Cartographie des émotions
Les émotions de base (colère, peur, tristesse, dégoût, joie, surprise) sont souvent associées à une activité accrue dans la poitrine, en raison des modifications dans le rythme respiratoire ou cardiaque. En outre, le dégoût est plus souvent associé à des sensations au niveau du système digestif et de la gorge alors que la tristesse est liée à une moindre activité des membres inférieurs.
Alors que les expressions peuvent varier selon les cultures pour exprimer une même émotion, les participants, de Suède, Finlande ou à Taïwan, ont signalé les mêmes activités pour des émotions simples. Quelle que soit la culture, il semblerait que le corps réagisse de la même manière à une émotion donnée. ( Science et avenir)
En jaune le nerf vague qui relie intestins et cerveau
Les intestins sont aussi appelés système nerveux entérique ou deuxième cerveau. La médecine chinoise tout comme les adeptes du yoga, considèrent depuis toujours le ventre, et plus particulièrement l’estomac
et les intestins, comme le lieu de traitement et de stockage des émotions. Il est parfois nommé cerveau des émotions. Les techniques de relaxation par la visualisation de couleurs et la prise de conscience de
cette région sont aussi des exercices qui ont pour objectifs la « digestion » de nos émotions négatives, sources de nombreux maux.
Définition de la santé par l’Organisation Mondiale de la Santé :
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité »
Un peu d’histoire, succinctement, quelques points de repère
HIPPOCRATES : 460 av JC – 377 av JC; concepteur de la médecine occidentale
DESCARTES : 1596 – 1650 ; séparation corps/esprit, puis unité du corps
Un symptôme est dit psychosomatique lorsque celui-ci est totalement ou en partie influencé par des facteurs psychologiques, soit dans son apparition, soit dans son évolution. En d'autres termes, il arrive qu'une dépression, un choc psychologique, un état de stress ou d'angoisse, entre autres troubles, aient une incidence sur le corps et entrainent des signes physiques ou leur accentuation.
Parmi les maladies à composante psychosomatique qui trouve un consensus, on retrouve notamment la colopathie fonctionnelle ou syndrome du côlon irritable, l'hypertension et certaines allergies.
Somatisation
On distingue les symptômes psychosomatiques de la somatisation qui est la conversion d'un trouble psychique en trouble somatique, du corps : les symptômes physiques les plus couramment observés dans ce cas sont d'ordre digestif comme des douleurs abdominales, des nausées, ou encore des douleurs articulaires ou musculaires, de la fatigue. En cas de trouble somatisation, on parle aussi de trouble de conversion et aucune cause n'est retrouvée.
Si « psychosomatique » est un terme récent, les questions concernant les liens entre l'esprit et le corps sont déjà présentes dans l’approche d’Hippocrate et de Platon.
Il y a la santé de l’âme comme il y a la santé du corps. C’est le concept d’Euexia, avec la notion de hiérarchie et de domination de certaines parties ou fonctions qui ont à se conformer à cette hiérarchie. Santé morale et santé intellectuelle parachèvent la santé des corps. Le plaisir devient un attribut de la santé. La santé est un mélange, le fruit de deux principes antithétiques : la « limite » et « l’illimité ». La santé est une combinaison de tensions contradictoires en « mélange mesuré ». « La limite dominant les tensions illimitées, voilà la santé du corps, celle de l’âme, celle de la cité. » selon le Philèbe de Platon.
Un de ses traducteurs, Émile Chambry, commentant ce texte écrit :
« Ni le plaisir, ni l’intelligence ne sont le bien. C’est dans le mélange des deux que nous le trouvons. Parmi les affections que notre corps éprouve, les unes s’éteignent dans le corps même sans parvenir à l’âme, qui se trouve alors dans l’état d’insensibilité ; les autres vont du corps à l’âme et y causent une sorte d’ébranlement propre à chacun et commun à l’un et à l’autre. Cet ébranlement est la sensation, la mémoire est la conservation de la sensation. »
Dans Charmide, Platon rapporte les propos « pré-psychosomatiques » de Socrate
sur la santé dans le chapitre « L’incantation », dans lequel est conseillé un traitement
par le discours : « Tout ainsi qu’on ne doit pas entreprendre de guérir les yeux sans
avoir guéri la tête, on ne doit pas le faire pour la tête sans s’occuper du corps,
de même on ne doit pas davantage chercher à guérir le corps sans guérir l’âme ;
mais que, si la plupart des maladies échappent à l’art des médecins de la Grèce,
la cause en est qu’ils méconnaissent le tout dont il faut prendre soin, ce tout sans
le bon comportement duquel il est impossible que se comporte bien la partie.
C’est dans l’âme, que, pour le corps et pour tout l’homme, les maux et les biens
ont leur point de départ… Ce sont les discours qui contiennent de belles pensées ;
hors les discours qui sont de telle sorte font naître dans l’âme une sagesse morale,
dont l’apparition et la présence permettent dorénavant de procurer aisément
la bonne santé à la tête comme au reste du corps. »
"Les maux du corps sont les mots de l'âme, ainsi on ne doit pas chercher
à guérir le corps sans chercher à guérir l'âme". Platon
Voir : comment-ecouter-son-corps
C'est dans la seconde moitié du xixe siècle que le terme psychosomatique est né. On attribue sa paternité au psychiatre allemand Heinroth (1773-1843). Ce nouveau courant médical visait à introduire dans le courant organiciste et expérimental de la médecine du xixe siècle des facteurs d'ordre psychique pour rendre compte de la causalité et de l'étiopathogénie de certaines maladies. Cette approche nouvelle et globale de l'homme malade s'est poursuivie jusqu'à nos jours dans la pratique médicale psychanalytique et en constitue l'un de ses courants. Cependant son développement continue de se heurter aux conceptions biologiques qui organisent aujourd'hui les études médicales et la pratique de la médecine au détriment de l'écoute et de la prise en compte de la personnalité du malade dans son environnement.
Source partielle : wikipedia.org
Il faut bien dire que la psychosomatique s'est souvent présentée comme une sorte de chimère, de fourre-tout où foisonnent les écrits les plus divers. C'est une zone qui est une zone frontière, qui a été revendiquée aussi bien par les médecins que par les psychanalystes. C'est quelque chose qui fait promesse de tout et de rien. La « psychosomatique » s'est présentée d'abord comme une sorte de rebut de la médecine. Ce sont, comme l'a rappelé Pierre Lafrenière , des maladies d'étiopathogénie encore confuse, de traitement un peu difficile, des maladies qui évoluaient par poussées, qui ne répondaient pas tout à fait bien à la thérapeutique et qui ont été classées comme « psychosomatiques ».
Bon nombre de maladies sont classées dans les "émotionnelles" ou psychosomatiques. Les maladies liées aux organes de "la vie de relation", en particulier, des organes des sens : la peau, avec l'eczéma, le psoriasis, des maladies fréquentes. Le système respiratoire avec l'asthme, l'appareil digestif : certains ulcères, la rectocolite hémorragique, la maladie de Crohn, les maladies qui touchent les yeux, par exemple le glaucome. Pas n'importe quel glaucome, là aussi ; pas les glaucomes qui sont liés à des causes d'ordre mécanique. On a classé également parmi les maladies psychosomatiques oculaires les chorio-rétinites séreuses, certains décollements de rétine, qui ne surviennent même pas, par exemple, chez les grands myopes. On a également parlé de psychosomatique dans certaines hypertensions artérielles, de cause inexpliquée.
D'autres approches considèrent que la grande majorité des maladies, des maux du corps, ont une cause émotionnelle.
Tout le monde connaît l'effet placebo. L'efficacité d'une eau sucrée par exemple est pourtant démontrée. En fait ce n'est pas l'eau sucrée qui a un effet thérapeutique concret, c'est notre croyance en ce que nous croyons un remède efficace. Le travail de guérison est effectué par le corps. Et si nous apprenons à faire confiance aux extraordinaires et bien réelles capacités d'auto-guérison de notre corps, l'effet de guérison n'a pas besoin d'un intermédiaire placebo... nous croyons directement en lui et non en l'eau sucrée.
Nous pouvons créer nos propres maux, nous pouvons tout aussi bien créer notre bien-être. La vidéo ci-dessus vous le démontre d'une façon très sérieuse et convaincante.
Ecouter et apprendre à décoder le langage du corps permet de faire le lien corps esprit (psycho somatique) et prendre conscience de l'origine de nos maux. Notre mode d'expression naturelle est symbolique, que ce soit les mots, les actes ou les actes manquées, les créations, les maux, tout est symbole et métaphore car c'est le mode de fonctionnement de notre inconscient.
Ce n’est pas un hasard si l’on dit par exemple "En avoir plein le dos" la colonne est le soutien du corps, lorsqu'on supporte trop, qu'on ne se sent pas soutenu, que l'on doute, c'est le dos ou la nuque, les trapèzes...
"Ne pas pouvoir digérer ça", "Ca me reste sur l'estomac" "Il me gonfle celui la".... l'estomac, est lié aux ruminations.... Le foie à la colère, les poumons a la tristesse. etc...
"Etre mal dans sa peau" et avoir des problèmes de peau.....
"En avoir plein le dos..." "Avoir une dent contre..." (voir : maux-de-dents-ou-mal-dedans )
La maladie peut aujourd'hui se concevoir comme la conjonction d'un code et de la conséquence d'une croyance. MALADIE = UN CODE + UNE CROYANCE.
On entend bien "Mal à dit"
Souvent, nos douleurs expriment des émotions non exprimées
Si vous Souhaitez mieux comprendre le sens des maladies, je vois invite vivement à lire l'article très instructif qui figure sur le lien suivant :
Voir : liberation-emotionnelle
La thérapie Somato-Emotionnelle
C'est une approche corporelle douce visant à rétablir une harmonie au niveau du corps et de l’esprit.
L’approche somato-émotionnelle s’intéresse aux mémoires émotionnelles du corps et travaille sur :
- La détente
- L'équilibre physique et émotionnel
- Le regain d’énergie
- La clarification des relations
- La compréhension et libérations de schémas de comportement
- La connaissance et acceptation de soi
- La définition et réalisation de ses objectifs personnels
On travaille sur les tensions corporelles (zones de raideur, douleur, perte de fonction) avec un ensemble de techniques douces. La personne se détend et retrouve des sensations, émotions, souvenirs qu’elle avait oublié. Ce qui engendre des prises de consciences se font pendant et après les séances.
La motivation reprend le dessus, le patient est à même de reprendre sa vie en main au fur et à mesure que les refoulements se lèvent et ses choix deviennent plus clairs. L'énergie psychique dépensée dans les conflits entre les instances psychiques est énorme, il s'ensuit donc un regain d’énergie et une aptitude à faire des choix avec discernement, conscient de ce qui lui convient et ce qui est accessible : il s’agit de re-devenir maître de sa vie tout en créant de l’harmonie en soi et autour de soi.
Voir : la-theorie-du-cerveau-triunique
La personne est abordée par les tensions qu’elle exprime dans son corps tout en respectant ses rythmes. La TSE permet de laisser émerger et de dénouer les tensions physiques et les tensions émotionnelles correspondantes.
On peut dire que notre corps est la matérialisation du contenu de notre esprit et de la vision que nous avons de nous-même.
Au cours de notre vie nous recevons en permanence des informations (justes ou déformées) sur notre environnement et sur ce que nous sommes, nos perception de nous même et de notre environnement sont toujours déformés par le prisme de la vision de notre entourage, et de notre bain culturel.
Génétiquement, nous portons en nous, dans notre corps, toute notre famille et notre culture. Notre corps reflète donc également les relations et croyances que nous entretenons vis à vis de notre famille et de notre environnement
Au plus une information a une charge émotionnelle importante, voire déstabilisante, au plus nous avons tendance à la garder sous le niveau de la conscience. C’est un effort permanent qui puise dans notre réserve d’énergie vitale et de disponibilité émotionnelle. Chaque partie de notre corps est symboliquement reliée à une partie de notre esprit et va donc en refléter l’état de tension. Tant qu’une émotion ou une croyance sont refoulées, la partie correspondante de notre corps va rester sous tension.
Ostéopathie et troubles somato-émotionnels
« Certaines choses semblent avoir disparu du champ de la conscience, mais restent cependant bien présentes au fond de nous. Il existe des forces cachées au plus profond de nous même. Par exemple, lors d’un traumatisme physique, des forces ont été enfermées et il est nécessaire de libérer tout ce qui est enfermé, tout ce qui est prisonnier de notre inconscient. » Viola Frymann D.O., F.A.A.O., F.C.A
Le corps humain est l’interface de notre esprit et de nos émotions grâce au système nerveux. Le système limbique est une structure profonde du cerveau qui va gérer nos émotions pour les transmettre à nos tissus et à nos organes via le système nerveux neuro-végétatif. Ainsi les tissus du corps peuvent garder une marque de nos émotions enfouies et ainsi créer des tensions et des troubles fonctionnels qui sont la somatisation. Votre ostéopathe en traitant une structure anatomique peut libérer des tensions tissulaires liées à des chocs émotionnels vécus par le patient qui va pouvoir en prendre conscience et l’exprimer. ( osteopathie-et-troubles-somato-emotionnels)
« L'ostéopathie consiste, dans une compréhension globale du patient, à prévenir, diagnostiquer et traiter manuellement les dysfonctions de la mobilité des tissus du corps humain susceptibles d'en altérer l'état de santé. »
DEFINITIONS
– Médecine visant à traiter le patient dans sa globalité
• corps-psychisme-spiritualité
– Médecine reconnaissant l’organisation hiérarchique du corps humain organisé en unité de complexité croissante
• de la cellule à la personne
AUTRES DEFINITIONS
• Dans le GLOSSARY of OSTEOPATHIC
TERMINOLOGY réédité en 1997:
• « l’ostéopathie est une philosophie concernant les soins de santé et un véritable art ».Cette philosophie repose sur le concept de l’intégrité et l’harmonie qui existent ,chez tous les êtres vivants, entre la structure (anatomie) et la fonction (physiologie)
• Dr Andrew Taylor STILL : 1828 – 1917 chirurgien, fondateur de l’ostéopathie
♦ Le corps est une unité
♦ La Structure gouverne la Fonction et inversement
♦ Le corps est capable d’auto-guérison
♦ La règle de l’artère est suprême
• John Martin LITTLEJOHN : 1865-1947
• Divergences avec Still sur l’enseignement. La science médicale doit faire partie du cursus
• William G. SUTHERLAND : 1873-1954
• Recherches sur la mobilité des os du crâne
• 1946 : création de l’association d’ostéopathie crânienne
• Pr Irvin M. KORR : 1909-2004;
médecin physiologiste
• Aspect neurologique de la lésion ostéopathique
• Mécanismes neurobiologiques
DEUX COURANTS DE PENSEE COEXISTENT AUSEIN DE L’OSTEOPATHIE:
• Un courant scientifique médical développé aux E.U
• Un courant holistique répandu en EUROPE
Voir : les-differents-types-d-osteopathie
Posturologie - Lien corps-esprit
Depuis quelques années on assiste à l'essor d'une médecine parallèle qui se veut plus globale, un retour aux sources, pour renouer le corps et l’esprit, pour contrer les excès de la médecine occidentale moderne qui prend le corps comme une mécanique et tend à s’occuper surtout des « effets » à coup d’intervention et pilules chimiques, sans plus se préoccuper des causes et de la psyché. Les avancés sur les effets du stress tentent d'expliquer les liens cerveau-soma dans un nombre de plus en plus important de maladies (infectieuses, auto-immunes, cancers...). Comme l’évoque Boris Cyrulnick dans son exposé en vidéo, que je partage ici avec vous, l’être humain, pour dépasser un crise, une période difficile, à besoin essentiellement d’être accompagné, se sentir « sécurisé » affectivement, rassuré, sentir un peu de compassion, se sentir soutenu, entendu, même par un non professionnel, et alors, s’il décide d’en sortir (on doit aussi renoncer au bénéfice des symptômes et ne plus se complaire pour entretenir alors le soin dont on peut être l’objet qui nous fait régresser à un stade infantile dépendant et demandeur d’attention) alors, la personne peut dépasser les souffrances en quelques mois, quel que soit le genre de thérapie ou de soutien.
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Qui ne s’est jamais interrogé, lors d’un contact de sa main avec le corps d’un autre, à délimiter mentalement la partie qui lui appartient et celle de l’autre ? Jouer à penser la transposition « toucher» ou « être touché » sans rien changer des positions des deux corps nous révèle à la fois la limite et la jonction corps esprit. Mais ce problème de la manière dont l’esprit est uni au corps et communique avec les autres ne préoccupe pas seulement le philosophe ; il travaille aussi bien le neurophysiologiste et le psychomotricien que le psychanalyste et le psychiatre qui ont à déchiffrer l’énigme humaine pour comprendre la souffrance et les moyens d’y remédier.
Cet ouvrage constitue une tentative pour briser l’isolement disciplinaire. Il repose sur la mise en commun de forces et d’expériences pour penser à nouveaux frais les rapports entre l’esprit et le corps, ainsi que les liens subjectifs et intersubjectifs auxquels ils donnent lieu. Cinq regards différents se croisent pour sortir de l’impasse de l’opposition binaire des concepts (esprit-corps ; organique-psychique, physique-mental, etc.), autour de sept thèmes, introduits à partir d’histoires singulières et de situations cliniques : la perception, l’émotion, le mouvement, la douleur, le plaisir, la mémoire, l’empathie.
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