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Les véritables causes des troubles mentaux enfin mis en lumière (hypersensibilité, anxiété, dépression)

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The network approach to mental illness research • healthcare-in-europe.com  Résultat d’image pour Dr Guillaume Fond livre. Taille: 170 x 185. Source: www.alternativesante.fr

Le Dr Guillaume FonD est psychiatre, chercheur, enseignant à la faculté de médecine de la Timone. Un doctorat en psychiatrie et un doctorat en neurosciences. Auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier paru chez Odile Jacob qui s'intitule Bien manger pour ne plus déprimer - Tout comprendre sur le lien entre le microbiote et la santé mentale ».

Pour bien différentier les différents états, stress, anxiété, déprime, voici.

Les personnes exposées à du stress aigu et qui y réagissent, c’est ponctuel, et on est dans la normalité. Le stress joue alors son rôle de « booster » pour s’adapter à une situation d’urgence par exemple. C’est quand le stress va devenir chronique en perdurant dans le temps qu’il peut induire des troubles dans le corps et dans le cerveau et donc cela va se traduire par des symptômes psychiques.  Parmi ces symptômes le plus commun c'est l'anxiété qui concerne 1/3 des adultes. Cette anxiété c'est une anticipation des situations qui vont être difficiles donc par exemple si j'ai un chef qui me hurle dessus toute la journée, je vais commencer à mal dormir et à craindre d'être très exposés à une situation humiliante par exemple et là c'est de l'anxiété et cette anxiété peut devenir pathologique quand elle devient invalidante et qu'elle conduit à d'autres troubles. Concernant l’hypersensibilité ce que l’on appelle aujourd’hui les profils hypersensibles sont en fait ceux que l’on dénommait « personnalités anxieuses », des personnes qui ont une propension à déclencher de l'anxiété. Les troubles du sommeil qui sont souvent les premiers qui apparaissent en cas d’anxiété et ensuite quand les choses commencent à s'installer dans le temps (anxiété chronique) souvent cela s'accompagne de symptômes de déprime. Différentier la déprime de la dépression, la déprime est une baisse de l'énergie mentale, une baisse de l'humeur et alors quand cette déprime devient importante elle peut se compliquer et là on parle de dépression. La dépression sévit entre 5 sur l’ensemble de la population et 15% chez les jeunes. Après la période COVID un pic chez les jeunes, c'est la raison pour laquelle un plan santé mentale a été mis en place, avec la prise en charge de 12 séances avec un psychologue conventionné.  Il faut savoir que 7 millions de français qui consomment quotidiennement des antidépresseurs. Un Français sur 5 va connaître au moins une période de dépression au cours de sa vie.

7 facteurs favorisants ont été repérés :

-        Manque de sommeil ou mauvais sommeil. (Dormir de 7 à 9 h)

-        Sédentarité, manque d’activité physique ( au moins 02h30 d'activité physique modérée par semaine)

-         La sur exposition aux écrans d'une façon générale

-        L’alimentation non équilibrée (fast food ou alimentation transformée manque de fruits et légumes, de fibres).

-        l'alcool

-        le tabac augmente le risque de dépression et la résistance au traitement de la dépression

-        La sociabilisation, être entouré, notre capacité à nous relier aux autres, le nombre d'interactions que nous avons avec les autres.

Dans le diagnostic clinique de dépression il faut au moins un des 2 symptômes suivants : le premier c'est soit une grande souffrance morale, une grande tristesse soit une perte quasi complète de plaisir. Ce symptôme là il est très handicapant il consiste à poser un filtre gris sur tous les événements de la vie et voir la vie en noir, c’est-à-dire ne plus voir que les événements négatifs, c'est ce qui peut conduire à des idées suicidaires.  Les autres symptômes de la dépression qui peuvent entourer ces 2 symptômes là ce sont en plus des troubles du sommeil les troubles de l'appétit les troubles de concentration la fatigue par exemple d'accord.

Concernant le traitement des maladies mentales l'historique de la psychiatrie à partir du 20e siècle, passe par la pyrothérapie  puis des thérapies de choc que sont la cure de Sakel, la lobotomie et la sismothérapie. Dans certains pays le jeune thérapeutique avait donné d’excellents résultats. Découvert par « hasard » par un psychiatre. Face à un patient interné qui refuse de s’alimenter, il convenait de le forcer. Le médecin décide de le laisser faire quelques jours, misant sur le fait qu’il finirait bien par avoir faim. C’est seulement après 5 jours qu’il consent à boire un jus de pomme et le psychiatre découvre qu’il n’a plus aucun symptôme. Il décide alors de tenter cette thérapie sur d’autres patients avec succès et le principe est adapté pour nombre de maladies physiques. Mais cette démarche est peu lucrative, soigner avec « rien » vous pensez bien. Il s’en suit l’avènement des psychotropes à partir de 1952 avec la chlorpromazine, le premier antipsychotique efficace dans le traitement de la schizophrénie.

Le traitement de référence de la plupart des maladies mentales consiste désormais à administrer un médicament qui va se lier à un ou plusieurs récepteurs cérébraux et corriger des taux de neurotransmetteurs entre les synapses. Le malheur des psychiatres c'est qu'ils restent prisonniers de la synapse, quand bien même ces traitements sont très efficaces, leur efficacité est limitée et ils ne permettent pas d'améliorer 100 % des maladies des patients psychiatriques.

Le besoin de comprendre pourquoi ces traitements fonctionnent chez certaines personnes et pas chez d'autres médicaments on conduit Guillaume Fond à creuser le sujet. Par ailleurs les médicaments ont de nombreux effets indésirables qui peuvent parfois nuire plus qu'ils n'améliorent la santé des patients actuellement en psychiatrie certains psychiatres tentent d'identifier des biomarqueurs qui soient plus précis que les classifications statistiques qui datent des années 60 (DSM, la dernière version date de 2013).  Les regroupements de symptômes statistiques ne permettent pas d'avoir des populations suffisamment homogènes pour prédire quel patient va répondre à quel traitement.

La petite enfance est une période clé pour le développement du cerveau et donc une période de vulnérabilité pour le développement cérébral. Les événements qui vont perturber ce développement à ce moment-là prédispose l'apparition des troubles mentaux dans la vie future. Ce peut être l'exposition à des infections pouvant toucher le système nerveux central, l'exposition à des événements traumatiques, des abus ou des négligences pendant l'enfance, la consommation de toxiques notamment à l'adolescence que ce soit l'alcool, le tabac ou le cannabis. Tous ces événements peuvent perturber le développement de notre cerveau et se traduire par l'apparition de troubles mentaux. tous ces événements induisent aussi de l'inflammation chronique périphérique de Belgrade qui va non seulement augmenter les perturbations mentales mais aussi accélérer le vieillissement cellulaire de l'ensemble des organes y compris de notre cerveau.

 Les patients psychiatriques ont des vieillissements cellulaires accélérés. En 2004 une découverte a fait grand bruit dans les communautés scientifiques. L’observation de souris nées en condition stérile développant des troubles du comportement dont certains symptômes évoquaient des maladies mentales (des comportements automatiques, des symptômes d'automutilation, de repli social, de troubles du sommeil ou d'anorexie). Si l’on injectait un probiotique, c'est-à-dire une souche de bactérie dans l’intestin de ces souris les symptômes disparaissaient complètement, sauf si on attendait la fin de l'adolescence de la souris (qui correspond à quelques semaines chez la souris) et là les symptômes étaient irréversibles.  Ce qui signifie que les bactéries de l'intestin de la souris jouent un rôle fondamental dans le développement de son système nerveux central et de la santé mentale des souris. Cette découverte a été renforcé par la métagénomique une technique depuis 2009 qui permet d'analyser le microbiote de chaque individu.  Le rôle de notre microbiote dans le déclenchement de maladies chroniques et notamment des maladies psychiatriques.  Le microbiote se développe au cours de la vie mais on considère que la période où va se créer la biodiversité de notre microbiote est une période stratégique.  C'est pourquoi il est aussi important de protéger les nouveaux nés en termes d'alimentation, d'exposition aux perturbateurs endocriniens et à tout ce qui peut perturber leur organisme comme la pollution atmosphérique par exemple, la pollution intérieure des maisons (qui peut créer de l'inflammation). Tout ce qui va perturber le fonctionnement va potentiellement impacter le microbiote et le développement du système nerveux central.

Des études chez les enfants autistes démontrent que leurs microbiotes sont différents des autres enfants.  Il y a des hypothèses très nettes sur le rôle des bactéries de l'intestin dans l'apparition de troubles du neurodéveloppement dont l'autisme.

Le microbiote reste relativement stable jusqu'à la puberté ensuite il se modifiera sous l'influence hormonale de la puberté et ensuite il restera constant tout au long de l'âge adulte et c'est au 3e âge, à partir de 65 ans qu'il va commencer à décliner notamment en termes quantitatifs. Cela signifie que les personnes âgées sont plus à risque de développer des troubles.

Il a été démontré que les personnes qui ont ce profil hypersensible ont aussi une vulnérabilité au niveau de l'intestin, il y a un lien qui a été établit entre la perméabilité intestinale et le profil anxieux le mécanisme physiologique il très bien connu maintenant

Il y a de nombreux événements de la vie qui peuvent perturber notre microbiote : les gastro-entérites. On sait maintenant qu’il faut 1 mois et demi après une gastro entérique pour que le microbiote revienne à son état originel.  Toutefois lorsque une personne est exposée à des antibiotiques des cicatrices irréversibles apparaissent dans le microbiote, c’est pourquoi il est recommandé de co administrer des probiotiques ( prendre par exemple l'antibiotique le matin et le probiotique le soir ou le probiotique à jeun le matin et l'antibiotique au cours du repas par exemple, donc à distance l'un de l'autre) pour éviter les effets dévastateurs des antibiotiques sur le microbiote intestinal.  Par contre il n'est pas recommandé de poursuivre les probiotiques après l'administration des antibiotiques afin de permettre aux microbiotes de se régénérer naturellement.  La co administration de probiotiques pourrait empêcher une bonne résilience du microbiote.

 Un autre phénomène dont on parle très peu est l'absorption des antibiotiques dans l'alimentation. La quantité d'antibiotiques utilisées par kilo de viande ( les antibiotiques sont utilisés dans les élevages intensifs). La France a fait quelques efforts au cours des 10 dernières années pour réduire les quantités d'antibiotiques administrées mais il faut garder à l'esprit que la consommation de viande c'est aussi l'absorption indirecte d'antibiotiques.  

 

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Comment fonctionnent la communication entre nos 2 cerveaux ?

 

L'intestin comporte 2 millions de neurones ce qui est équivalent au cerveau d'un chat par exemple. La voie de communication passe par le nerf.

 

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Le nerf vague est le plus long nerf de l'organisme et nous savons maintenant qu'il est activé par les bactéries du microbiote intestinal. Il peut favoriser l'apaisement, la relaxation par le système parasympathique en diminuant l'attention, il peut favoriser la digestion. Donc le nerf vague est connecté à des circuits émotionnels.

 La 2e voie est la voie des métabolites.  

Nous avons besoin de carburant pour synthétiser nos neurotransmetteurs comme la sérotonine et le tryptophane qui est un précurseur de cette sérotonine. Le microbiote nous aide à absorber correctement tous les acides aminés dont nous avons besoin pour notre cerveau.

La 3e voie passe par les acides gras à courte chaîne, en anglais SCFA, ce sont des acides gras qui ont été beaucoup étudiés dans l'autisme, des carburants pour le cerveau au cours de son développement et on pense qu'un déficit en SCFA pourrait jouer un rôle dans les troubles du neurodéveloppement.

 La 4e voie est fascinante puisque nous avons constaté que la lumière de l'intestin comporte des neurotransmetteurs qu'on ne retrouve que dans le cerveau. Il y a notamment beaucoup de sérotonine, de noradrénaline, de dopamine et d'acétylcholine dans la lumière de l'intestin.

Une hypothèse évolutionniste est que notre système nerveux central aurait utilisé le matériel génétique des bactéries de notre intestin à son bénéfice pour son propre développement, de la même façon que notre organisme a incorporé une archéobactéries sous forme de mitochondrie comme usine énergétique pour nos cellules. Les cytokines sont les molécules de communication de notre système immunitaire et depuis maintenant une trentaine d'années nous savons très clairement qu'il y a des liens entre les troubles de l'immunité et les maladies mentales.

Le courant de la psycho-neuro-immunologie a fourni une quantité exponentielle de données démontrant que si j'ai une maladie mentale mon système immunitaire va être plus affaibli et à l'inverse, si mon système immunitaire et plus affaibli j’ai plus de risque de déclencher une maladie mentale.  

L'axe intestin cerveau fonctionne dans les 2 sens. Dans le sens descendant si je suis exposé à du stress chronique je vais augmenter ma synthèse de cortisol (hormone du stress) le cortisol va moduler de nombreuses fonctions hormonales et notamment il va augmenter la perméabilité de l'intestin ce qui va laisser passer tout un tas de choses dans le sang qui ne devrait pas passer, des antigènes bactériens par exemple et ceci est très inflammatoire. Donc cela va créer une inflammation autour des intestins et cette inflammation va se propager au reste du corps en perturbant l'ensemble des organes et notamment le cerveau.

 

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Notre représentation de l'axe intestin cerveau en psychiatrie est un système à 3 étages :

 

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Ci-dessus, le premier étage c'est le développement du microbiote au cours de la vie avec tout ce qui peut lui arriver qui peut le perturber.

 Le 2e étage c'est le développement du cerveau avec notamment un phénomène d'élagage synaptique à l'adolescence sélectionner les synapses fonctionnelles et on pense que c'est ce rôle d'élagage qui joue un rôle déterminant dans le déclenchement de maladies mentales comme par exemple la schizophrénie à la fin de l'adolescence.

Le dernier étage, les agents d'apparition des différents troubles mentaux et donc la question qui se pose maintenant c'est est-ce que le moment où est le perturbé mon microbiote à déterminer le type de maladie mentale que je vais déclencher en face de cette perturbation.

Actuellement quand un médecin souhaite traiter la dépression en soins primaires (un généraliste) il se réfère au document de la haute autorité de santé ci-dessus qui a été émis en octobre 2017, pour le traitement de l'épisode dépressif caractérisé de l'adulte.

 

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Quand on regarde les recommandations, en premier lieu on constate que les conseils concernant le mode de vie sont extrêmement sommaires. Rien sur l’alimentation ou le microbiote intestinal pourtant il est désormais avéré au travers des études publiées dans les grandes revues dont le BNJ alimenté en articles par le Dr Guillaume Fond, sur l’ impact du microbiote sur la santé aussi bien physique que mentale.  

Côté santé physique nous savons que l'alimentation méditerranéenne est celle qui nous protègent le plus des maladies cardiovasculaires. Elle protège de toutes les causes de mortalité, cardiovasculaire AVC, infarctus du myocarde. La grande découverte c'est que maintenant nous savons que la santé cardiovasculaire est directement liée à la dépression.

 

 

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La fiche ci-dessus publiée en 2023 dans le journal psychiatrique démontre que les symptômes cardiovasculaires prédisent directement le risque de symptômes dépressifs et inversement, si on améliore sa santé cardiovasculaire on améliore ses symptômes dépressifs.

 Dans des études de suivi longitudinal on est dans le plus haut niveau de preuve observationnel cela a été une révolution en 2018,  plusieurs méta-analyses démontrent que l'alimentation est directement associée à la santé mentale en particulier concernant la dépression. Une analyse de 2018 publiée par une équipe de Montpellier qui démontrait que le régime méditerranéen était le régime le plus protecteur en termes de dépression.  Des études de cohorte de suivi prospectif démontraient également une tendance à l'amélioration de la dépression chez les personnes qui suivaient un régime de type méditerranéen, collectées depuis 2010.  La première étude est une étude australienne (Félix et Jacquin) démontrant un lien entre la consommation d'aliments riches en magnésium et des symptômes de dépression et à partir de là tous les chercheurs du monde ont commencé à regarder leurs bases de données concernant le comportement alimentaire et les symptômes de santé mentale.  Dans les années 2000 le rapport entre le contenu de son assiette et la santé mentale n’avait aucun sens pour les psychiatres (et le jeune thérapeutique n’était pas pris au sérieux en Europe sauf en Allemagne). Il existe aussi des études concernant les aliments ultra transformés (avec beaucoup d'additifs alimentaires et des émulsifiants). Deux méta-analyses 2022/2023 qui démontrent que la consommation de produits ultra transformés est associée à un risque augmenté de dépression avec plus de 260000 participants dont on a étudié l’impact sur les microbiotes.  Des études françaises récentes ont montré que lors d'une consommation régulière de ces produits en moins d'une semaine on décèle une augmentation de la pénétrance des bactéries de la lumière de l'intestin jusqu'à la barrière intestinale.

(La lumière de l'intestin est l'ouverture à l'intérieur des intestins, entourée par les autres parties de la paroi intestinale : la muqueuse, la sous-muqueuse, la musculeuse et la séreuse. Les nutriments situés dans la lumière de l'intestin sont très proches du sang, des capillaires, avec seulement 50 micromètres les séparant. Cet intervalle correspond à l'épaisseur de la couche de cellules de l'intestin ajoutée à celle des cellules épithéliales du vaisseau sanguin.)

c'est-à-dire que les émulsifiants altèrent le mucus qui entoure notre intestin et ce mucus est la 2e barrière qui nous protège après l'estomac des agressions, des bactéries et des virus. (Quand vous avez du mucus dans vos selles, un genre de glaire, c’est mauvais signe). Ce qui signifie qu'une consommation régulière de produits contenant des émulsifiants fragilise l'intestin et augmente le risque de troubles.  Une étude a été menée par le Dr Font pour démontrer le lien entre alimentation et activité physique et santé mentale entre 2021 et 2023 pour avoir des réponses plus précises sur les aliments qui étaient impliqués, un risque augmenté ou diminué de dépression pour faire la part des choses et prendre en compte les 2 dimensions.  Si une alimentation riche en fruits et légumes améliore la dépression.

5 grands types de comportement alimentaire dont 4 ont été associés significativement au risque de dépressions.  Le petit déjeuner à la française est associé à plus de dépressions ( la consommation de pain blanc, de beurre, de confiture), tabagisme, … ils ont pris en compte un large spectre de facteurs, l'activité physique, la sédentarité, la saison, le pays ( France, Canada, Allemagne).

L'activité physique est associée à un taux diminué de 21% de risque de dépression. L'organisation mondiale de la santé recommande 02h30 activité modérée par semaine ou moitié moins c'est-à-dire 1 h 01h15 de d'activité intense.  Modérer ça signifie une légère accélération du rythme cardiaque et pour l’activité physique intense correspond à une forte accélération du rythme cardiaque. Tout le monde ne s'entend pas sur ce qui est une activité modérée il y a des personnes pour qui passer l'aspirateur est une activité modérée donc ce n’est pas évident pour tout le monde.

Le tabac est très associé à la dépression contrairement à l'alcool. Les sujets qui continuaient de fumer au bout d'un an étaient plus dépressifs que ceux qui ne fumaient pas ou qui ont arrêté de fumer. Donc le tabac joue également un rôle.

Concernant l’alimentation, pour déterminer quels étaient les aliments qui avaient le plus fort pouvoir prédictif à savoir si la personne allait être dépressive ou non dépressive avec une technique de machine learning où on fournit à l'ordinateur les données sur les aliments consommés et on lui demande de prédire si la personne est dépressive ou non dépressive. Ce qui permet le mieux à l'ordinateur de prédire si une personne est dépressive c'est la consommation de junk food ( KFC, McDo, Quick etc) et de sodas sucrés. A l'inverse ce qui lui permet de prédire le mieux qu'une personne est non dépressive c'est la consommation de fruits et d'huile végétale incluant l'huile de colza, l'huile de lin, et l'huile d'olive. Donc ce sont les aliments qui sembleraient avoir le plus d'impact.

 

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En termes de polyphénol, d'anti oxydants, d'activité anti-inflammatoire, d'oméga 3 cela s’entend.  Le problème dans l'alimentation occidentale c'est que la pyramide est inversée avec beaucoup de produits transformés, beaucoup de charcuterie, beaucoup de viande et trop peu de légumes et de fruits, des aliments d'origine végétale donc, aliments sont riches en fibres et pauvres en sucre qui vont nourrir les bactéries intestinales et protéger notre intestin. 

 

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Il est important de se rappeler que le régime méditerranéen ce n'est pas seulement ce que l'on met dans l'assiette, c'est aussi la façon dont on mange, le temps passé à table, la convivialité, le temps passé à préparer les repas.  Parce qu'ils ont pu démontrer également que plus les personnes passent du temps à préparer le repas plus elles ont une bonne santé mentale, donc moins elles sont dépressives.  

On pourrait dire qu'il y a une causalité inverse, une personne dépressive va moins prendre soin de son alimentation et donc ils ont pris en considération beaucoup de facteurs confondants.

Une méta-analyse de 2021  démontre que les actions basées sur le jeûne intermittent c'est-à-dire prolonger le jeûne naturel qui est défini par une absence d'absorption calorique pendant plus de 06h00 ce qui signifie que nous nous réveillons le matin tous en état de jeûnes d'où le terme « déjeuner » sortir du jeune donc ce qui a été proposé c'est d'allonger la période de jeûnes. Cela permet plusieurs actions bénéfiques notamment de mettre l'intestin au repos et aussi de favoriser la restriction calorique puisque finalement en supprimant l'un des 3 repas journaliers c'est plus facile de diminuer les quantités globales des aliments transformés alors que si on demande à la personne de diminuer de 20% ces apports de chaque repas ça peut être plus mal vécu et la personne reste en permanence à la fin du repas sur un sentiment d'inachevé, de faim et donc ça peut créer des frustrations et des rechutes.

Concernant les compléments alimentaires anti désordre mentaux et physiques je vous renvoie au précédent article.

 

comment-ce-que-nous-mangeons-joue-un-role-central-sur-nos-emotions

 



28/07/2024
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