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Le changement de culture, c'est maintenant

 

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Le monde d'après se prépare maintenant

De quelle culture parlons-nous ? 

 

"La culture ce n'est pas avoir le cerveau farci de dates, de noms ou de chiffres, c'est la qualité du jugement, l'exigence logique, l'appétit de la preuve, la notion de la complexité des choses et de l'arduité des problèmes. C'est l'habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d'opinion, la patience d'ignorer, la certitude qu'on n'a jamais tout le vrai en partage; c'est avoir l'esprit ferme sans l'avoir rigide, c'est être armé contre le flou et aussi contre la fausse précision, c'est refuser tous les fanatismes et jusqu'à ceux qui s'autorisent de la raison ; c'est suspecter les dogmatismes officiels mais sans profit pour les charlatans, c'est révérer le génie mais sans en faire une idole, c'est toujours préférer ce qui est à ce qu'on préférerait qui fût. " Jean Rostand

Lorsque l'on parle de culture, on entend soit, la somme des "connaissances" ou bien le bain culturel, l'influence d'un milieu qui façonne les mentalités. On parle de culture japonaise par exemple, sous entendu une façon d'être particulière, typique et bien marquée. 

 

Nous sommes le produit de notre culture, reste à savoir si cela passe avant ce que nous sommes en tant qu'individu et si cet individualisme dont tout le monde parle est réactionnel à la culture ou si il est instrumentalisé et à quelles fins. 

 

A l'échelle individuelle, nous avons aussi notre propre culture personnelle qui entre en interaction avec la culture "de masse" dans laquelle nous baignons. Ainsi, je me suis imprégnée de différentes nourritures intellectuelles, comme une éponge, j'ai absorbé les éléments qui faisaient sens pour moi, qui raisonnaient ou qui faisaient échos à des éléments de mon expérience. Nous absorbons à notre insu, sans même en avoir conscience, et notre culture nous fait penser et agir sans avoir besoin de rationaliser. Pourtant, si nous analysons nos comportements et leurs raisons d'être, leurs origines, alors peut-être, pourrons-nous faire évoluer les consciences et contrecarrer la fabrique du consentement. 

 

Et au moment ou je presse l'éponge, en écrivant cet article, pour EXprimer (EX = mettre au dehors) et partager avec vous mes ressentis, il en sort un jus particulier. 

Ce "jus", je m'efforce, avec mon hémisphère gauche, de le mettre en ordre, d'y inclure un raisonnement, une logique. Je pars du chaos inconscient et de ses émotions et je l'ordonne. C'est ainsi que fonctionne la nature. Les éléments éparses, les molécules, les particules, elles s'amusent à en faire des combinaisons qui varient à l'infini. 

 

La partie inconsciente de notre cerveau emmagasine les émotions. Lorsque nous sommes simplement gouvernés par nos émotions, nous devenons irrationnels. Les émotions font peur, car elles peuvent nous dépasser. C'est la raison pour laquelle nous refoulons souvent nos émotions pour nous adapter à la vie collective. Mais un individu évolué, adapté, et entier, est capable d'utiliser ses émotions sans être dépassé par elles. Se couper de ses émotions rend plus rationnel, mais un être sans émotion est incomplet. D'ailleurs il ne nous semble pas humain...

 

La capacité à ne pas dissocier les deux sans se laisser dépasser par les émotions n'est pas donné à tout le monde. Et c'est bien le problème dans les réactions collectives, les paniques ou les révoltes.   

Chaque zone du cerveau à une manière différente de traiter l'information et de percevoir le monde, mais associer les deux est enrichissant. Dans le néo cortex, tout est ordonné, cloisonné, froid et mathématique. 

L'orsque nous avons accès aux deux hémisphères simultanément, on perçoit le monde comme un tout où les éléments ne sont pas séparés les uns des autres,  tout est connecté. Il perçoit sous forme d'image et de symbole, de sens. 

C'est souvent en reliant ce qu'il n'est pas logique de relier que découlent de grandes découvertes, les idées nouvelles ou la nouveauté, ou simplement voir ce qui n'était pas visible ! 

Le confinement est propice aux prises de conscience. 

 

Lorsque les émotions sont refoulées, alors elles peuvent se retourner contre nous, nous pouvons aussi être manipulés. La manipulation s'adresse à notre inconscient.  

 

Je vous propose un développement qui, je l'espère, vous fera regarder sous un autre angle notre culture occidentale. Merci de le lire jusqu'au bout pour en comprendre le fondement, et regarder la video. Ce texte est le fruit d'un long travail. 

 

La perception que nous avons de notre monde est en grande partie culturelle, et nous n'en avons pas conscience.

 

Ce qui nous abreuve intellectuellement, ce que chacun de nous vit, ce qu'il a vécu, et le poids de ce qu'il vit aujourd'hui, les événements qui le touchent, l'environnement qui l'entourent, les interactions qui interfèrent avec sa vie, tout cela corrige  sa vision du monde et le modèle.

 

Les dissidents résistent plus que d'autres néanmoins, mais il en payent le prix, la majorité les rejette, et le système les bannit et cette majorité se conforme à la norme, et n'a pas vraiment le choix.  Depuis la nuit des temps, un humain seul, sans groupe social, est voué à mourir... Aujourd'hui encore.

 

On dit des meilleurs produits de la culture, qu'ils ont été bien formatés.... 

 

 

Mais comment sont-ils formatés ? 

 

Toutes ces influences cumulées, ce sont des prismes qui modifient notre perception, notre mentalité. On le voit bien, lorsqu'on côtoie des personnes d'origines variées, leurs représentations, leurs mentalités, sont différentes de la notre ! Un allemand ne pense ni n'agit comme un français ni comme un japonais ! Le choc des cultures ne s'opère d'ailleurs pas seulement entre ethnies différentes, mais aussi entre les générations !

 

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Pour comprendre le monde présent et tenter d'anticiper l'avenir, il est utile d'examiner le passé.

Si la catastrophe qui nous affecte aujourd'hui peut, comme le dit Boris Cirulnik, forcer le changement de culture, les mentalités vont évoluer,  les lignes vont bouger. Notre culture nous a dénaturés, éloignés de l'essentiel, mais désormais, nous reprenons contact avec l'essentiel. Face à la menace de perdre notre monde, nous réordonnons l'ordre de nos valeurs, des valeurs qui nous appartiennent et qui ne sont pas imposées par la culture capitaliste. 

 

Petit retour en arrière 

Avant l’avènement du capitalisme, la culture était empreinte des valeurs chrétiennes pour lesquelles l’avidité est péché ! «Jésus dit à ses disciples: Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux.  Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » L'évangile selon Saint Mathieu

 

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Pour préserver leurs âmes et se donner bonne conscience, les riches s’adonnaient à la charité chrétienne !

Et puis, un jour, un homme démontra que réussir n’était pas égoïste, que gagner beaucoup d'argent, pourvu que l’on réinvestisse ses profits dans l'économie, était profitable à toute la communauté et de ce fait, c’était un acte généreux et altruiste !

 

Changement de point de vu, changement de culture. 

L’homme en question, est le père du capitalisme libéral. Sa publication en 1776 a littéralement changer notre culture et la face du monde.

 

Libéral, Adam Smith l’était incontestablement : l’appât du gain et l’aiguillon de la concurrence étaient, à ses yeux, les meilleurs principes d’organisation envisageables. 

Sur quoi se base le capitalisme ?

Sur la croissance économique, bien entendu, mais cette croissance se base sur la confiance en l’avenir.

Pas de confiance, pas d'investissement ou de réinvestissement des profits. Et sans investissement, plus de prospérité économique nous dit-on.  

Plus l’investisseur est « riche », plus les banquiers lui font confiance et plus ils prêtent. Plus il fera de profits, plus il pourra prétendre à des crédits.

 

Dans le passé, si on prend l'exemple d'un gâteau, il n'y avait qu'un gâteau, et si certains prenaient une trop grosse part, les autres mourraient de faim. Avec l'industrialisation, on a eu la certitude que l'on pouvait fabriquer autant de gateaux que l'on voulait et personne ne mourrait de faim... Mais on a fabriqué tellement de gâteaux à volonté, qu'on a dû trouver des moyens d'en vendre toujours plus, quitte à rendre les gens obèses et épuiser toutes les ressources et condamner tout le monde. 

 

Les humains ont aussi trouvé un moyen pour éviter qu’un seul investisseur supporte tous les risques, les hommes ont mis en place un système par capitalisation. Quand chacun possède une part d’un gros projet, en cas d'échec, les pertes sont divisées par le nombre de parts.

Bonne idée, et puis de fil en aiguille on en arrive à la spéculation pure et dure, à des robots qui gèrent à la microseconde des investissements, non pas pour réinvestir dans l'économie concrète mais juste pour faire fructifier un portefeuille. Pour faire grimper le cours des actions, on rogne sur tout, on délocalise, on fait travailler des enfants dans les pays sous développés... et non seulement on n'embauche pas davantage, mais on licencie...

Et ce n'est plus le cercle vertueux promis aux origines, mais un cercle vicieux infernal.   

 

Pour en revenir aux prémices du capitalisme, au moment ou la révolution industrielle commençait à produire en masse des objets et à engendrer une croissance économique, Adam Smith publie ses recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations.  

Il démontre que le pouvoir, politique ou religieux, n’a pas à se mêler de la chose économique et que les mécanismes du marché valent toutes les lois du monde.

De la vient la fameuse théorie du ruissellement.

 

Lorsqu’un entrepreneur fait de plus en plus de profits, la logique officielle, est qu'il emploie de plus en plus de salariés et investit toujours plus. Ainsi, sa réussite profite non seulement à l’économie mais aux travailleurs auxquels il fournit un emploi.... On voit déjà que le contrat est rompu...

 

Libéré du conflit entre morale et avidité, l'avidité n'a plus de limite !

Et depuis lors, l’appât du gain, vous l’aurez remarqué, est de plus en plus « décomplexé ». L’éthique est tombée dans les oubliettes, trafic d’influence, corruption, conflits d’intérêt, détournement des biens publics, copinage. Positionner des énarques venus du secteur privé à des postes stratégiques pour obtenir les marchés de la privatisation, laisser s’enrichir des grands groupes de façon indécente…

Et les intérêts privés et publics, qui ne sont pourtant pas toujours convergeants se retrouvent intimement liés.

 

Et cela ne date pas d’hier. Voici un exemple édifiant. 

Déjà en 1840, les industriels et les gros actionnaires pouvaient compter sur les états pour défendre leurs intérêts.  Au début du XIXe la British East India Compagnie et divers hommes d’affaires actionnaires,  faisaient fortune en exportant de la drogue, en particulier de l’opium, vers la Chine.

Des millions de chinois étant dépendants, le pays s’en trouvait fortement affaiblit socialement et économiquement.

Dans les années 1830 le gouvernement chinois voulut mettre un terme à ce "commerce" ( puisqu’officiel, on ne l'appelait pas "trafic" de drogue, de même qu'aujourd'hui les labos font le commerce de substances psychotropes hautement addictives impunément).

Les marchands britanniques refusèrent de tenir compte des interdictions et des nouvelles lois. L’état chinois dû sévir et confisquer les cargaisons pour les détruire.

Oui, mais voilà, beaucoup de parlementaires et ministres avaient des actions dans les compagnies qui vendaient de la drogue et ils usèrent de leur influence pour que le gouvernement britannique intervienne en leur faveur ! Et tenez-vous bien,  la Grande Bretagne procéda par injonction sous menace de guerre à la Chine au nom du libre-échange (voilà en quoi consiste le libre échange, des procédés du même ordre ont encore lieu de nos jours, dans ces fameux tribunaux privés, ou des hordes d'avocats condamnent des états à verser des sommes faramineuses sous prétexte d'entrave aux commerce). Les Chinois durent céder et durent même indemniser les Britanniques pour les dommages infligés par la police à leur précieuse marchandise, à hauteur des bénéfices perdus.

Les britanniques exigèrent alors le contrôle de Hong Kong qui devint ainsi la plaque tournante du "commerce" de drogue, Hong kong resta jusqu’en 1997 sous la domination britannique.

 

De même, c'est un fait historique ignoré par la majorité d'entre nous, à l’époque de la traite des noirs, les Européens fortunés de tous les pays d’Europe, possédaient des actions dans les compagnies qui faisaient commerce d’esclaves, et ont fait fortune grace à ce commerce officiel…. 

(Ces faits sont relatés dans le livre "Sapiens, une brève histoire de l'humanité".) 

 

Il est bien utile de connaître l’histoire, elle éclaire sous un jour nouveau les événements contemporains.

On voit bien que sans éthique, sans règle, tout est possible pour les puissants ! Et le problème est que les règles sont établies par les personnes qui sont partie prenante du business ! Alors les initiés connaissent toutes les combines pour détourner les "lois" officielles apparentes. 

 

Marketing et propagande

 

Si avant l’ère industrielle il n’était pas aisé de se fournir en quoi que ce soit, tout était précieux et l'on ne gâchait rien. Aujourd'hui, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'offre dépasse la demande ! Nous sommes arrivés à une époque ou l’on produit tant que l’offre dépasse très largement la demande et l’on a développé une nouvelle science au combien efficace pour écouler tout ce trop plein de produits et d' « d'objets » le plus souvent non indispensables :  le marketing.

 

Le marketing on l’attribue aux entreprises, c'est l'ensemble des techniques qui ont pour objet la stratégie commerciale et notamment l'étude de marché.

Oui mais il existe une forme de marketing peu connu que l’on étudie dans les grandes écoles, le marketing d’état en quelque sorte, que l’on nome communication ou relation publique et qui s’apparente davantage à de la manipulation des masses ou de la propagande.

 

Un excellent documentaire Arte était visible sur You tube, fut retiré, « Propaganda », je l'ai finalement retrouvé sur  dailymotion.com  (cliquez pour voir cet excellent documentaire Arte !) REGARDEZ LE ! c'est édifiant, tellement instructif.

 Ce documentaire retrace le "marketing d’état" et les origines de cette forme de démarche qui envahi toute la sphère de notre civilisation hélas. Comment des compagnes nationales ont été mise en place pour servir l’économie, fusse au détriment des personnes.

Les oligarques représentent une minorité, environ 1% de la population mondiale. Imaginez à quel point cette masse de 99% est effrayante pour cette minorité, surtout quand elle se révolte !  Lorsqu'il a été démontré qu'on pouvait influencer voir contrôler les foules imaginez aussi le soulagement des puissants ! Et celui qui a poussé le plus loin cette démarche est Edward Bernays (1891-1995); Il est l'un des inventeurs du marketing et l'auteur de "Propaganda", un passionnant décryptage des méthodes de la "fabrique du consentement".


Si les techniques de persuasion des masses apparaissent en Europe à la fin du XIXe siècle (Lebon "Psychologie des foules") pour lutter contre les révoltes ouvrières, mettre fin aux revendications sociales, elles sont développées, dans un premier temps, aux États-Unis, pour convaincre les Américains de s’engager dans la Première Guerre Mondiale. Les méthodes présentées dans le document sont très efficaces et perdurent encore aujourd'hui car elles sont entrées dans les mœurs des industriels, comme des celles des hommes d'état.

 

Freud, Lebon (Psychologies des foules), mais aussi Walter Lippmann furent des sources d'inspiration pour celui qui allait révolutionner le XXe siècle.

 

Lippman était un intellectuel, écrivain, journaliste et polémiste américain.  Il a contribué à populariser le terme de « guerre froide » (qu’il a employé pour la première fois en 1947) et l'expression « fabrique du consentement » qu'il a utilisée en 1922 dans son livre « Public Opinion » dans lequel l'auteur étudie la manipulation de l'opinion publique. Selon lui, pour « mener à bien une propagande, il doit y avoir une barrière entre le public et les événements » Il affirme alors que l'on peut amener le public à soutenir un leader politique, même si celui-ci ne défend pas les intérêts de ce public. Une des méthodes est d'utiliser des leaders d'opinion auxquels les masses s'identifient facilement.

 

Mais l'intuition de la facilité à manipuler l'opinion avait déjà émergé en France avec le philosophe Alexis de Tocqueville  (1805 -1859 ) célèbre pour ses analyses de la Révolution française, de la démocratie américaine et de l'évolution des démocraties occidentales en général. " Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira. " En passant, on n'a plus jamais revu Etienne Chouard à la TV après sa première intervention très explicite (voir la courte video ici) et il a subit par la suite une campagne de diffamation visant à discréditer son image. Une fois que les médias vous collent une étiquette, vous êtes grillés et le publique suit docilement les médias en ce sens. 

 

Pour en revenir à Walter Lippmann, il décrit l'avenir qu'il entrevoit en concluant que la démocratie a vu la naissance d'une nouvelle forme de propagande, basée sur les recherches en psychologie associées aux moyens de communications modernes. Cette propagande implique une nouvelle pratique de la démocratie. Il utilise alors l'expression « manufacture of consent » qui signifie littéralement la « fabrique du consentement ».

 

Le terme est entré dans le langage commun des oligarques par la suite. Bernays, utilisait beaucoup cette formule. Lors d’un discours public à New York il dit :

 

« Les relations publique est ce que j’appelle « la fabrication du consentement » basée sur un principe formulé par Thomas Jefferson, dans une société démocratique, tout dépend du consentement du peuple.

Le documentaire Arte  riche en archives retrace, à la lumière d’une analyse critique – dont celle du célèbre linguiste Noam Chomsky (à ce propos voir le film aussi fantastique que son nom "Captain fantastic" adepte de Chomsky), le parcours de celui qui, entre autres, fit fumer les femmes, inspira le régime nazi, accompagna le New Deal et fut l'artisan du renversement du gouvernement du Guatemala en 1954.
Edward Bernays s'inspirera des travaux du français Gustav Le Bon qui faisait paraître vingt ans plus tôt le livre "Psychologie des Foules" en 1895.

lebon.jpg Gustave Le bon traite du comportement spécifique des masses, qu'il décrit comme incapable d'une pensée rationnelle. Chaque entité devient une partie d'un tout avec une moelle épinière commune. Ces parties, sont comme des microbes ou des virus. Pour les contrôler, il faut s'adresser à leurs instincts, à leurs émotions, les prendre aux tripes par des symboles puissants qui font appel au ressenti. 

 

 

Peu connu du grand public, neveu de Sigmund Freud, auteur du livre de référence "Propaganda" et l'un des inventeurs du marketing, Edward Bernays en fut l’un des principaux théoriciens qui fait figure de référence incontestée des initiés. Il publia ce fameux ouvrage en 1929 au terme de 10 années d'expériences fructueuses réussies dans ce domaine. 

 

prop-1.jpg ed29.jpg Edition d'origine

 

L'ouvrage fait de lui un visionnaire.

Citation de Bernays " La propagande revient à enrégimenter l'opinion publique exactement comme une armée enrégimente les corps de ses soldats".

Les nazis furent très intéressés par son contenu et Joseph Goebbels, proche de Hitler s'empressa de mettre les principes de Bernays en pratique.  Mais par la suite, pour les industriels et hommes d'état..

Le terme de propagande devenu trop péjoratif, on donna le nom de "relation publique" à ces stratégies de communication. 

 

Pour ces théoriciens des relations publiques, les gens pensent être gouvernés par la pensée rationnelle mais en fait ils sont dominés par leur inconscient. 

 

Inspirées des codes de la publicité et du divertissement, ces méthodes de "fabrique du consentement" des foules s’adressent aux désirs inconscients de celles-ci.

Les industriels s’en emparent pour lutter contre les grèves avec l’objectif de faire adhérer la classe ouvrière au capitalisme et diaboliser le communisme et ses principes socialistes, et à terme, transformer ainsi le citoyen en consommateur docile. En effet le succès de ces méthodes a ouvert des perspectives révolutionnaires pour les grands groupes industriels, clients de Bernays.

 

En 10 ans le succès de ses campagnes a révolutionné en profondeur la culture américaine ! Et par effet en chaîne la culture européenne pour laquelle l'Amérique était (et reste en partie encore aujourd'hui pour beaucoup) le modèle de la modernité et nous vend un rêve, le fameux "rêve américain".

Toute la culture qui en résulte vise à s'appuyer sur du rêve, des idées et des symboles forts, et nous éloignent toujours plus de la nature et de la réalité qui nous semble bien plus pesante. 

 

Bien entendu ce genre de pratique à suscité des débats aux états unis, certains dénoncèrent cette forme de manipulation des esprits. En bon libéral, Bernays rétorqua avec aplomb que ce droit valait autant que les autres droits de liberté d'expression et de concurrence chères aux libéraux. Chacun est libre de répondre à l'influence par une contre influence.

Sauf que, les grands groupes ou les états ont bien plus de moyens que les autres et donc de force de frappe pour influencer. Et quand on sait que les médias appartiennent désormais à des grands groupes, (ce qui n'est le cas aux états unis où la liberté de la presse est sacrée...) en France la totale liberté de la presse est en péril, dans la mesure où on ne mort pas la main qui nous nourrit, c'est inhérent au comportement psychologique humain. 

 

L'information aujourd'hui dépend en grande partie des dépêches de l'AFP, l'Agence France Presse qui a été fondée en 1944. 

L'immeuble qui se trouvait en partie à l'emplacement de l'actuel AFP fut le premier pris par les résistants, lors de la libération de Paris. Le groupe de journalistes clandestins qui s'en empare diffuse la première dépêche de l'AFP le 

« Grâce à l’action des Forces Françaises de l’Intérieur, les premiers journaux libres vont paraître » 

De fil en aiguille, les journalistes n'ont aujourd'hui plus besoin de se creuser la tête pour trouver un sujet, il suffit de "SUIVRE" les dépêches de l'AFT... C'est la raison pour laquelle les infos sont à ce point uniformisées.  

 

Difficile de compter sur la neutralité des médias

Après la seconde guerre mondiale, face à la résurgence des revendications sociales, les industriels s'engagèrent dans une grande campagne pour discréditer les contestataires en les faisant passer pour des opposants aux vraies valeurs de l'Amérique. A la suite de cette démarche et pour prévenir la suite, ils imposèrent une nouvelle discipline enseignée depuis la primaire jusqu'à la High school : l'américanisme qui inculquait les "vraies" valeurs américaines, diabolisaient le communisme, présenté comme la menace nucléaire et donc représentait à lui seul la peur de la destruction. 

 

Toujours après guerre, Bernays orchestra une énorme campagne pour défendre des intérêts privés.  Le nouveau gouvernement du Nicaragua décidait alors de nationaliser les terres exploitées par des compagnies américaines privées, pour les réserver à son peuple. Bernays réussit à persuader toute l'Amérique et même les nicaraguayens que ce gouvernement était à la solde des russes. 

Apparu par la même occasion un nouvel outil de persuasion imparable, le media blitz qui consistait à fournir très massivement à tous les médias la matière et le support des reportages, pour mieux contrôler les médias. 

 

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On doit à Bernays, entre autres, le principe du petit déjeuner incontournable. Il faut prendre un solide petit déjeuner le matin n'est-ce pas ! Nous répétons tous, encore aujourd'hui ce slogan comme une vérité absolue. Deux clients importants de Bernays vendaient, l'un des corn flakes et l'autre du Bacon et tous les Etats unis puis l'Europe se mirent à manger l'un ou l'autre au petit déjeuner.

(Une étude indépendante soutien l'idée qu'après le jeûne de la nuit il est préférable de rompre le jeûne seulement avec des fruits le matin et partir léger... d'où l’Intérêt de questionner l'origine d'une croyance ou de remettre en cause les faits établis et les idées reçues... ) 

 

Pour Bernays, les idées sont des armes puissantes et des idées, il en avait à revendre... Il eu l'idée géniale d'utiliser le pouvoir d'influence de l'une des professions les plus respectées de l'époque, la médecine. Il paya une équipe de médecins pour confirmer que le petit déjeuné copieux était excellent pour la santé. La campagne se basa sur cette affirmation. 

Et pour cause, les expériences du chercheur en sciences sociales expérimentales, Milgram avaient démontré la "soumission à l'autorité" inspirée par la blouse blanche dans une expérience choquante où les sujets étaient amenés à infliger des décharges électriques à d'autres sujets (complices de l'expérimentateur en blouse blanche) si un homme cette homme en blouse blanche le leur demandait. 

 

Les intérêts commerciaux privés prenaient alors le pas sur l'intérêt des consommateurs, et ce n'était que le début. 

 

Bernays avait aussi les cigarettiers comme client et les blouses blanches préconisaient aussi de fumer, que c'était bon pour la santé, oui, oui, et pour les femmes aussi les médecins cautionnaient. 

 

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Les stratégies préconisées par Edward Bernays rencontrèrent un vif succès non seulement auprès des puissants du domaine privé, mais également auprès des chefs d'état. On imprima dans le cerveau des gens que capitalisme et progrès était intimement lié. Cet auteur était une référence en terme de politique en particulier au temps de Teacher et Reagan, tentés par la stratégie du choc par exemple, un des principes de Bernays, dénoncée par Noémie Klein. 

Ces principes sont encore au goût du jour. 

En 2001, le magazine Life classait Edward Bernays parmi les cent personnalités américaines les plus influentes du XXe siècle.

 

 

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Qui peut prétendre ne se pas se conformer aux diktats de notre société ? Ils sont véhiculés par l'éducation, le médias, pas seulement le publicité, mais aussi le cinéma.

Le mot diktat signifie imposer et implique l'obéissance . Nos diktats imposent des codes, des normes, des valeurs, des idées.

 

 

 

Pour E. Bernays, les actes sont plus éloquents que les mots 

 

Les femmes et leur torche de la liberté, une liberté "fumante"

Un des principes est créer des circonstances qui se démarquent des normes sociales pour attirer l'attention. Le "coup médiatique" marque les esprits. Pour créer une empreinte indélébile, il faut que cela choque par l'inédit de la situation. 

On se souvient du premier homme qui a marché sur la lune, pas des suivants. 

 

Dans les années 20 l'industrie du tabac a instrumentalisé le féminisme afin d'accroître ses bénéfices.  

La culture empêchait les femmes de fumer en public du fait du regard social réprobateur.

Au début du XXe siècle, l’idée que la femme puisse adopter des comportements réservés aux hommes terrifie la société, un article du New York Times daté du 26 septembre 1904 évoque l’arrestation par un policier de deux femmes qui fumaient à l’intérieur d’une voiture. Cela en dit long sur la culture de cette époque.

 

Ainsi, le géant de l’industrie du tabac de l’American Tobacco Company, convoite alors cette clientèle que les mœurs de l’époque lui interdisent de toucher. Il emploie Edward Bernays, ce publicitaire peu connu alors et qui sera bien des années plus tard considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques, pour mener à bien cette campagne d’envergure sans précédent.

 

Bernays voit dans les luttes féministes des suffragettes une arme pour briser le tabou autour du tabagisme féminin et orchestre l'un des plus grands coups de marketing. Ces faits sont relaté dans le documentaire, mais aussi dans la préface de Propaganda, par Normand Baillargeon.

En 1929, lors d’un grand rassemblement, un groupe de jeunes femmes, à un signal donné, allumèrent leurs cigarettes devant des journalistes et des photographes, qui avaient été prévenus que des suffragettes allaient faire un coup d'éclat. Dans les jours qui suivirent, l'événement était dans tous les journaux et sur toutes les lèvres. Les jeunes femmes expliquèrent que ce qu'elles allumaient ainsi, c'était des “flambeaux de la liberté” (“torches of freedom”).

Ce slogan leur avait été soufflé par Bernays qui enchaîne les coups médiatiques avec brio. Il crée notamment des collectifs médicaux de toutes pièces, qui font dire à des experts que la cigarette est excellente pour la santé des femmes parce qu’elle leur permet de maigrir.

 

Le 19 août 1928, une journaliste de La Femme de France raconte:

«Dans la marche ascendante du féminisme, la cigarette marque un pas en avant. Dernièrement, à la sortie d'un lycée de Paris, j'ai vu deux adorables petites jeunes filles [....] allumer froidement, si j'ose dire, une cigarette. À la façon cavalière et un peu provocante dont elles fumaient, il m'a semblé qu'elles avaient le souci non pas de satisfaire un goût, mais d'accomplir un geste d'émancipation et d'affirmation, publiquement, dans les rues, de la conquête d'un privilège nouveau

 

Catherine Deneuve n’est pas la première à avoir fumé une cigarette avec la volonté de démontrer qu’elle est une femme libre. Quelle triste moyen d’affirmer sa liberté, tel un signe d’émancipation et d’accomplissement de soi. D’autant plus lorsque des puissances industrielles tirent les ficelles à des fins économiques et au détriment de la santé des femmes…

 

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Par la suite, d’autres idées aussi peu nobles ont émergé, pour des motifs économiques :

Yuval Noah Harari dans Sapiens Une brève histoire de l’humanité » évoque certaines de ces dérives politico-économiques. Tel que désacraliser la famille et faciliter le divorce, apportait un excellent moyen de booster l’économie. Et oui, quand un couple se sépare et que le foyer se divise en deux habitations, avec 2 TV, 2 réfrigérateurs etc…  La famille était garante de la protection des individus, de la solidarité, et un cercle plus large, celui de la communauté.

L’état s’est progressivement substitué à la famille, au clan, à la communauté, la porte ouverte à l’individualisme.  Quand l’individu à l’impression qu’il n’a plus « besoin » des siens, de façon vitale, il s’en détache. Les liens ne sont pas que des liens affectifs, ils sont aussi des liens d’intérêts communs. N’est-ce pas précieux de pouvoir compter sur les siens ?

Les études démontrent que le degré de richesse n’influe pas sur le degré de bonheur. Une personne fortunée ne se contente pas plus de ce qu’elle possède, et aspire toujours à obtenir plus, ou « autre chose ».  Le bonheur c’est se contenter de ce que l’on possède et l’apprécier. Mais par contre ce qui joue sur le degré de bonheur de tous, pauvre ou riche, c’est la qualité des liens. Pouvoir compter sur ses proches, et compter pour eux est une source de sécurité affective, elle procure aussi un sentiment diffus de sécurité et de confiance. On imagine aisément qu’une personne très riche entourée essentiellement de personnes « intéressée » ne peut faire confiance à personne.  

 

Avant la révolution industrielle, on pouvait compter, dans le meilleur des cas, en premier lieu sur sa famille nucléaire, ensuite sur la famille élargie, et sur la communauté pourvu qu’on ait su ou pu, préserver des liens. La protection sociale n’existait pas, les compagnies d’assurance, les banques, les syndicats non plus ; Les enfants prenaient soin de leur parents âgés.

Les relations au sein des familles et des communautés n’étaient pas idéales pour autant. L’oppression ou la maltraitance n’étaient pas rares. Néanmoins dans la période de 1750 celui qui perdait le soutien de sa famille ou de sa communauté ne pouvait être que serviteur, soldat, ou prostituée.

Aujourd’hui l’école est obligatoire, nous avons des services sociaux, la justice, la police, l’administration… 

La propagande capitaliste a fait miroiter la perspective d'une vie meilleure. Pourtant au fil du temps, les états, les marchés ont instauré des pouvoirs qui ont affaibli les liens traditionnels de la famille et des communautés. Chacun épouse qui il veut sans l’accord de la famille, le repas dominical est tombé en désuétude. L’état et le marché fournissent l’éducation, la nourriture, le logement, l’emploi, subviennent aux soins de santé, aux aides sociales, les pensions, les assurances et protections, les crédits…. L’état et le marché sont le père et la mère et l’individu qui se prétend libre, est dépendant d’eux à vie. Le marché, tel celui du travail, a tendance à surexploiter les individus, l’industrie fait sa loi et l’état cautionne, elle nous pousse à la consommation et au travail pour consommer toujours plus, parfois même l’état persécute les individus, ou les contraints de mille manières.  

Des millions d’année d’évolution nous avaient conditionnés à nous représenter comme des membres d’une famille et d’une communauté et après deux siècles, l’industrie et ses impératifs ont prôné l’individualisme pour mieux nous rendre plus indépendants des familles mais plus dépendants de l'état.

Comme le souligne Yuval Noah Harari dans Sapiens Une brève histoire de l’humanité, rien ne démontre mieux l’impressionnant pouvoir de la culture.

 

Tout bonheur non partagé n'est pas un vrai bonheur, le bonheur le plus doux à vivre est celui que l'on partage. Et d'ailleurs, ce qui fait le bonheur des uns ou le malheur des autres ne dépend pas des événements en eux-mêmes mais des réactions de chacun face à ce qu'il advient.

 

Néanmoins, il existait et il existe encore aujourd’hui des communautés imaginaires, la religion, en est une, à travers elle, nous sommes des frères et des sœurs ! Même lorsqu’on ne se connait pas.  La religion comme le sentiment d’appartenance à la nation ne rencontrent plus grand succès de nos jours.  Certes nous faisons partie de la « communauté » européenne, mais le sentiment d’unité n’est pas au rendez-vous ; Nous sommes reliés par des réseaux sociaux ; Si parfois ces communautés imaginaires peuvent répondre à certains besoins, de solidarité par exemple, seules les communautés relationnelles intimes peuvent combler nos besoins émotionnels. La dénomination de la fameuse instance en dit long, « 60 millions de consommateurs », aujourd’hui, nous ne sommes plus des individus, des membres d’une famille, ni même des citoyens, non, l’état et le marché ne nous perçoivent seulement comme des consommateurs.

 

"L'homme n'est plus en face de l'économie une créature indépendante : il est englobé dans l'économie. Il appartient à l'économie, corps et âme." Jacques Ellul

 

L'industrie pharmaceutique s'est bel et bien engouffrée dans ce biais humain en utilisant les blouses blanches (figure d'autorité digne de confiance) pour promouvoir leur production et comme le démontre cet excellent documentaire Arte, en s’immisçant au sein même de l'enseignement des facultés de médecine pour orienter l'enseignement dans un sens qui serve leur business.  video LE MARKETING DE LA FOLIE

 

Même Nestlé ou Danone utilise ou achète le corps médical ou les sages femme pour promouvoir voir imposer le lait maternisé dans les hôpitaux, même dans les pays défavorisés ou les femmes qui n'allaitent pas condamnent leurs enfants à la malnutrition et même à la mort. video  Cash investigation : Marketing : les stratégies secrètes (Intégrale)

 

 

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Et l'éducation dans tout ça

 

En terme d'éducation scolaire, le choix des sujets et la manière dont sont présentés les sujets, les parties de l'histoire mises en avant et celles éludées participent aussi grandement à façonner les représentations. 

 

Comment savoir quand nos idées et nos opinions sont vraiment les nôtres ?

Vous aurez eu un aperçu de la valeur fort discutable de certaines certitudes entrées dans les mœurs et des soubassement de cette confusion entre croyance et vérité. 
 
Certains experts sont délibérément mis en avant au détriment d'autres et bon nombre de sujets économiques font débat, il n'y a aucun consensus en réalité. 
Comment se faire sa propre idée quand circulent dans les mêmes canaux de communication des éléments qui ont des statuts cognitifs très différents : il peut s’agir de connaissances, de croyances, d’informations, de commentaires, d’opinions, de bobards…  fait que leurs statuts se contaminent ou s’amalgament : les connaissances passent pour des croyances, les opinions pour des informations, etc.
Il ne suffit pas de clarifier les choses ou de les simplifier – pour empêcher les malentendus. Il y a toute sorte de biais cognitifs qui font que même ce qui est énoncé clairement peut être mal compris. La pédagogie ne suffit pas.
 
Ce qui permet de mieux comprendre le pourquoi du comment c'est de chercher les fondements. De se poser la question de l'intérêt de telle ou telle croyance ou idée. Qui se préoccupe de quand, comment et par qui telles découvertes ont été établies ? De connaître les arguments qu’elles ont fait se combattre ? Serions-nous capables d’expliquer comment certaines thèses ou certains faits sont parvenus à convaincre, à clore les discussions ? Reconnaissons humblement que non, nous ne savons pas répondre à ces questions. Or, cette mauvaise connaissance que nous avons de nos connaissances nous empêche de dire ce par quoi elles se distinguent de simples croyances.
 
Il existe une discipline qui est dispensée par l'IBO (Les français connaissent peu la Bac International, un enseignement de qualité, l'IBO est une organisation Suisse à la base. Ses écoles sont présentes partout dans le monde, 83 en Allemagne par exemple, 99 au royaume unis, 9 en Belgique, et une seule en France....)
Cette discipline s'appelle "Théorie of knowledge" dont le but est de questionner les savoirs et leurs origines, et l'évolution des connaissances dans le temps, faire la différence entre connaissance et croyance et finalement démontrer que non seulement on croit ce qui nous arrange mais la science n'y échappe pas vraiment dans la mesure où elle cherche d'abord à confirmer ce qui vas dans le sens de ses croyances ou de ses revenus potentiels.... La science est politique en partie au moins puisque les scientifiques dépendent d'investissements privés en grande majorité. Il est courant qu'un chercheur subisse des pressions pour que ses recherches aillent dans le sens attendu.
Le but de l'enseignement est de permettre aux élèves de ne pas tout prendre pour argent comptant et de remonter aux origines parfois surprenantes des savoirs et découvrir que les postions humaines sont avant tout une question de culture, de croyances et d'époque, afin de développer le sens critique. C'est extrêmement intéressant car quand on est occidentaux et à notre époque on a vaguement l'impression d'être à la pointe de la connaissance et que la science est "sûre".
 
J'ai enseigné 8 ans à l'étranger (pas cette discipline en particulier mais ma meilleure amie l'enseignait et me poussait à tout questionner. Les prof IB ont des stages en permanence, dans différentes matières et dans différents pays à chaque fois afin de favoriser les échanges internationaux et l'ouverture au monde.
Et je constate que les français diplômés en premier lieu sont tout particulièrement fermés à questionner les savoirs, les probabilités, les chiffres et la science et pourtant instaurent une frontière entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas.... Il n'en demeure pas moins que si chacun est doué de cognition tout le monde ne l'utilise pas forcément à bon escient et avec assez d'ouverture et de flexibilité, que ce soient les "savants" et les "non savants".
Affirmer quelque chose ferme le débat sous prétexte que c'est scientifique donc indiscutable refléte simplement l’incapacité de démontrer le bien fondé d'un principe et le besoin d’asseoir un pouvoir. Bien sage est celui qui est capable de faire état de son ignorance et continue de chercher...
 
Si on enseignait tout cela au lycée en France, les adolescents auraient sans doute plus de recul. Ils seraient sans doute moins perméables aux publicités dont ils sont la cible. L'image du culte du héros  par exemple – «Identifiez-vous à telle personnalité!» «Imitez la star .... " sous entendu portez les mêmes marques ;«Ne soyez pas ringards!» ;«Amusez-vous!» 
Leurs besoins d'identification ainsi exploités, il devient alors difficile pour les adolescentes de définir et d'exprimer leur identité propre. Leur choix ne se porterait pas, naturellement, sur telle marque, les pantalons pattes d'ef ou la taille basse... Sans la médiatisation des stars parfaites, les jeunes gens se sentiraient bien moins complexés d'autre part !

 

On peut bien discréditer certaines croyances sous prétexte qu'elles ne sont pas "confirmées" par la science mais par ailleurs quand on peut pas se fier aux directives officielles vehiculées par les instances officielles infiltrées par des acteurs ayant des conflits d'interet manifestes et que les recherches ne peuvent en aucun cas être financées quand c est pas ensuite rentable pour big pharma
On est bien obligé d aller chercher ailleurs ! Et de croire à des choses qui sont pas vérifiées par une méthode scientifique
Beacoup de choses fonctionnent sans preuves scientifiques,  on le sait par expérience empirique sans que ce soit validé par la science. Et peut-être que certaines choses fonctionnent parce qu'on y croit ! 
On est rentré dans une aire scientiste ... pourtant beaucoup d'études sont tronquées pour faire dire aux chiffres ce qui arrange pour rassurer et vendre. Des grands laboratoires ont été sévèrement sanctionnés pour avoir falsifié des chiffres mais cela rentre dans les pertes et profits... Sans incidence sur leur politique interne. 

 

Le patriarcat

Le monde est dominé par les puissants, plus vous êtes riche, plus vous êtes puissant. Mais le monde est aussi dominé par les hommes et l'homme tient à préserver sa domination sur les femmes.(Bien sûre il a été contraint de lâcher un peu plus au fil du temps mais si la majorité a l'impression que l'égalité est acquise, nous en sommes bien loin. Dans cette culture le pouvoir est rattaché au phallus, le masculin.

 

Dans une société matriarcal, le pouvoir est rattaché à la matrice, le ventre.

On a décrété que la femme est le sexe "faible" l'homme est le sexe fort. Mais l'envers de la médaille, c'est que l'affirmation de ce pouvoir, de cette force le contraint de prouver sa virilité en toutes occasions, dénier ses peurs, sa vulnérabilité, qui existe chez l'homme, comme chez la femme.

 

Et dans cette culture la, la peur de l’impuissance est omniprésente ! Il faut être un gagnant, surtout pas un "loser". Il faut être "cap" sinon "t'es pas un homme" ! L'identité de l'homme est artificielle à cause des représentations qui sont ses points d'encrage. Un homme, mise tout sur son pénis, et il vit sous le règne de celui-ci, dans la peur de ne plus être un homme si ce dernier ne fonctionne pas comme il le souhaite. 

Alors il fait tout ce qu'il peut pour se montrer puissant et viril de toutes les façons possibles. Cela passe par la négation de ses émotions, le développement d'un sens aigu des responsabilités ou de l’honneur, ou par le sacrifice de sa vie en agissant comme un héros... ou afficher des signes extérieurs de puissance sociale, avoir une "grosse" voiture, conquérir des femmes comme trophées de chasseur »  

 

La machisme, c'est aussi culturel ! C'est se sentir au fond supérieur à la femme et l'image de la virilté repose dessus. A ce titre la majorité des hommes sont incapables de se positionner sur un pied d'égalité avec une femme et  préfère que "la blonde" reste à sa place, en dessous. La dénomination "sexe fort" et "sexe faible" impose une hiérarchie. La façon d'éduquer les enfants, à notre insu, implique qu'on laisse l'émotivité s'exprimer chez la fille et on l'inhibe chez le garçon, un garçon doit être fort, sinon on en fera une "chochotte". 

Ce n'est pas dans les gènes ou dans les hormones, c'est un façonnage culturel, les dosages en hormones en découlent, comme l'ont démontrées des études. Quand on donne du pouvoir aux femmes, leur taux de testostérone augmente, quand on humilie un homme, son taux de testostérone baisse...

Et les femmes sont souvent humiliées, elle doivent le supporter, la culture leur impose de le supporter (moins qu'hier mais toujours plus que pour les hommes qui ne doivent, culturellement, pas tolérer qu'on les humilie !). Les amazones, les guerrières viking, ou autres sociétés matriarcales ont bel et bien existées. Et les études éthologiques démontrent bien que les comportements sont avant tout culturels. 

Et personne n'en a conscience, on ne fait que reproduire. 

 

Cette culture  a conditionné les hommes à aller vers le mariage comme un piège, une menace, ils vont à l'hôtel de la cérémonie comme on va à abattoir tant ils sont conditionnés à se voir libres, aventuriers, et la femme qui au contraire rêve d'amour et de vie de famille ou elle pourra faire ce pour quoi on l'a programmée, le don de soi. 
Celui est dans cet état d'esprit aura presque la phobie de son domicile conjugal ou sa femme deviendra vite un objet sur une étagère. Elle est conditionnée à aimer le sexe avec l'homme qu'elle aime, parce que le féminin c'est ça, dans notre culture. Lui,  il est conditionné à aimer le sexe, tout court, et surtout varier de partenaire... Parce que c'est viril dans notre culture. 
L'homme célibataire est envié, tandis que la femme célibataire passé 30 ans est regardée avec misérabilisme, comme un chien sans collier et sans maître, tant elle n'est pas faite pour vivre seule ou se débrouiller seule, puisque dépendante à l'homme. Mais surtout parce que la société rechigne à laisser vraiment indépendante puisque c'est l'homme qui détient le pouvoir et toute position dominante tant à préserver sa place. 
 
Avec la déferlante "balance ton porc" et "me too", les langues se délient et les hommes se lamentent, se font passer pour des victime, comme si, les femmes allaient devenir leur persécutrice ! Les pauvres, ils n'ont même plus le droit de plaisanter par la grivoiserie ! Est-ce un virage culturel ?
Si la culture ne conditionnait plus les hommes à répondre à leurs pulsions, à en être les esclaves ( oui c' est un conditionnement culturel et social du patriarcat) pour affirmer sa virilité il faut constamment prouver que l'on bande... quand on possède un organe, prouver aussi que l'on n'a même pas peur, parce qu'on à des couilles et des grosses couilles... La plus grande peur de l'homme : l impuissance.
Tandis que les filles sont conditionnées à réprimer ou ne pas mettre en avant leurs pulsions sous peine d'être étiquetées "salopes". Et c'est ainsi que que 99% des viols et harcèlements sont commis par des hommes. 
Et bien ce revirement du regard social c'est probablement un changement de culture qui s'amorce, donc de REconditionnement ou DEconditionnement social. Et les hommes qui aiment les femmes plus que leur queue, qui sont prêts à les respecter et non plus les voir avant tout comme des objets sexuels interchangeables, ne peuvent que s'en réjouir.
Il pourrait se réjouir aussi de ne plus subir, peut-être à terme, la pression sociale et culturel de devoir prouver à tous bouts de champs, qu'il est un homme, un vrai... en humiliant les femmes. 
 
 
Je me souviens d'une altercation avec un homme qui ne respectait pas les femmes et j'analysais ouvertement son comportement. Il m'a prise de haut, avec le regard plein de haine et avec intimidation il m'a dit "je ne vais pas me laisser marcher dessus". Avec calme et aplomb j'ai répondu : "Si je comprends bien, vous vous sentez libre de piétiner les femmes, mais lorsque l'une d'elles ne se laisse pas piétiner et ose répondre et pointer du doigt vos agissements, vous avez l'impression qu'on vous marche dessus.... Je vois....".
 

Vous noterez que tout ce qui est féminin est traité avec dédain par la culture "machiste". Ca dérange toujours quelqu'un quand un garçon joue à la poupée ! Souvent le père en premier lieu, mais même la mère est empreinte de cette culture à son insu. Les observations sociologiques démontrent que les enfants n'ont pas de préférence naturellement, ils aiment jouer à tout, ils sont influencés par leurs parents ou l'entourage dans le choix de leurs jouets. 

 

Mêmes les contes de fée et les histoires pour enfant déterminent le rôle des genres. Celui qui part secourir la belle endormie, passive, c'est l'homme... Celle qui "attend" son prince, c'est la femme.... pour schématiser grossièrement, culturellement, ce qui est véhiculé, c'est que le genre féminin implique la romance et le genre masculin implique le cul. Et n'allez pas croire que seules les hormones conditionnent notre comportement ! 

  

Les femmes qui ont une relation avec un homme plus jeune sont des cougardes alors que la très grandes majorité des hommes se tournent vers des femmes plus jeunes. La dictature de la beauté, réservée aux femmes et toute l'énergie et l'argent qu'elles dépensent pour se faire belle et se préserver des affres de l'âge parce que passé 50 ans une femme est une vieille peau ou bien "elle est pas mal pour son âge".... L'homme ne subit pas ce regard là sur son physique ou sa vieillesse. C'est un diktat qui ne s'adresse qu'aux femmes. 
Le dégoût des cheveux gris comme si c'est "négligé".  Les rôles qu'on leur donne dans la littérature ou le cinema atteste bien que la culture continu d'entretenir cette position inférieure... 
Toutes les injonction d'incompétence projetées, restent efficientes le plus souvent. C'est vrai, 
Vraiment très intéressant de lire Mona Chollet par exemple, qui analyse tous les soubassements du monde patriarcal. 

 

Vous êtes vous demandés comment serait le monde si les valeurs dites féminines n'étaient plus dévalorisées ?

Les valeurs masculines et patriarcales : extériorité, domination, compétition, destruction ( guerre) colonisateurs ( asservissement et exploitation) agressivité, violence, soif de pouvoir , avidité ... 

Valeurs féminines et matriarcales : intériorité, coopération, dévouement, générosité entraide, solidarité, partage, sensibilité, pédagogie douceur...

 

Changer de culture pour changer le monde 

 

On peut se demander si l’homme est avant tout nature ou culture, mais la culture l’a tout simplement dénaturé pour en faire un consommateur, aliéné par un système.

Il nous appartient de questionner la norme !

Edgar Morin nous fait comprendre que nous partageons tous une identité biologique qui nous définit comme faisant partie de l’espèce « homo-sapiens sapiens », pour autant nous ne sommes pleinement humains que quand la culture vient compléter ce premier aspect de la nature humaine. 

Le mythe de Prométhée, retranscrit par Platon évoque cette idée. Prométhée, ne possédant plus de « matière première » pour donner naissance aux hommes décide de voler le feu et la technique aux Dieux de l’Olympe. Ainsi ce mythe présente le fait que sans culture l’être humain est le plus insignifiant des animaux. Grâce à la culture, il devient presque l’égal des Dieux.

 

C’est donc la culture qui le fait devenir humain. Seulement l’équilibre est rompu entre nature et culture. Seule l’évolution des mentalités peut nous sauver, oui mais voilà, il semblerait que les élites décident d’influer sur les mentalités au gré de leurs aspirations économiques.

Comment faire évoluer le haut par la base ? Les humains ont besoin de l’approbation de leurs pairs, aller à l’encontre du consensus social, c’est se prédisposer à l’exclusion sociale. La société laisse sur le bord de la route ceux qui ne rentre pas dans le moule. Les diktats sociaux sont omniprésents mais de plus, le système nous a rendu dépendants de lui.

Nous sommes tous assujettis à des obligations administratives, rythmés par des horaires.

Qui se pose aujourd’hui la question si nos horaires sont en  adéquation avec la nature ou notre nature, nos cycle naturelles ?

Les activités humaines reposaient sur des cycles de temps « naturels ». La plupart des sociétés anciennes ne cherchaient pas à mesurer le temps, mais se calaient avec le soleil et les saisons. Les routines et les rythmes changeaient d’une saison à l’autre, ce sur quoi se base la médecine traditionnelle chinoise. Les gens observaient la nature car ils guettaient les signes annonciateurs de la saison des pluies, de la récolte de telle ou telle denrée, champignons, mûrs, châtaignes, noisettes, noix… la moisson etc. La question de l’année importait peu également. C’est l’avènement du train qui a imposé les horloges puis toutes les horloges de toutes les villes (chaque ville et chaque bourg avait son heure locale, oui, oui) furent obligées par la loi de se caler sur l’horloge de Londres En 1880.  Car tout le monde a oublié que d’une ville à l’autre le soleil ne se lève pas ni ne se couche au même moment, même au sein du même pays ! La synchronisation du temps s’étendit à tous les pays. Et depuis, l’industrie ne se soucie plus du soleil ni des saisons, ni même des fruits de saison.

 

90 % des gens cultivaient, et désormais aux états unis, 2% de cultivateurs nourrissent toute la population et exportent !

 

"Le capital et la politique s’influencent mutuellement à un point tel que leurs relations sont l’objet d’un vif débat entre économistes, responsables politiques et grand public. Les fervents capitalistes ont tendance à considérer que le capital devrait être libre d’influencer la politique, mais qu’il ne faut pas laisser la politique influencer le capital. "Châp 18 Sapiens, une brève histoire de l'humanité. 

 

Par ailleurs, les masses ne sont pas représentées au sein de l’état par des personnes qui sont issues de la masse populaire, comment pourrions-nous défendre nos intérêts ?

Chacun défend logiquement les intérêts de sa caste, sauf que, à nous faire miroiter une possible ascension sociale, la population aime à s’identifier aux gens qui « réussissent » et voir leur intérêt plutôt que le leur… Pourtant le sociologue Bourdieu démontrait déjà parfaitement que l'ascension sociale était totalement tributaire des relations sociales et que les réseaux des classes supérieures favorisent quasi exclusivement les individus de même rang social. S'il a existé, l'ascenseur social français est en panne, on assiste à un  phénomène de "déclassement" :

 22 à 25% des trentenaires et quadragénaires se situent plus bas dans l'échelle sociale que leurs parents, et les plus diplômés ne décrochent pas systématiquement un poste de cadre... (Source  Nouvel obs)

Un employé mécontent de son salaire ou de son évolution de carrière, sauf à exercer dans un milieu pointu sans grande concurrence de postulant, n'a aucun moyen de pression face à son employeur, s'il est mécontent, il n'a qu'à voir ailleurs...

 

Croire à la l’équilibrage naturel du marché par la libre concurrence est aussi naïf que de croire au père Noël. Les groupes s'entendent sur les prix entre autres arrangements et connivences.

Chacun croit ou fait croire ce qui l’arrange, mais le problème est que l’on nous fait croire que cela nous arrange aussi. Et la majorité des gens défend bec et ongle le capitalisme néolibéral comme si leur vie en dépendait, alors que justement, notre survie dépend de la fin de cette forme abusive de capitalisme.

 

Une personne qui critique le système se voit cataloguée de communisme et même le socialisme est rangé au rang de communisme, comme au temps de la propagande anti communiste de la guerre froide. Celui qui pointe la manipulation de masse est étiqueté "complotiste". Bien sûr beaucoup de gens voient des signes là ou il n'y en a pas forcément, mais pourtant, ils sentent bien de façon diffuse que la manipulation est efficiente et que nous sommes des pions, sans pouvoir la démontrer de façon tangible. Et tout un chacun se fait le relais de la police de la pensée en accusant chaque personne qui doute d'être un hurluberlu complotiste ! Aux vus de tout cela vous conviendrez que douter des motivations des élites n'est pas de la paranoïa ! C'est tout bonnement légitime quand on a des arguments et des références explicites; 

 

Chaque jour nous sommes bombardés de messages par les médias, qui façonnent notre vision du monde car leurs objectifs est bel et bien d’orienter nos choix, nous influencer pour acheter mais aussi voter ou adhérer à une idée. Ces messages s’appuient sur des techniques de persuasion inventées il y a un siècle aux états unis, elles ont été mises au point par un petit groupe de penseurs dans l’objectif assumé de contrôler les masses. Pour imposer leur pouvoir, les régimes autoritaires ont choisi la force, nos démocraties, ont inventé les « relations publiques ».

 

C’est ce que dénonce subtilement Aldous Huxley dans « Le meilleur des mondes ».

 

"La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude."

 

On nous enfonce dans le crâne jour après jour qu'il faut rembourser une dette qui a été montée de toutes pièces  quand les oligarques ont décidé que les états allaient emprunter aux banques privées (avec des intérêts). 

Et ils savaient déjà à l'époque que ce serait une dette perpétuelle. L'idée de devoir rembourser une dette est un moyen de pression extraordinaire qui va nous être martelé à nouveau dès après le confinement. 

Oui mais cette dette, si on voulait, et d'autant plus, compte tenu des circonstances, on pourrait l'annuler!

Repartir à zéro et changer de système, SI ON LE DECIDE, c'est possible. Les règles changent tout le temps en fonction des intérêts de ceux qui les édictent ! Seulement voilà, ce n'est pas nous qui établissons les règles. 

 

Alors comment faire ? Utiliser les stratégies de Bernays dans notre intérêt et pour la bonne cause cette fois : Orchestrer un coup médiatique inédit sans précédent ? 

La nature s'est fait un super coup de com avec cette pandémie !

Nous avons tous été marqués, nous avons tous subis les événements, c'est par les catastrophes que les consciences s'éveillent. 

"Le bonheur ne se partage pas : on le vit ou on l'envie. Seul le malheur fait la communion des hommes." Maurice Chapelan

  

Ne pourrions nous en retirer quelque chose de bon ? 

 

"Le bien et le mal ne sont pas des grandeurs parfaitement opposées l'une à l'autre ; le bien souvent accouche du mal et la capacité de voir le mal en face est ce qui nous ouvre la capacité d'un bien relatif."

André Glucksmann (entretien avec Guy Rossi-Landi).

 

Différents avenirs possibles

Yuval Noah Harari tentait de mettre en garde dans l'ouvrage qui fait suite à Sapiens, une brève histoire de l'humanité. J'ai fait une analyse de cet ouvrage que-nous-reserve-l-avenir-la-vision-de-yuval-noah-harari. Il imagine notre société encore davantage poussée à l'extrême dans sa logique d'influence. 

P 369

La tablette liseuse nommée Kindle créée par Amazon, actuellement cet appareil recueille des données sur les utilisateurs pendant qu'ils lisent. 

Par exemple surveiller quelle partie d'un livre vous lisez rapidement ou au contraire lentement, à quelle page vous marquez une pause, quelle phrase vous fait abandonner le livre pour ne plus jamais le reprendre. [...] Si kindle est par la suite encore perfectionné et doté d’un outil de reconnaissance faciale et de capteurs biométriques il saura alors quelle effet chaque phrase lue a eu sur votre rythme cardiaque et votre tension. Il saura ce qui vous a fait rire, rendu triste ou mis en colère ! Bientôt les livres vous liront pendant que vous les lisez. Et tandis que vous en oublierez la majeur partie, Amazon lui n'oubliera jamais rien et sera à même de choisir pour vous des livres avec une précision troublante. Il saura aussi qui vous êtes vraiment, comment allumer ou éteindre votre intérêt. [...]

   

"Le monde du partage devra remplacer le partage du monde."

Claude Lelouch

 

Selon un sondage Viavoice pour Libération, les Français ont des idées précises sur les changements nécessaires pour l’après crise, et ce ne sont pas celles que prônent les défenseurs du marché.

 

Seulement, que va-t-on nous vendre ? Le discours de "relation publique" sera t-il capable de fabriquer notre consentement pour faire passer l'économie avant la vie, parce que sans privilégier l'économie, il n'y aura plus de vie confortable. Alors que produire toujours plus à un moindre coût pour vendre toujours plus, ce dont à n'a pas réellement besoin enrichit des grands groupes et appauvrit non seulement les gens mais surtout la planète !

Sommes-nous pris au piège de la consommation au point de n'avoir d'autre choix que de soutenir des entreprises entièrement préoccupées à réduire les coûts du travail, d’autoriser ou encourager la délocalisation de la production (et, entre autres, celle de médicaments clés), de déréguler les activités bancaires et financières.

Le résultat, intentionnel ou non, a été une érosion extraordinaire du secteur public. Privatiser tout ce qui peut rapporter au privé, qui l'entretient mal voir le fait couler pour qu'ensuite ce soit l'état et les contribuables qui paient les pots cassés, libéralisme quand ça les arrange, cette "démagogie marketing" dont la communication varie en fonction de leurs intérêts, arrive t-elle à son terme ?

Nous avons besoin de SAGES aux manettes et pas d'hommes d'affaire complaisants ayant un partie pris contre tous désirs de préserver les sécurités sociales (à la base la sécurité sociale ne concernait pas que la santé, c'était l'ensemble des moyens mis à disposition pour garantir la sécurité sociale des individus, toutes les allocations, assurance maladie, retraite et chômage pour prévenir tous les accidents de la vie et donner aux français la confiance en l'avenir dont dépend les marchés ! Finalement, le libéralisme veut que ces caisses et même les hôpitaux et la CAF fonctionnement comme les boîtes privées ! Sans ce socle sécurisant qui rendait possible la confiance dans l’avenir qui, à son tour, conditionne les investissements et la spéculation financière, la confiance disparaît et les transactions économiques perdent leur sens.

 

 

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Homo deus est la suite en quelques sortes, j'ai fait une analyse de cet ouvrage

que-nous-reserve-l-avenir-la-vision-de-yuval-noah-harari

 

 

 

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Deux excellents films à voir !

 

 

Merci de partager massivement afin que ces savoirs entre dans la culture de masse et que les consciences s'éveillent, afin qu'une nouvelle s'offre à nous. 

 

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13/04/2020
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