Le syndrome d’Hubris
Nous avons tous la vague intuition que le pouvoir corrompt ou dénature une personne.
Finalement ce n'est pas simplement la richesse qui est susceptible de dénaturer une personne, mais le pouvoir et la valorisation qui en découle.
L'ancien ministre des affaires étrangères, David Owen, emploi cette dénomination pour décrire les traits qui s'emparent, entre autre, des hommes politiques. Ce syndrome s'empare en fait des "dirigeants" en général. Mais aussi des stars, et concerne certaines professions a fort prestige sociale telles que les médecins ou les notaires... Ce syndrome touche surtout les hommes (voir plus bas la raison et des réflexions à ce sujet). C'est avoir la grosse tête, un sentiment de supériorité. Se sentir Tout puissant. Invincible.
Cela s'accompagne souvent d'un mépris pour ceux jugés "inférieurs".
Cette dénomination était déjà utilisée dans la langue anglaise.
Le mot vient du grec ancien, l’hybris, ou hubris : ὕϐρις, cela se traduit par « démesure » l'orgueil, la prétention, l’arrogance, mais aussi l’excès de pouvoir et le vertige que peut engendrer un trop grand succès. Ne dit on pas "le succès lui est monté à la tête"?
Ou bien plus vulgairement " il pète plus haut que son cul" ?
Dans la Grèce antique, juridiquement, l’hybris désignait un acte transgressif violent considéré comme un crime. un abus de pouvoir, un pétage de plomb en quelque sorte.
Cette notion recouvrait des violations comme les voies de fait, les agressions sexuelles et le vol de propriété publique ou sacrée.
On en trouve deux exemples bien connus : les deux discours de Démosthène, Contre Midias et Contre Conon, plaidoyer portant sur l’accusation publique pour « outrages » (γραφὴ ὕβρεως).
Les Grecs lui opposaient la tempérance, l'humilité et la modération, qui est d’abord connaissance de soi et de ses limites.
Dans ce contexte, l'ego prend toute la place, il se prend pour dieu tout puissant, conduit au narcissisme excessif, voir la mégalomanie, dans un dérive de l'excès de confiance en soi qui déforme l'image de soi empêchant de se voir à sa juste valeur…
On peut, en effet se sentir tout puissant, ou se sentir une petite poussière insignifiante à l'échelle de l'immensité du temps et de l'espace...
Et ce sont en fait des molécules chimiques que l'on va sécréter qui font la différence !
En effet, d'un point de vue physiologique, le succès, la victoire, le prestige, la valorisation sociale, la reconnaissance, l'admiration ou le respect suscité chez les autres, les courbettes que l'on vous fait par des marques de respect appuyées, provoquent en nous un afflux de testostérone et de dopamine (cette dernière, euphorisante et addictive en particulier chez les adolescents).
Ce cocktail chimique décuple la force mentale, la force physique, la motivation et notre niveau d'énergie, l'enthousiasme, la capacité de leadership et la persuasion, le désir et l'appétit sexuel.
Elle agit comme une amphétamine naturelle et modifie toute l’énergie du cerveau en renforçant la personnalité et le charisme.
Si ce syndrome touche surtout les hommes, c'est d'une part qu'il est lié à l'augmentation du taux de testostérone (et dopamine)
La testostérone, hormone stéroïde, est d'ailleurs utilisée comme dopant par les sportifs hommes ou femmes, pour développer leur masse musculaire. La testostérone améliore aussi la qualité de la peau, et la densité osseuse !
La dopamine et la testostérone sont les molécules mâles par excellence, même si la femme en produit à un moindre degré, MAIS, si elle a une position dirigeante, son taux s’élève.
On comprend bien à quelle point les shoots de dopamine et ou de testostérone peuvent engendrer une véritable addiction (d'où la soif de pouvoir !) ce phénomène est d'autant plus inquiétant qu'il inhibe totalement la capacité empathique et augmente l'agressivité !
On perçoit alors parfaitement le profile du tyran despotique ! Car ce surdosage induit aussi la perte du sens des réalités, l'intolérance à la contradiction, à la frustration, cela stimule l'impulsivité, les actions à l’emporte-pièce, l'obsession de sa propre image et les abus de pouvoir !
Dans ses discours sur la condition des grands, Pascal jugeait utile d’éduquer les futurs puissants en leur rappelant que leur détention du pouvoir tenait avant tout du hasard : « Surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres […] Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité des Grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont. » (Pas grand chose en vérité, car nous sommes tous insignifiants, de petites poussières éphémères à l'échelle de l'univers auquel nous appartenons, c'est notre ego qui n'a de cesse de compenser cet état de fait plus ou moins difficile à vivre....)
Le trop est l'ennemi du bien.
Donc la testostérone a taux très élevé conduit à la « persistance comportementale », qui est une conduite incapable d'adaptation. Typiquement masculine la prédominante en testostérone n'est pas contrebalancée par d’autres hormones. A haute dose, la testostérone qui est aussi la molécule de l'action, est aussi celle de la paranoïa, de l'agitation, de la domination réclamant la soumission par l'agressivité donc le plaisir du viol.
Et cela peut conduire à une sorte d'addiction au pouvoir.
En passant, le taux de testostérone trop élevé a un impacte sur l'acné ! Plus le taux est fort plus il y a de chance d'avoir des boutons = peaux + grasse = de boutons !
Cette hormone est responsable d'un grand nombre de fonctions : c'est l'hormone mâle de référence pour notamment l'hypertrophie et la prise de force. Elle est synonyme de virilité et de puissance sexuelle, c'est l’hormone de la gloire du pouvoir et des héros.
L'alpha-mâle, est dopaminergique par définition. Dans l'évolution humaine, l'alpha-mâle représente le chef du clan. Il est caractérisé par l'élévation importante du taux de testostérone/dopamine. L'homme dominant possède le plus souvent une testostérone élevée, cause probable d'une dopamine élevée. Mais ce n'est pas systématique. L’équilibre entre les hormones est primordiale.
Le taux de testostérone constituer un contrepoids à l'action « tranquillisante » de la sérotonine, qui, elle, favorise la passivité et donc l'inaction tandis que la dopamine stimule l'action ! Donc, trop de sérotonine n'est pas l'idéal non plus....
Les hommes valorisés, flattés, prennent des shoots de testostérone. Le pouvoir, la victoire, augmentent le taux de testostérone.
A contrario, l'homme humilié (castré = ôter le pouvoir) voit son taux chuter.
Etre flatté, valorisé, se sentir victorieux, puissant, augmente le taux de testostérone. La personne se redresse, brandit les bras au ciel lorsqu’elle « gagne » n’est-ce pas ?
On comprend mieux au passage les enjeux des comportement de domination et d'humiliation dans le monde du travail...
Et bien figurez-vous que l’impact sur le dosage est le même lorsqu’on le mime !
L'influence du cerveau sur le corps n'est plus à démontrer, mais on realise moins qu'il en est de même de l'influence du corps sur le cerveau. Qu’elle soit nerveuse, hormonale, psychologique...
Nous sous-estimions totalement cette influence. Comme le démontre une expérience de Amy Cuddy publiée en 2010 (résumée dans une conférence TED en 2012)
Lien vers une vidéo (cliquez) :
L'auteur de l'étude démontre que le simple fait de d’adopter une posture dominante pendant deux minutes provoque des changements mesurables dans la concentration de certaines hormones et son impact sur le comportement tel que la prise de risque !
Les éthologues ont pu observer, que ce soit chez les chats, les loups ou les grands singes, la façon dont l'animal affirme sa dominance sur un congénère.
Il adopte une posture qui le fait paraître plus gros, plus grand, ou plus fort. Et les grands primates humains que nous sommes en font tout autant semble t-il.
Ainsi, mettre nos mains sur nos hanches ou lever les bras en signe de victoire sont des postures universelles de dominance. À l’opposé, une position du corps recroquevillée, abattue, est un signe évident de soumission.
LA BONNE DOSE, n’entraîne pas d'effets pervers !
Pour augmenter son taux de dopamine :
Chromathérapie (la plupart du temps, traiter dans le domaine de la lumière rouge à la fréquence élevée de 12 à plus de 30 Hz)
Injection de venin d’abeille
La plante Mucuna, à voir avec un phytothérapeute.
Thérapie respiratoire (Voir exercices respiratoires)
Activités saines stimulant la dopamine (stabilisation durable):
Soulever des poids/haltères (le sport en général), l'activité sexuelle Jouer aux échecs, s'inscrire dans un projet et s'y impliquer. Voir : Les effets de l'activité physique
Activité malsaine (augmentation brève suivie d’un appauvrissement): Café, Sucre, Cocaïne mais aussi le chocolat influencent la synthétisation de la dopamine.
Article complémentaire : comment augmenter son taux de DOPAMINE
Pour augmenter son taux de testostérone
C'est une hormone stéroïde androgène qui est aussi produite par la femme, dans une moindre mesure. Lorsqu'on parle d'hormones stéroïdiennes on parle des hormones sexuelles, c'est grâce à cette hormone que la puberté est enclenchée.
En premier lieu REDRESSEZ-VOUS physiquement ! Changer de posture c'est modifier son dosage hormonal et changer d'état d'esprit.
retrouver-une-bonne-dynamique-posturo-respiratoire
Apprenez à vous faire respecter.
Fréquentez des personnes qui vous valorisent.
L'exercice est le meilleur moyen d'élever son taux de testostérone.
La sécrétion de testostérone est liée à la masse musculaire, osseuse et tendineuse, qui diminue avec l’âge. Pratiquer une activité physique régulière limite la fonte musculaire et la perte osseuse.
Par l’alimentation. La graisse abdominale agit comme un perturbateur endocrinien, en faisant chuter le taux de testostérone et en la transformant en œstrogènes ! On réagit en adoptant une alimentation équilibrée, riche en protéines (pour préserver les muscles) et en « bons » gras (œufs, poissons gras, oléagineux, huile de colza), indispensables à la fabrication des hormones sexuelles.
Grâce au patch. Pour les hommes en cas de carence avérée et pour les femmes qui ont eu une ablation chirurgicale (ovaires, utérus).
Le taux de testostérone peut être augmenté par la posture et le comportement et n’entraîne aucun effet secondaire !!!
Pourquoi prendre des molécules chimiques quand on peut adopter un comportement qui remonte le taux ? Parce que l'humain a tendance à choisir la facilité, mais la facilité apparente puisque les complications ne tardent pas à pointer...
Vous aurez compris, en rapport au syndrome des hommes de pouvoir, que lorsque que l'on est valorisés, flattés, nous prenons des shoots de testostérone et de dopamine. Le pouvoir, la victoire, les compliments, le succès, le prestige, la valorisation sociale, la reconnaissance, l'admiration ou le respect suscité chez les autres. Notre force mentale et notre force physique, notre motivation et notre niveau d'énergie, notre enthousiasme, notre capacité de leadership et de persuasion vont alors augmenter du même coup. Cette hormone (ainsi que la dopamine) agit comme des amphétamines naturelles et modifie toute l’énergie du cerveau et renforce la personnalité et le charisme.
A contrario, l'humiliation, la dévalorisation fait baisser le taux.
Ce n’est pas seulement valable pour les hommes, pour les femmes aussi.
J'en profite pour soulever un problème culturel.
A titre d'exemple anecdotique, explicite, j'ai entendu à la radio, un intervenant expliquer que la touché rectal, que doivent souvent subir les hommes passé 50 ans, pour diagnostiquer un éventuel problème de la prostate, ne se faisait désormais plus en position à quatre pattes, pour épargner aux hommes d'être humiliée.
Et là, j'ai réalisé que si cette position doit être épargnée aux hommes, pour leur éviter une posture symboliquement humiliante, elle leur semble pourtant naturellement indiquée pour la femme visiblement, pour elles ça ne choque personne.... Et oui, c'est un conditionnement culturel ! Réalisez cela je vous prie !
La compagne du sexe dominant, se soumet et accepte la position à quatre pattes, ou à genoux. De même que les humiliations en général sont intolérables pour les hommes, alors que les femmes les subissent tout le temps et le plus souvent de la part des hommes.
On méprise les femmes dites "castratrices" mais finalement, la femme est castrée en permanence et chez elle cela engendre une perte de testostérone, de dopamine.
Une femme humiliée ou simplement si elle n'est pas respectée, si elle est dévalorisée, si elle à moins de pouvoir (voir pas du tout), de victoire, d'estime de soi, de succès, de prestige, de valorisation sociale, de reconnaissance, d'admiration par conséquent, moins de force mentale et de force physique puisque la testostérone permet la force physique et que la sécrétion de la testostérone dépend de la façon dont on est traité et du pouvoir dont on jouie. Elle perd aussi par conséquent en motivation, en énergie, enthousiasme, capacité de leadership et de persuasion, moins d'appétit sexuel, moins de désir ....
Vu comment les femmes se battent et se maintiennent en étant maintenu "en dessous" de l'homme, le sexe que notre culture veut dominant, dans une culture patriarcale. Alors si on donnait plus de pouvoir aux femmes, je crois bien qu'elles déchireraient tout ! ;-)
Voir Les enjeux du pouvoir et leurs effets sur la relation de couple
Cette hormone sexuelle mâle est associée à la virilité. Pourtant, les femmes en produisent aussi je le répète. La testostérone gouverne la libido chez les deux sexes. Le poile au menton est lié au taux d'insuline et d'androgène ( Poil au menton et infertilité lié au taux d'insuline et taux élevés d’androgènes, ou d’hormones mâles, chez les femmes.). La femme a un pic au moment de l’ovulation, venant ainsi titiller le désir au moment le plus propice pour une fécondation. Avec l’âge (andropause chez l’homme, ménopause chez la femme), sa sécrétion baisse. Et certains troubles de la libido peuvent alors survenir.
Nous avons, hommes et femmes, les mêmes hormones, sauf que les proportions varient. Une femme qui « prend le pouvoir » voit son taux de testostérone s’élever. Cela joue sur l’appétit sexuel par exemple, mais aussi sur la qualité de la peau, des muscles et la densité osseuse !!
Ainsi, lorsque les gens font état du nombre d’amants de Rachida Dati, ils oublient que tous les hommes de pouvoir démultiplient les « conquêtes », et le taux de testostérone n’y est pas étranger…
L'activité sexuelle ou la masturbation entretient ou amplifie la production de testostérone ! Par ailleurs l'alpha-mâle maintient instinctivement des niveaux élevés de dopamine pour assurer la libido et la reproduction, et sa paranoïa lui permet d'assurer sa survie face aux dangers de l’adversité, d'ennemis éventuels supposés.
La testostérone exogène de synthèse a été utilisée pour traiter rapidement les malades ayant souffert de famine, de brûlures, de blessures ou ayant subis des opérations chirurgicales graves. Après la guerre, les médecins ont commencé à prescrire les stéroïdes androgènes anabolisants aux survivants des camps de concentration allemands pour qu’ils retrouvent un poids normal.
MAIS Ne vous précipitez pas pour autant sur la testostérone de synthèse ! Ses effets secondaires ne sont pas attractifs et vous dépendriez d'une substance externe alors que vous pouvez la produire vous-même.
Accomplissez des actes, des activités, des gestes, adhérez à des actions qui vous rendent FIER de vous-mêmes.
Ou bien optez pour une solution qui va induire progressivement une inversion de dosage, voir cet article : Impact de la posture sur le taux de testostérone
Porter la couleur rouge, utiliser une lumière rouge (ce n'est sans doute pas un hasard si cette couleur est excitante et stimule l'énergie et l'agressivité).
Manger des aliments carnés, en particulier de la viande rouge, sans excès bien entendu, le trop est aussi nuisible que le "pas assez".
On note que les félins nourris à la viande rouge n'ont pas le même taux que ceux nourris avec de la volaille.
Niveau plante, le Tribulus Terrestris augmente le taux de testostérone d'environ 30 % et de ce fait, il améliore les performances sexuelles et sportives.
VOIR aussi : système sympathique et parasympathique
Sources :
- Souffrez-vous du syndrome d'Hubris ?
- Le syndrome d'hubris ou quand le pouvoir rend fou
- Hybris
- Hormones et neurotransmetteurs
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