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Outils précieux à transmettre aux futurs parents

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L'idée de cet article ne vient pas de moi, mais d'une des lectrices enthousiastes du blog.  

Voici notre échange en date du 23 mars 2019

 

Bonjour,

Je suis toujours très admirative en lisant vos articles et l'étendue de vos connaissances. J'ai une confiance totale en vos explications et vos conseils c'est pourquoi j'ai recherché parmi vos articles un sujet concernant la grossesse. J'aimerais avoir un deuxième enfant et pour cela il me semble indispensable de connaître les bonnes attitudes avant, pendant voir même après pour l'allaitement. J'ai pris pour mon premier bébé tout ce qui m'avait été prescrit mais j'ai depuis beaucoup évolué sur ma vision de la santé naturelle et je souhaite maintenant plus que tout ne pas répéter les mêmes erreurs. Savez-vous quels sont les compléments dont une femme qui souhaite concevoir aurait besoin ? Faut-il aussi que le futur père adapte son hygiène de vie avant la conception ? Je suis preneuse de tous les bons conseils dans ce cas de figure et je vous serais très reconnaissante si vous pouviez me donner votre avis sur ce thème.

Je vous remercie par avance.

 

Cordialement, Florie.

 

Ma réponse

 

Bonjour,

Je suis touchée de la confiance que vous m'accordez.

J'ai eu deux enfants et entre deux j'avais évolué déjà et encore maintenant si je devais avoir un troisième enfant je m'y prendrais encore autrement du fait de mes connaissances et mon expérience actuelles. Ma fille aînée approche la vingtaine et d'ici à ce qu'elle porte un enfant, j'aurai sans doute encore d'autres conseils à lui donner car on en apprend tous les jours !

C'est avec plaisir que je vais rassembler des connaissances et conseils dans un article dédié à répondre à votre question et ainsi d'autres futurs parents pourront en profiter. Comme toujours, je complète mes articles aux files de mes trouvailles.

Vous avez tout à fait raison, un futur père devrait prendre soin de sa santé avant de procréer, cela joue sur la qualité de sa semence, mais plus encore, au niveau de l'ADN, de ce que l'on va transmettre. Mais je crains que trop souvent c'est surtout la mère qui se préoccupe de tout cela.

Si votre compagnon est impliqué dans ce sens, vous avez beaucoup de chance.

A bientôt Florie

Bien à vous

Sophie

 

Florie :

 

Merci pour la rapidité et la qualité de votre réponse. Votre implication et votre générosité quant au partage de vos connaissances sont rares. Vous faîtes partie de cette petite minorité de personnes suffisamment sensibles pour concevoir la vie dans le bon sens et en faire profiter les autres, pour cela je m'estime chanceuse d'avoir découvert votre site! J'attends donc avec impatience de découvrir votre article mais ne vous précipitez pas, je ne veux vous mettre aucune pression, je vous remercie à nouveau et vous souhaite un excellent weekend!
Florie

 

AVANT, PENDANT ET APRES c'est une bonne approche pour aborder ce thème. 

PSYCHOLOGIE

AVANT : Tout commence au moment du « désir » d’enfant.

 

Avant de donner des conseils de santé physique, d'hygiène de vie, il m'a paru indispensable d'exposer quelques concepts psychanalytiques, d'autant que c'est ma formation première. 

On utilise le mot « procréer » pour donner la vie.

"Pourcrëer" du lat,  procrear,  «produire, engendrer»; fig. «causer, produire». Et l'expérience démontre, que l'on peut aussi causer des dégâts psychologiques... Interférer plus ou moins positivement sur le développement d'une personne. 

On dit aussi, se reproduire et c’est une forme de réplication qui conduit à créer un peu de nous deux, les parents, et on le souhaite en mieux. Mais chacun véhicule des conflits internes, un passif.  

Les attentes des parents figurent dans des fantasmes conscients et inconscients.

Parfois, souvent même,  la dette de vie nous pousse à la réplication des schémas que l'on aurait voulu éviter. C'est souvent à travers le premier né, que l'on règles des comptes avec notre propre éducation. 

 

 

L’enfant imaginé, l’enfant fantasmatique et l’enfant réel

 

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source image preconception-et-conception - faut-il-une-raison-pour-avoir-un-enfant.

 

J'ai justement abordé ce thème dans le cadre de mon mémoire en psychologie.

Le processus de parentalité, comment on devient parent. Le désir d'enfant,

quand c'est le premier, c'est aussi un désir d'émancipation, un désir de grandir,

d'évoluer, se projeter; car devenir parent c'est cesser d'être l'enfant de ses parents. 

 

 Le désir d'enfant est toujours ambivalent. Monique Bydlowski développe cette

thématique dans son ouvrage "La dette de vie". Il n'est pas rare que le désir

conscient  se solde par une incapacité à "tomber" enceinte, et que celles qui, 

consciemment, ne veulent surtout pas tomber enceinte, tombe justement enceinte...

Et que celles qui se font aider par la médecine ou adopte, une fois devenu parent

tombent enceinte facilement. 

Désirer un enfant, et décider d'avoir un enfant c'est très différent, quand les deux sont

réunis c'est parfait, mais ce n'est pas toujours le cas, il faut désirer en même temps

quand on est deux déjà. Ensuite, à titre personnel, une part de nous veux, une part 

ne veut pas car enfanter demande toujours des sacrifices. 

 

Cet enfant à venir, on le visualise, on le rêve et le moment venu, on doit faire

un compromis acceptable entre l’enfant idéal que l’on a imaginé et l’enfant

réel afin de ne pas lui faire porter le poids de nos déceptions.

 Je suis sensible à cet aspect qui n’est pas souvent abordé, j’attire votre

attention sur ce point car je l’ai travaillé en psychanalyse à titre personnelle.

Le désir déçu de mon père a pesé sur toute mon enfance et mon développement

personne, j’ai mis du temps à dépasser cette faille.

En effet mon père désirait ardemment un fils, il était dans le culte du garçon et il

été jusqu’à dénier d’une certaine façon, que j’étais une fille et s’il s’en rappelait,

c’était pour me le faire regretter ! Je n'ai tellement pas été la fille (ou le fils) qu'il 

attendait qu'il a même fini par me reniée et faire "comme si" je n'existais plus. 

 

L'enfant imaginé par la mère, ou le père,  n'est pas celui qu'ils vont porter dans leurs bras, cet enfant imaginaire, c'est l'enfant « porté en eux avant même que l'enfant réel ne vienne au monde ! Et lorsque ces deux enfants ne se ressemblent pas du tout, ça passe ou ça casse...

Le mieux bien sûr, serait d’être vraiment ouvert à accueillir l’enfant à venir quelqu’il soit, en théorie c'est toujours bien de le souligner, mais en pratique, ce n’est pas si évident, nous avons tous des fantasmes plus ou moins conscients.  

 

L'enfant fantasmatique est l'héritier des conflits inconscients personnels, des parents.

 Au moment où l’on désir un enfant, notre vécu de l’enfance et son bagage affectif est à vif, c’est d'ailleurs le moment idéal pour faire un peu de ménage et se faire aider en thérapie, pour éviter de perpétuer des schémas nocifs.

A savoir reproduire ou faire le contraire, démontre une toujours une loyauté, l'une en positif, l'autre en négatif.

Se libérer, c'est faire preuve de créativité, pour réinventer une nouvelle façon de tisser des liens, faire preuve de résilience et couper la transmission des projections nuisibles à l'épanouissement des êtres. 

 

Il faut prendre conscience, que ce sont surtout le premier garçon et la première fille à naître, qui prennent plus cher que les suivants en termes de projections inconscientes.

Mais les petits derniers ont d'autres inconvénients à subir, souvent sur-investis, par la mère, parce que "dernier" justement,  l'accès à l'indépendance leur sera plus difficile. Sans compter qu'aujourd'hui, la tendance est à la sur-protection des enfants. Réalisons qu'un petit humain compte parmi mes mammifères qui mettent déjà un an pour marcher seuls ! Quant à l'indépendance totale, elle advient après de longues années seulement ! Si en plus, les parents sont trop protecteurs, contrôlant ou maladroits, ou mal équilibré, mal détachés, eaux-mêmes, le processus est encore plus entravé. 

Pour se faire, des renoncements sont nécessaires, la liberté est à ce prix, sans quoi les libertés que l'on semble prendre sont des leurres pour se "faire croire" que l'on est libre. La liberté c'est être libre de papa et maman, mais pas simplement habiter ailleurs, c'est avoir la liberté d'aimer ou vivre à sa manière sans répliquer un schémas connu s'il n'est pas sain. 

Parfois un adulte ne peut toujours pas se passer du maternage.

On n'a rien sans rien "lâcher".  On ne peut obtenir les avantages sans accepter les inconvénients. Ou être indépendant, en entretenant la dépendance et l'infantilisation.  S'individualiser, s'émanciper, s'autonomiser, passent par des souffrances, pour celui qui lâche, comme pour celui qui est "lâché", pas facile de le faire sans douleur, on peut l’atténuer, certes, mais jamais l'annuler totalement. C'est comme apprendre à marcher seul, on en récolte des bleu et des bosses chemin faisant. 

 

Nous sommes plus ou moins équilibrés, mais rares sont les personnes qui vivent des relations tout à fait apaisées, sereine avec leur famille. On traîne tous nos casseroles.

Si vous n’envisagez pas de thérapie, il faut savoir user d’introspection, mais être objectif avec soi-même est toujours très difficile, les lectures ciblées pour travailler le sujet peuvent aider néanmoins.

Pour savoir si vous êtes indépendants ou fidèles et loyaux malgré vous, essayez de trouver en quoi vous avez répliqué, en terme d'éducation. En quoi vous avez agit différemment (et non en faisant le contraire) quelles leçons vous avez tiré de l'expérience de votre enfance et en quoi l'éducation que vous donnez à vos enfants est identique ou différente de celle que vous avez reçue. Etait-ce une éducation permissive, contrôlante ? En avez-vous souffert ? 

Quand vous utiliser une recette culinaire familiale par exemple, l'appliquez vous à la lettre sans surtout rien changer ? Ou bien l'avez vous adaptée à votre sauce, ou mise au goût du jour ? ...

Quel degré de liberté vous accordez vous, adulte, face à vos parents ? Osez-vous "dire" ce qui vous déplaît ou ce qui vous a déplut? imposer vos idées ? Ou n'osez-vous pas les contrariez ? Évitez-vous le conflit systématiquement de crainte de les mettre en colère, de les vexer, de vous voir rejeté?

Ou peut-être n'est-ce pas possible parce que le parent est dans le dénie et qu'il est dans l'impossibilité d'affronter ce qu'il est ou ce qu'il a fait, ou pas fait.

Ou encore ce parent n'est plus la. Ce que vous avez à dire, une autre personne peut l'entendre, un thérapeute ou une personne qui sait écouter avec une neutralité bienveillante. 

 

Posez-vous aussi des questions concernant l'enfant à venir, qu'est-il sensé réparer ?

Qu’espèrez-vous, qu'est-ce que cet enfant est sensé vous apporter ? Quelles sont vos attentes (soyez honnêtes avec vous mêmes) qu’est-ce qui vous comblerait. On a beau se dire, pour se donner bonne conscience, que l'on veut juste que notre enfant soit heureux, au fond, on a peur parce que notre société participe aux injonctions, pour être heureux il faut que... 

Qu'il réussisse ? Réussir c'est quoi pour vous ?

Et si vos attentes n'était pas comblées, si l'enfant ressemblait à la belle-mère haineuse, ou au grand-père détesté ou que sais-je...

Etes-vous prêt à faire avec ou apprendre à faire avec, au mieux?

Quitte à se faire aider, ou en discuter avec nos proches, parents, grands-parents, frère et sœur, quand c’est possible, pas toujours évident avec ceux qui font partis de l'histoire qui nous a façonnée.

Une personne extérieure peut apporter une écoute neutre et bienveillante.

 

Donald Winnicot et Serge Lebovici on développé le sujet de la parentalité pour ceux qui souhaitent le creuser.

 

Certains auteurs font la distinction entre l’enfant fantasmatique et l’enfant imaginé.

 

L’enfant imaginaire est l'enfant de notre vie préconsciente, l'enfant de notre désir de grossesse, de son désir conscient d'être enceinte et d'être mère.

 

Il faudra veiller à ne pas mettre la barre trop haute, dans son propre intérêt et celui de l’enfant, Donald Winnicott développe ce sujet, une bonne mère est une mère suffisamment bonne, ni mauvais, ni parfaite, donner ce qu’il faut sans plus est sain pour un enfant, être mauvaise mère ou « trop » bonne mère est valorisant pour l’ego maternelle, mais revient un peu au même pour l’enfant, car cela lui nuis tout autant. Se détacher d'une mère est toujours difficile, plus elle se rend indispensable, moins elle facilite la séparation  à venir et l'indépendance nécessaire pour grandir et devenir soi, et non pas juste cet enfant rêvé d'un ou des parents. 

 

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Apres ... pour être de super parents, il faut faire preuve de vigilance introspective ! 

Il faudra donc veiller aux injonctions de destinée, parfois une parole répétée donnera un ordre implicite en désignant une place ou position qui empêchera le futur adulte de se réaliser pleinement.

Je pense à un cas particulier ou la mère donne à son fils toute la place dans son cœur, dans sa vie, l'appelle du prénom de son défunt mari et le désigne comme « le bonheur de ses vieux jours » et voilà que ce fils ne pourra plus jamais se passer de sa mère, se visualiser sans elle, surmonter non pas la peur d'être abandonné, mais de l'abandonner elle ! Et il ne pourra de ce fait, donner une vraie place à une autre femme dans sa vie, car personne ne devra détrôner sa mère. Il ne se sentira jamais libre et rêvera d’une liberté inaccessible car sa mère et lui seront tenus par un lien réconfortant, mais terriblement entravant. Lui donner une place symbolique déplacé, avec des mots "MON chéri" ou pire "MON amour" implique possession et une place ambivalente pour un fils. 

L’enfant puis l’adulte, ne pourra s’autoriser, ni surmonter la séparation en se sentant quand même "entier". Quand la mère reste sur un piédestal, protégée des ressentiments naturels, ce sont les autres femmes qui en pâtissent à sa place. Le conflit est souvent nécessaire pour se "séparer" c'est pourquoi il advient au moment de la phase d'opposition vers 3 ans et puis à l'adolescence. 

Le ressentiment pour la mère peut prendre des proportions démesurées, mais pas forcément quand la mère a été objectivement maltraitante. Quand elle a été beaucoup trop proche ou beaucoup trop protectrice c'est le cas aussi. La mère 'à l'air" si bonne, tellement "bonne mère" et le revendique, que l'enfant réprime totalement les reproches, il se sentirait trop coupable. 

Le cas le plus extrême est le tueur en série (de femmes) dont on sait que l'origine est toujours une relation fusionnelle ou déviante avec la mère, mais sans aller jusque la, l'homme qui maltraitante ou méprise les femmes à une moindre mesure, représente un comportement que l'on peut le plus souvent attribuer à une forme quelconque de relation à la mère. C'est une question de place donné à l'enfant auprès d'elle. Cela parait flagrant pour l'enfant abandonné, maltraité, mais celui qui aura été bien trop proche, ne pourra pas supporter trop d'intimité avec une femme ! Alors même que la femme l'attire. Son comportement sera ambivalent avec les femmes, attirance et rejet à la fois. Une intimité trop proche ou une intrusivité maternelle, induit un comportement inadapté de l'homme en devenir avec les femmes.

D'autre part, une maman qui continu de materner son grand garçon adulte, l'infantilise et  haltère gravement son sentiment de virilité. Pour le restaurer, l'homme en question sera macho voir misogyne par exemple ou éprouvera l'irrépressible besoin de séduire des femmes pour se rassurer.  

La place que joue le père, pour empêcher que la relation soit trop fusionnelle avec la mère est déterminante par ailleurs. L'haptonomie (voir plus bas) qui lui laisse une vraie place est essentielle en ce sens aussi. 

 

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Il faut pas que les racines soient trop aliénantes et empêchent l'envole

 

Le rôle des parents est de permettre à nos enfants de se passer de nous, de prendre leur envol, se sentir libre de nous quitter sans crainte. Se sentir capable de prendre soin d'eux-mêmes et même, sans l'obligation de prendre soin de nous. Même s'il est sain qu'il le fasse, ce ne peut-être une obligation induite.

Il existe une préparation à l'accouchement qui vise, entre autre, à favoriser l'indépendance, le respect de l'individualité de l'enfant.

L'enfant humain, est déjà par nature, le mammifère le plus longtemps attaché à la la mère et puis aux parents, son développement est très long, son autonomisation complète, prend de nombreuses années et plus que nécessaires encore de nos jours dans les pays riches, tant les parents sont soucieux de leur avenir. Ce soucis est une entrave en soi, nous devrions avoir confiance en leurs aptitudes à s'en sortir pour leur permettre d'avoir confiance en eux et en la vie. 

Maintenir son enfant en dépendance matériel ou affective trop longtemps, ou l'infantiliser, c'est lui couper les ails. 

 

L’identité est un processus dynamique renvoyant à la capacité pour chaque être humain de s’assurer d’un « sentiment continu d’exister » dans des situations qui bougent. Pouvoir changer de place en conservant une estime de soi « suffisamment bonne" témoigne d’un narcissisme adéquat.

Chacun est en droit de compter en tant que personne,  encore faut il maintenir l’estime de soi-même en s’appuyant sur son propre narcissisme. Ce qui peut difficilement aboutir s'il repose ou dépend du narcissisme d'un des deux parents, souvent la mère. La liberté est en ce sens un leurre qui nous expose aux abus du pouvoir (pris par l’autre ou sur l’autre) ou l’assujettissement de l'un à l'autre est une entrave à l'épanouissement. 

Voir les concepts de  symbiose et de séparation-individualisation de Margaret Mahler

 

 

 

Le travail de Serge Lebovici 

Extrait

 

La parentalité dans la culture actuelle et dans l’histoire

Envisager la parentalité aujourd’hui suppose d’accepter que ce phénomène humain comporte l’intrication d’éléments biologiques, psychologiques et culturels. C’est une notion qui contient un paradoxe, puisqu’elle est à la fois naturelle sur le plan biologique et du point de vue de l’organisation sociale, mais aussi extrêmement complexe sur les plans psychique et culturel. Il s’agit, au fond, d’un processus transgénérationnel à l’origine de l’être humain.

L’accès à la procréation n’est pas difficile : il suffit en principe d’avoir un rapport sexuel sans contraception et de préférence à une date favorable du cycle menstruel des femmes pour qu’il y ait grossesse. Cependant, comme le souligne Serge Lebovici, devenir parent dans sa tête est une tâche beaucoup plus difficile.

Devenir père et devenir mère, c’est passer de la dimension individuelle à la dimension de vie en couple, dans un espace de conjugalité, biologiquement ou potentiellement fécond. C’est franchir les étapes intergénérationnelles pour construire une triade dont le produit est l’enfant.

Théorie psychanalytique sur l’enfant fantasmatique et imaginaire 

 

Favoriser la procréation

 

La qualité du sperme est préservée par une bonne hygiène de vie

 Les premiers ennemis de la fertilité masculine sont bien sur le tabac, les drogues et l'alcool. 

La consommation régulière de tabac réduit l’action des spermatozoïdes et les drogues et l'alcool perturbent la production spermique.

La prise de certains médicaments et le stress sont tout aussi nuisibles.

Par contre, l'activité physique qui participe à préserver une bonne santé en général est préconisée. Pas besoin de pratiquer le sport à haute dose, le simple fait de se déplacer, bouger, ne pas rester assis, favorise la mobilité des spermatozoïdes. 

Il a été démontré que la position assise favorisait le développement de spermatozoïdes à faible mobilité. 

 

Il faut aussi éviter de porter des vêtements trop serrés qui provoquent le réchauffement des testicules et pouvant entraîner une destruction partielle des spermatozoïdes. Les testicules demandent une température légèrement inférieure à celle du corps ainsi les caleçons sont préférables aux slips. De même, il vaut mieux éviter les jeans moulants. 

Idem, les endroits trop chauds, les saunas et autres bains bouillonnants sont déconseillés.

 

Une alimentation saine est souhaitable, non seulement pour préserver sa santé, mais la semence emporte avec elle des minéraux et de la vitamine C et le meilleur moyen de renouveler les stocks est de consommer des fruits et légumes et manger de tout raisonnablement et rester actif pour éviter le surpoids car celui-ci affecte également la qualité du sperme et la fertilité masculine. En effet, selon une étude américaine, l’obésité nuit à la fertilité

 

Désir de fille ou de garçon, favoriser ses chances

 

Lorsque l'on a une fille on souhaite avoir un garçon ou inversement. Ou peut importe les raisons, nous avons le droit d'avoir une préférence, mieux vaut se l'autoriser que le refouler.

Ces méthodes ne sont pas infaillibles et il est sain de se préparer à accepter l'enfant à venir, si le souhait du sexe est important pour vous, je vous conseille de demander à connaître le sexe de l'enfant au moment de l'échographie afin de vous préparer psychologiquement à accueillir un enfant de sexe non désiré. 

 

Première consigne 

En premier lieu, sachant que les chromosomes Y sont plus fragiles que les chromosomes X, cibler les rapports sexuels au moment de l'ovulation si vous voulez un garçon, ou pas plus de 3 jours avant (durée de vie du Y). 

Et à l'opposé, si vous visez plus de 3 jours avant, vous optimisez vos chances d'avoir une fille. 

 

Côté régime alimentaire pour influencer le sexe de l’enfant à venir

 

Depuis les années 70, plusieurs études semblent montrer qu’un régime alimentaire peut orienter la détermination du sexe lors de la conception de l’embryon. On pense qu’en changeant l’équilibre ionique des prises alimentaires (sodium et potassium pour un garçon - calcium et magnésium pour une fille), on peut modifier l’acidité des secrétions vaginales (PH vaginal) qui sélectionneront soit des spermatozoïdes porteurs du chromosome Y (pour les garçons) soit des spermatozoïdes porteurs du chromosome X (pour les filles). Une étude anglaise de 2008, portant sur 740 cas, a montré un lien entre un régime pré-conceptionnel très énergétique et la probabilité d’avoir un garçon.

 

Donc favoriser les apports sodium potassium ou calcium magnésium selon votre préférence. 

 

Pour connaître les aliments riches en tels ou tels minéraux cliquez ici  (mais attention, la synergie entre les éléments permet leur assimilation, idem pour  les vitamines cliquez ici 

Pour l'apport en magnésium, et son assimilation, un article complet ici  nouvelle-alternative-pour-profiter-des-bienfaits-du-magnesium

 

Régime alimentaire pour favoriser la fertilité féminine et soutenir la grossesse

 

Outre l'orientation des aliments en fonction du souhait du sexe du bébé, il est important de prendre soin de soi, et de se nourrir de façon équilibré, favoriser fruits et légumes variés pour favoriser l'apport en vitamines, minéraux et fibres naturellement, alterner protéines végétales et animales, les apports de viande n'ont pas besoin d'être journalières. Alterner oeuf, poisson, abats, foie de morue si vous aimez, sardine à volonté avec les arrêtes (très riche en calcium assimilable (contrairement à celui du lait). Les sardines sont en bas de la chaîne alimentaire et sont donc moins pollués par les métaux lourds, il faut les privilégier. Varier aussi les fruits et légumes de préférence de saison. Une bonne alimentation est aussi variée que possible. 

 

Petite anecdote personnelle, qui alimente une croyance personnelle de ce fait, j'ai connu un couple, l'un et l'autre ont une intelligence très limitée souffrait d'un complexe à ce titre. Ni l'un ni l'autre n'avait suivi d'étude, ils n'avait pas de bac. L'épouse rêvait d'un enfant intelligent, elle avait lu quelque part que manger du poisson pendant sa grossesse favorisait les chance de donner naissance à un enfant intelligent. Elle a mangé des sardines et autre poissons pendant toute sa grossesse et l'enfant qui est né fut, effectivement, significativement plus intelligent. Il est prof de math. 

 

Pour rappelle une protéine est une chaîne d'acides aminés, telles les perles d'un collier, la protéine animale aura été fabriquée par l'animal, mais le corps ne peut pas l'assimiler telle qu'elle, il doit décomposer le collier, assimiler les acides aminés pour reconstruire une chaîne d'acides aminés. C'est plus énergivore pour l'organisme. A savoir un légume sec + une céréale constitue deux moitiés complémentaires des perles nécessaires au collier complet.

 

 

Veillez à l'équilibre acido basique pour préserver l'équilibre de votre flore et votre immunité. Donnez un coup de pouce avec du lait ribo ou du kefir de fruit qui font effet probiotique. 

Je ne suis pas spécialement favorable au probiotiques en complément, en tout cas il faut bien comprendre qu'un probiotique n'a aucun effet sans pré-biotique l'un se nourrit de l'autre : Voir  prebiotiques-probiotiques  

 

Encore une fois il est préférable de privilégier un apport équilibré en nutriments plutôt que se bourrer de compléments alimentaires. 

Mais il est vrai que les aliments sont moins riches en vitamines et minéraux qu'autre fois, ainsi préférez le local et si possible bio ou agriculture raisonnée. 

 

Il est utile de se suppléer en magnésium, la première source d’apport en magnésium demeure notre alimentation,  on le trouve dans les produits à base de farine de blé entier (pain au froment, pain au noix), les crudités (haricot vert, blette), les noix (noix de cajou, amande) et le chocolat noir. 

Mais attention, les suppléments ne sont pas tous équivalent en terme d’assimilation. Voir l'article consacré. nouvelle-alternative-pour-profiter-des-bienfaits-du-magnesium

 

 

En vitamine D sauf si vous faites une cure se soleil et de foie de morue. 

 

Tous les "spécialistes" vous conseilleront l'acide folique avant et pendant la grossesse qui est la vitamine B9, ce qui est juste, mais si certains se contentent des cours de nutrition, d'autres vont creuser plus loin, ce qui est mon cas.

Cette vitamine participe au bon déroulement du cycle féminin et, par conséquent, à celui de l’ovulation et de la conception. Elle est effectivement bénéfique. Certains aliments sont riches en B9, épinards, mâche (salade), cresson, de lentilles, melon, châtaigne, avoine, sarrasin, quinoa, moules, palourdes, noix et pois chiches.

Mais sachez que les vitamines du groupe B fonctionnent ensemble. Il les faut toutes pour que chacune soit bien assimilée. Et ça, on nous le dit rarement.

Le mag B6 souvent prescrit par les médecins, ne produit aucun effet bénéfique.

Le magnésium qu'il contient est le lactate, le plus utilisé en France. L’acide lactique est la molécule dérivée du métabolisme énergétique qui s’accumule lors de la fatigue musculaire et donne les courbatures. Et cette molécule peut déclencher de l'anxiété. A mon sens ce n'est pas un bon choix d'ingérer cette substance. Sa biodisponibilité est de 12%, déjà qu'un tiers de ce qui est absorbé est évacué dans les selles... En effet, sa biodisponibilité (capacité à pénétrer dans les cellules) en général, est faible.

 Et si la vitamine B6 est mise en avant pour aider à l'assimilation du magnésium, elle favorise aussi l'assimilation de la B12. MAIS, là encore, pour être bien assimilée, la B6 (pyridoxine) nécessite la présence de toutes les autres vitamines du groupe B ! 

A savoir les vitamine B9 et B12 préviennent la malabsorption du fer.  

 

 Voici un complément de vitamines B

Il contient 

vitamine B1, 50 mg

vitamine B2 20mg,

 vitamine B3 5mg,

vitamine B5 100mg, 

de vitamine B6 12,5 mg,

 vitamine B7 (biotine) 180mcg,

 vitamine B9 (acide folique) 500mcg,

vitamine B12 10mcg ,

inositol 5mg, 

choline 10mg

Complex B V.jpg

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 Code promo VITAMINEB10

 

En vitamine C (acérola et non pas acide ascorbique) n'en prenez pas trop à la fois, le corps ne peut pas l'assimiler en grande quantité, ce sera rejeté dans les urines. Mieux vaut diviser la dose en 2 entre le matin et le midi et surtout faites vous des jus fruits et légumes frais au blender le plus souvent possible, les jus tout faits sont à éviter. Perso je mets toujours de la carotte (centrifuge) et le reste au blender. J'ai aussi des fruits congelés pour ajouter avec les fruits frais.  

 

Concernant le fer, personnellement je prends le partie d'éviter les compléments, je doute de la bonne assimilation et ils constipent. Un bon apport alimentaire peut facilement pallier au déficit en fer. 

Le foie de porc est l'aliment le plus riche en fer, il contient en effet 18mg de fer pour 100g de foie. En seconde position on retrouve les rognons d'agneau qui contiennent 12mg de fer pour 100g, puis le foie de boeuf qui contient 7mg de fer pour 100g. Les abats sont aussi la meilleure source de vitamine B9 et de vitamine B12. Ce sont donc de précieux alliés pour lutter contre l'anémie. Le boudin noir et les lentilles. 

Les viandes rouges, les volailles et les produits de la mer sont également source de fer. En plus de cela, en incluant aux repas une source de viande, de volaille ou des fruits de mer, l'augmentation concomitante de fer non héminique augmente. En effet, un facteur présent dans les viandes, volailles et poissons améliore l'absorption des deux formes de fer. Par exemple, en ajoutant du boeuf haché dans un chili aux haricots rouges, l'assimilation du fer non héminique contenu dans les haricots rouges est accrue.

A noter que la vitamine B12 est produite par des bactéries que l'on trouve pratiquement que dans les aliments d'origine animale. Consommer de la viande et de la volaille est donc recommandé pour soigner une anémie. Pour idée, une portion de 100g de palourdes ou 10 huîtres comble 10 à 50 fois notre besoin en vitamine B12.

 

 

Une cure de gelée royale en ampoule est un excellent apport de minéraux. 

Le Quinton si vous ne faites pas d'hyper tension. 

 

Saupoudrez vos plats et salade de germes de blé et de levure de bière, une bonne source de vitamines et minéraux naturels. 

Vous pouvez aussi opter pour ce complément à base de germe de blé et sur le même site vous trouverez aussi des germes de blé en poudre ou en paillette. Les meilleurs compléments sont toujours ceux qui contiennent le moins d'adjuvants, et qui sont faits à partir d'aliments naturels, tels celui-ci.

 

Zinc nutriment important souvent carencé

 

Capital pour l’organisme, le système immunitaire, il est indispensable à la croissance et la division cellulaire (synthèse des protéines et de l’ADN), il aide à maintenir une fertilité normale et contribue au métabolisme des macronutriments, des acides gras et de la vitamine A, etc. Malheureusement, seuls 20 à 30% du zinc provenant de l’alimentation est absorbé par le corps, ce qui en limite les apports alimentaires effectifs. Les AJR en zinc sont de 8 mg/j pour la femme adulte. Soit une consommation qui équivaut à 70 g de germe de blé (12,6 mg), 90 g d’huîtres (14,4 mg), 250 g de bœuf (12,5 mg) ou encore 800 g de pain complet (14,4 mg)!

 

 

Les besoin en sélénium serait impossible à satisfaire juste avec l’alimentation

 

Nutriment très important qui contribue au fonctionnement normal du système immunitaire, à protéger les cellules contre les dommages du stress oxydatif, au maintient d'un bon fonctionnement de la thyroïde, à la qualité des ongles et des cheveux etc

Les AJR en sélénium sont de 70 mcg/j pour les femmes adultes. Pour couvrir ce besoin journalier, il faudrait manger par exemple, l’équivalent de 80 g de sardines ou 200 g d’huîtres, ou 190 g de foie de veau ou plus d’1 kg de pain complet!

L’appauvrissement des sols en sélénium est une conséquence directe de l'utilisation des engrais chimique et la monoculture.

Voici un complément naturel outils pour aider à palier aux manques

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Vitalité -complexe V

 

 

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Vitalité -complexe V

 Activité et environnement 

Bien entendu le plein air, l'activité physique, les échanges sociaux gratifiants et l'environnement affectifs réconfortant favorise tant la fertilité que la santé mentale et physique au moment ou l'on veut procréer ou lorsqu'on attend un enfant. 

Eviter les sources de stress est toujours bénéfique. Le stress est d'ailleurs une dépense accrue de magnésium. 

Dans la mesure du possible, une fois enceinte, coupez vous même provisoirement des personnes toxiques, négatives ou malveillantes même malgré-elle. 

Nous sommes très sensibles durant cette période, des études le démontrent mais je l'ai vécu personnellement, ma première grossesse fut infernale du fait de la malveillance obsessionnelle de ma belle-mère, la crainte de perdre sa place auprès de son fils, la rendait extrêmement méchante à mon égard et j'en ai beaucoup souffert. 

Je suis intimement convaincu que le stress émotionnelle endurée a eu des conséquences sur la nature émotionnelle de ma fille.

Des études confirment cela. Le stress, les émotions, produisent des déchargent hormonales qui se retrouvent dans le liquide amniotique. Mon enfant était particulièrement anxieux. 

4 ans plus tard j'ai vécu une grossesse retirée, paisible, loin de la famille, et j'ai donné naissance à un petit garçon, dont le tempérament est littéralement opposé à celui de sa sœur, petit pépère tranquille... 

 

Quelle préparation à  l'accouchement choisir 

 

Sophrologie, yoga, piscine, chant... Il existe beaucoup de méthodes de préparation à l'accouchement, certaines moins connues que d'autres. 

Pour gérer votre stress, et même éviter les fringale, histoire d'éviter les orgies de sucre.... je recommande une petite application de cohérence cardiaque Kardia, simple et efficace. Quelques mn deux fois par jour, même une fois c'est déjà bien. 

Si plusieurs vous donnent envie, vous pouvez cumuler. 

Si votre premier besoin est la zénitude, inutile de choisir la sophro avec kardia et un fichier audio de relaxation à écouter, vous pouvez vous débrouiller toute seule vraiment ! Mais là, on est centré sur soi, si vous voulez vous décentrer, être 3, vous, le papa et le bébé, il existe une méthode. (voir plus bas). 

 

Nager c'est aussi une activité que l'on peut pratiquer sas pour autant s'inscrire à une préparation spécifique, mieux vaut miser sur les "bébés nageurs" après la naissance. 

 

Adepte du chant idem, chanter est à votre portée. 

 

Une préparation très peu connue s'appelle l'haptonomie. Mais les haptothérapeutes ne se trouvent pas partout j'imagine, qu'à cela ne tienne, procurez vous le coffret CD de Catherine Dolto Tolisch pour bien comprendre le concept, c'est un plaisir de l'écouter déjà. 

Ce n'est pas simplement une préparation, on tisse un lien avec le bébé avant sa naissance, dans l'interaction par le touché et l'affect que l'on éprouve et que l'on partage avec l'enfant. On communique avec l'enfant, à travers le ventre, c'est impressionnant, je l'ai vécu. J'ai vécu deux accouchements et l'un fut préparé par l'haptonomie. Ce bébé est sorti de mon ventre déjà "éveillé", il avait les yeux grand ouvert, sans pleuré, il a scanné l'environnement. J'étais surprise. Mon autre enfant avait les yeux fermé et pleurait à la naissance. Ensuite l'enfant s'est "tenu" très vite, le port de tête, puis le tonus assis est arrivé plus vite que les autre enfant, la marche également. Bien entendu nous mettions en pratique l

 

Avec l'apposition des mains sur le ventre, par le père et la mère, emprunt d'intention, d'implication, donc d'émotions le bébé finit par réagir instantanément. On pose la main, et il réagit, il vient instantanément au contact. On éprouve une émotion qui nous rempli d'amour et cela amplifie le processus de séance en séance. 

Cette technique peut aussi aider à repositionner le bébé. 

 

L'haptonomie se base sur les travaux de Franz Veldman avec laquelle elle a travaillé. Cette approche part du principe que la façon dont on « tient » un jeune enfant, la façon dont on le positionne physiquement pour appréhender le monde, la façon dont on le manipule, physiquement dans le porté, et les interactions que l’on a avec lui vont déterminer sa façon d’appréhender le monde et d’interagir avec lui.

Exemple, porter un enfant serré contre soi, (en protection rapprochée pourrait-on dire) face tournée contre le parent, OU le tenir dos contre notre buste, tourner vers l’extérieur avec un maintien minimum qui va donc davantage solliciter la tonicité motrice, la colonne et conduire à des types de développement différent. (Peut-être Introverti ou extraverti ? On peut en faire l'hypothèse mais aucune étude n'a encore été faite sur la question). 

 

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On a remarqué aussi que la façon de manipuler l’enfant du papa ou de la maman était très différente. Le père est moins précautionneux la plupart du temps et manipule l’enfant de façon plus tonique. Il peut lancer l’enfant en l’air pour jouer avec lui etc. Je fais ces rapprochements avec mon vécu car j’ai été élevée par mon père, et un père de 20 ans, un peu barge qui, me glissait dans sa combinaison de moto ou m’accrochait dans son dos avec un ceinturon pour grimper dans les arbres et jouer à papa tarzan… Un papa adepte de la méthode spartiate, qui vous jette à l’eau pour vous apprendre à nager, qui vous colle sur un cheval sans selle et lui donne un claque sur la croupe etc.  Forcément, cette façon d’éduquer doit laisser des traces dans le corps et l’esprit !

 

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Petite digression 

Je profite de l'article pour attirer votre attention sur un « détail » s’il en est, totalement ignoré.

 

La représentation que nous avons de nous-même, être sexué, est façonnée par notre environnement, la façon dont notre culture et notre éducation PRESENTE les choses…

La fécondation par exemple. On nous décrit une ovule PASSIVE, sans volonté propre, prise d’assaut par une horde de spermatozoïdes !  Le plus vaillant et persévérant parviendrait à ses fins en "pénétrant" l'ovule, indépendamment de sa volonté !

Dans un article de futura-sciences, il est écrit que « les (spermatozoïdes) doivent […] faire preuve de volonté pour se faufiler » ! Vous ne le réalisez peut-être pas mais la façon de raconter conditionne à certains stéréotypes et ceux-ci induisent voir conditionnent des comportements orientés en conséquence ! Cette description s’inscrit dans un registre associé aux stéréotypes de genre masculins, qui sont ceux de la compétition, de la violence, du combat. La progression des spermatozoïdes est une compétition : chacun d'eux progresse contre les autres, et on transmet régulièrement l'idée (au moins inconsciemment, souvent explicitement) que le gamète mâle qui participe à la fécondation, ce « vainqueur » de la course, serait donc le « meilleur » et le besoin de réassurance virile permanente de certains hommes pousse à la conquête.

Cette représentation fait penser, sur une échelle humaine, à la façon dont les femmes sont appréhendées par la gente masculine vous ne trouvez pas ? Et la rivalité mise en œuvre pour être l’élu. Ces représentations erronées participent bel et bien à l’objectivation des femmes dans notre société, conduisant entre autres facteurs à créer chez les hommes un sentiment de possession des femmes. C’est d’ailleurs ce qui justifie la surprotection des grands frères « touche pas à ma sœur », (comme si la volonté de la sœur n’existe pas ou ne compte pas) ou ce que révèlent encore les chiffres d’agressions sexuelles et de harcèlement de rue.

L’ovule est un peu la belle au bois dormant, attendent patiemment qu’un prince, en l’occurrence un spermatozoïde, vienne lui donner vie… A se demander si tous les contes de fée ne découlent pas de ce constat de passivité erroné.

En effet, la description de la fécondation est de nature anthropomorphique : les représentations stéréotypées des femmes et des hommes servent de grille de lecture. Et pour cause, les premiers observateurs, des hommes, nés dans une culture matriarcale, ou l’homme est décrété « dominant » ont interprété ce qu’ils ont vu d’une part et l’avancé des connaissances a nuancé cette première interprétation des faits. La domination masculine crée un cadre au sein duquel chacun·e d’entre nous évolue. Ayant toutes et tous été élevé·es dans ce cadre, et n’ayant finalement jamais rien connu d’autre, il nous devient invisible. Chacune de nos représentations en est empreinte, de sorte que nous avons toutes et tous, inconsciemment, tendance à caler cette grille de lecture sur nos observations. Le risque, comme nous venons de le voir, est de rechercher et de nous construire une représentation du monde cohérente avec ce schéma de base, quelle que soit la réalité de ce monde.

 

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source svt égalité

 

 

 

On sait aujourd’hui que l’ovule n’est pas passive. Et non. En effet, c’est elle qui choisit (par exemple si une femme a plusieurs partenaires, son ovule se laisse pénétrer par la semence de celui qu’elle préfère et si la semence provient d’un seul homme,  ce n’est pas le spermatozoïde le plus vigoureux ou persévérant qui la pénètre, mais celui auquel elle ouvre la porte. Ainsi le rôle « ACTIF » n’est pas l’apanage masculin !

La description du processus de fécondation nuit au stéréotype féminin encore d’une autre manière. En effet, le vagin, l'utérus et les trompes utérines sont systématiquement décrites comme un milieu hostile, entravant la « bonne » progression des spermatozoïdes. Les propos relatifs aux voies génitales dans l’extrait vidéo de L’odyssée de la vie sont assez explicites en ce sens : « obstacle après obstacle » (0’44’’), « le vagin et son acidité meurtrière » (0’46’’), « de puissants courants freinent leur navigation » (1’24’’) « des vagues […] contrarient leur progression » (1’30’’), « long tunnel obscur » (1’49’’). Tous ces qualificatifs relatifs aux voies génitales féminines conditionnent défavorablement la perception de la femme.

Cette description est pour le moins erronée voir biaisée, quand on sait que la progression des spermatozoïdes est, loin d'être contrariée par les voies génitales, au contraire en grande partie due aux contractions de la paroi utérine et au péristaltisme tubulaire de la trompe utérine et favorisé aussi par des messagers chimiques (= chimiotactisme). Les premiers spermatozoïdes arrivent aux environs de l’ovule quelques minutes après leur libération dans le vagin. Le seul battement du flagelle ne peut en aucun cas expliquer une telle vitesse de déplacement.

Dans la réalité, la matrice, par ses spasmes, ramène en douceur la semence vers l'ovule (on est loin du démarrage sur les starting block!) cette ascension est très lente, elle prend des heures, les messagers chimiques secrétés par le corps de la femme, vont favoriser certains au détriment d'autres spermatozoïdes encore une action féminine dont les spermatozoïdes dépendent ! Et une fois agglutinés sur l'ovule, là encore, ce n'est pas du tout le spermatozoïde qui atteint le but grâce à sa persévérance ou autre qualité intrinsèque, mais l'ovule qui va le laisser passer ou pas et choisit lequel. 

 

Informez vos enfants, c'est changer leur représentation non seulement de la fécondation, mais leur rapport à l'autre sexe ! Afin de rééquilibrer les choses ! Pensez-y, c'est important !

Source  deconstruire-les-stereotypes-dans-le-chapitre-sur-la-fecondation

 

N'hésitez pas à commenter, partager votre propre expérience ou tout ce que l'article vous suggère comme réflexion, et si vous jugez l'article pertinent, partagez le à tous les futurs parents !



23/03/2019
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