modératrice et régulatrice des rythmes des organes végétatifs tout en permettant une certaine vigueur. Agissant sur l'intelligence, elle domine l'attention.
VOLONTÉ ET SENS MORAL
Dr Gautier La question de la volonté est un peu plus complexe. La sécrétion génitale ne peut intervenir qu'en fonction d'un principe, d'une idée morale qui a été associée par l'éducation ou par un état sentimental (pudeur) à l'idée d'un fait sexuel.
C'est cette tendance idéative d'ordre moral qui stimule la fonction génitale car c'est cette glande qui en a d'abord effectué l'enregistrement dans le cerveau. La sécrétion génitale va alors s'opposer aux instigations organiques et imaginatives en prenant la place de la sécrétion thyroïdienne excitatrice pour y substituer la sienne, pondératrice et morale, et ce dans tous les éléments nerveux qui doivent participer à la réalisation de l'excitation sexuelle.
La génitale peut non seulement modérer directement l'action de la thyroïde, mais susciter celle de l'hypophyse « raisonneuse » ; elle peut aussi restreindre la sensibilité, arrêter les mouvements musculaires et fixer dans l'esprit une idée morale en remplacement d'une idée érotique. Ce processus est donc fort peu différent de celui de l'attention sauf qu'il s'étend à des parties organiques plus étendues et plus variées.
Après la première puberté, l'interstitielle est peu agissante. Elle joue un rôle important de régulateur mais de manière inconsciente. Elle établit d'excellents rapports entre les vibrations nerveuses et les influences hormonales. Son action est donc effacée, automatique. Cependant, cette action peut augmenter nettement pour certains mouvements complexes : ceux qui obligent à la précision et à l'adresse ; ceci explique que les sujets précoces en arts plastiques sont en retard sur les musiciens et les mathématiciens.
Notez ici que l'interdiction de donner libre court à ses pulsions est souvent plus forte dans l'éducation des filles et perdure au moment de l'adolescence, tandis que, souvent les pères, encouragent plus ou moins explicitement, les garçons à s'affirmer virilement par l'expression de leurs pulsions sexuelles, donc regarder les filles et s'en venter etc.
A l'opposé, on attend des filles qu'elles soient sérieuses et donc studieuses...
La STIMULATION DE L'INTERSTITIELLE par l'inhibition sexuelle est donc culturellement bien plus prégnante chez les filles !
Dr Gautier Cette sécrétion a fixé sur les cellules nerveuses une quantité hormonale parfaitement reliée à une activité ou à une image verbale.
Cette modalité est enregistrée nerveusement et la vibration nerveuse qui en résulte aura, à chaque rappel du mot ou de l'activité, la même valeur et la même résonance. Une idée étant composée d'une vibration nerveuse et d'une hormone qui s'y trouve combinée.
C'est cette valeur hormono-vibratoire qui donne au mot sa connotation psychologique. La génitale interstitielle a le pouvoir de maintenir active sur certaines cellules cérébrales la même valeur hormonale.
A cette époque de la vie, rien ne va être changé mais encore une fois, c'est d'une manière consciente et désirée par le sujet, en raison de principes supérieurs, de finalités intellectuelles, scientifiques, morales ou religieuses que l'individu pourra appliquer, grâce à sa génitale, une sécrétion donnée et particulière à une activité ou à une élaboration psychologique.
Mécanismes glandulaires de l'attention et de la volonté
Dr Gautier L'attention n'est que la persistance d'application d'une même hormone sur les vibrations de certaines cellules nerveuses sur lesquelles agit la sécrétion génitale.
Pour la volonté, il en est presque de même : la génitale permet d'appliquer à des cellules nerveuses et à des organes participant à une activité, une sécrétion déterminée pour parvenir à l'effectuer en dépit de sa répulsion. Sur les vibrations nerveuses figurant pour nous l'idée d'un acte, vient se greffer la sécrétion génitale qui fixe alors l'hormone particulière qui en permet l'exécution. Ce phénomène est identique à celui qui s'effectue quand nous apprenons un mouvement.
Quand l'idée morale associée à l'idée sexuelle jaillit dans l'esprit, il en résulte une intensification fonctionnelle de la génitale puisque de telles idées ont été enregistrées sous son influence. Cette sécrétion augmente dans tout l'organisme d'où elle ne disparaît que lentement. Elle se fixe sur les neurones et les cellules cérébrales affectés par l'idée morale sous forme de vibrations nerveuses et sur de nombreux organes. Elle fait dominer dans l'organisme les agissements et les idéations en conformité avec les idées morales, elle les y impose et leur permet d'y rester.
Une hormone directement liée à l'intellect : l'Acétylcholine
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