Suicides en progression
Plus de 700.000 personnes se sont suicidées en 2019, soit un décès sur 100, un constat qui a incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à élaborer de nouvelles orientations pour aider les pays à améliorer la prévention et la prise en charge liées au suicide.
Les idées suicidaires ne sont pas une fatalité.
Outre les évènements extérieurs sur lesquels nous n'avons pas de prise, notre humeur, notre moral, sont en large partie conditionnés par notre flore intestinale qui produit la sérotonine.
15% de la population sont des "petits porteurs" de sérotonine. Boris Cyrulnick décrit cette particularité, qui induit une émotivité accrue. Ces personnes s'émeuvent de tout.
On peut se demander si les enfants ne seraient pas, naturellement des petits porteurs de sérotonine, dans le sens ou ils passent du rire aux larmes en moins d'une minute !
La sérotonine agit à l’image d’un pont entre deux cellules. Un peu à la manière d’un messager, elle prévient et ordonne au cerveau par exemple de retirer la main d’une casserole trop chaude. Mais surtout elle participe à la régulation dans l’organisme de multiples fonctions indispensables : l’humeur, la satiété, le seuil de douleur, et a un rôle majeur dans le sommeil.
À chaque respiration que nous prenons, chaque pensée que nous avons, chaque muscle que nous contractons, nos cellules nerveuses envoient des signaux électriques et chimiques à notre système nerveux si complexe. Sans sérotonine, on imagine aisément que les êtres humains ne pourraient pas vivre… Mais la encore, tout est question d'équilibre.
D’après le chercheur Ronald F. Bore de l’université du Missouri, la sérotonine est le neuromédiateur des années 2000. Il écrit que la « sérotonine est la substance la plus impliquée dans l’étymologie et le traitement de divers désordres, particulièrement ceux du système nerveux central, incluant l’anxiété, la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C), la schizophrénie, les crises de panique, l’obésité (avec certitude), la souffrance, les crises hypertensives ainsi que certains troubles vasculaires, la migraine, et la nausée ».
La sérotonine intervient dans l’inhibition, l’agressivité et le rapport à la souffrance. La destruction des noyaux raphés entraîne une désinhibition du contrôle réfléchi sur le comportement : l’animal cède à des pulsions quelles que soient les conséquences de ses actes. Lorsqu’on administre des chocs électriques à un rat qui essaie de se procurer de la nourriture, il s’interrompt après une dizaine de tentatives. Mais lorsqu’on épuise sa sérotonine, il persiste malgré 200 chocs et plus. Souris et rats cohabitent généralement sans problèmes dans une cage. Mais si leur sérotonine est anormalement basse, les rats massacrent les souris. René Hen (Inserm U184, Strasbourg) a créé une lignée de souris particulièrement agressives en « éteignant » le gène qui code l’un des récepteurs de sérotonine. La déplétion de sérotonine entraîne aussi une désinhibition de l’activité sexuelle.
Chez l’homme les taux anormalement bas de sérotonine sont généralement associés à des comportements impulsifs, agressifs, voire très violents.
Des taux de 5-HIAA effondrés ont été relevés chez des gens qui ont assassiné leur famille avant de tenter de mettre fin à leur jour. L’équipe du docteur Markus Kruesi (Université de l’Illinois, Chicago) a trouvé qu’un taux bas de sérotonine chez un enfant à problème était le facteur qui prédisait le mieux un comportement criminel ou suicidaire. Les substances qui diminuent la sérotonine ont un effet désinhibant. La yohimbine, un aphrodisiaque, interfère avec la sérotonine. La drogue ecstasy augmente la sociabilité et les échanges en détruisant les terminaisons nerveuses sérotoninergiques.
Source : a-quoi-sert-la-serotonine
L'état amoureux entraîne une baisse du taux et celle-ci entraîne une désinhibition de l’activité sexuelle et favorise les comportements hardis mais aussi les pensées obsessionnelles… Et oui, quand on est vraiment amoureux, cela occupe toutes nos pensées, de façon obsessionnelle…
Le transport de la sérotonine serait également un paramètre important influençant la personnalité.
La protéine de transport de la sérotonine est en effet codée par un gène appelé 5HTT qui existe sous deux formes : une forme « courte » et une forme « longue ». De nombreuses études mettent en évidence l’importance de cette forme notamment dans les comportements addictifs.
Une équipe de chercheurs américains s’est intéressé au comportement vis-à-vis de l’alcool de 262 étudiants.
En parallèle ils on regardé si ces derniers étaient porteurs de la forme courte ou de la forme longue du transporteur à la sérotonine.
Nous possédons tous deux gènes codants pour ce transporteur, un sur le chromosome issu de la mère et un autre sur le chromosome venant du père. Les chercheurs se sont aperçus que les étudiants qui portaient deux gènes codants pour la forme courte du transporteur de la sérotonine avaient plus de risque de présenter des troubles alcooliques. Par ailleurs ces derniers avaient plus tendance à souffrir de troubles anxieux.
Une étude finlandaise publiée en 2006 conclut quant à elle que le taux de protéine de transport à la sérotonine serait plus faible chez les alcooliques que dans le reste de la population.
Pour parvenir à ces conclusions les chercheurs ont analysé le cerveau de patients alcooliques après leur décès et l’ont comparé au cerveau de patients non alcooliques.
Verdict : les patients dépendants à l’alcool avaient 26 % de transporteur de la sérotonine en moins que les autres.
Les récepteurs à la sérotonine interviendraient également dans le comportement et la relation à l’alcool. Ainsi une équipe de chercheurs suédois a voulu savoir si le gène codant pour le récepteur 5-HT1B à la sérotonine pouvait être impliqué dans les comportements violents et l’alcoolisme. Il se sont alors aperçus que ceux qui étaient porteurs d’une forme particulière du gène codant pour le récepteur à la sérotonine avaient davantage de prédisposition pour les comportements anti-sociaux et l’alcoolisme.
Source : a-quoi-sert-la-serotonine
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Sérotonine et dépression
Une intéressante étude a été conduite à l’université Mc Gill à Montréal au Canada dont le protocole consistait à nourrir des « cobayes » volontaires avec un mélange de tous les acides aminés essentiels, excepté en tryptophane (c’est à partir du tryptophane qu’est fabriquée la sérotonine, le tryptophane est un acide aminé de la précurseur de sérotonine. ).
Ce type d’alimentation oblige l’organisme à utiliser des protéines, et tant qu’il a besoin de tryptophane, il le déloge dans le sang ou ailleurs dans les tissus de l’organisme.
En l’espace de 5 heures, la quantité de tryptophane des sujets étudiés avait chuté de 80 %. Les chercheurs ont alors noté une baisse significative du niveau de sérotonine.
Les scientifiques ont mis en évidence que, dans de nombreux cas et particulièrement chez les personnes ayant des antécédents d’épisodes dépressifs, qu’un véritable changement négatif de l’humeur s’opérait.
Il existe donc une corrélation entre l’humeur et le faible niveau de sérotonine, et également entre des taux faibles de tryptophane et la dépression. D’ailleurs les antidépresseurs actuels tels que Prozac, Zoloft, Deroxat… sont appelés « Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine » (IRS) car ils économisent la sérotonine et gèrent ainsi la pénurie ! Mais hélas pas les effets secondaires.
Une alimentation pauvre ou dépourvue de tryptophane accélère et aggrave les rechutes dépressives et augmente l'agressivité. Il ne faut donc pas se priver de consommer les aliments riches en tryptophane cités ci-dessus!
Les principaux aliments riches en tryptophane :
Viande, volaille, poisson, produits laitiers, noix de Cajou, soja, foie, graines de citrouille ou de melon d'eau, amandes, cacahouètes, levure de bière.
Voir : ameliorer-et-preserver-sa-sante-grace-aux-acides-amines-essentiels
Douleurs et migraines
Chez les migraineux, les crises débutent souvent lorsque les taux sanguins de sérotonine baissent significativement. Plusieurs tests ont d’ailleurs montré que les drogues qui faisaient baisser le taux de sérotonine induisaient une souffrance migraineuse. En augmentant les taux de sérotonine dans le système nerveux central, les scientifiques ont démontré que l’on pouvait augmenter le seuil de tolérance à la douleur, diminuant ainsi la souffrance et sa perception.
Un autre élément important que les chercheurs ont mis en évidence est le fait que certains médecins prescrivent quelquefois des antidépresseurs dans l’indication de douleurs chroniques parce que ces derniers augmentent le taux de sérotonine au niveau du système nerveux central, soulageant ainsi la
douleur chez certains patients ; c’est un traitement supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique du traitement de la douleur chronique.
Très certainement une grande part des thérapies nouvelles dans ce domaine sera issue de la recherche sur la sérotonine.
Cette zone de recherche est, aujourd’hui, en plein développement et semble promise à un bel avenir, car le soulagement à long terme de la douleur reste une bataille importante pour la médecine. Et la sérotonine jouera incontestablement un rôle capital dans ce domaine.
Sérotonine et sommeil
Le sommeil, ainsi que sa qualité sont largement fonction de la production de mélatonine. Cette hormone, qui règle les cycles de sommeil et de veille et qui est sécrétée au cours de la nuit au niveau de la glande pinéale, est produite à partir de la sérotonine qui, elle, est active pendant les périodes d’éveil et prépare le sommeil. Ainsi, un faible taux de sérotonine rend le sommeil plus difficile.
Le 5-htp : un précurseur de la sérotonine
Alors ne pourrait-on pas remédier à tous ces maux en prenant par exemple une gélule de sérotonine ?
Hélas non ! Car la sérotonine est détruite au niveau de l’estomac par les sucs gastriques et ne peut pas parvenir jusqu’au système nerveux.
Par contre on peut utiliser une substance, le 5-htp qui en est le précurseur (la sérotonine étant le 5-ht).
La graine de Griffonia simplicifolia : du 5-htp 100 % naturel
Les graines d’une plante que l’on trouve en Afrique – le Griffonia simplicifolia – contiennent, à l’état naturel environ 10 % de 5-htp. Là où la chimie propose d’économiser la sérotonine déjà présente dans l’organisme, la présence de son principal précurseur dans la graine de Griffonia permet d’en assurer un réapprovisionnement régulier, immédiatement utilisable par l’organisme.
Il y a ainsi renouvellement de l’apport, mécanisme sans turbulences et plus conforme à la notion d’équilibre ou de rééquilibrage, principe majeur de la médecine holistique.
Mode d’emploi
Il est conseillé d’utiliser le Griffonia à l’état naturel car le 5-htp est fragile et il est préférable de ne pas prendre d’extraits ni d’autres formes altérées par le chauffage ou l’utilisation de solvants.
La prise de vitamine B6 lui confère une efficacité plus grande par un effet de synergie.
La posologie usuelle varie en fonction de l’indication : 2 à 6 gélules de 400 mg de poudre de graines de Griffonia par jour. Pour les troubles digestifs : 1 gélule avant les repas.
Lien entre sérotonine et intestin :
Comment l'intestin agit sur nous ?
Le nerf vague relie le cerveau et l'intestin en longeant l’œsophage et se termine dans l'abdomen. Une partie de ses nombreuses ramifications entoure l'intestin. 80 % de ces fibres nerveuses sont à sens unique, allant de l'abdomen vers le cerveau. L'intestin envoie donc plus d'info au cerveau que l'inverse.
Les bactéries de l'intestin secrètent des substances qui agissent sur le cerveau via le sang.
Des expériences ont été menées sur des souris. Correctement nourries les souris deviennent plus hardies.
La nourriture a un effet sur le comportement et l'humeur. La nourriture agit sur les état d'anxiété et de dépression. La souris bien nourri est pleine d'assurance celle qui est mal nourrie est craintive, anxieuse.
D'autres études vont dans ce sens. Les bactéries de la flore intestinale déclenchent la peur.
L'équilibre de la flore intestinale est donc essentielle. Mais il ne suffit pas de prendre des probiotiques dont les effets ne sont pas démontrés. Par contre manger beaucoup de fibres a des effets très positifs. L'équilibre ACIDO-BASIQUE (cliquez) est aussi essentiel pour entretenir une flore équilibrée et éviter les inflammations chroniques (alimentation trop acide).
Voir l'article : ► Pourquoi manger des FIBRES ?
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