La liberté de soigner en danger
Le conseil de l'Ordre des médecins à sommé dernièrement six médecins de s'expliquer sur des propos jugés outrageux, voire trompeurs ; des médecins qui ont eu l'audace de défendre le soin et la liberté de soigner, la liberté de penser.
Parmi ces rebels de la médecine : le docteur Nicole Delépine, détentrice de la médaille d'argent de l'académie de médecine en 1985, une scientifique remarquable.
Il y a presque 20 ans Nicole Delépine un livre : “Neuf petits lits au fond du couloir ” (paru chez Michalon en 2000).
Dans le JDD du 22 décembre, une une caricature de Nicole Delépine, vue comme "un médecin qui dérange" (le Monde du 12 août 2014) ; Qui dérange qui et pourquoi devraient se demander les détracteurs. Elle a refusé l'ordre établi, trop rigide pour être honnête ; ce médecin tient absolument à préserver l'autonomie de ses patients, et prone la transparence et la communication qui n'est pas dans la culture médicale. Pourtant Marie Curie disait : "dans la vie, rien n'est à craindre ; tout est à comprendre." Les patients ont le droit de savoir et choisir, au lieu de cela on leur impose des protocoles.
Etre un "patient” (ie “celui sur qui on agit” ), c'est presque toujours “subir”, la position de la blouse blanche (qui impose une soumission à l'autorité) revendique un pouvoir absolu sur le patient, le déresponsabilise et l'infantilise.
La Boétie nous rappelait : " ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux." Il existe encore des médecins qui n'hésiteront pas une seconde à se mettre à notre niveau et faire preuve de pédagogie humaniste;
Le Dr Delepine bataille pour une médecine à taille humaine, une médecine personnalisée parce que chaque corps est un terrain à appréhender, à décrypter ; chaque corps est une histoire, un passé organique et émotionnel qui conditionne l'avenir.
Ce médecin partage tout sur YouTube on y découvre qu'elle ne présente pas seulement des cas de rémissions, des statistiques de guérison, mais bien des histoires de vie avec des petits patients devenus parfois médecins à leur tour ou encore des adolescentes devenues mamans. Des personnes qui ont un prénom, une existence réelle et dont la vie a été sauvée.
En mettant en garde contre le réflexe des essais thérapeutiques, elle s'est vue accusée de participer à une médecine un peu “louche”, de sous-sol. Les chimiothérapies ne relèvent pas des médecines alternatives, ou dites “douces”. Elle s'est méfié de ces molécules dites innovantes (innovantes pour qui finalement ?) quelle audace ! Elle a fait le choix de privilégier les traitements éprouvés dont on maîtrise par conséquent la toxicité (existence d'antidotes par exemple).
“Primum, Non Nocere.”
En premier, ne pas nuire ou le moins possible car une chimio, ce n'est jamais anodin.
C'est cette curiosité et cette honnêteté intellectuelle qui l'ont poussé à s'interroger sur la pertinence des thérapeutiques et lui ont permis de découvrir à l'époque les travaux du professeur américain Gérald Rosen avant de s'en inspirer pour améliorer l'espérance de vie des petits patients dont elle avait la responsabilité. La violence qui lui a été faîte à l'occasion de la fermeture forcée de son service à Garches est choquante. On lui reproche ses prises de position sur la gestion de la crise du covid, lorsqu'elle rappelle de manière pourtant modérée et là encore sourcée, que "l'hydroxychloroquine associée à un antibiotique en traitement précoce est le meilleur de ce que l'on peut proposer", “que les masques pour les enfants sont une violence inutile”, "que le sort réservé aux aînés avec le terrible décret du rivotril est digne d'un pays de barbares", "que les tests PCR, tels qu'ils sont pratiqués avec un nombre de cycles dénoncés par des dizaines de scientifiques, sont trompeurs et conditionnent pourtant une politique mortifère", c'est parce qu'elle a abattu avec le soutien indéfectible de son époux, le chirurgien Gérard Delépine, un travail de titan, dont on peut apprécier le sérieux et la précision dans leur dernier ouvrage paru en octobre 2020 chez Fauves : "Autopsie d'un confinement aveugle."
Epluchant chaque article, ne laissant rien au hasard, elle a pendant cette crise mis tout en oeuvre via de multiples tribunes sur France Soir notamment pour, une fois de plus, nous éclairer, nous alerter, nous encourager à comprendre. Bref, nous émanciper. Elle fait donc partie des rares médecins qui ont fait honneur à la démarche scientifique tout simplement, cette grande oubliée de la crise même si elle est outrageusement évoquée à longueur de journée sur les plateaux télé. La science qui progressivement est prise s'assaut par le privé, comme les médias, pour influencer dans le sens qui arrange le business. Ainsi n'avez vous pas entendu parler du rachat de "Sciences et vie" ? Les journalistes de la rédaction du magazine sont évacués les uns après les autres, au profit de journalistes plus scrupuleux de servir ces causes lucratives que scientifiques. A la question posée "faites-vous confiance à Karine Zagaroli, nouvelle directrice de la rédaction de "Sciences et vie", pour préserver la qualité et les moyens de l'information chez Science & Vie?", les membres de la rédaction du mensuel et de son hors-série réunis en assemblée ce vendredi 27 novembre 2020 ont répondu "non" à 81,8%.... Les conflits d'interet ont pris le pouvoir, on le sait.
On peut bien reprocher au Dr Delépine un ton un peu révolutionnaire, mais heureusement que certains se dresse contre toutes ces aberrations scandaleuses et intolérable que toutes valeurs est balayée au profit de l'intérêt. Et ceux qui défendent des valeurs sont méprisés comme des bisounours, car la loi du marché, c'est comme la loi de la jungle, la loi du plus fort !
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