L’art de plomber l’atmosphère
Le texte qui suit provient du contenu de l'ouvrage de Bill Bryson " Une histoire de tout, ou presque..."
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Il m'a semblé intéressant de porter à votre attention ces éléments de connaissance.
Tout le monde sait aujourd'hui à quel point le plomb est toxique, mais nous ignorons tout des niveaux de pollution actuel et à qui nous devons d'avoir pu limiter les dégâts dans cette affaire.
Par ailleurs, en lisant cette histoire, vous y reconnaitrez forcément le mode opératoire des grands groupes.
Ne l'oubliez jamais, même quand on vous accuse du mot qui sert à vous disqualifier et vous bannir socialement.
Il n'est d'ailleurs pas question de "complot" mais de lobby qui consiste toujours à défendre des intérêts qui ne sont pas ceux de tous, mais ceux d'une minorité dominante qui sont prêts à tout sacrifier pour préserver leurs gains. La folie humaine qui pourrait bien causer notre perte.
Les ravages du plomb ont été découvert par le biais d'une tout autre recherche.
A la fin des années 1940 un diplômé de l'université de Chicago nommé Clair Cameron Patterson s'efforçait d'établir l'âge définitif de la terre à l'aide d'une nouvelle méthode de mesure à l'isotope de plomb.
Hélas tous ses échantillons étaient régulièrement contaminés et fortement, ils contenaient en effet 200 fois les niveaux de plomb qu'il s'attendait à trouver.
Il allait se passer de nombreuses années avant que Patterson ne comprenne que la raison en était un regrettable inventeur de l'Ohio nommé Thomas Mitdgley. Celui-ci était ingénieur de formation et le monde aurait sans doute été un endroit plus sûr s'il l'était resté mais le malheur voulut qu'il s'intéressa aux applications industrielles de la chimie.
En 1921 alors qu'il travaillait pour général Motors à Dayton dans l'Ohio, celui-ci il découvrit en étudiant le plomb tétraéthyle, qu'il réduisait considérablement les détonations des moteurs à explosion.
Bien que la dangerosité du plomb ait été établie de longue date on en trouvait au début du XXIe siècle dans tous les produits de consommation courante. Les boîtes de conserve étaient scellées au plomb, les cuves d’eau étaient en plomb, il était vaporisé sur les fruits en tant que pesticides sous forme d'arsenic de plomb, on en retrouvait jusque dans les tubes de dentifrice.
En bref il n'y avait quasiment pas de produits qui n'en apportait son lot dans la vie du consommateur. Mais rien ne le fit entrer de façon plus durable dans notre intimité que son adjonction à l'essence.
Le plomb est une neurotoxine, prenez-en trop et vous risquez des dommages irréversibles au cerveau et au système nerveux central. Parmi les symptômes associés à l'exposition au plomb on compte la cécité, l'insomnie, le blocage des reins, la surdité, le cancer, la paralysie et les convulsions, joli programme…
Sous sa forme la plus aiguë il provoque de soudaines et violentes hallucinations aussi éprouvante pour les victimes que pour leur entourage entraînant en général le coma et la mort. Le plomb en somme, n'est pas une chose que l'on souhaite avoir en excès dans son organisme.
En revanche le plomb était facile à extraire et à transformer sa production à l'échelle industrielle suscitait des profits presque gênants et le plomb tétraéthyle avait un incontestable pouvoir antidétonant sur les moteurs à essence, et il rapporte tellement d'argent, que vaut la santé du monde entier face à un tel avantage n'est-ce pas ?
Après on fait mine de s'étonner qu'une partie de la population n'accorde pas sa confiance aux industriels...
En 1923, trois des plus grandes compagnies américaines Generals Motors, Dupont et standard Oil formèrent donc une société les scies gazolines Corporation en vue de fabriquer autant de plomb tétraéthyle que le monde était disposé à en consommer, c'est-à-dire beaucoup. Ils le baptisèrent additif éthyle, mot plus entendable que celui de plomb.
A partir février 1923, en fort peu de temps les ouvriers des usines de production commencèrent à montrer la démarche hésitante et la confusion d'esprit typique d'un début d'empoisonnement. La compagnie Ethyl Corporation se lança aussitôt dans une politique de déni calme et ferme qu’elle allait maintenir pendant des décennies. (Cela vous rappelle peut-être d'autres cas similaires ? Tabaco par exemple...)
Une quinzaine d'ouvriers succombèrent dans les débuts de la production d'essence au plomb et beaucoup d'autres souffraient de symptômes souvent violents. La compagnie s'est toujours débrouillée pour passer sous silence les incidents gênants, mais en 1924 quand au moins d'une semaine dans une seule usine mal ventilée 5 ouvriers moururent et 35 autres se transformèrent en loque.
Devant la montée des rumeurs sur les dangers du nouveau produit, l’inventeur de l'éthyle lui-même, parfaitement conscient de la dangerosité de son produit alla même jusqu’à faire une démonstration falsifiée aux journalistes pour dissiper leurs inquiétudes.
Encouragé par le succès de l'essence au plomb il se tourna vers un autre problème technologique de l'époque.
Les réfrigérateurs des années 1920 étaient souvent fort dangereux parce qu'ils contenaient des gaz toxiques qui s'en échappaient à l'occasion une fuite. Un réfrigérateur à l'hôpital de Cleveland tua à lui seul 100 personnes en 1929.
Thomas Midgley entrepris de créer un gaz stable non inflammable, non corrosif et non dangereux à respirer. Avec un instinct très sûr pour le désastre il inventa donc les chlorofluorocarbures ou CFC. On a rarement vu un produit industriel être adopté aussi vite et faire une telle unanimité.
La production des CFC commença au début des années 1930 et ils trouvèrent aussitôt des centaines d'applications dans tous les domaines, de l'air conditionné dans les voitures, jusqu'au déodorants, avant que l'on s'avise un demi-siècle plus tard qu'il dévorait l'ozone de la stratosphère. Comme vous le savez sans doute ce n'est pas une bonne chose. Dans la stratosphère l’ozone absorbe les dangereux rayons ultraviolets, le détruire engendre rapidement un caractère critique puisque les chlorofluorocarbures en sont destructeurs jusqu'à l'extravagance.
500 g de CFC peuvent capturer et annihiler plusieurs tonnes d'ozone atmosphérique. En outre les CFC restent dans l'atmosphère très longtemps, un siècle en moyenne sans jamais cesser leurs ravages. Ce sont aussi de grandes éponges à chaleur une seule molécule de CFC est 10000 fois plus efficace pour exacerber l'effet de serre qu'une molécule de gaz carbonique, qui lui-même n'est pas un maladroit pour l'effet de serre. En bref les chlorofluorocarbures se sont révélés la pire invention du 20e siècle.
Midgley ignora les conséquences de son invention car il mourut bien avant que l'on ait compris les capacités de nuisance CFC. Atteint de polio il avait inventé un dispositif compliqué de poulies motorisées qui le soulevait ou le tournait dans son lit. En 1944 il s empêtra dans les cordes de sa machine et s'étrangla.
En 1940 l'université de Chicago était l'endroit de choix pour les gens qui s'intéressaient à l'âge des choses terrestres. Libby était sur le point d'y inventer la datation au carbone 14 qui allait enfin permettre aux scientifiques une lecture précise de l'âge des ossements et autres vestiges organiques.
À cette époque les datations fiables ne remontaient guère plus loin que la première dynastie égyptienne soit environ 3000 ans avant Jésus-Christ. Nul ne pouvait dire de façon sûre, par exemple à quelle époque les derniers glaciers avaient reculé, ni à quel moment du passé les hommes de Cro-Magnon avaient décoré les grottes de Lascaux. L'idée de Libye se révèle aussi utile qu'elle allait lui valoir le Nobel en 1960.
Après 2 siècles d'efforts infructueux, en 1953, grâce à Patterson la terre avait enfin un âge et
alors Patterson pouvait se tourner vers le lancinant problème de trouver la source de tout ce plomb dans l'atmosphère.
Il fut stupéfait de découvrir que le peu que l'on savait des effets du plomb sur l'homme était presque toujours faux ou mensonger ce qui s'expliquait fort bien, toutes les études depuis 40 ans ayant été exclusivement financées par les fabricants d'additifs au plomb. L'une d'elles dirigées par un médecin sans aucune formation en pathologie chimique consistait en un programme de 5 ans au cours duquel on invitait des volontaires à respirer ou à avaler du plomb en grande quantité on examinait ensuite leurs urines et leurs selles. Malheureusement le plomb n'est pas excrété comme un déchet il s'accumule dans les eaux et dans le sang ce qui le rend précisément si dangereux, et cet expérimentateur ne testa ni les uns ni les autres. A la suite de quoi le plomb reçut un certificat d'innocuité.
Patterson établit rapidement que nous avions beaucoup de plomb dans l'atmosphère, nous l'avons encore puisque le plomb ne s'évacue jamais et environ 90% semblaient venir des pots d'échappement des automobiles mais il fut incapable de le démontrer. Ce qu'il lui fallait c'était un moyen de comparer les niveaux de plomb actuels avec ceux de l'atmosphère avant l'introduction du tétraéthyle en 1923. Il lui apparut que les carottes de glace pouvaient être ce moyen on savait que la neige au Groenland par exemple s'accumule par couches annuelles de légères différences de température provoque dans les faits des nuances de coloration entre l'hiver et l'été. En comptant ces couches et en mesurant la quantité de plomb pour chaque on pourrait trouver les concentrations globales de plomb à n'importe quel moment depuis des centaines voire des milliers d'années. Cette hypothèse devint le fondement des carottages glaciaires sur quoi s'appuie la plupart des études climatologiques actuelles.
Patterson découvrit qu'il n'y avait presque pas de plomb dans l'atmosphère avant 1923 mais que son niveau n'avait cessé de s'accroître depuis dans de dangereuses proportions dès lors.
Il allait consacrer sa vie à faire disparaître le plomb de l'essence, se faisant un critique inlassable et souvent bruyant de l'industrie du plomb et de ses intérêts. Cette campagne se révéla un véritable enfer Ethyl Corporation était une puissante Corporation mondiale avec de bons amis très hauts placés. Parmi ces directeurs on comptait Lewis Powell juge à la Cour suprême et Gilbert Browner de la National Geographic Society.
Patterson put bientôt constater que les fonds pour sa recherche devenaient difficiles à obtenir. L'American Petroleum Institute annula un contrat de recherche avec lui de même que le service de la santé publique une institution d'état pourtant censée être neutre. Patterson devint une gêne pour son institution et les acteurs de l'industrie du plomb multiplièrent les pressions sur ces responsables pour qu'ils le fassent taire ou qu’ils s’en débarrassent. De façon absurde il fut exclu d'une commission d'enquête du national Research Council nommé en 1971 pour éviter les dangers de la pollution atmosphérique au plomb alors qu'il était sans aucun doute le meilleur expert en la matière.
Ce fut le grand mérite de Patterson de ne jamais reculer d'un pouce, ses efforts aboutirent à l'introduction du clean air Act de 1970 et enfin à l'interdiction de l'essence au plomb aux États-Unis en 1986. Presque aussitôt le niveau de plomb dans le sang des Américains chuta de 80% mais comme le plomb est éternel nos contemporains en ont toujours 625 fois plus dans le sang que n'en avaient leurs ancêtres. En outre la quantité de plomb dans l'atmosphère continue à s'accroître en toute légalité d'environ 100 000 tonnes par an essentiellement du fait des activités d'extraction, de fusion et de transformation industrielle.
Les États-Unis ont également interdit la peinture d'intérieur au plomb 44 ans après la plupart des pays d'Europe, vu son extraordinaire toxicité il semble stupéfiant que la soudure au plomb n'ait pas été bannie des conserves américaines avant 1993.
Quant à Ethyl Corporation elle est toujours florissante bien que général Motors standard Oil et Dupont en ai vendu leurs parts en 1962 à une compagnie appelée Albemarle Paper.
Selon Mcgraine en février 2001 Ethyl Corporation soutenait encore que la recherche n'a pu établir que l'essence au plomb présente un danger pour la santé ou pour l'environnement. Ethyl Corporation ne fabrique plus d'essence au plomb mais dans les comptes de la société pour 2001, le plomb tétraéthyle PEL représentait encore 25,1 millions de dollars.
En 2000 sur un chiffre d'affaires de 795 millions et 24,1 millions en 1999, à comparer toutefois au 117 millions de 1998. Dans son rapport annuel la société affirmait sa détermination à maximiser les bénéfices générés par le PEL alors que ses consommations continuent à baisser dans le monde.
Quant à l'autre fléau que nous a laissé Thomas Midgley, les chlorofluocarbures, ils ont été bannis en 1974 aux États-Unis. Mais ce sont de petits diables tenaces. Tous ceux que vous avez répandu dans l'atmosphère en utilisant les laques et les déodorants par exemple, continueront sans doute à dévorer l'ozone longtemps après leur utilisation. Pire, nous introduisons d'immenses quantités de CFC dans l'atmosphère chaque année selon Wayne Biden il en circule encore annuellement sur le marché 30000 tonnes pour une valeur de 1,5 milliard de dollars.
Mais alors qui donc le fabrique ? Nous, enfin nos grandes compagnies en produisent dans des usines du tiers monde où il ne sera pas interdit avant 2010.
Patterson est mort en 1995 il n'a pas obtenu de prix Nobel pour son œuvre. 50 ans d'efforts désintéressés ne lui ont pas non plus apporté la célébrité ni même la notoriété alors qu'il fut peut-être le géologue le plus influent du 20e siècle. Qui a déjà entendu parler de Patterson ? La plupart des manuels de géologie ne le mentionnent pas.
Le plomb peut toujours se retrouver aujourd’hui dans tous les milieux environnementaux : air, eau, sols, aliments, bâtiment, etc.
Comme vous avez pu le lire, le plomb a été utilisé à de nombreuses fins au cours de l’histoire et il existe donc de nombreuses sources potentielles d’exposition. Aujourd’hui, les sources d’exposition sont principalement la contamination de l’environnement en raison du recyclage des batteries au plomb-acide et d’opérations d’extraction et de fusion du plomb mal contrôlées ; l’utilisation de remèdes traditionnels, complémentaires et intégratifs contenant du plomb ; les glaçures céramiques au plomb utilisées sur les contenants alimentaires ; les tuyaux en plomb et autres composants contenant du plomb dans les réseaux de distribution d’eau (il reste encore des tuyaux en plomb bien sure, reste à espérer qu'ils sont couvert de calcaire avec le temps, faisant office d'isolant) ; et la peinture au plomb est encore présente dans certaines habitations.
Le recyclage informel et irrationnel des déchets électriques et électroniques est une source de plus en plus importante de contamination environnementale par le plomb, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. La persistance de l’utilisation du plomb tétraéthyle dans certains carburants d’aviation expose au plomb les populations vivant autour des aérodromes peut-on lire, mais les retombées ? Vu l'ampleur du trafic aérien, on peut se poser des questions, on ne va pas nous les fournir d'amblé, vous pensez-bien.
La contamination de l’environnement peut entraîner l’ingestion et l’inhalation de plomb et de ses composés. La plupart des cas d’intoxication au plomb par voie orale sont dus à l’ingestion de petites quantités de matières contenant du plomb telles que de la poussière ou de la terre contaminée, ou des écailles de peinture au plomb. L’inhalation de plomb sous forme de fumées ou de particules est une voie d’exposition importante, attention à ne pas bruler de vieilles porte ou autre objets ancien peint.
L’exposition au plomb dans la petite enfance peut entraîner une réduction des capacités cognitives, une baisse des scores de quotient intellectuel (QI), des comportements antisociaux et une baisse des résultats scolaires. Parmi les premiers signes d’exposition au plomb, on peut noter des vomissements sporadiques, une perte d’appétit, des changements de comportement marqués par une agressivité, une irritabilité et une agitation, des maux de tête, une moiteur et une léthargie intermittente. L’exposition au plomb peut entraîner également une anémie, de l’hypertension et une insuffisance rénale et avoir des effets toxiques sur le système immunitaire et l’appareil reproducteur.
Dans les cas graves, l’intoxication au plomb peut provoquer un coma, des convulsions voire le décès. Les enfants qui survivent à une intoxication grave au plomb peuvent être atteints de lésions neurologiques irréversibles, parfois à l’origine d’une surdité ou d’un handicap intellectuel. Le plomb peut traverser le placenta et a été associé à des issues défavorables de l’accouchement, notamment la mort à la naissance, l’insuffisance pondérale à la naissance, la prématurité et la fausse couche.
Selon l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), plus de 1,5 million de décès dans le monde ont été attribués à l’exposition au plomb en 2021, principalement en raison d’effets cardiovasculaires
Il est préférable de ne pas utiliser un lit d'enfant ancien. Les enfants posent leur bouche sur la barrière, Les écailles de peinture et la poussière sont facilement ingérées par les jeunes enfants.
L'exposition à des métaux lourds augmente le risque de maladie cardio-vasculaire. Lorsque du plomb ou d'autres métaux lourds s'introduisent dans les cellules endothéliales qui tapissent l'intérieur des vaisseaux sanguins, ils interfèrent avec leur capacité à produire un très important messager chimique : l'oxyde nitrique. La libération d'oxyde nitrique indique aux vaisseaux sanguins quand ils doivent se relâcher et s'élargir, un mécanisme fondamental de contrôle de la pression sanguine. Une interférence du plomb avec cette fonction peut avoir pour résultat une hypertension. Il est également relié à des niveaux de cholestérol élevés, à l'athérosclérose, au diabète, à la formation de caillots sanguins ou à une insuffisance cardiaque. C'est pour cela qu'il est aussi important de réduire l'exposition aux métaux lourds et de les éliminer de l'organisme aussi rapidement que possible.
Nettoyer l’organisme par la phytothérapie est indispensable. cliquez sur le lien pour en savoir plus sur la "chélation" procédé médical visant à éliminer la présence de métaux nuisibles dans l’organisme à l’aide d’un agent chélateur chimique ou organique.
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