Les principaux neuromédiateurs et leurs effets sur le bien être
Source : satiete-et-neuromediateurs
Sérotonine, dopamine, adrénaline et noradrénaline réduise l'appétit et augmente l'effet de satiété.
Les neuromédiateurs sont des messagers chimiques qui assurent la transmission de l' information au niveau des synapses en se fixant sur un recepeur spécifique. Ils comprennent neurotransmetteur, neuromodulateurs, hormones et neurohormones.
Un neurotransmetteur, est une substance qui transmet l'information d'un neurone à un autre. Elle est stockée dans des vésicules à l'extrémité d'un premier neurone et est sécrétée lors d'un influx électrique dans la synapse (espace entre deux neurones). Ensuite, elle va se lier aux récepteurs de l'extrémité du second neurone pour propager cet influx avant d'être recaptée par son extrémité d'origine. Elle permet ainsi la propagation d'un potentiel d'action (influx électrique) dans le système nerveux. Ces molécules sont capables d’agir rapidement et toujours dans le même sens en produisant le même effet.
Les deux neurotransmetteurs présents en plus grande quantité dans le Système Nerveux Central sont le glutamate, neurotransmetteur excitateur ubiquitaire du cerveau, et l’acide γ-aminobutyrique ou GABA, principal neurotransmetteur inhibiteur dont le rôle électrophysiologique consiste à inhiber le potentiel d’action membranaire.
Les neuromodulateurs se caractérisent par leur libération selon un mode tonique, par des effets plus lents et plus durables conduisant à une modulation en fonction de la zone concernée ou des récepteurs activés. Parmi ces neuromodulateurs, on décrit les neuropeptides (endorphines, enképhalines) à l’origine d’une modulation de la douleur, certaines hormones et neurohormones (cortisol, mélatonine, hormones sexuelles) et les monoamines particulièrement impliquées dans la psychopharmacologie : la noradrénaline, la dopamine, la sérotonine et l’acétylcholine.
Les neurotransmetteurs : la biologie des émotions
Les neurotransmetteurs sont indispensables à notre bien-être, car ce sont eux qui permettent au cerveau de communiquer avec le reste du corps. Sans eux, il n’y aurait pas de contraction musculaire - volontaire ou involontaire. Il n’y aurait pas de respiration. Les hormones ne seraient pas délivrées. Sans eux, nous serions incapables de voir, de penser, de comprendre, de nous souvenir, d’éprouver des joies ou des peines.
De nombreuses substances jouent le rôle de neurotransmetteurs dans le cerveau. Certaines sont directement utilisées à partir de l’alimentation quotidienne. Elles franchissent la barrière hémo-méningée et sont captées par les neurones. C’est par exemple le cas de l’acide glutamique, ou encore de la glycine, deux acides aminés que l’on trouve dans les protéines. Ils sont un peu l’illustration du vieil adage, « on est ce qu’on mange. »
D’autres ont des structures un peu plus complexes, et le cerveau doit combiner plusieurs substances pour les fabriquer. Et faire intervenir d’autres substances comme des minéraux ou des vitamines pour que les réactions chimiques nécessaires à la fabrication se fassent normalement. Ces neurotransmetteurs un peu plus sophistiqués sont fabriqués directement par les neurones. Ils sont ensuite, on l'a vu, stockés dans des vésicules.
Les neurotransmetteurs ont de multiples fonctions, et il est délicat d’attribuer à chacun un rôle bien précis sur tel ou tel aspect de notre comportement.
Cependant, lorsque l’action des neurotransmetteurs est perturbée, on voit souvent apparaître des troubles du comportement, comme l’anxiété, la dépression, voire l’agressivité. Or, il est aujourd’hui possible de doser dans les urines ou le sang les produits de dégradation de ces neurotransmetteurs, c’est-à-dire la trace de leur action dans le cerveau. Ces dosages permettent d’avoir une meilleure idée des relations entre tel neurotransmetteur et tel trait du comportement.
Principaux neurotransmetteurs de votre cerveau
Les neurotransmetteurs qui suivent sont les plus importants du cerveau pour le contrôle qu’ils exercent sur les neurones. Ce sont aussi les plus étudiés, et ceux qui sont le plus souvent la cible des molécules naturelles (nutrition) ou de synthèse (médicaments, en particulier de type psychtrope qui ont pour cible les synapses qui relaie de l'information nerveuse).
Acétylcholine : le mémorisateur
L’acétylcholine est le seul neurotransmetteur majeur qui n’est pas fabriqué à partir d’un acide aminé. Il est synthétisé à partir d’une substance de l’alimentation, la choline et de la forme active de l’acide pantothénique (vitamine B5).
L’acétylcholine est un neurotransmetteur « à tout faire » qui intervient dans le contrôle des mouvements, y compris le pouls, ainsi qu’une multitude de fonctions physiologiques. C’est aussi le messager chimique de la mémoire. Les régions du cerveau qui offrent la plus forte densité de neurones utilisant la choline, sont celles qui dégénèrent dans la maladie d’Alzheimer. Même chez la personne en bonne santé, on sait qu’avec l’âge, l’organisme fabrique moins d’acétylcholine. Cette situation est à l’origine de troubles de la mémoire, manque de concentration, oublis.
Pour résumer, l’acétylcholine commande la capacité à retenir une information, la stocker et la retrouver au moment nécessaire. Lorsque le système qui utilise l’acétylcholine est perturbé apparaissent des troubles de la mémoire, voire dans les cas extrêmes des formes de démence sénile.
Dopamine : le moteur
La dopamine est un neurotransmetteur synthétisé par certaines cellules nerveuses à partir de la tyrosine, un acide aminé (composant des protéines de l’alimentation). Elle affecte le mouvement musculaire, la croissance des tissus, le fonctionnement du système immunitaire. Elle intervient dans la sécrétion de l’hormone de croissance.
Les réseaux dopaminergiques du cerveau sont étroitement associés aux comportements d’exploration, à la vigilance, la recherche du plaisir et l’évitement actif de la punition (fuite ou combat).
Chez l’animal, les lésions des zones dopaminergiques se traduisent par un désintérêt pour les stimulis de l’environnement et par une diminution du comportement exploratoire. En revanche, lorsqu’on place des électrodes aux sites dopaminergiques et qu’on permet à l’animal de s’auto-stimuler par déclenchement de chocs électriques, le plaisir et l’excitation sont tels que le cobaye peut en oublier de s’alimenter.
Chez l’homme, la baisse d’activité des neurones dopaminergiques d’une certaine région du cerveau (l’axe substance noire - striatum) entraîne une diminution du mouvement spontané, une rigidité musculaire et des tremblements. C’est la maladie de Parkinson.
On trouve une activité dopaminergique basse dans les dépressions de type mélancolique, caractérisées par une diminution de l’activité motrice et de l’initiative, une baisse de la motivation. A l’inverse, les produits, les activités qui procurent du plaisir, comme l’héroïne, la cocaïne, le sexe, activent certains systèmes dopaminergiques. Ainsi, les médicaments qui augmentent la dopamine, comme la L-Dopa ou les amphétamines, augmentent aussi l’agressivité, l’activité sexuelle, et l’initiative.
Pour résumer, la dopamine crée un terrain favorable à la recherche de plaisir ou d’émotions, à l’état d’alerte, au désir sexuel. A l’inverse, lorsque la synthèse ou la libération de dopamine est perturbée, on peut voir apparaître démotivation, voire dépression.
Adrénaline : le stresseur
L’adrénaline active la réponse de l’organisme à un stimuli, et en général au stress. Elle agit sur le système nerveux sympathique et peut augmenter le pouls, la pression sanguine, améliorer la mémoire, diminuer la réflexion, augmenter la force de contraction musculaire, accroître le flux sanguin et la capacité respiratoire (par relâchement des muscles lisses), dilater les pupilles et faire se dresser poils et cheveux. Elle prépare l’organisme à une réaction du type « fuir » ou « faire face ».
Le système nerveux sympathique est composé de deux grandes entités : le système alpha-adrénergique, et le système bêta-adrénergique, chacune contrôlant des fonctions différentes. Le système alpha-adrénergique contrôle notamment la vigilance et l’éveil. Le système bêta-adrénergique le pouls, la respiration et le flux sanguin. Les médicaments bêta-bloquants comme le propanolol agissent en bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques, qui lorsqu’ils sont sur-stimulés peuvent entraîner trac et phobies.
En résumé, l’adrénaline est le neurotransmetteur qui nous permet de réagir dans une situation de stress. Des taux élevés d’adrénaline conduisent à la fatigue, au manque d’attention, à l’insomnie, à l’anxiété et dans certains cas à la dépression.
Voir aussi : les-horloges-ou-les-rythmes-du-vivant
Noradrénaline : la carotte et le bâton
La noradrénaline est synthétisée par certains neurones à partir du même acide aminé qui sert à fabriquer la dopamine.
La noradrénaline stimule la libération de la graisse mise en réserve et contrôle la libération des hormones qui régulent la fertilité, la libido, l’appétit et le métabolisme.
La noradrénaline module l’attention, l’apprentissage et facilite la réponse aux signaux de récompense : plus la sensibilité noradrénergique est grande, plus ces traits sont amplifiés.
Chez le rat, la destruction du locus coeruleus, siège des neurones à noradrénaline, entraîne une disparition totale de la peur. Les interventions qui augmentent la sensibilité à la noradrénaline dans les régions frontales empêchent l’animal d’oublier un comportement lié à une récompense. Elles lui permettent d’associer plus rapidement à une activité particulière le souvenir d’une punition évitée. Inversement, Mary Schneider (Université du Wisconsin) a montré que des singes rendus peu sensibles se montrent incapables d’intégrer les comportements sociaux du groupe.
Chez l’homme, la diminution de la noradrénaline affecte l’acquisition de connaissances et d’associations nouvelles. Mais la caféine, qui augmente la noradrénaline du cerveau, améliore la capacité à accomplir des tâches répétitives, ennuyeuses, non sanctionnées par des récompenses. L’administration de tyrosine à des patients dépressifs augmente la sécrétion de noradrénaline. Ce traitement améliore la composante hédonique de leur dépression. Le docteur Bruce Perry (Baylor College of Medicine, Houston, Texas) a trouvé qu’une sensibilité noradrénergique réduite chez l’enfant est associée à des comportements « socialement détachés ». Le docteur David Magnusson (Institut Karolinska, Stockholm, Suède) a suivi pendant vingt ans le parcours de tous les garçons d’une petite ville, dès l’âge de 10 ans. Certains d’entre eux sont devenus criminels ; tous ceux-là avaient des taux de noradrénaline bas.
Le docteur Perry estime qu’il existe une corrélation entre une sensibilité noradrénergique forte et la recherche de sensations « socialement acceptables ».
Pour conclure, la noradrénaline semble créer un terrain favorable à l’éveil, l’apprentissage, la sociabilité, la sensibilité aux signaux émotionnels, le désir sexuel. À l’inverse, lorsque la synthèse ou la libération de noradrénaline est perturbée, peuvent apparaître repli sur soi, détachement, démotivation, dépression, baisse de la libido.
Sérotonine : le grand inhibiteur
La sérotonine est synthétisée par certains neurones à partir d’un acide aminé, le tryptophane, qui entre pour une petite partie dans la composition des protéines alimentaires. Elle joue un rôle majeur dans la coagulation sanguine, la venue du sommeil, la sensibilité aux migraines. Elle est utilisée par le cerveau pour fabriquer une hormone célèbre, la mélatonine.
Dans le cerveau, la sérotonine influence l’activité d’autres neurones, le plus souvent en diminuant leur fréquence de décharge, inhibant leur action. Dans le striatum, les neurones sérotoninergiques inhibent les neurones dopaminergiques, ce qui entraîne une diminution du mouvement. Dans la mesure où la sérotonine sert à inhiber de nombreuses régions du cerveau, les mêmes régions sont « désinhibées » lorsqu’il y a trop peu de sérotonine.
La destruction des régions du cerveau à forte densité de neurones sérotoninergiques entraîne une désinhibition du contrôle réfléchi sur le comportement : l’animal cède à des pulsions quelles que soient les conséquences de ses actes. Lorsqu’on administre des chocs électriques à un rat qui essaie de se procurer de la nourriture, il s’interrompt après une dizaine de tentatives. Mais lorsqu’on épuise sa sérotonine, il persiste malgré 200 chocs et plus. Souris et rats cohabitent généralement sans problèmes dans une cage. Mais si leur sérotonine est anormalement basse, les rats massacrent les souris. René Hen (Inserm U184, Strasbourg) a créé une lignée de souris particulièrement agressives en « éteignant » le gène qui code l’un des récepteurs de sérotonine. La déplétion de sérotonine entraîne aussi une désinhibition de l’activité sexuelle.
Chez l’homme, les taux anormalement bas de sérotonine sont généralement associés à des comportements impulsifs, agressifs, voire très violents. C’est notamment le cas dans les formes violentes de suicide. Des taux très bas ont été relevés chez les criminels qui assassinent leur famille avant de tenter de mettre fin à leur jour. L’équipe du docteur Markus Kruesi (Université de l’Illinois, Chicago) a trouvé qu’un taux bas de sérotonine chez un enfant à problème était le facteur qui prédisait le mieux un comportement criminel ou suicidaire. Les substances qui diminuent la sérotonine ont un effet désinhibant. La yohimbine, un aphrodisiaque, interfère avec la sérotonine. La drogue ecstasy augmente la sociabilité et les échanges en détruisant (provisoirement ?) les terminaisons nerveuses sérotoninergiques.
En résumé, la sérotonine semble créer un terrain favorable aux comportements prudents, réfléchis, calmes, voire inhibés. À l’inverse, des taux de sérotonine bas apparaissent associés à l’extroversion, l’impulsivité, l’irritabilité, l’agressivité, voire dans les cas extrêmes aux tendances suicidaires.
Les partie en vert proviennent de cette source : principaux-neuromediateurs
VOIR AUSSI : la-serotonine-l-hormone-du-bien-etre
GABA ( gamma-amino-butyrique acide) : le relaxant
Le GABA (acide gamma-aminobutyrique) est synthétisé à partir de l’acide glutamique. C’est le neurotransmetteur le plus répandu dans le cerveau. Le GABA semble impliqué dans certaines étapes de la mémorisation. Le GABA est aussi un neurotransmetteur inhibiteur, c’est-à-dire qu’il freine la transmission des signaux nerveux. Sans lui, les neurones pourraient littéralement s’emballer, transmettre des signaux de plus en plus vite, jusqu'à épuisement du système. Le GABA permet de les maintenir sous contrôle.
Le GABA favorise le calme et la relaxation, il diminue la tonicité musculaire, ralentit le rythme cardiaque, réduit les convulsions de l’épilepsie, ainsi que les spasmes musculaires. Surtout, on sait qu’il joue un rôle clé dans le contrôle de l’anxiété (une forme de « panique » électrique), depuis que le mode d’action des benzodiazépines a commencé d’être connu. Ces médicaments, dont le chef de file est le Valium, sont des tranquillisants qui agissent en se liant sur des récepteurs du type de ceux qui réagissent au GABA.
Pour résumer, le GABA semble favoriser la relaxation, et donc, des niveaux bas de ce neurotransmetteur entraînent des difficultés d’endormissement et de l’anxiété.
Pour faforiser le taux de GABA vous pouvez consommer de la L-théanine ou de la Melisse en complément alimentaire en guise de suppléments naturels GABAergiques, ils sont préférables aux compléments de GABA synthétiques qui peuvent entraîner des effets secondaires, L-théanine et Mélisse contiennent des substances naturelles qui sont bien assimilées car elles traversent la barrière hémato - encéphalique et interagir avec les récepteurs GABA de même au GABA endogène.
Les médicaments de « l’âme », les psychotropes ont souvent pour cible les neurotransmetteurs. Ceux-ci sont chargés de modifier suffisamment le potentiel des membranes pour créer un signal électrique. Mais ce mécanisme est soumis à une régulation stricte.
D'un côté, il faut éviter que l'action du neurotransmetteur se prolonge, au risque de créer une hyperexcitation néfaste au cerveau et à l'organisme tout entier. D'un autre côté, il faut que le neurotransmetteur ait le temps d'agir, pour que le signal soit correctement relayé.
Il existe deux grands mécanismes pour arrêter l'action d'un neurotransmetteur. Le premier, c'est la destruction du neurotransmetteur par une enzyme. Par exemple, l'acétylcholine est détruite par une enzyme, une fois qu’elle a été captée par les récepteurs, de l’autre côté de l’espace synaptique. Si elle n'était pas détruite, le signal se prolongerait de façon anormale et dangereuse.
Un neurone peut aussi mettre fin à l’action d’un neurotransmetteur en repompant ses molécules intactes. Une partie est alors restockée dans les vésicules d’origine; le reste est détruit par une enzyme appelée monoamine-oxydase, qui est contenue dans le terminal synaptique. C'est ce qui se passe pour la sérotonine.
Certains médicaments agissent sur l’une ou l’autre de ces étapes.
La sérotonine offre ici encore un bon exemple. Les personnes qui sécrètent peu de sérotonine sont plus souvent touchées par certaines formes de dépression, probablement parce que ce neurotransmetteur est émis en quantités trop faibles pour générer un signal normal. Le médicament Prozac empêche la sérotonine, une fois libérée dans l’espace synaptique, d'être récupérée (à des fins de recyclage) par le neurone qui l'a sécrétée. Ainsi, les récepteurs baignent plus longtemps au contact de la sérotonine, et celle-ci a le temps de jouer son rôle de messager. Ici, le temps compense la quantité.
Neurotransmetteurs et équilibre nutritionnel
Le cerveau est le centre de contrôle de l’organisme tout entier. Il utilise le quart de toute l’énergie produite et les milliards de neurones qu’il contient représentent la moitié des cellules nerveuses du corps. Il stimule les fonctions motrices, la digestion, la croissance, il interprète vos expériences sensorielles et décide des réponses physiques et émotionnelles appropriées. Pourtant, le cerveau ne représente guère plus de 2 pour cent de votre poids total. Ceci le rend extrêmement sensible. Des déficits nutritionnels peuvent provoquer des déséquilibres chimiques qui pourront prendre la forme d’une fatigue, de trous de mémoire, d’anxiété.
Exemple : pour fabriquer la sérotonine à partir du tryptophane, comme pour fabriquer dopamine et noradrénaline à partir de l’acide aminé tyrosine, les cellules mettent en action une réaction biochimique qui nécessite la présence de vitamine B6. Si vous manquez de vitamine B6, cette réaction se fera mal, et la synthèse des neurotransmetteurs sera perturbée. Le déficit en vitamine B6 peut alors agir comme révélateur d’une vulnérabilité héréditaire. Celles et ceux qui auront hérité d’une tendance à manquer de sérotonine vont vivre le déficit en vitamine B6 sous la forme d’une augmentation anormale du niveau d’anxiété, d’irritabilité, d’agressivité. Celles et ceux qui auront plutôt hérité d’une tendance à manquer de dopamine et de noradrénaline vont se sentir déprimés, démotivés. Dans ces cas précis de déficit, la prise de vitamine B6 va permettre de réguler indirectement l’humeur.
Il y a aussi les endorphines et la substance P.
Les psycho-toniques
En l’absence de maladie, ou de symptôme de déséquilibre, il apparaît possible de stimuler certaines fonctions du cerveau comme la mémoire, ou la rapidité avec laquelle il traite des informations. Ceci peut être réalisé par l’apprentissage, mais également en favorisant les réactions chimiques auxquelles le cerveau fait appel pour accomplir certaines tâches. L’exemple le plus simple est celui de l’apport de sang et d’oxygène : le cerveau en a besoin pour fonctionner. Dans certains cas, apporter plus de sang et d’oxygène se traduit par un meilleur fonctionnement, en particulier dans les phases d’acquisition des connaissances.
De la même manière, les chercheurs ont montré que l’on peut agir directement sur le niveau de certains neurotransmetteurs en modifiant dans l’alimentation la quantité des acides aminés qui leur donnent naissance.
Les acides aminés sont les molécules dont sont faites les protéines. Quand vous mangez un morceau de volaille, riche en protéines, vous apportez à votre corps une association de 20 acides aminés qu'il va séparer un à un pour les réutiliser dans d'autres combinaisons, car il en a besoin pour fabriquer ses propres protéines.
Mais certains des acides aminés de l'alimentation servent à fabriquer des neurotransmetteurs :
- l’acide aminé tryptophane
Donne naissance à la sérotonine ; acide aminé essentiel est utilisé pour la production de la vitamine B3 (niacine) et est également converti en 5-HTP, des molécules assez petites pour passer du sang au cerveau, où elles sont transformées en sérotonine, ce neurotransmetteur essentiel du système nerveux. Le 5-HTP est prescrit sous forme de supplément contre la dépression, l'insomnie ou pour favoriser la perte de poids (voir la controverse sur la consommation de ce supplément). Il est toujours préférable de se substantiver à travers les aliments, les suppléments ne sont pas bien assimilés, voir pas du tout, s'il n'y a pas d'interaction avec d'autres nutriments indispensables à leur absorption. Je précise que les compléments à base de tryprophane ont été interdits aux états unis car ils ont causé la mort de certaines personnes.
Une alimentation pauvre ou dépourvue de tryptophane accélère et aggrave les rechutes dépressives et augmente l'agressivité. Il ne faut donc pas se priver de consommer les aliments riches en tryptophane plutôt que se jeter sur les pilules.
Les principaux aliments riches en tryptophane sont les aliments protéinés: oeufs, viande, volaille, poisson, légumineuses, riz complet, fromage, cottage et produits laitiers, soja, protéines de soja, foie, graines de citrouille ou de melon d'eau, noix de Cajou, amandes, cacahouètes, arachides, levure de bière.
- les acides aminés tyrosine et phénylalanine
Donnent naissance à l'adrénaline, la noradrénaline et la dopamine ;
Trop de stress va épuiser les réserves de l’organisme en adrénaline. Pour que l’organisme ne s’épuise pas en adrénaline, il est indispensable, en période de stress, d’avoir une alimentation riche en phénylalanine et en tyrosine puisque ces deux acides aminés sont à la base de la production d’adrénaline.
L'acide aminé tyrosine, améliore les réflexes. ( aliments les plus dosés en tyrosine)
La phénylalanine est un acide aminé essentiel qui ne peut être fabriqué par le corps. La phénylalanine est utilisée pour produire de la tyrosine, et affecte directement l'humeur et l'énergie. Les suppléments de phénylalanine sont utilisés pour traiter la fatigue, la dépression, le syndrome prémenstruel (SPM), les problèmes de fringales, les excès alimentaires et la douleur chronique.
Consommer des aliments riches en tryptophane et tyrosine contribueront à la production de sérotonine et dopamine dans le cerveau et favoriseront un état de bien-être, aura des répercussions sur l'humeur et agira même comme régulateur de l'appétit tout en stimulant le métabolisme.
Des recherches ont démontré que la pratique régulière d'exercices favorise la production de sérotonine et de dopamine dans le cerveau. ( masantenaturelle)
Un bon moyen d'agir positivement sur notre sensation de bien-être et notre humeur est de nous assurer d'un apport suffisant en tryptophane et en tyrosine plus les nutriments listés ci-dessous et la-serotonine-l-hormone-du-bien-etre.
Les aliments dans lesquels vous trouverez de la phénylalanine et de la tyrosine sont :
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Les viandes : dinde, canard, gibier, poulet, porc
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Le germe de blé
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Les flocons d’avoine
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Le muesli
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Les œufs
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Les noix
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Les haricots mungo
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Le yaourt
Sources alimentaires de vitamine B6 :
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foie
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hareng
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saumon
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noix de Grenoble
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arachide
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germe de blé
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riz brun
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levure
Sources alimentaires de vitamine C :
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Baies et fruits rouges : fraises, cassis, myrtilles…
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Poivrons
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Choux
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Agrumes
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Kiwi
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Ciboulette
Sources alimentaires de cuivre :
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Abats
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Huîtres
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Chocolat
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Calamar
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Noix
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Graines de tournesol
- source :
- l'acide glutamique donne naissance au GABA.
Le L-glutamine est un supplément d'acide aminé parmi les plus populaires pour de nombreuses raisons. Il est utile pour lutter contre la fatigue et la dépression et Amélioration les performances physiques. Cette substance est dite ergogénique car elle permet d'améliorer le travail musculaire et donc les performances physiques. D’un point de vue théorique, la glutamine pourrait être considérée comme une substance ergogénique. Cependant, les essais cliniques menés à ce jour n’ont pas donné de résultats probants. Dans le seul essai ayant donné des résultats positifs, on a employé un mélange de créatine (une autre substance aux effets ergogéniques) et de glutamine, ce qui ne permet pas d’attribuer l’effet observé à la glutamine seule. Ce qui confirme bien ma conviction que prendre une substance particulière en complètement alimentaire ne rime à rien... On le voit bien à tous les niveaux de la nutritions, chaque oligo élément, chaque vitamine, dépend d'autres pour être assimilée...
L'acide glutamique, qui est dérivé de la glutamine, est essentiel pour le fonctionnement du cerveau. En période de stress, votre corps utilise d’énormes quantités de glutamine. La glutamine est également efficace pour lutter contre envies de sucre et d'amidon.
Source alimentaire : La viande, le poisson, les produits laitiers, les céréales et les légumineuses sont de bonnes sources de glutamine. Les épinards et le persil crus et le miso en contiennent également.
On estime que, dans nos sociétés modernes, une alimentation normale fournit de 5 g à 10 g de glutamine par jour.
L'acétylcholine, autre neurotransmetteur, n'est pas fabriquée à partir d'acides aminés, mais de choline, une substance apportée par les graisses alimentaires.
L'acétylcholine a pour principaux effets une dilatation des artères, une contraction des bronches et du tube digestif et une sécrétion de mucus par les bronches. C’est aussi un neurotransmetteur indispensable au bon fonctionnement du cerveau et capital pour notre mémoire. Les maladies dégénératives du cerveau comme la maladie d’Alzheimer sont associées à des lésions cholinergiques (les zones du cerveau qui fonctionnent avec l’acétylcholine sont nommées cholinergique), les confirme que la consommation de choline a un effet protecteur contre le déclin cognitif et les démences.
Les sujets qui consommait régulièrement le plus de choline sont celles qui ont eu la meilleure performance dans les tests cognitifs, et surtout celles qui présentaient le moins de lésions (ou même aucune lésion) au cerveau, mesurées comme des pertes de volume cérébral.
La choline est de plus en plus ciblée comme nutriment important pour la santé. Ses effets multiples sont nécessaires au métabolisme humain, depuis la structure cellulaire jusqu’aux neurotransmetteurs. Sa carence pourrait être associée à des maladies du foie, à l’athérosclérose et à des désordres neurologiques.
(Voir l'article : la Choline ralentirait la maladie d’Alzheimer )
L’acétylcholine est fabriquée à partir de la choline, un phospholipide. La choline est un nutriment de la famille des vitamines B. Cette molécule est donc le précurseur de l’acétylcholine, le neurotransmetteur impliqué dans la mémoire et dans le mouvement, et est aussi un élément essentiel des phospholipides, ces briques de construction de toutes nos membranes cellulaires. De plus, l’humble choline est essentielle à la production d’une bile saine par le foie. La choline elle-même peut être soit puisée dans l’alimentation soit fabriquée à partir d’un autre composé, la DMAE (Dimethylaminoethanol).
Le DMAE se transforme en choline sous l’action de la méthionine. Puis la choline donne de l’acétylcholine sous l’action d’une enzyme : l’acétylcholine transférase (ACT).
Cette enzyme dérive elle-même de la vitamine B5 sous l’action de l’acétyl-L carnitine (ALC).
Cela signifie qu'il est parfois possible de moduler l’action d’un neurotransmetteur (donc certains états psychologiques) en apportant un peu plus de l’acide aminé qui sert à le fabriquer. Ceci est en général réalisé au moyen de suppléments, c’est-à-dire en prenant l’acide aminé de manière isolée. Concernant l'acide aminé tryptophane, des études ont montré que l’on peut induire un effet de relaxation complète, et même accélérer le sommeil grâce à des suppléments de l’acide aminé tryptophane. Je pense que l'on peut s'y résoudre pour se sevrer des somnifères par exemple mais en diminuant progressivement la dose aussitôt.
On peut donc améliorer nos taux d’acétylcholine en optimisant l’apport en chacune de ces substances via l’alimentation ou la prise de compléments alimentaires.
source : comment-faire-le-plein-dacetylcholine-messager-de-la-memoire
L'EFSA, European Food Safety Authority, confirment aussi d'autres des propriétés bénéfiques de la choline :
- Elle protége le foie.
En effet, une carence en choline engendre une accumulation de graisses dans le foie. Il en résulte ce que l’on appelle communément « le foie gras » ou en médecine, « une stéatose non alcoolique ». La choline permet une meilleure élimination des graisses et du cholestérol du foie, ainsi elle le soulage et le détoxifie ! La choline est donc recommandée lors d’une surcharge graisseuse du foie et en cas de troubles occasionnés par un foie paresseux, cirrhoses et hépatites, détoxication de l’alcool car elle réduit les dégâts provoqués par la consommation régulière d’alcool.
- Par ailleurs, la choline participe au métabolisme lipidique et empêche le stockage des graisses, notamment dans les zones disgracieuses (ventre, cuisses…) : une parfaite élimination du gras !
- La choline, en collaboration avec la vitamine B6, la vitamine B12 et l’acide folique (vit. B9), contribue à la prévention des maladies cardiovasculaires en régulant le taux d’homocystéine dans le sang. L’homocystéine est un acide aminé fréquemment dosé lors des prises de sang car elle constitue un puissant indicateur de risque cardiovasculaire. Si sa teneur est trop élevée, elle est néfaste. Ainsi, la choline en association avec les vitamines B, participent à abaisser le taux d’homocystéine, et la haute pression artérielle parce qu’elles renforcent les parois affaiblies des capillaires et est donc recommandée en cas de palpitations cardiaques, étourdissements, maux de tête et/ou maux d’oreilles.
- La choline aide à prévenir la toxicité de la vitamine D et favorise l'absorption des vitamines A et B12, ainsi que l'inositol.
_ L'inositol améliore la biodisponibilité de la choline et favorise l'utilisation de la vitamine E.
90% des Hommes sont en carence de Choline !
Une analyse des données de NHANES (2003-2004) montre que l’assimilation de choline par les adolescents, les homme, les femmes et les femmes enceintes est bien inférieure à la dose recommandée et que seuls 10% ont un approvisionnement normal en choline (Jensen et al.,2007).
Source : medicatrix.be
Les interactions entre les nutriments sont complexes c'est pourquoi il est toujours préférable de puiser dans l'alimentation. Qui, elle aussi est complexe et contient toujours différent nutriments à absorber conjointement.
Voir biotine
Si je perturbe le calcium, je perturbe tous les ions liés à son fonctionnement. Les ions dans la cellule, c'est extrémement compliqué. Un effet en chaîne...
Dans la cellule il y a aussi les enzymes. La plupart sont des métralonenzymes, c'est à dire qu'elles ont besoin d' un ion et d'un co-facteur : les vitamines. Si on altère le mouvement d'un ion, on n'absorbe plus la vitamine associée ! Pour qu'une protéine fonctionne, il faut la combinaison, protéine, ion et vitamine.
Prendre plein de vitamines si les ions ne sont pas synchro on ne va pas les absorber, mais les éliminer. Voir le video en bas de page qui approfondi le sujet et l'influence des ondes.
La mélatonine
Elle est produite lorsque nous nous trouvons dans l’obscurité. Elle joue sur la qualité du sommeil, et les cycles jour/nuit, elle est produite par la glande pinéale. On a longtemps pensé que la production de mélatonine diminuait avec l'âge, mais des études plus récentes semblent indiquer que ce n'est pas le cas. Par contre, les décalages horaires, les horaires rotatifs, l'exposition prolongée à des champs électromagnétiques pourrait inhiber la production de mélatonine et provoquer des troubles du sommeil causés par une modification de leur taux de mélatonine. En savoir plus
la testostérone (la cortisone, produite par le stress à un effet opposé, par exemple elle diminue la masse musculaire et osseuse et la qualité de la peau, rend anxieux, irritable voir déprimé etc. cliquez pour en savoir plus).
la dopamine
l'adrénaline et la noradrénaline
l'hormone de croissance
les œstrogènes (impacte sur la souplesse du corps)
la thyroxine
l'épinephrine
l'insuline
l'ACH
le GABA
les endorphines
le glucagon
la sérotonine
Voir aussi : lactivite-physique-un-antidepresseur-naturel
Une équipe de chercheurs en Italie a découvert que l'utilisation de la musicothérapie, ou l'écoute de certains sons, stimulait également la production de sérotonine et de dopamine dans le cerveau. Tout simplement les sons qui vous font du bien !
Source partielle : les-6-super-neurotransmetteurs-de-votre-cerveau
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