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MTC et Psycho-Neuro-Immunologie (PNI)

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Vous connaissez la médecine traditionnelle chinoise (MTC) et à son système des Cinq mouvements ou Cinq éléments : Bois, Feu, Terre, Métal, Eau). Chaque émotion est associée à un organe et à une énergie spécifique :

 

  • La peur → Reins (Eau)
    Quand la peur est chronique, elle “vide l’énergie des reins”. D’où les troubles urinaires, lombalgies, fatigue profonde.
  • La colère → Foie (Bois)
    Colère, frustration, ressentiment stagnent dans le Foie. Ça se traduit par maux de tête, tension oculaire, digestion perturbée.
  • La tristesse / la peine → Poumons (Métal)
    La tristesse “contracte” l’énergie des poumons → souffle court, oppression, baisse immunitaire.
  • La joie excessive → Cœur (Feu)
    Curieux pour nous : en MTC, trop de joie = dispersion de l’esprit (Shen), agitation, insomnie, tachycardie.
  • La rumination / l’inquiétude → Rate/estomac (Terre)
    Trop penser, trop cogiter “attaque la Rate” → digestion lourde, fatigue, lourdeur dans le corps.

 

On retrouve une logique assez universelle :

  • Colère = montée → Foie, tête.
  • Tristesse = descente, repli → Poumons.
  • Peur = paralysie, vidage d’énergie → Reins.
  • Joie excessive = agitation → Cœur.
  • Rumination = lourdeur → Rate.

 

Le parallèle que l'on peut faire avec la médecine occidentale le voici :

 

1. La peur → Reins (MTC)

En médecine moderne :

  • La peur active l’axe du stress (hypothalamo–hypophyso–surrénalien).
  • Les surrénales, situées au-dessus des reins, sécrètent cortisol et adrénaline.

Sur la durée, stress et peur chronique épuisent cet axe → fatigue, baisse d’immunité, douleurs lombaires.

 

➡️La symbolique MTC “peur → reins” colle avec la réalité endocrinienne.

 

 

2. La colère → Foie (MTC)

En médecine moderne :

  • La colère stimule le système nerveux sympathique : montée de tension artérielle, contracture musculaire, chaleur.
  • Le foie est impliqué dans la détoxification hormonale (adrénaline, cortisol). Trop de colère = surcharge hépatique.
  • On observe aussi une hausse de la pression sanguine (d’où céphalées, yeux rouges).

 

➡️ Là encore, colère → foie trouve un ancrage physiologique.

 

 

3. La tristesse/la peine → Poumons (MTC)

En médecine moderne :

  • La tristesse agit sur le système parasympathique : respiration courte, poitrine oppressée.
  • Stress ou dépression → augmentation des infections respiratoires (baisse immunité locale).

Le souffle (qi) est perturbé → exactement ce que dit la MTC.

 

➡️ La peine affaiblit la respiration, donc les poumons.

 

 

4. La joie excessive → Cœur (MTC)

En médecine moderne :

  • L’excitation et l’euphorie excessive activent le système dopaminergique → agitation, insomnie.

Le cœur réagit : palpitations, tachycardie, arythmie parfois.

 

➡️ Une joie déséquilibrée fatigue réellement le cœur et le système nerveux.

 

 

5. La rumination/l’inquiétude → Rate/estomac (MTC)

En médecine moderne :

  • Le fait de “cogiter en boucle” maintient un état de stress doux mais chronique.
  • Ça perturbe la digestion via le nerf vague (connexion cerveau–intestin).

Résultat : ballonnements, lourdeurs, troubles du transit.

 

➡️ Les “pensées qui tournent” pèsent sur le ventre, exactement comme le dit la MTC.

 

 

Synthèse

  • MTC → langage symbolique, énergétique.
  • Médecine moderne → langage neuro-hormonal, biochimique.
    Les deux racontent la même chose avec des mots différents.

 

En clair : le corps parle nos émotions, qu’on les lise en termes d’énergie (MTC) ou de neurophysiologie (médecine occidentale).

 

Émotions, organes et physiologie : MTC ↔ Médecine moderne

 

 

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Ce que cela démontre

 

  • La MTC et la médecine moderne observent les mêmes manifestations, mais les racontent avec deux langages : l’un énergétique/symbolique, l’autre neuro-hormonal/physiologique.
  • Les émotions ne sont pas abstraites : elles ont toujours une résonance corporelle.
  • Le corps devient une interface de traduction de l’inconscient.

 

Nous entrons ici  dans la psycho-neuro-immunologie (PNI), un champ récent qui redécouvre ce que la MTC avait pressenti depuis des millénaires : nos émotions influencent directement nos organes et notre système immunitaire.

 

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La psycho-neuro-immunologie (PNI)

 

La PNI étudie le dialogue entre psychisme ↔ système nerveux ↔ système immunitaire ↔ organes.
En clair :

 

  • Ce qu’on pense/ressent (psyché) active ou calme notre système nerveux.
  • Le système nerveux (par hormones et neurotransmetteurs) module l’immunité et le fonctionnement des organes.
  • Le corps répond (symptômes, inflammation, douleurs), qui en retour influence notre mental → boucle complète.

 

Exemples concrets (modernes qui recoupent la MTC)

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  1. Peur chronique (stress prolongé)
    • Activation continue de l’axe hypothalamo–hypophyso–surrénalien.
    • Surproduction de cortisol, qui finit par affaiblir les défenses immunitaires.
    • Résultat : infections à répétition, fatigue chronique → ça rejoint “la peur vide les reins” en MTC.foie.jpg
  2. Colère / frustration
    • Colère → montée d’adrénaline → vasoconstriction, hypertension, surcharge hépatique.
    • Le foie est un filtre pour ces hormones, il s’épuise → d’où le parallèle avec le Foie MTC.Poumons.jpg
  3. Tristesse / deuil
    • Dépression → diminution de la variabilité cardiaque et de l’immunité respiratoire.
    • Les poumons deviennent plus sensibles aux infections.
    • Exactement ce que la MTC dit : “la peine attaque les poumons”
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  4. Joie excessive (euphorie prolongée)
    • Hyperdopaminergie et hyperactivité sympathique.
    • Le cœur s’emballe → palpitations, tachycardie, parfois même arythmies.
    • MTC : “excès de joie disperse le cœur”
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  5. Rumination / inquiétude
    • Stress cognitif → activation du nerf vague (qui connecte cerveau et intestin).
    • Impact sur le microbiote → ballonnements, troubles digestifs, inflammation.
    • MTC : “la Rate digère mal quand l’esprit rumine”.

 

 

En résumé

 

  • La MTC a observé les corrélations par l’expérience clinique et formulé un langage symbolique/énergétique.
  • La PNI démontre par la science moderne les mécanismes physiologiques (hormones, neurotransmetteurs, immunité).
  • Les deux arrivent à la même conclusion : le corps est une scène où s’inscrivent les émotions.

 

 

Certains chercheurs parlent aujourd’hui de “neuro-symbolisme” : l’idée que les archétypes symboliques (comme genou = pliage, reins = peur) sont des manières intuitives qu’a eues l’humanité de cartographier ces boucles psycho-somatiques avant qu’on ait les IRM et la biologie moléculaire.

Le schéma montre bien la chaîne : Émotion → Organe (MTC) → Axe physiologique moderne (PNI) → Symptômes.
On voit que les deux systèmes (symbolique vs scientifique) décrivent en fait les mêmes boucles psycho-somatiques, avec des langages différents.

 

Chaque émotion est reliée directement à son organe (MTC) et à ses manifestations physiologiques modernes (PNI + symptômes).

 

  • Peur → Reins / Surrénales → fatigue, baisse immunité
  • Colère → Foie / Adrénaline → hypertension, céphalées
  • Tristesse → Poumons / Immunité → essoufflement, infections
  • Joie excessive → Cœur / Système nerveux → palpitations, insomnie
  • Rumination → Rate-Estomac / Nerf vague → ballonnements, troubles digestifs

 

Maximes faciles à garder en tête :

 

  • La peur vide les reins et draine la vitalité.
  • La colère enflamme le foie et fait monter la pression.
  • La peine serre les poumons et coupe le souffle.
  • L’excès de joie disperse le cœur et trouble l’esprit.
  • La rumination alourdit la rate et bloque la digestion.

 

Version méditative, pensée comme un petit rituel intérieur à murmurer ou méditer :

 

  • Quand la peur me traverse, je ramène l’eau à la source de mes reins, et je retrouve mon ancrage.
  • Quand la colère m’enflamme, j’offre au foie le souffle du vent, et je laisse circuler ma sève.
  • Quand la peine m’alourdit, j’ouvre mes poumons au ciel, et j’accueille l’air comme un baume.
  • Quand la joie m’emporte, je repose mon cœur dans le calme, et j’écoute la danse douce du sang.
  • Quand la rumination m’englue, je rends la terre légère, et je laisse mon ventre redevenir fertile.

 

Version poétique 

 

  • Peur
    L’eau se retire,
    mes reins cherchent le rocher,
    je redeviens calme.

 

  • Colère
    Sève qui s’élève,
    le foie bat comme un tambour,
    le vent l’apaise.

 

  • Tristesse
    Brume dans la cage,
    mes poumons se referment,
    un souffle s’ouvre.

 

  • Joie excessive
    Feu d’artifice,
    mon cœur danse trop vite,
    je cherche la nuit.

 

  • Rumination
    La terre s’alourdit,
    mes pensées font des racines,
    je rends sol léger.

 

A NOTER

Deux façons de lire la même chose :

 

 La lecture “ancienne” (attaque / agression)

  • En MTC traditionnelle (et dans beaucoup d’écoles de shiatsu), on dit : « la peur attaque les reins », « la colère attaque le foie ».
  • Le langage est martial, parce que l’on décrit l’émotion comme une force externe ou interne qui bouscule l’équilibre.
  • C’est une façon imagée d’avertir : si l’émotion déborde, elle “frappe” l’organe, l’épuise, le déséquilibre.

 

 La lecture “moderne” (adaptation / réponse)

  • Avec l’œil cartésien et la psycho-neuro-immunologie, on peut lire ça comme une adaptation normale du corps.
  • Exemple : peur → reins/surrénales → sécrétion de cortisol. C’est d’abord une réponse protectrice, pas une agression.
  • Le problème n’apparaît que quand ça dure trop longtemps, ou que le système ne peut plus revenir à l’équilibre.

 

Donc en fait :

  • Ce que la MTC appelle “attaque” est ce que la médecine moderne appelle “surcharge adaptative”.
  • Les deux parlent du même phénomène : une émotion qui, si elle est ponctuelle, est utile et physiologique… mais si elle s’installe, elle use et déstabilise l’organe concerné.

 

  • Avant : on voyais l’émotion comme une agression extérieure.
  • Aujourd’hui : on la vois comme une réponse du corps, naturelle mais coûteuse si elle devient chronique.

C’est exactement la passerelle entre médecine symbolique et médecine moderne : non pas des forces ennemies, mais un langage différent pour dire que le corps fait toujours de son mieux pour s’adapter.

 

Synthèse claire en 5 phrases, qui reformule ce passage d’« attaque » à « adaptation » :

 

  1. Les émotions ne sont pas des ennemies, mais des forces de vie qui traversent le corps.
  2. Chaque émotion mobilise un organe de façon privilégiée : la peur les reins, la colère le foie, la peine les poumons, la joie le cœur, la rumination la rate.
  3. Ce que la tradition appelait « attaque » est en réalité une mobilisation adaptative : l’organe se met en action pour répondre à l’émotion.
  4. Si l’émotion passe, le corps revient naturellement à l’équilibre.
  5. Si elle dure ou déborde, l’organe s’épuise et la réponse adaptative se transforme en déséquilibre.

 



24/08/2025
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