HE "hormon-like"

Pour mieux comprendre le rôle spécifique de chaque hormone et faire une évaluation

Quand il est question de plantes, ou de médecine douce, on pense "nature" et on imagine que c'est inoffensif. Pourtant, bien entendu, les plantes peuvent être des poisons ou avoir des effets toxiques. Tout est une question de quantité d'une part. En effet, par exemple, les pépins de pomme contienne du cyanure, si vous avalé quelques pépins de pomme, vous n'en mourrez pas, et même, en très petite quantité, c'est bénéfique, mais si vous avalez un concentré de pépin de pomme en grande quantité...

Certaines plantes ne possèdent ni phyto-oestrogène ni phyto-progesterone mais elles ont toutefois une action hormonale.

Concernant les HE, elles ont toutes des propriétés différentes, certaines ont des inconvenients, elles peuvent être dermocaustiques, ou simplement irritantes des muqueuses, par exemple.

Par conséquent, certaines ne sont pas à prendre sur la peau ou dans la bouche. Ou encore, elles certaines peuvent être incompatibles avec certains traitements ou certaines pathologies, ou état particulier...

HE HORMONE LIKE

Le système hormonal ou système endocrinien, peut facilement être régulé ou perturbé par des molécules aromatiques présentes dans certaines HE.

Dans certains cas cela pourra être très bénéfique pour l’organisme et présenter des intérêts particuliers ciblés (système hormonal féminin, problème diabétique, etc…).

Cependant, dans des cas de pathologies dépendantes des hormones (hormono-dépendantes), certaines recommandations sont prendre en considération.

Certaines HE on une action endocrinienne ( toute « substance chimique étrangère à l’organisme, d’origine naturelle ou artificielle, qui peut interférer avec le système endocrinien d’un organisme et ainsi induire des effets néfastes sur cet organisme ou sur sa descendance").

Un perturbateur endocrinien affecte potentiellement :

la fertilité, et en particulier sur la qualité des spermatozoïdes
favoriserait le développement de certains cancers. Attention, ils n’est pas prouvé qu’ils « provoquent » tous le cancer, mais leur influence une fois que le cancer est là est avérée.
les menstruations chez les filles, la descente des testicules chez les garçons
le développement du foetus (et plus tard, sur le QI de l’enfant, sur son équilibre nerveux, etc).

Toutes les huiles essentielles ou presque seraient susceptibles d’être des perturbateurs endocriniens, étant toutes composées à 100% de molécules aromatiques assimilables tantôt à des « hormones végétales », tantôt à des « stimulants » hormonaux. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas en abuser sous prétexte que c'est naturel ! D'autant plus si vous êtes enceinte ou allaitante, pour les jeunes enfants si vous souffrez de certains troubles ou êtes en traitement ou atteint(e) d’un cancer hormono-dépendant par exemple.

Néanmoins le fait que ce soit des molécules naturelles et non synthétiques, bien que les études comparatives entre les effets d'une molécule naturelle ou synthétique, soient rares puisque l'industrie pharmaceutique considére d'office - sans besoin de preuve scientifique pour le coup... - que c'est forcément identique. Pourtant, il a été démontré que la molécule aromatique "linalol", provoque des allergies en tant que molécule isolée (donc synthétique ou ayant subit l'intervention humaine), alors que le même test avec l’huile essentielle de lavande vraie (qui en contient beaucoup), ne provoque pas du tout les mêmes réactions allergiques, et dans une bien moindre mesure.

Toujours est-il que si vous souhaitez éviter les HE susceptibles d'avoir des interférences sur un traitement, de nombreuses sont à éviter ou utiliser avec parcimonie.

De façon générale, et en priorité évitez les HE à sesquiterpènes et/ou alcools sesquiterpéniques. Ces molécules (comme le sclareol, le patchoulol… imitent vraiment des hormones car leur structure chimique leur ressemblent. Ce qui théoriquement peut stimuler les récepteurs endocriniens, et donc jouer un rôle de perturbation.

ll n’existe pas de « liste officielle » des huiles essentielles concernées, voici une liste non exhaustive des essences les plus courantes en aromathérapie, qui contiennent une part importante de sesquiterpènes, ou d’alcool sesquiterpénique et donc plus ou moins assimilables à des perturbateurs endocriniens potentiels.

Ces HE ne sont PAS à éviter absolument si vous n'entrez pas dans les la liste des personnes sensibles citées plus haut. Elles n'altèrent pas votre santé pour autant. Si vous souhaitez cibler davantage voir la fiche en haut.

Achillées (plusieurs sous espèces)
Santal des Indes (Amyris balsamifera)
Céleri
Ylang-ylang totum (mais à des doses cosmétiques, je pense vraiment qu’il n’y a pas d’action endocrinienne).
Cèdre (tous)
Camphrier (Cinnamomum camphora, mais pas le Ravintsara)
Myrrhe (Commiphora molmol)
Cyprès (tous)
Lemongrass
Palmarosa (mais dans une mesure vraiment limitée)
Carotte sauvage ou cultivée (Daucus carota) (mais dans une mesure limitée car la molécule concernée est ici assez unique)
Eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus)
Hysope (Hyssopus officinalis)
Genévrier
Ledon du Groenland
Verveine citronnée
Matricaire ou camomille allemande (matricaria recutita)
Niaouli (melaleuca viridiflora)
Cajeput (melaleuca cajuputii)
Mélisse
Nard Jatamansi
Patchouli
Tous les pins et les sapins mais par principe de précaution car très faible action théorique
Sauge sclarée
Santal blanc
Tanaisie annuelle (Tanacetum annuum)
Vetiver
Gingembre officinal